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1 Institut Supérieur du Sport et de l’Education Physique, Le KEF Formation continue Module :Culture Entrepreneuriale Khémiri Achwak Note : Le présent cours réprésente une sélection de certains chapitres de la culture entreprenarial « I, II et la création d’entreprise. Ainsi certains chapitres synthétisent le programme de l’UVT et UJ avec des enrichissements des autres programmes (CEFE, GERME, CREE, UV, U.Sfax…) Plan du cours Chapitre I/ L’entrepreneuriat Chapitre II/ L’entreprise. Chapitre III/ L’entreprise et son environnement. Chapitre IV/profil de l’entrepreneur. Chapitre V/Création d’entreprise 2 CHAPITRE I : L’entrepreneuriat Objectif d’apprentissage : Expliquer ce que représente l’entrepreneuriat Introduction : L’entrepreneuriat est une notion qui existe depuis longtemps mais ce phénomène semble retenir à nouveau l’attention de nombreux acteurs : institutions économiques, structures d’accompagnement, grandes entreprises et établissements universitaires. Ce renouveau s’explique en partie par la croissance du chômage et la saturation des offres classiques d’emploi. De même la diversité des initiatives entrepreneuriales participe à une adaptation plus fine de l’économie aux besoins de la société en matière de santé, d’environnement ou encore de la lutte contre les exclusions ou les inégalités sociales. Malgré la profusion des recherches sur le sujet de l’entrepreneuriat, il reste très difficile d’en donner une définition qui fasse l’unanimité. Cependant,l’acte d’entreprendre est vital dans la mesure où il constitue une formidable voie de réalisation de soi, favorise un mouvement plus collectif de création de richesses économiques et /ou sociales et améliore le bien être collectif. 3 Section I :Définition de l’entreprenariat Cependant, il est possible d’identifier des grandes approches. Nous retiendrons en particulier trois conceptions qui apparaissent complémentaires. La première conception définit l’entrepreneuriat comme le « processus par lequel des opportunités à créer des produits et des services futurs sont découvertes, évaluées et exploitées. »1. L’opportunité est entendue comme des situations où des nouveaux produits, services, matières premières et méthodes d’organisation sont introduits et vendus à un prix supérieur à leur coût de production. L’exemple que nous donnent ces auteurs est celui d’un individu capable de découvrir des ressources sous- évaluées par des détenteurs qu’il rachète et combine pour les revendre en produits ou services «surévalués» par des acquéreurs. Ainsi, l’opportunité est à la base une nouvelle information profitable à laquelle un individu accède à deux conditions. Premièrement, s’il détient des connaissances antérieures qui sont complémentaires à cette information et qui permettent de la détecter et deuxièmement, s’il possède certaines qualités pour l’évaluer. La détention de cette information déclenche une vision entrepreneuriale : un projet d’exploitation de cette opportunité. La deuxième conception est celle de l’émergence organisationnelle2, c’est-à- dire le processus qui conduit à l’apparition d’une nouvelle organisation. Dans cette approche, l’entrepreneuriat est entendu comme un processus de création d’une organisation, c’est-à-dire les activités par lesquelles le créateur mobilise et combine des ressources (informationnelles, matérielles, humaines, etc.) pour concrétiser l’opportunité en un projet structuré voire une entité. 4 La troisième conception est celle du couple individu/création de valeur. Elle définit l’entrepreneuriat comme une dynamique de changement où l’individu est à la fois acteur de la création de valeur et objet de la création de valeur, qui par l’intermédiaire de son support (projet, structure, etc.) le détermine. Fayolle (2004) définit l’entrepreneuriat comme situation reliant de façon concomitante, un individu et un projet. La valeur créée renvoie aux apports techniques, financiers et personnels que génère cette nouvelle organisation et qui procurent satisfaction à l’entrepreneur et aux parties intéressées. Pour l’entrepreneur, il s’agit de biens financiers et matériels mais aussi d’autonomie, de pouvoir ou d’estime de soi entre autres. Pour les clients, il s’agit de la satisfaction procurée par la consommation du produit et/ou service proposé. Pour les financiers, il s’agit de la profitabilité de la structure créée et des gains monétaires effectifs et potentiels. En fait, ces trois conceptions sont complémentaires car aucune d’entre elles ne suffit en soi pour qualifier le phénomène entrepreneurial. L’approche par la création d’une opportunité d’affaires formalise le stade d’émergence de l’idée en une opportunité. L’approche par la création d’une organisation introduit l’action d’ordonner ou de structurer le réel que suppose tout acte de création sous des multiples formes organisées que sont le modèle d’affaires, le plan d’affaires, le prototype de produit et l’entité créée. Cette approche se focalise davantage sur la phase de montage du projet et de lancement des activités jusqu’à que l’organisation se stabilise. L’approche par la création de valeur introduit un principe essentiel de l’entrepreneuriat, celui du degré d’innovation ou de la valeur créée via l’organisation impulsée par l’individu. La création effective de valeur n’intervient généralement qu’au cours du dernier stade : celui d’une 5 organisation entrepreneuriale stabilisée évaluée par des indicateurs d’activités, de performance et de résultats. En définitive, ces trois approches peuvent être conciliées en la définition suivante : L’entrepreneuriat est une dynamique de création et d’exploitation d’une opportunité d’affaires par un ou plusieurs individu(s) via la création de nouvelles organisations à des fins de création de valeur.3 Bruyat 6 Section II :Les formes d’entreprenariat : Une action entrepreneuriale s’exprime dans le cadre d’un projet entrepreneurial qui peut prendre plusieurs formes : • entreprendre pour son propre compte (créer ou reprendre son entreprise), • entreprendre pour le compte d’une entreprise (intraprendre) • entreprendre pour le compte de la société (actions humanitaires, associatives) D’une manière générale, le projet entrepreneurial peut revêtir plusieurs formes : 1. Projet de création d’entreprises : la création d’entreprises est un phénomène d’une grande hétérogénéité : a. Projet de création ex nihilo : créer une entreprise quand rien n’existe n’est certainement pas la situation la plus facile. Il faudra du temps pour arriver à implanter son produit dans un marché, pour convaincre les utilisateurs et les acheteurs et ce, d’autant plus, que le degré d’innovation sera élevé. Par voie de conséquence, il faudra soigneusement dimensionner les besoins financiers et obtenir les ressources suffisantes. La création ex nihilo exige beaucoup de travail, de rigueur et de ténacité. Par ailleurs, les risques doivent être particulièrement bien évalués. b. Projet de création par essaimage : créer une entreprise quand on est salarié et avec l’aide de son entreprise est certainement une démarche plus facile. Les grandes entreprises proposent des mesures et des dispositifs destinés à inciter et à accompagner leurs salariés dans des créations d’entreprise. Les projets peuvent être variés et concerner la création d’un 7 commerce ou d’une entreprise industrielle, mais l’accompagnement (matériel, intellectuel, commercial et financier) d’une entreprise peut être de nature à réduire le niveau de risque de l’entrepreneur. c.Projet de création en franchise : elle met en relation un franchiseur, entreprise qui souhaite se développer en utilisant cette modalité, et un franchisé, individu qui veut créer une entreprise en appliquant une formule, autour d’un concept, qui a déjà été utilisé ailleurs. Ce type de création consiste, d’une certaine façon, à imiter un fonctionnement qui existe dans un contexte géographique donnée. La création en franchise bénéficie également d’un accompagnement important, mais payant de la part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n’a pas d’idées propres ou qui n’a pas une capacité à innover de réaliser son objectif de création d’entreprise. d. Projet de création de filiale : l’entrepreneur agit dans ce cas pour le compte d’une entreprise existante qui lui confie un projet de nature entrepreneuriale. Les risques personnels sont très limités et les conditions matérielles proposées sont celles d’un cadre ou d’un dirigeant. Cette situation peut convenir à condition de pouvoir y accéder à celui qui veut entreprendre mais qui ne le fait pas par peur de risques et pour ne pas remettre en cause sa situation personnelle et familiale. 2. Projet de reprise d’entreprises : la reprise d’entreprise ou d’activité présente une différence de taille avec la création d’entreprise. L’organisation existe, elle n’a pas été créée. Si elle existe, il est alors possible de s’appuyer sur des données qui la décrivent dans son présent, son histoire, sa structure et son fonctionnement. Dans ces conditions, l’incertitude est généralement moindre et les niveaux de risque beaucoup plus faibles. Comme pour la création d’entreprise, la 8 reprise peut être réalisée par un individu pour son propre compte ou par une entreprise existante. Au moins deux cas peuvent être examinés ici : a. La reprise d’entreprise ou d’activité en bonne santé : la principale difficulté est d’avoir suffisamment tôt l’information qu’une entreprise de ce type est en vente. Ensuite, il faut pouvoir disposer de ressources financières importantes car le prix de marché de ces entreprises peut être élevé. Il est indispensable d’avoir, par ailleurs, de bonnes compétences générales et une expérience de management réussie. Il convient, en effet, de ne pas perdre de temps dans l’apprentissage du métier du chef d’entreprise. b. La reprise d’entreprise ou d’activité en difficulté : si les difficultés sont déclarées (entreprise en redressement judiciaire), il est indispensable de connaître le cadre légal de reprise d’entreprises en difficulté. Avoir des relations avec des acteurs clés dans ce milieu, apparaît également comme une condition importante. 3. Projet associatif : le projet associatif émane d’une poignée de personnes ressentant le besoin de se mobiliser pour trouver des solutions à des problèmes sociaux. Le uploads/Finance/ culture-entrepreneuriale-cours-formation-achouak-4.pdf
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- Publié le Fev 05, 2021
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