DCG2-UE5-Economie-Croissance potentielle déterminants- Croissance potentielle :
DCG2-UE5-Economie-Croissance potentielle déterminants- Croissance potentielle : déterminants Déterminants = Facteurs de la croissance potentielle Comment relancer la croissance pour augmenter les revenus, rendre la dette publique soutenable, réduire le temps de travail ou allonger la durée de vie en retraite I- Croissance effective, croissance potentielle, cycle 1.1-Définitions Croissance effective : celle que l’on constate, que l’on mesure. Cette croissance épouse des cycles. Cycles : 4 phases. Crise, récession ou dépression, reprise, expansion. Distinction cycles et trend de croissance (tendance à LT) Croissance potentielle : celle que l’on aurait si les facteurs étaient employés à 100% : taux d’utilisation des capacités de production proche de 100% (les usines tournent à 100% de leur capacité) et plein emploi (taux de chômage <5%). Donnée calculée, avec une méthode de calcul que l’on peut contester. Compléments sur les cycles (optionnel) Un cycle économique peut se décomposer en quatre phases : une phase d’expansion, coïncidant avec l’augmentation de tous les indicateurs (production, prix, emploi, investissement…) la crise qui est le moment ponctuel de retournement du cycle une phase de dépression ou récession (baisse des prix, des salaires, de la production, de l’emploi, de l’investissement…) la reprise , nouveau retournement du cycle Les cycles traduisent en fait le tâtonnement de l’économie de marché autour de l’équilibre : ils sont une réaction des agents à un choc initial (variation des prix relatifs, changements technologiques…), qui les amènent d’une situation de déséquilibre à une nouvelle situation d’équilibre.. Ces cycles peuvent être à court terme (cycles des affaires de Kitchin de 40 mois), à moyen terme (cycles de Juglar de 10 ans) ou à long terme (cycles de Kondratieff de 50 ans.) Les cycles économiques semblaient avoir disparu pendant les Trente Glorieuses. Ils sont réapparus depuis 1973, les quarante dernières années étant marquées par une succession de crises de grande ampleur : 1973 Choc pétrolier 1982 Crise de la dette mexicaine 1988 Crise immobilière : crise des caisses d'épargne aux EU, crise immobilière au Japon Fin des années 1990 Crise russe, crise asiatique, crise argentine 2001 Eclatement de la bulle technologique sur le NASDAQ américain (« éclatement de la bulle internet ») 2007-2008 Crise des subprimes aux EU (éclatement bulle immobilière) puis crise de l'euro a- Les cycles courts Ils durent de quelques mois à quelques années. Ils font l’objet de plusieurs interprétations. 1- Pour les keynésiens, un retournement des anticipations des acteurs, un mauvais partage salaires-profits ou des inégalités très fortes peuvent entraîner une insuffisance de la demande : en effet, comme les salaires sont majoritairement consommés tandis que les profits sont majoritairement épargnés, un partage de la valeur ajoutée défavorable aux salaires Page 1 sur 12 DCG2-UE5-Economie-Croissance potentielle déterminants- conduit à un excès d'épargne au détriment de la consommation, d'où une insuffisance de la demande.. Celle-ci décourage l’investissement et plus généralement l’offre : l’emploi et les revenus diminuent, ce qui entraîne à nouveau une contraction de la consommation, donc de la demande. De même, la viscosité de l’économie (existence de contrats difficiles à dénouer, salaires rigides à court terme, faible mobilité du travail à court terme) fait qu’en cas de perturbations (chocs pétroliers, variation brusque du taux de change, choc technologique), les déséquilibres mettent du temps à se résorber, d’où des fluctuations de la croissance. Enfin, les marchés financiers, par nature irrationnelles (esprits animaux, comportements grégaires) alimentent des bulles à répétition qui, en éclatant, impactent ensuite défavorablement la sphère réelle (emploi et production). De façon empirique, les keynésiens pensent que la crise de 1929 illustrent leurs thèses : fortes inégalités aux EU dans les années 1920 (les 1 % les plus riches =Percentile 99 captent 24 % de l'ensemble des revenus en 1929), bulle financière sur le marché des actions qui éclate. De même, pour eux, la crise de 2008 est la conséquence d'inégalités croissantes depuis les années 1980 (les 1 % les plus riches captent 23 % du revenu global en 2008), et d'un décrochage de la part des salaires dans la valeur ajoutée (voir graphique). De même, ils critiquent la dérégulation des marchés financiers depuis les années 1980 qui créent des bulles à répétition. Pour sortir des crises conjoncturelles, il faut une intervention de l’Etat (relance budgétaire par la dépense publique, relance monétaire par la baisse des taux d’intérêt), qui sera d’autant plus efficace en économie ouverte qu’elle sera concertée avec les autres pays (effet multiplicateur). Et pour éviter que ces crises ne surviennent, il faut réduire les inégalités de revenus grâce à l’État-providence et à la redistribution, rétablir la part des salaires dans la valeur ajoutée et réglementer les marchés financiers. 2- Chez Hayek, la cause des cycles est liée à un dérèglement monétaire, plus précisément à un excès de création monétaire. En prêtant aux entreprises pour qu’elles financent leurs investissements, les banques créent de la monnaie, si bien que l’investissement est supérieur à l’épargne. La demande de biens de production augmente, au détriment de la production des biens de consommation. Le problème est que la demande de biens de consommation est restée inchangée, du fait de la stabilité du partage consommation-épargne (la hausse de l’investissement n’est en effet pas la conséquence d’une hausse de l’épargne mais le résultat d’une création monétaire). D’où une inflation dans les biens de consommation, qui entraîne un retour des producteurs vers ce secteur devenu rentable : ils quittent donc le secteur des biens de production, devenu moins rentable, d’où un chômage et des investissements non rentabilisés dans les industries de biens de production. La crise vient donc d’une déformation des prix relatifs entre biens de consommation et biens de production, déformation qui a pour origine la création monétaire. Le financement monétaire des investissements a laissé croire que certains projets d’investissement étaient rentables, alors qu’ils ne l’étaient pas. La solution passe par un contrôle strict de la masse monétaire : dans l’idéal, les investissements ne devraient être financés que par une épargne pré-existante. On retrouve l’idée de Milton Friedman selon laquelle les variations de l’offre de monnaie perturbent le bon fonctionnement de l’économie (cf analyse de la crise de 1929). De façon générale, les économistes libéraux considèrent que les interventions de l’Etat, loin de réduire les variations du cycle, sont de nature à les amplifier, en retardant le mécanisme naturel de retour à l’équilibre. Pour les autrichiens, la crise de 1929 s'explique avant tout par un excès de création monétaire, permis par la création de la Fed en 1913 date à partir de laquelle la couverture-or du dollar est passée de 100 % à 40 %. De même, la crise de 2008 serait la conséquence d'une politique accommodante de la Fed, baissant les taux d'intérêt à 1 %, ce qui a alimenté la bulle immobilière. En 2001, la bulle internet est à son apogée : les taux élevés pratiqués par la Fed crée un krach boursier aux EU (éclatement de la bulle). Pour éviter une transmission à la sphère réelle qui aurait débouché sur une récession, la Fed baisse ses taux directeurs très rapidement : cela alimente une nouvelle bulle, immobilière cette fois. La Fed s'inquiète de cette bulle à partir de 200'4en remontant progressivement ses taux : la bulle éclate en 2007. Pour éviter la récession, la Fed baisse rapidement et fortement ses taux directeurs. La récession st évitée mais une nouvelle bulle est alimentée, sur les marchés obligataires des emprunts d’État. De façon générale, les autrichiens mettent en avant l'excès de la création monétaire en dollars depuis que le dollar n'est plus convertible en or depuis 1971 Cet excès serait à l'origine de la succession de cycles (bulles, krach et récessions)que l'on a constatées depuis 1971. La masse monétaire américaine M3 a augmenté très fortement depuis an : 2000 milliards de dollars en 1980, 4000 en 1990, 6000 en 2000, 14000 en 2010. 3- Irving Fischer, en 1933, insiste sur le rôle de l’endettement dans les cycles économiques. Quand le taux de rentabilité des investissements dépasse le taux d’intérêt, les entreprises ont intérêt à financer leurs projets d’investissement par de la dette plutôt que par du capital (effet de levier). La phase d’expansion du cycle est donc marquée par de faibles taux d’intérêt, des investissements élevés et une montée de l’endettement. Le processus se poursuit jusqu’à ce que les banques, inquiètes de la solvabilité des entreprises, relèvent leur taux d’intérêt. Le cycle se retourne alors : les entreprises trop endettées ne peuvent faire face à leurs échéances. Elles sont conduites à vendre leurs actifs dans les pires conditions pour se procurer des liquidités, ce qui les amène à réaliser des pertes importantes (moins-values) et à licencier. La baisse de la consommation qui en résulte entraîne une baisse des prix, càd une Page 2 sur 12 DCG2-UE5-Economie-Croissance potentielle déterminants- déflation, qui rend encore plus difficile (car plus coûteuse) le remboursement des dettes. Dans le même temps, les banques hésitent à prêter à des entreprises surendettées, et le taux d’intérêt augmente, ce qui accroît les effets de la crise. Le manque de capitaux propres (« le capitalisme sans capital », la course à l’effet de uploads/Finance/ dcg2-ue5-croissance-potentielle.pdf
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- Publié le Jan 04, 2023
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