Directeur de thése : Rabah Nebli Présentée et soutenue par ; Matoussi Amira 201
Directeur de thése : Rabah Nebli Présentée et soutenue par ; Matoussi Amira 2019-2020 Matoussi Amira Nous parlerons d’un sujet brulant d’une actualité immense c’est l’économie informelle dans le méditerranée et notamment en Tunisie. Dans cette dissertation, le secteur informel est envisagé comme une exception au fonctionnement normal, taxé, régulé et contrôlé de l'économie. L’économie informelle en Tunisie est une économie de survie et de pauvreté mêlant réseau social, famille, faible dimension de l’activité, etc., et qui, malgré la succession des rapports des institutions internationales, ne peut être institutionnalisée. En effet, cette économie informelle ne semblerait pas disposer encore d’une place dans la politique publique. Or la situation qu’on analyse est manifestement un autre modèle de développement par proximité et réseau affinitaire dans un contexte de pauvreté. Economie informelle en Tunisie : état des lieux, enjeux et défi Le cas de la ville de Tunis Table des matières Introduction Première partie : Conceptualisation de l’économie informelle Chapitre1 : Conceptualisation et évolution de l’économie informelle 1.Historique du concept 2.les causes de développement du secteur Chapitre sur : La relation l’Etat à l’économie informelle Analyser l’informalité sous l’angle politique : le non-respect de la loi comme l’a indiqué Bruno Lautier « n’est pas un défaut, une maladie, un retard des sociétés en développement (que certains justifient par ses vertus économiques). C’est un mode de fonctionnement complexe et cohérent de ces sociétés ... »1 p6 Introduction « La victoire, dans de nombreuses régions du monde de l’économie informelle sur l’économie formelle est une victoire par forfait, et non par KO »2 Bruno Lautier Mots clés : Rationalité, l’homo economicus, Utilitarisme, Non-Utilitarisme, Encastrement, Economie informelle, Capitalisme, Décroissance, développement durable, 1 Bruno Lautier, Claude de Miras, Alain Morice, l’Etat et l’informel, L’Harmattan,1991. 2 Bruno Lautier, l’économie informelle dans le tiers monde, La Découverte,1994,2004, Paris. P5 ligne 22. 2 L’économie informelle, ce mot « a fait fortune justement à cause de son imprécision »3 comme l’a décrit la plume de Bruno Lautier. Il a submergé la littérature sur plusieurs pays. Cette littérature est gigantesque, Elle a rempli les bibliothèques à Genève (Siège de BIT), Banque mondiale à Washington, les universités de Paris … En sus, quantifier et déchiffrer le travail « au noir » par les experts et les dirigeants se dérobe à l’investigation statistique et la quantification précise pour le bien contrôler et dépister les « requins de la finance ». De nos jours, ça saute aux yeux dans les ruelles et dans les grandes rues des plusieurs capitaux la vente à la sauvette, un travailleur clandestin qui fait la plonge dans un restaurant, des cireurs des chaussures, le gardien des voitures… de loin ou de près on est en contact avec cette économie souterraine. On voit tous les jours les démunis qui se débrouillent en dehors du fisc et des lois pour survivre … Cette dominance de ce secteur nous intrigue !! En outre, le plus intriguant c’est notamment cette illégalité massive sous les yeux de l’Etat. Le leitmotiv martelé par les dirigeants politiques aux médias, sur la toile et dans les journaux de lutter contre le secteur parallèle, la fraude fiscale, les fausses déclarations des produits …la liste est merveilleuse !! cette imperméabilité des politiques publiques à ce secteur parallèle nous pousse à réfléchir sur ce paradoxe étonnant.. A l’échelle internationale, la forte incidence de l’informalité constitue une gageure majeure pour le développement durable pour les responsables politiques et les experts. L’économie informelle endommageait les droits fondamentaux au travail, à la protection sociale, à l’Etat… En effet avec la crise sanitaire aujourd’hui la précarité explose. L’impact de la pandémie de Covid-19 sur le marché du travail révèlent ses effets dévastateurs 3 Bruno Lautier, L’économie informelle dans le tiers monde. Page 3, ligne 13. 3 sur les travailleurs de l’économie formelle et aussi « l’autre économie » dans le langage de Jean-Louis Laville. Ceci dit, l’économique est devenu une préoccupation majeure dans notre actualité et dans notre vie quotidienne. Ainsi, deux milliards de personnes vivent de l’économie informelle. Les acteurs exerçant dans ce secteur sont des infortunés ou « les naufragés de la planète » dans le langage de Serge Latouche. Autrement dit, des individus exclus de l’économie formelle. L’économie informelle est bien présente dans une large proportion dans les pays en développement et dans le tiers monde. Toutefois, en Tunisie il prend une forme particulière. Autrement dit, une autre réalité spécifique au pays qui se démarque aux autres pays du monde. Le sujet d’étude de notre recherche est donc précisément l’économie informelle en Tunisie dans le milieu urbain (La capitale Tunis) Au premier abord, le traitement du sujet semble être l’apanage des économistes. Des recherches sur le sujet demeurent économiques. Bien qu’avec le développement des projets intellectuels l’angle de vue a changé. La sociologie de développement et la sociologie économique surtout la nouvelle sociologie économique nous parait nécessaire pour comprendre la réalité économique et politique et ses incidences sociales sur la population. Cette recherche tend à la compréhension de l’économie informelle (son fonctionnement, sa logique sur le marché, ses labels…). Il nous semble donc important de bien cerner la problématique de l’économie informelle dans ce qu’elle a de spécifique dans les pays de tiers monde. Nous étudions alors l’économie informelle de point de vue socioéconomique et politique. L’accent sera porté sur l’espace urbain dans le capital « Tunis » ou la pratique des activités informelle est prépondérante et envahissante. 4 La problématique qui sous-tend cette étude semble partir d’un paradoxe : « le secteur informel peut rassembler à la fois les stratégies qui relèvent d'une pure économie de la survie, autant que des activités illégales qui ressortent de la criminalité économique. Conformément à l’objectif de notre dissertation : Sur quelle logique repose l’économie informelle en Tunisie plus précisément en « Tunis » En première partie, cette recherche se consacrera à une revue de la littérature dans le but de conceptualiser et de théoriser notre sujet d’étude. Nous verrons d’abord l’évolution du concept d’économie informelle, puis quelques synthèses d’études empiriques significatives de l’économie informelle La deuxième partie concernera l’étude empirique de l’économie informelle a Tunis. La méthodologie et la collecte des données seront explicitées et suivies de l’analyse des données. Enfin, une synthèse de la recherche nous permettra de tirer une conclusion générale. Donc, nous traitons ici un sujet brulant d’une actualité immense enchevêtrée ou on va aborder les problématiques « des victimes de développement » dans le langage de Serge Latouche et leurs modes de réagir pour réaliser leur pari de survivre dans une époque ou le capitalisme creusait la fracture sociale. Notre défi est grand ! notre mission autant que chercheur de plonger dans un univers caché et mystérieux pour décrypter cette économie de survie certes va être semés beaucoup d’embuches ! Donc, avant d’entrer dans le vif du sujet, une remontée historique brève de la notion de l’économie informelle nous parait indispensable. 5 Première Partie Dans l’histoire de l’humanité, on peut captiver certains moments ou des nouvelles formes des pratiques informelles ont germé. Donc, la présentation de l’histoire de la pratique informelle est divisée en deux périodes : le moyen âge et les temps modernes. ––– …………… L’expression d’« économie informelle » jaillissait en 1972 dans un rapport du Bureau international du travail à propos le Kenya. Il est né de l’étude de pays en voie de développement. Il a fallu des décennies pour passer le concept à sa mesure. D’ailleurs, le comité international de travail qui s’occupe de la question d’emploi BIT donne une définition internationale normée qui établit une distinction assez claire entre l’informel et l’illégal ou l’illicite en excluant le secteur de l’agriculture de ce champ. En effet, elle est définie comme un ensemble des activités économiques qui se réalise en marge de législation en rigueur regroupant des petites activités comme des petites entreprises souvent individuel et familial marqué par le lien de parenté teinté. Ces unités économiques concentrées en milieu urbain se caractéristique par son in obéissance au cadre fiscale juridique étatique Pour synthétiser, l’informel est l’ensemble des unités économiques et des entreprises qui échappent à l’impôt et sort du radar du fiscal. Ses acteurs sont une majorité qui se trouve en situation d'exclusion et de marginalité (travailleurs indépendants, employeurs…). 6 Il est important aussi de signaler que la notion désigne des activités hétérogènes (commerçant ambulant, souterraine …) fonctionne à la vue de l’autorité dite « allégal ». En effet, ce secteur reste ambigu difficile à mesurer et encadrer. D’après les normes internationales adoptées par la quinzième CIST, le secteur informel est défini comme un ensemble d’unités produisant des biens et des services en vue de créer des emplois et des revenus pour les personnes concernées. Donc nous intéressons à cette actualité brulante et inquiétante vu l’ampleur qu’elle a à l’échelle internationale « deux milliards de personnes âgées de 15 ans et plus dans le monde travaillent dans l’économie informelle, représentant 61,2 pour cent de l’emploi dans le monde (figure 5C). Le taux d’emploi informel varie d’une région à l’autre (figures 5A et 5C). Parmi les cinq uploads/Finance/ derniere-version-these-economie-informelle-matoussi.pdf
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- Publié le Apv 29, 2022
- Catégorie Business / Finance
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