MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE REPUBLIQU

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union – Discipline – Travail ********** Filière : Sciences économiques Niveau : Master 2 Année académique : 2021-2022 THEME : CRISE DES SUBPRIMES ET CRISE FINANCIERE Groupe: BAMBA MOUSSA COULIBALY OUMAR GOUET DIEUDONNEE ANGE JULIE KONE LASSANA SHISSOU SORO TCHEKOUN AICHATA YACHINE RAFATE SANGARE Nom du Docteur : Dr DIAKITE SOMMAIRE 2 INTRODUCTION La crise financière qui débute en 2007 a surpris tous les observateurs. Peu de temps avant l’été, nombreux sont ceux qui anticipent une augmentation des défaillances sur les prêts hypothécaires à risque, les fameux prêts subprimes. Mais personne n’imaginait que cela puisse déboucher sur une crise financière que certains n’hésite pas à comparer à celle de 1929. Au pire craignait on un ralentissement américain, mais ce ralentissement ne devait pas se transmettre au reste du monde. L’histoire devait en décider autrement puisque le retournement de la conjoncture a été plus brutal et plus général que prévu. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la crise a-t-elle pris une telle ampleur ? comment la crise des subprimes a-t-elle engendrée la crise financière ? Dans notre étude, nous verrons d'abord les caractéristiques des subprimes, ensuite nous verrons les raisons de la crise des subprimes et enfin nous montrerons comment la crises des subprimes engendre la crise financière. 3 DEFINITION DE CRISE FINANCIRE En Grec comme en Latin, le terme « crise » provient à l’origine de vocabulaire médical et renvoie à « la phase décisive d’une maladie » ainsi qu’à une décision, à un jugement médical, le terme connaîtra une extension dans le domaine psychologique et à partir du 19ème siècle surtout une acceptation collective, d’une crise politique à une crise économique, la notion de la crise est devenue d’usage courant. Ainsi est définie une crise comme une période de dépression ou de stagnation dans l'activité économique, Les théoriciens du cycle n'isolent pas la crise du mouvement d'ensemble dont elle constitue seulement un moment, il faut toujours du temps pour se relever d'un état de crise. « Est appelé crise toute période consécutive de trois trimestres à croissance2 négative (ou décroissance) » définition de FMI. Cette définition fait une référence à une crise conjoncturelle à la différence de la crise structurelle qui se définit comme une longue période de croissance lente ou l’on ne parvient pas à faire redémarrer « le moteur » économique, d’où il est fondamental de cerner la notion de conjoncture, désignant la situation économique d'une région ou d'un pays à un certain moment. Cette situation peut être évaluée aux travers d’indicateurs tels que le climat de consommation, le niveau de la production, le taux de chômage, ou d’indices synthétiques, elle évolue selon des cycles, appelée les cycles économiques ou conjoncturels. Ces cycles sont composés de deux phases et deux retournements : 1ère phase : expansion 1er retournement : la prospérité engendre la dépression 4 2ème phase : la dépression. L’Offre est supérieure à la demande, les indicateurs sont à la baisse. L'économie, dans une certaine mesure, s'assainit. 2ème retournement : la reprise. Renversement de tendance qui annonce un nouveau cycle. Ce graphique 1 montre les cycles conjoncturels selon la variation de PIB. Source : situation économique et financière N° 09.104, Rapport du Conseil d'État français. Une période d’expansion est généralement caractérisée par une augmentation des coûts et des prix c’est une inflation. Une période de récession est généralement caractérisée par une baisse des coûts et des prix (déflation). Signalons que la dépression signifie une récession particulièrement grave, caractérisée par une chute profonde et durable de l’activité économique se traduisant par des déséquilibres profonds. Enfin, une crise financière est une notion plus large puisqu’elle regroupe tous les accidents financiers susceptibles de s’étendre à l’ensemble du système financier, puis à l’économie toute entière. DEFINTION DES SUBPRIMES Les subprimes, aussi appelés "crédits subprimes", sont des prêts hypothécaires à risque. 5 Ce terme désigne plus particulièrement une forme de crédit immobilier qui est apparue aux Etats-Unis : les subprime loan ou subprime mortgage en anglais. Ces crédits, gagés sur le logement de l'emprunteur, ont été accordés à des ménages américains aux revenus modestes et ont permis à de nombreux Américains d'accéder à la propriété. CARACTERISTIQUES DE SUBPRIMES Les subprimes sont des crédits à risque, caractérisés par des taux d'intérêt variables et de niveau élevé, qui ont été accordés à des foyers à faibles revenus. En contrepartie de critères d'attribution moins stricts que pour des crédits classiques, les intérêts étaient plus élevés. Pour que le crédit soit intéressant pour l'emprunteur, les banques et organismes de crédit spécialisés proposaient des taux bas en début de prêt (pendant les deux premières années) grâce à des montages sophistiqués avec des taux variables et des produits financiers complexes. Pourtant, ces prêts représentaient au final un taux plus élevé pour l'emprunteur et un rendement plus important pour le prêteur afin de compenser le risque de non remboursement. Par ailleurs, le risque de non remboursement était limité par la garantie hypothécaire prise sur le logement de l'emprunteur : si l’emprunteur ne pouvait plus faire face aux échéances de remboursement de son crédit immobilier, le prêteur se remboursait sur la revente du logement. LES RAISONS DE LA CRISE DES SUBPRIMES Comment le marché de Subprime fonctionne-t-il ? Un ménage souhaite profiter de la baisse des taux d’intérêts pour devenir propriétaire. Cependant, sa situation financière étant délicate, il n’a pas accès à un crédit classique dit « prime », qui est le crédit le plus avantageux. Afin de se protéger contre le risque d’insolvabilité, le courtier va lui proposer un crédit dit « Subprime » à un taux d’intérêt variable, et beaucoup plus élevé que celui d’un crédit « prime » puisqu’ils sont jugé trop risqué. En outre, l’emprunteur concède une hypothèque sur le bien qu’il souhaite acquérir, qui sert de garantie au coutier prêteur. Généralement les deux premières années, l’emprunteur ne rembourse que des intérêts sur son crédit, à un taux promotionnel (très bas) fixé avec le courtier. Après ces deux années, il va devoir commencer à rembourser le capital, à un taux d’intérêt qui devient variable et peu avantageux pour l’emprunteur. 6 Cependant, tant que les taux de marché baissent, l’emprunteur peut généralement faire face à ses obligations. C’est quand les taux montent que le risque de défaillance augmente très rapidement. Avec ce système, le pouvoir d’achat des ménages dépend très largement de la valeur du bien immobilier. Ainsi, lorsque la valeur de la maison chute et que les taux d’intérêt augmentent, les ménages voient leurs revenus diminuer car ils doivent rembourser plus. Ces pratiques hasardeuses de prêts reposaient sur la hausse rapide des prix de l’immobilier, qui n’avaient pas baissé aux États-Unis depuis les années 30. Ainsi, tout problème potentiel de remboursement serait considérablement atténué, voire effacé, par l’augmentation accélérée de la valeur des garanties sous-jacentes. Si l’emprunteur se retrouvait en défaut de paiement, l’augmentation de la valeur de son bien faciliterait un refinancement ou, en cas de saisie du bien, le remboursement du principal, des intérêts et des pénalités. Tant que les prix de l’immobilier augmentaient et que le ratio prêt/valeur continuait à diminuer, rien de grave ne pouvait arriver. De plus, ces prêts Subprimes ont été octroyés par des courtiers qui n’étaient pas des banques, et donc n’étaient pas soumis à une supervision de la même qualité que les banques, c’est le cas des véhicules financier spécifique dite « conduits » ou SIV (structured investment vehicles) jouaient un rôle similaire à celui des banques, en empruntant à très court terme et en finançant des produits structurés à long terme très rémunérateurs, réalisant ainsi, quand tout va bien, des bénéfices importants, cependant ils n’ont pas la possibilité de se refinancer comme les banques en cas de sous liquidité. Ce type de crédits avait constitué l’un du premier déclencheur de la crise financière 2007, elle a d’ailleurs commencé par la crise de Subprimes qui est apparue comme conséquence évidente d’une hausse de défaut de paiement des ménages et tout cela à cause de la hausse de taux d’intérêt directeur, affiché dès juin 2004 dans le cadre de la normalisation de la FED, qui a passé de 2 % à 5,75 %. Taux d’intérêt de la FED 7 Source : rapport de l’OCDE. Face à ces non remboursements la saisie d’immobilier commence, donc une recherche désespérée de liquidité. Par conséquent, une chute des prix de l’immobilier à des niveaux inférieurs à la valeur des crédits qui les ont financés. Cette situation a affecté les bilans des établissements de crédit et a entraîné la faillite de plusieurs institutions financières spécialisées dans les crédits hypothécaires. Évolution des prix de l’immobilier sur le marché américain. Source : rapport de l’OCDE La baisse des prix du marché de l’immobilier et le non remboursement par les particuliers de leurs prêts immobiliers ont provoqué la crise du marché immobilier américain qui après elle s’est diffusée au marché du crédit « Subprime ». Le véhicule de transmission de la crise vers les marchés financiers à risque a été la titrisation. uploads/Finance/ dr-diakite-atatatat.pdf

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  • Publié le Mar 15, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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