CPEG Saint Justin Année scolaire: 2021-2022 BP : 126 Womey Classe : Tle ABCD Te

CPEG Saint Justin Année scolaire: 2021-2022 BP : 126 Womey Classe : Tle ABCD Tel : 95 53 33 20 / 95 71 98 28 Durée : 4H Epreuve : Français 1 er devoir surveillé du 2 ème trimestre Situation d’évaluation L’élève est au centre de l’action éducative. Cependant, contrairement à ce qu’on attendait, les résultats ne sont pas ne sont pas à la hauteur de toutes les attentes. Echec et violences scolaires constituent des problèmes récurrents qui affectent le système éducatif. Tu as certainement observé autour de toi des scènes de violences en milieux scolaires. Pour mieux comprendre ce phénomène, tu es invité(e) à lire ce corpus et à répondre aux questions. Corpus de textes Texte 1 : Fethi Esdiri, la violence en milieu scolaire : causes et solutions envisageables, 2008. Texte 2 : Alioun Fantouré, le cercle des tropiques, présence africaine, pp. 88-89. Texte 2 : Corinne Sarrazin-Auriol, Actions et réactions de l’école face à la délinquance, n*59, 2005. Texte 1 : La violence à l’école prend plusieurs formes : racket, insultes, viols, menaces verbales, extorsion (tapage), bagarres, gangs, armes, vandalismes pratiqués par des garçons et moins fréquemment par des filles. Il ne s’agit plus des écarts de conduite mais de pratiques quotidiennes accrues. Qu’on le veuille ou pas, le milieu de vie influence notre caractère. On est touché plus ou moins par ce qu’on voit, ce qu’on écoute à travers les mass- médias et notre milieu se caractérise aujourd’hui par une submersion de la technologie audiovisuelle. Internet, télévision, téléphone, développe une nouvelle manière de communiquer favorisant les images. Ces moyens ont effacé les frontières entre les humains. On voit et on entend parler de tout ce qui se passe dans le monde. Mais tout n’est pas bon à regarder ni à écouter. A nos jours, guerres, manifestations violentes, films d’action sont devenus un pain quotidien. Les mass-médias commencent à présenter un réel danger pour nos enfants. Passant une grande partie de la journée à regarder la télé, les jeunes consomment des doses élevées de scènes violentes. Selon un sondage de Médiamétrie, datant de janvier 2003, les enfants passent plus de deux heures chaque jour devant leur écran de télévision. (…) Aussi, les médias contribuent-ils incontestablement à répandre la violence dans le monde. (…) A quoi peut-on s’attendre lorsque la démission parentale continue à prendre des galons ? D’aucuns constatent que les parents cherchent de plus en plus à se faire substituer par les aide-ménagères ou encore les technologies de l’information et de la communication ; lesquelles sont belles et bien impliquées dans l’ancrage de la violence chez les enfants. Et c’est à cause des usages exagérés et très souvent incontrôlés. D’ailleurs, le désistement des parents est derrière plusieurs problèmes scolaires, qui enfoncent davantage le clou et compliquent la situation. Décidément pour que l’école puisse réagir aux « traitements », il faut d’abord redéfinir l’autorité au sein de la famille et lui permettre de retrouver son équilibre. (…) La famille et l’école se complètent. L’enseignant en classe sème chez l’élève des informations et lui apprend des comportements que la famille doit stabiliser. Les parents éduquent leurs enfants selon des valeurs morales et sociales nobles que l’école est censée développer et étendre. C’est l’idéal. La réalité en est différente et le soutien familial fait défaut la plupart du temps au moment où l’enfant, notamment à l’âge de l’adolescence, passe par des changements physiologiques, psychologiques et comportementaux délicats. Le rôle des parents ne se limite pas à assurer aux enfants les besoins matériels et scolaires : argent de poche, cahiers, livres, beaux vêtements, ordinateurs. L’élève a besoin aussi de parents qui l’écoutent, l’orientent, le guident, dialoguent avec lui et le mettent dans la voie. Des parents qui l’accompagnent et lui fournissent le soutien nécessaire. Fethi Esdili, La violence en milieu scolaire : causes et solutions envisageables, 2008. Texte 2 Dès la nuit de jeudi à vendredi, je me retrouvai en compagnie d’une centaine de « milices » du mont Koulouma. Je ne tardai pas à comprendre l’objet de notre réunion. Halouma et certains autres lieutenants du Messie-Koî avaient reçu des consignes. Nous nous étions rassemblés dans un cimetière abandonné de la ville. On donna à chacun de nous une charrette de fruits. J’étais chargé de vendre des papayes et du riz sur le marché de Porte Océane, d’autres des maniocs, des ignames, des avocats, des tomates, des mangues, des bananes… Nous nous installâmes sur la place à l’aube. Repartis aux différents points marché, chacun avait son carré. Seul Halouma servait de passerelle entre nous. Au lever du jour, alors que l’emplacement grouillait déjà de monde et que les clients venaient en masse, les policiers, les soldats et les gendarmes prirent place. Des patrouilles circulaient parmi les vendeurs et les acheteurs. De mon côté, j’avais déchargé les paniers de fruits de la charrette et une caisse qui contenait du riz. Un policier avait fouillé dans mes marchandises. Il n’y avait riz trouvé de condamnable. La journée avançait, je vendais tant bien que mal mes papayes et mon riz. Au début de l’après-midi, il donna l’ordre de liquider les stocks. Il allait être quatorze heures. Le marché semblait endormi. Les marchands somnolaient, trouvant leur plaisir dans une sieste aux rêves délirants où la vie rose se mêlait aux cauchemars. Les agents de la sécurité avaient relâché leur attention. Une atmosphère d’euphorie régnait sur la place du marché. Halouma faisait sa dernière tournée. « Dans un quart d’heure, tu retires le fond de caisse qui contient du riz et tu disparais. » (…) A l’heure dite, je retirai le fond de caisse et quittai rapidement le marché. Derrière des cris de panique s’élevèrent. Ce fut la poudrière. Pour une raison inconnue, les occupants du marché de Porte Océane se mirent en branle. La masse, prise soudain d’une frayeur rouge, entrait en transe, violente. Elle se répandait dans la ville. On avait l’impression que la terreur avait saisi le monde aux tripes. Chose étonnante, les fuyards suivaient inconsciemment des groupes de meneurs qui les manipulaient à une vitesse stupéfiante. La foule déchainée détruisait tout, mettait à sac des boutiques, brulait des maisons. Ce qui me parut étonnant c’est que tout paraissait orchestré, dirigé, canalisé vers des objectifs déterminés d’avance. Soldats, gendarmes, policiers s’acharnaient à dominer la furie de la masse. Rien n’y fit. Je passais en courant devant une maison en feu. Ils s’éloignèrent dans une autre direction, entraînant derrière eux des êtres affolés. Des adeptes du mont Koulouma ressemblaient à des locomotives qui entraînaient leurs convois vers l’abîme à une vitesse folle. (…) La « folie des marchés » de Porte Océane avait passé comme un ouragan. Elle ne laissait que désastre derrière elle. Déjà le calme était revenu. Alioun Fantouré, Le cercle des tropiques, Présence africaine, pp.88-89. Texte 3 : A l’école, une petite fraction de jeunes dénués de perspectives d’avenir et sans espoir entre en révolte et se détourne définitivement des voies traditionnelles d’insertion. Il s’agit de moins de 5% d’élèves qui sont en grande rupture. Ces élèves souvent incontrôlables, totalement défiants dans leurs rapports à l’école, constituent un noyau dur mobilisant beaucoup d’énergie de la part des équipes éducatives. Rien ne trouve grâce à leurs yeux, ni les lieux, ni les méthodes, ni le corps enseignant. Dissipés et agressifs, ils perçoivent les sanctions disciplinaires et leurs résultats comme une injustice qui leur est faite. Ils ont souvent été « baladés », au fil des conseils de discipline et des exclusions définitives de collèges en collèges, parfois en lycées professionnels, parfois en internats à la campagne… Jusqu’à l’âge légal de la fin de l’obligation scolaire, tout cela sans résultats positifs… De nombreuses études ont bien montré le rôle que joue l’échec scolaire dans le basculement, dans la délinquance. Si tous les jeunes en échec scolaire ne sont pas des délinquants, une immense majorité de ces derniers ne réussit pas à l’école et même a « la haine » de l’école. La situation de dénuement culturel est particulièrement marquée chez les jeunes de moins de 18 ans incarcérés, 80% d’entre eux sont sans diplôme et de la moitié et près de la moitié est en échec au bilan de lecture proposé pour le repérage de l’illettrisme. Corinne sarrazin-Auriol, Actions et réactions de l’école face à la délinquance, n*59, 2005. Consignes I. Questions sur compétence de lecture (04pts) Relève la convergence des textes 1 et 3 puis montre la particularité du texte 2. Justifie ta réponse à l’aide d’un indice textuel pertinent tiré de chacun d’eux. II. Travaux d’écriture (16pts) Sujet 1 : Contraction de texte (texte 1) Consignes 1-a) Détermine la relation logique qui relie le troisième et le quatrième paragraphe. (01pt) b) Relève l’expression qui la traduit puis trouve un connecteur de valeur identique. (01pt) 2- Dégage la structure du texte puis donne un titre à chaque partie. (02pts) 3- Résumé (05pts) Ce texte comporte 500 mots. Résume-le au quart de son volume soit 125 mots. Une marge de 10% en plus ou en moins est admise. 4- Discussion (07pts) Explique uploads/Finance/ ds-3-3153-2021-2022-36-66-37-25.pdf

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  • Publié le Aoû 25, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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