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- L e j o u r n a l i n d é p e n d a n t d e l ’ U n i v e r s i t é d ’ O t t a w a - Édition du lundi 2 septembre 2014 | VOLUME LXXXII NO 1 Les rouages inconnus de l’U d’O FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca TWITTER @LaRotonde WEB www.larotonde.ca L TABLE DES MATIÈRES Actualités Semaine 101 3 Vox Pop 3 FÉUO 4 GSAÉD 5 Bureau des gouverneurs 6 Le Forum Social des Peuples 7 Sénat 8 Chronique 8 Photoreportage 9 Arts et culture Festivals de l’automne 13 Chronique 14 Critique de film 14 Critique de livre 14 Sports et bien-être Le stress de la rentrée 15 Saison estivale 16 Chronique 16 Bourse SIC 17 À ne pas rater 18 Labyrinthe Une musicienne oubliée 19 L 2 www.larotonde.ca Imaginons une pièce de théâtre, dans laquelle figurent près de 50 000 acteurs. Elle se déroule chaque année et son scénario change à peine. Depuis les dernières décennies, les acteurs qui y participent reçoivent de moins en moins de reconnaissance pour la jouer. Pire, ils doivent payer de plus en plus cher pour y participer. Le plus déroutant, c’est que les acteurs sont toujours de plus en plus nom­ breux à vouloir s’y engager. Dans les répétitions, plutôt que d’échanger des connaissances, les participants doivent se préparer à les utiliser pour com­ pétitionner sur le marché du travail. L’idée de bien commun semble avoir définitivement quitté les planches. Bref, ce lieu façonne pour la vie bonne du 21e siècle : celle d’un carriériste. Au-delà de l’opportunité Cet imaginaire, vous l’aurez deviné dès les premières lignes, représente ce qui se passe sur notre campus ontarien. Il est nécessaire de faire face à l’apathie développée suite à cette condition. Cette phrase a été écrite maint­ es fois. Elle est pourtant nécessaire. Chaque année, il importe de se ques­ tionner sur la manière dont on peut faire de notre campus (oui, il est à nous!) un meilleur espace d’apprentissage. Pour avancer dans cette direction, il est nécessaire de s’approprier ce qui nous revient. Nécessaire, parce que le mili­ tantisme n’est pas seulement une op­ portunité, c’est aussi un devoir. L’année sur le campus com­ mence en force, avec le Forum Social des Peuples (FSP), un rassemblement d’une ampleur sans précédent. Cette première pour l’histoire canadienne est, dans un premier temps, une oc­ casion d’échanger sur les causes de l’indignation, et dans un deuxième temps, un lieu de convergence pour trouver des initiatives. C’est une oppor­ tunité pour la communauté étudiante de s’initier à de nouveaux discours. Il nous revient de décider la façon dont notre institution devrait s’organiser ainsi que de définir son rôle dans un contexte plus large, sociétal. Lorsque les revendications étudiantes sont encadrées par une méga structure (comme c’est le cas avec la Fédération canadienne des étudiantes et étudi­ ants), la mobilisation est encouragée à se conformer aux méthodes des or­ ganisations déjà en place. Les minori­ tés n’ont plus besoin de s’emparer de la rue : leurs revendications sont déjà gérées. Le FSP, organisé avec l’effort de regroupements communautaires, in­ dique que tous peuvent se faire enten­ dre. Pour faire du campus un lieu où les étudiants se mobilisent et font plus que rentrer et sortir des salles de classe, il est nécessaire de le transform­ er comme nous le souhaitons. Au-delà de la manière dont nous l’organisons, l’espace peut devenir notre si on se l’approprie. Pourquoi nous est-il inter­ dit d’apposer une simple affiche sans avoir l’approbation d’un syndicat étu­ diant? Présentement, les membres de l’élite (ou les élus, dépendamment de votre foi à l’endroit de la démocratie étudiante) doivent approuver l’affiche. Aller au-delà de cette mascarade se­ rait un premier pas pour s’approprier l’espace. Il est possible d’aller au-delà de ces règles. En d’autres mots, pour construire une communauté, il est nécessaire de se faire confiance. Briser l’obéissance La Rotonde fait de sa mission, pour une année de plus, d’informer la communauté universitaire et d’alimenter des discussions critiques sur les grands enjeux universitaires. Pour une première fois, les re­ sponsabilités du rédacteur en chef se­ ront partagées entre deux personnes, notamment dans le but d’horizontaliser la structure traditionnellement très hiérarchisée d’un journal et ainsi fa­ voriser la prise de décision en groupe. Cet effort permettra à La Rotonde de faire des choix éditoriaux davantage débattus avant leur publication. De plus, l’équipe sera maintenant dotée d’un vidéaste qui produira des vidéos, disponibles sur notre site web et qui accompagneront chaque édition. Ces changements sont représentatifs de notre souci à ce que la communauté de La Rotonde produise une information enrichissante et complète, de façon in­ teractive. C’est à travers ces change­ ments que l’équipe de La Rotonde dé­ sire accompagner la communauté uni­ versitaire tout au long de l’année. Pour suivre un effort continu visant à faire de notre campus un meil­ leur endroit pour partager la connais­ sance de façon critique, La Rotonde n’hésitera pas à prendre position sur différents enjeux pour susciter des débats. Faisons-nous plaisir, et débu­ tons l’année avec une invitation, celle de désobéir. Désobéir dans le respect, la discipline, dans la non-violence, pour remettre les choses en question et élargir nos horizons. Déroger de la norme, comme le FSP nous a incités à le faire. Le faire avec l’oreille attentive, briser les dogmes qui disciplinent nos pratiques et nos réflexions. Puisque l’Université n’est qu’un point de départ. Un campus critique est nécessaire Éditorial Illustration: Andrey Gosse Comité éditorial de La Rotonde redaction@larotonde.ca Actualités Christopher Bernard actu1@larotonde.ca 3 www.larotonde.ca Que pensez-vous de la Semaine 101 à l’Université d’Ottawa? Nick 2e année, Sciences informatiques Je pense que c’est bien la Semaine 101, c’est bien balancé. Les gens en font ce qu’ils veulent, il y a des par­ ties, mais si les gens ne veulent pas boire, c’est leur choix. Vox Pop Christopher Bernard actu1@larotonde.ca La compagnie Aficionado Studios a suscité la controverse cet été avec la publication d’une vidéo controversée visant a attirer les nouveaux étudiants à une semaine d’initiation indépendante de celle organisée par l’Université d’Ottawa (U d’O). Intitulée Ottawa Frosh 2014, la publicisation de l’événement a créé une polémique alors que la Fé­ dération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) tente de tourner la page sur les événements qui ont marqué l’année 2013-2014. En juillet dernier, une vidéo promouvant Ottawa Frosh 2014, un événement censé concurrencer les semaines 101 des différentes univer­ sités de la capitale nationale, est rap­ idement devenue virale sur le web. La vidéo promotionnelle mettant en vedette la consommation d’alcool, des images à connotation sexuelle et mon­ trant des scènes de consommation de drogues, avait suscité la controverse lors de sa parution. Réactions sur le campus La FÉUO avait réagi très fortement à cette vidéo, par la voix de sa vice-présidente aux communica­ tions, Nicole Desnoyers, qui avait tenu à se dissocier de l’événement. Cette dernière a critiqué très vertement le contenu de la vidéo, la qualifiant d’ « excessive dans tous ses aspects ». Malgré tout, la vidéo avait al­ ors créé tout un engouement pour cette « Semaine 101 privée ». La compagnie derrière la vidéo, Aficionado Studios, a déclaré plus tôt ce mois-ci avoir vendu plus de 500 trousses. Étant donné la nature privée de l’événement et le fait qu’il soit ouvert à tous les étudiants majeurs de la capitale, il est impossi­ ble de savoir si plusieurs étudiants de l’U d’O seront présents lors du Ottawa Frosh 2014. La Rotonde a mené des ent­ revues auprès d’étudiants, qui ont mis de l’avant que la vidéo et l’événement n’ont pas créé beaucoup de vagues en dehors de la capitale nationale cet été. Questionnés sur l’événement, la majorité ont simplement répondu qu’ils en n’avaient pas entendu par­ ler. La minorité informée a semblé n’accorder que très peu de crédibilité à l’événement. Culture du viol Cette controverse s’ajoute al­ ors que la FÉUO tente de se remettre des événements qui ont secoué l’Université l’année dernière. Plus par­ ticulièrement, deux événements ont jeté la lumière sur ce que le Syndicat étudiant qualifie de « culture du viol » présente sur le campus. En mars dernier, une con­ versation Facebook entre différents leaders étudiants ayant des propos associés au viol, dirigés à l’endroit de la présidente de la FÉUO, Anne-Ma­ rie Roy, avait fait surface et créé une polémique d’un niveau rarement vu à l’Université d’Ottawa. La direction de l’U d’O avaitw répondu à la crise en créant un Groupe de travail sur le re­ spect et l’égalité. Cet incident était survenu à un moment peu propice pour l’Université. Au même moment, des allégations de viol collectif ont plané au-dessus de l’équipe de hockey masculine de l’U d’O, résultant en une suspension qui se poursuivra cette saison. Les semaines d’initiation et les activités à connotation sexuelle ont souvent été liées. Dans les dernières semaines, l’Association étudiante de la Faculté de droit de l’Université Laval a fait les manchettes lorsqu’une étudi­ ante s’est plainte des paroles inappro­ uploads/Finance/ e-dition-1-2-septembre-2014.pdf

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  • Publié le Apv 25, 2021
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