Dans un premier temps, les questions relatives à l’emploi ont intéressé les soc
Dans un premier temps, les questions relatives à l’emploi ont intéressé les sociologues. Dans un second temps, ce sont les économistes qui s’intéresseront à cette question. MARCHÉ DU TRAVAIL, EMPLOI, CHÔMAGE La réflexion se focalisera sur différents thèmes : Le volume de l’emploi : il procède de la rencontre de l’offre et de la demande de travail (néo-classiques) ou du niveau de la demande (keynésiens) ; L’adéquation qualitative entre la qualification requise par l’emploi et celle de la main-d’œuvre. • La rémunération du travail : elle est égale à la productivité marginale du travail. Celle-ci est décroissante en raison de la loi des rendements décroissants des facteurs productifs. Plusieurs questions : • Quelle est la politique économique qui est susceptible de créer des emplois ? • Quelle est la relation entre la croissance économique et l’emploi ? • L’amélioration de la productivité est-elle propice pour l’emploi ? • La mondialisation aggrave–t-elle le chômage ? • Chapitre I : LES MÉCANISMES : FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ DU TRAVAIL ET EXPLICATIONS DU CHÔMAGE Le marché du travail : plusieurs caractéristiques : • Tertiairisation • Féminisation • Précarisation • Augmentation du niveau de qualification • Section I : Les théories traditionnelles A -Les théories classiques Selon les classiques, la régulation du marché du travail se faisait par l’élimination physique des travailleurs les plus pauvres • B - L’analyse néo-classique • Impossibilité du chômage car il y a une régulation par le salaire. • Lorsque le chômage apparaît, il peut s’expliquer par : - les délais d’adaptation entre l’offre et la demande de travail (chômage « frictionnel ») ; les rigidités du marché du travail : opposition ouvrière et syndicale à la baisse du salaire 1- L’offre de travail dépend de deux facteurs : • Le salaire réel : l'augmentation du salaire réel peut avoir deux effets contraires au niveau de l'offre de travail par les agents - Un effet de " substitution " : la demande d’oisiveté diminue ; l'offre de travail augmente (les agents préfèrent l'enrichissement au temps libre); un effet " revenu ": la demande d’oisiveté augmente ; l'offre de travail diminue (les agents préfèrent travailler moins si le revenu ne change pas). La théorie néoclassique fait l'hypothèse (restrictive) que l'effet de substitution l'emporte. 2- La demande de travail des entreprises o Les entreprises produisent avec, principalement, du capital et du travail. - A long terme : les entreprises optent pour la combinaison capital – travail la moins coûteuse. La demande de travail dépend du coût relatif du travail et des possibilités de substitution ou de complémentarité entre le capital et le travail. Il y a deux grandes catégories de travail : le travail qualifié et le travail non qualifié. - travail qualifié et capital sont en général des facteurs complémentaires (les ingénieurs sont plus productifs grâce aux ordinateurs) ; travail non qualifié et capital sont des facteurs plutôt substituables (les concierges sont remplacés par les interphones, le personnel au guichet des banques par des automates bancaires) o A court terme, les investissements réalisés ne changent pas, le stock de capital reste constant. La productivité marginale du travail est décroissante L’entreprise maximise son profit en choisissant la quantité de travail, étant donnée la fonction de production : Si s est le taux de salaire d'une unité de travail, on peut écrire : Profit = f(L) – s.L Recette marginale = productivité marginale du travail Coût marginal = salaire réel Le profit est maximum quand la productivité marginale du travail est égale au salaire réel. La demande de travail est décroissante par rapport au salaire réel La demande de travail (heures de travail ou embauche de salariés) dépend du taux de salaire et de l'état de la technologie (progrès technique): *Du salaire réel : si le salaire réel augmente, la quantité de travail demandée diminue. A quantité donnée de travail (Lo), il faut augmenter la productivité. La rémunération augmente mais correspond à un surcroît de production unitaire. La courbe se déplace vers le haut ; *De la technologie : si le progrès technique fait augmenter la productivité du travail, la quantité de travail, à salaire donné (So), augmente. La courbe se déplace vers la droite . 3- L’équilibre du marché du travail En concurrence parfaite sur le marché du travail, le taux de salaire réel s’ajuste pour égaliser les quantités offertes et demandées . Au point d’équilibre, le coût marginal du travail (en terme d’utilité) égalise son gain marginal (la productivité marginale). Le plein emploi (L*) est atteint pour un salaire d'équilibre (S*) grâce à la flexibilité du salaire A l’équilibre (E), il n’y a pas d’offre excédentaire de travail. Toute oisiveté est une oisiveté voulue. En cas de manque de flexibilité des salaires (SA > S*) è excédent d'offre par rapport à la demande è Le chômage s’explique par la faible flexibilité des salaires. Le seul chômage non volontaire mis en exergue par la théorie néoclassique est un chômage d'ajustement (en permanence, des salariés désirent changer d'emploi et en cherchent). C'est le chômage " frictionnel " qui était, de fait, quasiment le seul chômage réellement observable durant les années 60 en France. C - L’analyse keynésienne J.M.KEYNES réfute l’analyse néoclassique. Selon cet auteur, le chômage n’est nullement volontaire. Il procède de l’insuffisance de la demande effective. le niveau de l’emploi ne se détermine pas sur le marché du travail mais dans les demandes concrètes de biens et de services. le chômage va s’accroître avec la baisse des salaires. Le chômage est « involontaire » et sa réduction passe par une volonté politique de relancer la demande effective. La résorption du chômage keynésien passe par un accroissement la demande effective Le concept de chômage keynésien suppose des rigidités nominales sur le marché des biens et services : les prix n’apurent pas le marché des biens. è Le modèle keynésien remet en cause du modèle classique (la loi des débouchés de J.B. SAY : " l’offre crée sa propre demande ") ; le modèle insiste sur interdépendance des marchés (biens, travail) ; è L'existence de rigidités est une possibilité acceptable / acceptée pour le " court terme ". Dans l’analyse classique et néoclassique, une hausse de la productivité è hausse des salaires è augmentation de l'offre de travail. Dans le modèle keynésien une hausse de la productivité è augmentation de la production,) è aggravation de la surproduction et la situation de l'emploi en cas de crise par insuffisance de la demande effective (le pouvoir d'achat). Les libéraux : nouvelles interprétations du chômage, soit en termes de dysfonctionnement comme dans la théorie standard, soit en termes de rationalité des chômeurs. Les keynésiens : interprétation comme insuffisance de croissance économique. Synthèses à partir des années 1970-80 : d’une part, en expliquant la relation d’emploi et la détermination des salaires d’autre part pour lier l’explication du chômage aux mutations du système productif. Au niveau macroéconomique : expliquer quels dysfonctionnements altérent l’équilibre du marché du travail ; Au niveau microéconomique: appliquer d’une manière renouvelée le postulat de la rationalité des agents économiques Section II : Les réactualisations théoriques A - La réactualisation des analyses libérales du chômage 1 - Les déséquilibres macro-économiques Trois explications des déséquilibres. l’augmentation des ressources en main- d’œuvre : la démographie naturelle et migratoire ; la rigidité des comportements d’activité des femmes. l’inadaptation des qualifications : la formation inadéquate avec ses ambitions Ce chômage d’« inadéquation » va de pair avec un important gisement d’offres d’emploi non satisfaites, compte tenu de la faible mobilité professionnelle des actifs (situation souvent décrite par la notion de « non appariement » du marché du travail. les politiques keynésiennes d’après-guerre : l’inflation était considérée comme une arme contre le chômage : KEYNES, courbe de PHILIPPS- LIPSEY (1958-60). La lutte contre le chômage è l’acceptation d’un certain niveau d’inflation. Par opposition, l’école monétariste de Chicago (M. FRIEDMAN, E.PHELPS) avance l’idée suivante : faire descendre le chômage au dessous de son « taux naturel » è inflation Ce taux, défini comme celui au dessous duquel il est impossible de descendre sans générer de l’inflation est donc incompressible et les politiques keynésiennes n’ont fait que perturber les informations des agents économiques et leur rationalité par une « illusion monétaire ». A court terme, faire baisser le chômage par l’inflation est possible. A long terme, l’illusion se dissipe è les agents adaptent leur comportement sur le revenu réel (amputé de l’inflation) qu’ils anticipent èles ménages réduisent leur consommation et les entreprises leur activité, è l’économie connaît à la fois l’inflation et le chômage (situation dite de « stagflation 2. Le marché du travail marocain d’après les travaux du HCP 2.1. Principales caractéristiques du facteur travail au Maroc uploads/Finance/ eco-fac.pdf
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- Publié le Mar 31, 2022
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