REPUBLIQUE DU TCHAD Unité – Travail – Progrès -------------- Etude sur les stoc

REPUBLIQUE DU TCHAD Unité – Travail – Progrès -------------- Etude sur les stocks physique et financier de sécurité alimentaire au Tchad Rapport final Consultants : Dr. Abdoulaye SALL, Expert International Docteur Paul, Expert National SEPTEMBRE 2010 1 SOMMAIRE Rapport final.........................................................................................................................................1 I.Contexte et justification.....................................................................................................................3 II.Objectifs de l’étude...........................................................................................................................3 III.Démarche méthodologique..............................................................................................................4 IV.Intérêt, pertinence et nécessité de la mise en place de stocks physique et financier ......................5 V.Evolution de la politique et de la stratégie de constitution et de gestion des stocks physique et financier de sécurité alimentaire..................................................................................................8 VI.Etat des lieux et analyse................................................................................................................11 VII.Recommandations .......................................................................................................................20 ANNEXES.........................................................................................................................................25 2 I. Contexte et justification Le Tchad : un pays à faible revenu et déficit vivrier Situé au cœur du continent africain, le Tchad, avec une population de 11.175.915 habitants selon le Deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH2), est un pays enclavé d’une superficie de 1.284.000 km2 qui s’étend sur 1700 km du Nord au Sud et sur 1000km de l’Est à l’Ouest. Il fait partie des Pays les Moins Avancés (PMA) et des Pays à Faible Revenu et Déficit Vivrier (PFRDV). Selon l’Indice du Développement Humain Durable (IDH) établi par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), il est classé en 171ème position sur 177 pays en 2007. On estime le revenu annuel moyen à environ 190 dollars par habitant en 2004. La proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté fixé à 396 FCFA par personne et par jour est estimée à 55% dont 35% sont considérés comme extrêmement pauvres avec seulement 153 FCFA par jour. Le phénomène frappe plus gravement le monde rural où vivent 85% de pauvres qui n’arrivent pas à satisfaire leurs propres besoins alimentaires, encore moins, ceux du marché et de la population tchadienne. On estime que 75% de cette population vivent dans des zones très vulnérables et 9% dans des zones vulnérables en matière de production céréalière. Ajoutés à cela la faiblesse et l’instabilité de la pluviométrie, l’enclavement, la faiblesse des échanges entre zones de production et zones de déficit, ainsi que la faible productivité de l’agriculture et de l’élevage, on saisit mieux l’ampleur de l’insécurité alimentaire récurrente qui règne dans le pays, en particulier, dans ses bandes sahélienne et saharienne, malgré les efforts financiers importants consentis par le Gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF). II. Objectifs de l’étude De ce qui précède, malgré la manne pétrolière de1992, le Tchad reste toujours confronté aux problèmes de l’insécurité alimentaire avec un déficit céréalier annoncé de 600.000 tonnes pour la campagne 2009-2010 frappant ainsi plus de 2 millions de personnes, qui, du reste confirme la nécessité pour le Gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers, notamment l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), d’engager la présente étude portant sur les stocks publics physique et financier de sécurité alimentaire. Elle s’est déroulée du 03 au 29 juillet 2010. Selon les termes de référence, il a été demandé aux consultants les tâches suivantes : - élaborer un plan de travail détaillé propre aux activités de l’Étude à faire valider ; - rencontrer les institutions ressources impliquées dans les questions de stockage (services techniques publics et privés, organisations internationales et partenaires au développement, ONGs….) ; - recueillir et définir les besoins prioritaires des différents acteurs vis-à-vis d’un système de stocks de sécurité alimentaire ; - coordonner toutes les activités de l’Étude compréhensive des réserves stratégiques de sécurité alimentaire pour répondre aux urgences alimentaires ; 3 - participer et coordonner le travail sur la question des stocks physiques : i) la quantité optimale et la composition des stocks requis au Tchad ; ii) leur positionnement géographique et les implications sur le fonctionnement et coût du système ; iii) les investissements en infrastructures et transports requis ; iv) les procédures de gestion, d’utilisation et de rotation ; v) un système de suivi et de contrôle ; vi) les rôles des différents acteurs ; vii) les besoins en formation de personnel ; - participer et coordonner toutes les activités de l’Étude relative aux stocks financiers : i) évaluer la pertinence et l’efficacité de la constitution de réserves financières stratégiques (procédures de constitution et de reconstitution du stock, modalités de gestion et conditions de mobilisation en tant que partie intégrante d’un plan de contingence à mettre en place dans le cadre de la définition d’un dispositif de réponses aux crises alimentaires) ; ii) évaluer d’autres instruments adaptés au contexte pour la gestion des risques (par exemple, l’assurance des risques climatiques, les options dans les marchés à terme des marchandises) et des stratégies basées sur les échanges ; iii) rédiger des textes réglementant les mécanismes de constitution et de gestion des fonds pour un stock financier ; - faire une restitution des premiers résultats de l’Étude auprès des partenaires impliqués dans le domaine de la sécurité alimentaire ; - effectuer toutes autres tâches dans le domaine de leurs compétences ; - élaborer un Rapport Aide Mémoire pour discussions avec la FAO, le Gouvernement tchadien et les partenaires au développement à la fin de la mission ; - rédiger un Rapport de fin de mission contenant conclusions et recommandations suivant le format de la FAO. III. Démarche méthodologique Les Consultants international et national recrutés ont travaillé conformément aux tâches décrites ci-dessus sous la supervision opérationnelle générale du Représentant de la FAO au Tchad, avec les orientations techniques du Chef du Service AGST (Agricultural and Food Engineering Technologies Service) du siège de la FAO. Ils ont évolué sous la supervision directe de la Conseillère Technique, chargée de mission sécurité alimentaire et en étroite collaboration avec les autres consultants, experts internationaux et nationaux, ainsi que les cadres nationaux impliqués au système de stocks de sécurité alimentaire. Ils ont débuté l’exercice par la conceptualisation et l’élaboration d’une Note dite « Note de Cadrage », d’un projet de Plan de Travail détaillé propre aux activités à mener et les Termes de Référence pour les missions de terrain qui ont été discutés, amendés et adoptés par la partie gouvernementale et la FAO. Les premiers résultats, recommandations et conclusions de leur travail aussi bien à N’Djamena que dans les régions de Moundou dans le Logone Occidental et de Mao dans le Kanem, la première en sa qualité de zone de grande production agricole, et la seconde de zone chroniquement déficitaire, ont été restitués lors de la séance de débriefing dans un Aide Mémoire avant le départ du Consultant International du Tchad. 4 Ainsi, les descriptifs, les résultats, les recommandations et les conclusions auxquels les consultants ont abouti à la fin de leur mission découlent de l’analyse des informations recueillies auprès des différents responsables des structures nationales, régionales et départementales jugées stratégiques dans le dispositif actuel de sécurité alimentaire au Tchad, et certains représentants du secteur privé, de la société civile et des Partenaires Techniques et Financiers intervenant dans la prévention et la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles (voir liste non exhaustive en annexe). Il y a lieu de noter que ces rencontres, l’analyse des différents documents collectés et les missions/terrains dans le Logone Occidental et dans le Kanem ont permis aux Consultants d’être mieux éclairés sur des aspects aussi importants que ceux relatifs : - à la place et au rôle du Comité d’Action pour la Sécurité Alimentaire et la Gestion des Crises (CASAGC), de l’ONASA, des Comités Régionaux d’Action (CRA), des Comités Départementaux d’Action (CDA) et des Comités Locaux d’Action (CLA) dans la mobilisation et la gestion des stocks physique et financier de sécurité alimentaire ; - aux niveaux et aux modes de gestion des stocks (du national, au régional et au départemental, voire au villageois…) ; - aux produits à stocker, notamment leur nature, leur qualité, leurs lieux de stockage, les distances à parcourir par les bénéficiaires pour y accéder, les prix d’achats et de ventes selon les types d’opérations (ventes subventionnées, distributions gratuites, rotations techniques…) ; - aux procédures de gestion à la collecte, au transport, au stockage, à l’entretien et aux types/niveaux de stocks (physiques et/ou financiers…) ; - à la pertinence et à la nécessité de la création d’un stock financier ; - à la participation/implication/responsabilisation des acteurs non étatiques (associations, organisations non gouvernementales, secteur coopératif, secteur privé, principalement les grossistes et les demi-grossistes…) etc... IV. Intérêt, pertinence et nécessité de la mise en place de stocks physique et financier Le Tchad : un pays confronté à « une crise d’accessibilité sur fonds de déficit d’offre et de dégradation continue des conditions de vie des ménages vulnérables… » L’intérêt, la pertinence et la nécessité de la mise en place de stocks physique et financier sont reconnus et recommandés par tous d’autant plus que le pays, de son indépendance à ce jour, demeure confronté à « une crise d’accessibilité sur fonds de déficit d’offre et de dégradation continue des conditions de vie des ménages vulnérables ». L’analyse du tableau de comparaison, établi au cours de la mission à partir des données du Bureau des Statistiques Agricoles, entre la production brute et la consommation virtuelle, sur une période de 10 ans uploads/Finance/ etude-sur-les-stocks-physique-et-financier-de-securite-alimentaire-au-tchad-septembre-2010.pdf

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  • Publié le Mar 31, 2022
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