ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION DU MALI SIXIEME PROMOTION (2019-2022) MODULE :
ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION DU MALI SIXIEME PROMOTION (2019-2022) MODULE : Commerce international. Professeur chargé du module : Professeur Balla Moussa KEITA Travail présenté par le Groupe IV composé de : Mamoutou SANGARE, Corps ID Saïbou KONE, Corps AC Mohamed Chérif COULIBALY, Corps ATSS Amadou BERT HE, Corps II Yacouba KONARE, Corps ATSS Mody Amadou DIALL, Corps IF Abdallah Ben Alamir MAIGA, Corps IF Souleymane DEMBELE, Corps IT Sory Ibrahima COULIBALY, Corps IF Arouna SAMAKE, Corps IF Waly TEKETE, Corps IF Ayouba Abdoulhaya TOURE, Corps AC Thème : Les adeptes de la mondialisation affirment sans ambages que « le commerce est un vecteur de développement et de stabilité dans la politique de développement d’une nation ». Soutenez-vous cette assertion ? Si oui, dites-nous comment ? Si non partagez avec nous vos argumentations. SOMMAIRE Introduction :............................................................................................................................3 I- Le Commerce international, facteur d’efficacité et de croissance....................................4 A. Le Commerce international stimule l’investissement.......................................................5 B. Les économies ouvertes échangent davantage d’idées......................................................6 II- La libéralisation du commerce, vecteur de réduction de la pauvreté et de viabilité écologique...................................................................................................................................8 A. Le Commerce international favorise la réduction de la pauvreté...................................8 B. Le Commerce international assure la viabilité écologique.............................................10 Conclusion:..............................................................................................................................13 1 Introduction : Le terme « développement » est une notion complexe. Les nombreux chercheurs et observateurs qui ont entrepris d’étudier le processus de développement ont mis en lumière des aspects différents. La Commission Brundtland a souligné que le développement doit comporter l’action visant à protéger et à favoriser l’environnement pour les générations futures. D’autres se sont penchés particulièrement sur la réduction de la pauvreté et l’autonomisation des personnes démunies. Suivant toutes ces approches, la croissance économique est un élément essentiel du processus de développement bien qu’il soit souligné que le développement va au-delà de la croissance. En effet, dans les années 60 et au début des années 70, des inquiétudes relatives à l’impact de la croissance économique sur l’environnement ont été exprimées. L’impact sur l’environnement de la croissance économique et de l’industrialisation, notamment la pollution atmosphérique et la pollution des eaux, les pluies acides et la déforestation, est apparu comme un problème de fond dans les pays développés. Étant donné la croissance démographique et le défi considérable consistant à améliorer la qualité de la vie de milliards de personnes démunies, le processus de développement exerce inévitablement des contraintes sur les ressources limitées de la planète (air, eau, terres et biodiversité). C’est pourquoi le concept de développement durable a gagné du terrain. Cette expression signifie qu’il faudrait satisfaire les besoins actuels sans compromettre la possibilité des générations futures de satisfaire leurs propres besoins. Alors, bien que la communauté internationale reconnaisse l’importance du commerce pour le développement à travers des initiatives comme l’Aide au commerce, le Financement du développement, et, surtout le cycle des négociations commerciales de Doha lancé par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), il y a tout de même lieu de souligner que les économistes sont partagés à propos de l’effet du commerce international sur le développement. A ce propos, Diaz Alejandro disait : « Quand tout est dit, nous ne sommes pas sûrs de savoir si le commerce international est le moteur, le servant, le frein ou le fruit de la croissance ». En effet, pour les libéraux, le commerce international est un des moteurs, des servants de la croissance, et les échanges sont mutuellement bénéfiques aux participants, quel que soit leur 2 niveau de développement. Ils sont donc partisans du libre-échange, sauf dans des cas exceptionnels. Les structuralistes considèrent soit que ce moteur s’est considérablement ralenti, soit que le commerce international est un frein à la croissance : par ses structures inégales, il serait biaisé en faveur des pays riches et à l’encontre des pays en développement. Dans les deux cas, ils sont partisans, d’une part, de diverses formes de protectionnisme dans le but de créer un marché interne et développer les industries nationales, et d’autre part d’un aménagement du commerce international pour le rendre plus équitable. C’est seulement après une période de croissance protégée qu’un pays pauvre pourra s’ouvrir plus largement sur l’extérieur et participer aux échanges sur un pied d’égalité. Ainsi, les échanges extérieurs deviendraient le fruit de la croissance. Enfin, pour les économistes radicaux ou néomarxistes, ils seraient à l’origine même du sous- développement et constitueraient un obstacle à la croissance des pays en développement. C’est la thèse de la polarité globale induite par le commerce international. L'importance du commerce international dans l'activité économique mondiale étant un fait acquis, nous partageons, du moins principalement, la thèse des libéraux. En effet, non seulement l'histoire des faits économiques indique à quel point le développement a été fondé sur le commerce international, mais tout au long de l'histoire, les relations internationales ont pu être déterminantes dans les rapports économiques, sociaux et humains des Etats. En quoi le commerce international peut-il être un vecteur de développement et de stabilité d’une nation ? Il existe un lien logique entre le commerce international et le développement. En effet, le commerce international est, d’une part, facteur d’efficacité et de croissance (I), d’autre part, vecteur de réduction de pauvreté et de viabilité écologique (II). I- Le Commerce international, facteur d’efficacité et de croissance L’ouverture au commerce aide les pays à mieux utiliser leurs ressources de plusieurs façons. En premier lieu, le commerce permet à un pays de se spécialiser dans les activités productives dans lesquelles il est relativement plus performant que d’autres et d’exploiter ainsi un avantage comparatif. En second lieu, le commerce élargit le marché qui s’offre aux producteurs locaux, leur permettant de mieux tirer parti des économies d’échelle, ce qui augmente les revenus et l’efficacité de la répartition des ressources. Ces effets sont qualifiés 3 de gains statiques du commerce. Le commerce a pour effet positif de stimuler la croissance à long terme seulement s’il augmente le taux d’investissement (A), ou améliore les incitations au développement et à la diffusion de la technologie (B). Alors, ces liens entre le commerce et la croissance sont ainsi examinés de manière plus détaillée. A. Le Commerce international stimule l’investissement L’investissement est l’une des rares variables économiques liées indéniablement et étroitement à la croissance économique. Une forte corrélation positive existe entre le commerce international proprement dit et l’investissement (Levine et Renelt, 1992 ; Florax et al., 2002). Le commerce permet une spécialisation accrue et stimule l’investissement grâce à l’exploitation d’économies d’échelle et au transfert de technologie. Il a été également souligné que la recherche-développement et les dépenses d’investissement se renforcent mutuellement car des innovations sont parfois incorporées dans les biens d’équipement et aboutissent parfois à la production de nouveaux biens de consommation et services qui requièrent de nouveaux investissements pour entrer sur le marché. Les investissements effectués au départ peuvent être importants et un marché suffisamment grand est nécessaire pour qu’une entreprise innovante atteigne l’équilibre. Le commerce offre souvent les créneaux nécessaires à l’investissement dans la recherche-développement et à la mise sur le marché des innovations qui en résultent. Les économies ouvertes rendent donc la recherche-développement plus rentable et c’est aussi pourquoi le taux d’investissement y est supérieur. Le commerce des services financiers est une autre filière par laquelle le commerce influe sur le taux d’investissement. Le secteur financier joue un rôle important dans la mobilisation et la répartition des ressources investissables. En fait, il a été constaté que le degré de développement financier est un bon moyen de prévoir la croissance future (Levine, 1997). Le commerce des services financiers permet au secteur financier de mieux mobiliser et allouer les ressources investissables. Même lorsque la part de marché des banques étrangères est petite et limitée à des segments étroits du marché local, ces banques contribuent au développement du secteur financier national grâce à une pression concurrentielle et à l’introduction de produits nouveaux et de technologies nouvelles (Levine, 2001). Ce ne sont pas seulement les grandes entreprises financières multinationales qui bénéficient de la libéralisation du commerce. Récemment, certains établissements de microcrédit ont également acquis une dimension internationale. Au Bangladesh, des établissements de microcrédit ont accordé des crédits à 12 millions de personnes gérant des micros entreprises 4 ou des petites entreprises et sont considérés par beaucoup comme un facteur important des performances du Bangladesh en matière de croissance. En résumé, l’ouverture crée de nouvelles possibilités d’investissement, renforce et approfondit le secteur financier, qui joue alors un rôle essentiel dans la mobilisation et la répartition efficiente des ressources investissables. B. Les économies ouvertes échangent davantage d’idées Comme il est indiqué plus haut, l’accumulation de capital physique et humain peut expliquer seulement en partie les différences de revenu entre les pays. Les différences dans la manière dont les ressources sont utilisées jouent un rôle fondamental dans la détermination de cette inégalité. Le savoir technologique est l’un des facteurs qui expliquent ces différences entre pays. Le savoir technologique peut être défini comme la conception ou le modèle d’un nouveau produit, procédé ou service. Il peut être intégré dans un produit et, par conséquent, utilisé et transporté avec lui. L’emploi d’un bien intermédiaire étranger, par exemple, comporte l’utilisation implicite du savoir incarné dans sa conception qui a été créé uploads/Finance/ expose-c-i-g4 1 .pdf
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- Publié le Jui 01, 2021
- Catégorie Business / Finance
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