Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Campus Universitaire de Tamda II Filiè

Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Campus Universitaire de Tamda II Filière des Sciences Financières et Comptabilité Filière à recrutement national Exposé Du Module Entreprenariat Sujet : Evaluation et état des lieux des tissus des PME en Algérie Réalisé par : - Chaabane Mohamed Djihad - Benbouzid Mohamed - Mezhoud Sidahmed - Bouzir Fathallah Master 1 Groupe 2 2021/2022 Introduction : Depuis la fin des années 1980, tous les gouvernements algériens ont compris que le secteur public seul ne peut répondre aux besoins économiques et sociaux grandissant du pays, par conséquences, le recours au secteur privé est une nécessité absolue. Et c’est dans ce contexte de transition, d’une économie dirigée vers une économie de marché, que la PME s’est imposée, par sa diversité, sa flexibilisé et sa capacité à créer des emplois, comme une entité susceptible de compenser le déficit de la grande entreprise nationale. Pour développer ces entreprises de dimension réduite, les pouvoirs publics ont créé toute une série d’institutions et d’organismes chargés de promouvoir la PME (Ministère de la PME, Fonds de garantie …) et une batterie de programmes et de mesures incitatives pour développer cette frange d’entreprise a été engagée, dans le cadre d’une politique globale de promotion de la PME algérienne, entamée depuis le début des année 1990. La loi d’orientation et de promotion des PME de 2001, qui considère comme PME toute entreprise qui emploie moins de 250 salariés, dont le chiffre d’affaires n’excède pas 2 milliards de DA ou dont le total du bilan annuel n’excède pas les 500 millions de DA et qui n’est pas détenue à plus de 25 % par une ou plusieurs entreprises ne répondant pas à la définition de la PME, intervient dans cette stratégie générale de développement de la PME, et constitue un cadre de référence pour l’ensemble des institutions (publiques et privées) et des acteurs économiques, qui permet d’accroitre la cohérence et l’orientation des programmes d’appui en faveur de cette catégorie d’entreprise, d’assurer une meilleure coordination entre les différentes mesures de leur soutien et de faciliter l’attribution des diverses aides financières que peuvent accorder l’Etat algérien et les organismes internationaux, en particulier les programmes européens d’aides à la promotion de ce secteur de PME. Aujourd’hui, après deux décennies de réformes économiques « inachevées », dans le sens d’ouverture et de transformation vers une économie de marché, l’Algérie n’arrive toujours pas à faire émerger un climat d’affaires favorable où le secteur privé peut jouer son rôle d’acteur principal dans l’édification d’une économie moderne. L’objectif du présent article est de tenter de rassembler des éléments d’analyse qui nous permettront de connaître la place qu’occupent les PME dans l’économie algérienne, de mesurer leur poids dans le développement économique national, d’analyser l’environnement socioéconomique de ces entreprises privées, mais aussi d’étudier les obstacles qui freinent leur développement, pour en proposer ensuite des solutions accommodées. La méthodologie suivie consiste en un travail d’analyse qualitative sur l’étude des statistiques du Ministère de la PME, des différents organismes impliqués dans la promotion des PME et des résultats des études ayant déjà traité la question des PME algériennes, dans une démarche qui nous permettra de dégager une synthèse macroéconomique sur la situation de cette entité privé, tout en faisant des rapprochements avec les économies voisines notamment. I.Evolution du secteur des PME en Algérie : La récession économique des années 80 due essentiellement à la chute des prix du pétrole1 et la montée de la contestation sociale, ont poussé les pouvoirs publics algériens à se lancer dans un long processus de réformes économiques, visant à libéraliser l’économie du pays, en se tournant davantage au secteur privé, jusque -là marginalisé au profit des grandes entreprises publiques. Des réformes amorcées en 1989 et qui ont donné à la PME et à l’initiative privée une place importante dans le développement et la modernisation économique. Une volonté qui s’est traduite par une augmentation importante du nombre des PME privées. Le tableau suivant permet de chiffrer l’évolution de cette entité, qui constitue la forme d’organisation d’entreprise la plus répandue au monde, aussi bien dans les économies développées, émergentes ou en voie de développement. Tableau N° 01 : Evolution du nombre des PME privée 2004 – 2011 Année 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Nombre PME Privées 225449 245842 269806 293346 392013 408155 618515 658737 Source: établi par l’auteur à partir des bulletins d'information annuels du ministère de la PME. Depuis 1993 avec l’adoption d’un nouveau code d’investissement qui se voulait être la pierre angulaire d’une nouvelle politique économique d’ouverture et de promotion de l’investissement, le parc des entreprises privées connaît une croissance continue, pour atteindre en 2011 le nombre de 658737 PME privées. Les statistiques démontrent que près de 75% des PME recensées en 2005 ont été crées après ce nouveau code et que plus de 35% ont été crées durant les années 2000 à 2005. En 2001, les pouvoirs publics ont renforcé les dispositions relatives au développement des investissements productifs par une nouvelle loi d’orientation sur la PME, visant la promotion de l’entrepreneuriat (adoptée en mois de décembre). Ainsi le nombre des PME a considérablement accru pour atteindre 245 842 PME en 2005, soit une évolution de 9% par rapport à 2004, pour passer à 658737 PME en fin 2011. Le graphique suivant illustre bien l’évolution de la population des PME en Algérie : Source : Graphique construit par l’auteur, 2011. Le nombre de PME crée chaque année durant la période 2004 – 2009, a connu une croissance continue, surtout la PME privée avec un nombre de créations le plus important en passant de 18 987 créations en 2004 à 30 541 en 2009, soit une évolution de 60,85%. Environ 54% des PME ont été créés durant les années 2001-2008, soit 212 120 unités (MERZOUK. F, 2009). Des créations auxquelles il convient de rajouter les entreprises réactivées. Comme le montre bien le tableau suivant : Tableau N° 02 : Mouvement des PME : 2004 - 2009 Mouvement 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Création 18987 21018 24352 24835 27950 30541 Réactivation 1920 2863 2702 2481 2966 / Radiation 3407 3488 3090 3176 3475 / Source: établi par l’auteur à partir des bulletins d'information annuels du ministère de la PME L’année 2009 avec ses 30 541 PME créées est considérée comme l’année ayant enregistré le plus grand nombre de créations d’entreprises, soit un taux d’évolution de l’ordre de 30% par rapport à la moyenne des créations, qui est de 23 428 nouvelles PME par an, durant les 5 dernières années. La dynamique des nouvelles naissances sur ces dernières 15 années est le résultat des politiques d’encouragement à la création d’entreprises privées, qui passent par trois principaux cadres de créations, à savoir : le fameux processus classique de création d’une entreprise privée, caractérisé par l’apport personnel (fonds propres) 70 % ; les micro-entreprises créées dans le cadre du dispositif d’aide à la création de l’Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des jeunes 29 % et les PME créées dans le cadre des rachats par les employés des entreprises publiques en faillites avec des mesures d’aides à la reprise 1% (Crédits avantageux). Toutefois ces chiffres globaux masquent des différenciations, s’agissant des caractéristiques des unités créées. La grande majorité des nouvelles PME créées ne comptent pas de salarié : leur création est d’abord la création d’un poste d’emploi à celui qui la crée. Source : Graphique construit par l’auteur, 2011. Aujourd’hui, et suite au désengagement de l’Etat algérien et à la fin du son monopole, c’est le secteur privé qui prédomine dans la plus part des secteurs d’activités économiques. Malgré les difficultés et les obstacles que rencontrent les petits entrepreneurs depuis des années et la stigmatisation dont fait l’objet l’initiative privée, l’analyse des statistiques du ministère de la PME nous montre une forte croissance continue du parc des PME et des artisans. En 2009, l’activité artisanale a engendré 18 875 nouveaux inscrits pour atteindre à la fin de l’année le nombre de 169 080 artisans, soit un taux d’évolution annuel de 33,25%, (14 433 nouveaux artisans par an). Le tableau suivant illustre l’évolution globale du secteur des PME selon leurs natures juridiques et en particulier celui des PME privées. Il est à noter aussi que sur les dix dernières années la démographie des PME privées dans le paysage économique algérien est fortement renforcée : le nombre des entreprises a plus que doublé (+ 230 489 PME), même si sa densité a relativement baissée par rapport aux années 2000 - 2005, qui avait presque quadruplé (ASSALA. K, 2006). Source : Graphique construit par l’auteur, 2011. Ainsi, la PME algérienne embryonnaire en dans les années 70, connaît aujourd’hui avec l’artisanat une sérieuse dynamique, grâce à la volonté de l’Etat de moderniser le secteur économique, qui s’est faite cette fois-ci non pas par les grandes entreprises publiques, - privatisées et restructurées en PME privées -, mais essentiellement par l’émergence des entreprises privées. L’augmentation du nombre des opérateurs privés et des artisans résulte principalement des mesures d’aides incitatives pour les PME et des programmes publics d’appuis dédiés au uploads/Finance/ expose-entreprenariat.pdf

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  • Publié le Aoû 20, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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