Introduction L’irrégularité de la croissance s’explique par des chocs. Un choc

Introduction L’irrégularité de la croissance s’explique par des chocs. Un choc est une modification exogène de l'environnement économique qui affecte l’offre ou la demande (13 p 121) I. Les chocs d’offre A. Les différents types de choc Les chocs d’offre sont des variations des conditions de la production. Cela entraîne le déplacement de la courbe d’offre à court terme : • Un choc d’offre négatif augmente les coûts de production et réduit la quantité que les producteurs sont disposés à offrir pour tout niveau général des prix donné, entraînant un déplacement vers la gauche de la courbe d’offre. • En revanche, un choc positif réduit les coûts de production et augmente la quantité offerte pour tout niveau général des prix donné, entraînant un déplacement vers la droite de la courbe d’offre globale à court terme. B. Les explications du choc d’offre 1. La construction de la courbe d’offre Comme à court terme la technologie et les capacités de production sont considérées comme constantes : • Plus la production augmente plus les entreprises vont accroitre le nombre d’heures travaillées (heures supplémentaires) et quand cela ne suffit plus elles vont embaucher. • Dès lors les coûts unitaires de production augmentent avec les heures travaillées et l’emploi. • Pour conserver le même profit unitaire, les entreprises augmentent leurs prix avec la quantité produite 2. Les conséquences d’un choc négatif sur l’offre Un choc négatif sur l’offre déplace la courbe d’offre globale vers le haut et la gauche. Les chocs d’offre négatifs sont causés généralement par une hausse du coût des matières premières (chocs pétroliers de 1973 et 1979 par exemple), par des augmentations de salaires supérieures aux gains de productivité (comme au cours des années 1970) ou par un alourdissement de la fiscalité sur les entreprises. En cas de choc d’offre négatif, I – Croissance, fluctuations et crises Fiche 2 – Les déterminants des fluctuations économiques Science économique 1.2 – Comment expliquez l’instabilité de la croissance ? Acquis de première : inflation, chômage, demande globale Notions : Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, croissance potentielle, dépression, déflation. l’activité économique devient plus coûteuse et les entreprises les moins productives et compétitives risquent d’être acculées à la faillite. Le PIB réel diminue et les prix augmentent. 3. Les conséquences d’un choc positif sur l’offre Un choc positif sur l’offre diminue les coûts unitaires de production et déplace ainsi la courbe d’offre globale vers le bas et vers la droite.Les chocs d’offre sont des variations des conditions de la production ; ils découlent notamment de la productivité ou du prix des facteurs. Inversement, lorsque des innovations permettent des gains de productivité et abaissent les coûts unitaires de production, elles produisent un choc d’offre positif : en abaissant les prix des produits, elles favorisent leur diffusion auprès des consommateurs et donc l’augmentation de la production. En cas de choc d’offre positif, la situation des producteurs s’améliore par la diminution de leurs coûts de production ; ils peuvent dès lors éventuellement produire davantage et tirer la croissance économique. Le PIB réel augmente. Le niveau général des prix diminue Le choc de compétitivité divise les économistes Trésor-Éco n° 100 : impact du séisme au Japon sur l'économie ... Sans un choc d'offre massif, aucune possibilité que l ... - Natixis Que faire en cas de choc d'offre défavorable dans un pays Natixis II. Les chocs de demande A. Les différents types de choc Lorsqu’une des composantes de la demande globale adressée aux producteurs se modifie, on parle de « choc de demande ». • Lorsque la demande globale est affectée par des chocs positifs, sa hausse peut impulser une phase d’expansion. • Inversement, si des chocs de demande négatifs se produisent, ils peuvent provoquer une diminution de la demande globale et conduire à une récession. Ces chocs de demande risquent d’avoir un impact amplifié sur l’activité économique du fait du comportement des entreprises en matière de stocks B. Les explications du choc de demande 1. La construction de la courbe de demande Plus le prix du produit augmente, plus la demande diminue 2. Les conséquences d’un choc négatif sur la demande Lorsque la demande ralentit, la production peut baisser beaucoup plus fortement si les entreprises décident de réduire leurs stocks afin d’anticiper une baisse plus marquée de la demande ; la hausse du chômage, la baisse du nombre d’heures travaillées en général risquent alors de contribuer à accentuer ce ralentissement. Le PIB réel diminue. Le niveau général des prix diminue. 3. Les conséquences d’un choc positif sur la demande Inversement, lorsque la hausse de la demande s’accélère, les entreprises produiront d’autant plus qu’elles devront reconstituer leurs stocks ; la baisse du chômage et la hausse du nombre d’heures travaillées peuvent alors contribuer à entretenir l’augmentation de la demande, de même que les investissements réalisés par les entreprises pour étendre leurs capacités de production. Le PIB réel augmente. Le niveau général des prix augmente. AES L1 - Economie Générale 0pt30pt 1 0pt30pt Equilibre sur un ... III. Les chocs d’offre et de demande sont liés A. Un choc d’offre positif peut entraîner des chocs de demande positifs : La régulation fordiste Des innovations majeures un choc positif gains de productivité élevées • une baisse des prix hausse du pouvoir d’achat hausse de la demande • une hausse des revenus (salaires et profits) B. Un choc d’offre négatif peut entraîner des chocs de demande négatifs : La hausse du prix du pétrole Pour les pays importateurs de pétrole : Choc pétrolier hausse du prix du pétrole • Baisse du pouvoir d’achat des ménages baisse de la demande • Hausse du prix des consommations intermédiaires baisse de la rentabilité des entreprises réduction de la production IV. Cycle de crédit et déflation par la dette (14 p 121) A. Présentation d’un cycle de crédit En période d’expansion économique, surtout si la situation économique est saine (faible taux d’intérêt, faible inflation), le « paradoxe de la tranquillité » (H. Minsky) joue : les agents s’endettent, financent des investissements ou une consommation à crédit, ce qui dynamise la demande et renforce la croissance donc l’optimisme général. Cependant, le taux d’endettement des agents augmente, des crédits sont accordés à des agents moins solvables, des comportements spéculatifs se développent, des bulles peuvent se former sur les prix de certains actifs. En fixant des taux d’intérêt trop bas en période d’expansion, les banques centrales peuvent amplifier ces comportements, tout comme les banques . B. La déflation par la dette Lorsque les agents réalisent que les actifs concernés sont surévalués, leur réévaluation fait apparaître la situation de surendettement des agents concernés (entreprises ou ménages). La crise financière qui en résulte se traduit par une diminution de la demande globale sous l’effet de différents canaux de transmission : les agents surendettés cherchent à se désendetter (diminution de la consommation des ménages, diminution de l'investissement et/ou pression sur le coût salarial et/ou diminution de l'emploi pour les entreprises), la réévaluation des actifs créent un effet de richesse négatif, le crédit se contracte sous l'effet des faillites bancaires et de la méfiance des prêteurs,... Cette diminution de la demande a des effets récessifs cumulatifs, ce qui correspond à la déflation par la dette (I. Fisher) : les agents endettés cherchent à se désendetter, ce qui conduit à une diminution de la demande, ce qui entraîne une contraction de l’activité qui aggrave la situation des agents endettés et fragilisent davantage le système bancaire,… Le cycle du crédit agit donc sur la croissance économique par l’intermédiaire de ses effets sur la demande globale : l’endettement des agents conduit à l’expansion, puis à la crise et à la récession. L’instabilité générée par le cycle du crédit est endogène, et elle est d’autant plus forte que l’activité bancaire et les marchés financiers sont interconnectés et déréglementés. (Stage sur le nouveau programme de terminale - Eloge des SES) C. Assure selon les libéraux une sortie de crise La déflation entraîne une baisse générale des prix. Les producteurs les moins efficaces ne sont donc plus rentables puisque le prix devient inférieur au seuil de fermeture ; ils disparaissent donc. Mais la déflation entraîne aussi une baisse des taux d’intérêt qui peut favoriser la reprise de l’investissement, et donc le retour à la croissance. Keynes considère au contraire que seule une politique économique peut relancer l’activité Chocs d'offre , chocs de demande et réaction des taux de ... - Nat ixis Ne pas oublier que nous sommes confrontés à un choc de demande Natixis uploads/Finance/ fiche-2-les-determinants-des-fluctuations-economiques.pdf

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  • Publié le Fev 26, 2021
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