Fiche Module Filière : Technicien spécialisé en gestion des entreprises Module
Fiche Module Filière : Technicien spécialisé en gestion des entreprises Module n° : 15 Contrôle de gestion : (Partie I) Comptabilité Analytique d’Exploitation Masse horaire : 80 Heures Objectifs du module Calculer les différents coûts supportés par l’entreprise dans le care de son activité Calculer le seuil de rentabilité de l’entreprise Calculer les coûts et le résultat de l’entreprise selon la méthode de l’imputation rationnelle Intitulés des séquences Séquence : Intitulé Masse horaire Séquence (1) Les charges de la comptabilité analytique d’exploitation 5 Heures Séquence (2) Traitement des charges indirectes de la comptabilité analytique d’exploitation 10 Heures Séquence (3) Les méthodes de valorisation des stocks 5 Heures Séquence (4) La hiérarchie des coûts 30 Heures Séquence (5) Le seuil de rentabilité de l’entreprise 10 Heures Séquence (6) La méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes 10 Heures Séquence (7) La concordance entre le résultat de la comptabilité générale et le résultat de la comptabilité analytique d’exploitation 10 Heures Fiche séquence n° 1 Page 1 Module n° : 15 Comptabilité analytique d’exploitation Masse horaire : 80 Heures Séquence n° : 1 Les charges de la comptabilité analytique d’exploitation Temps prévu : 5 Heures Objectif de la séquence Identifier les charges de la comptabilité analytique d’exploitation Introduction : La CAE n’est pas une comptabilité différente de la comptabilité générale. Ce sont deux systèmes d’information complémentaires. En effet, la CAE est une reformulation de la comptabilité générale. I. La comptabilité analytique d’exploitation est une comptabilité des flux internes Pour la comptabilité générale, l’entreprise est un carrefour d’échanges caractérisé par l’existence de flux entre elle et ses différents partenaires (Clients, Fournisseurs, Etat, Banques …), ce qui explique le fait que le comptable est tourné vers l’extérieur en enregistrant tous les flux réels et monétaires. Mais, l’entreprise n’est pas seulement un carrefour d’échanges, elle est aussi un lieu de transformation. En effet, pour créer des biens et des services qu’elle met à la disposition du marché, l’entreprise transforme les ressources, les combine entre elles jusqu’à l’obtention des produits ou services destinés à être réunis dans le circuit économique : c’est là le rôle de la CAE. Tournée vers l’intérieur, la CAE s’attache à décrire en termes monétaires, les différentes étapes et différents processus, selon lesquels les ressources acquises par l’entreprise ont été transformées. II- La comptabilité analytique d’exploitation est une comptabilité de détail Grâce à la CAE, on peut passer du plan global aux plans particuliers des produits, des fonctions, des centres de responsabilité, des opérations…selon les besoins de la gestion. Le résultat d’exploitation tel qu’il apparaît en comptabilité générale est un résultat global : celui qui est dégagé par l’ensemble des activités et des opérations d’exploitation réalisées par l’ensemble des centres d’activité de l’entreprise (Services, Ateliers….). Mais, en prenant connaissance de ce résultat global, le chef d’entreprise reste devant une double interrogation insatisfaite : Quels sont parmi les produits ou les familles de produits, ceux ou celles qui contribuent à améliorer le résultat et ceux ou celles qui, au contraire, ont pour effet de le détériorer ? Quels sont les centres d’activité ou de responsabilité qui fonctionnent efficacement ou quels sont ceux dont le fonctionnement est déficient ? C’est grâce à la CAE considérée comme une comptabilité du détail, que le chef d’entreprise puisse trouver des éléments de réponse à ces deux questions. III - La comptabilité analytique d’exploitation est une comptabilité souple et diversifiée La CAE est, au contraire de la comptabilité générale qui est une comptabilité à la fois rigide et rigoureuse, un outil de contrôle de gestion et de préparation des décisions. Elle est aussi un système d’information qui doit être adapté à la structure organique de l’entreprise, c'est-à-dire, qu’il n’ya pas un mode de comptes analytiques qui conviendrait à toutes les entreprises, quelle que soit leur activité, leur stade de développement, les problèmes auxquels elles sont confrontées. VI- Les charges de la comptabilité analytique d’exploitation Page 2 Dans la pratique, la terminologie de « Charges directes » et « Charges indirectes » est imprécise. Certains assimilent les charges directes aux charges d’activité (ou charges variables) et les charges indirectes aux charges de structure (ou charges fixes). Il convient de rejeter cette simulation. A- Les charges directes Ce sont des charges dont l’affectation ne concerne qu’un seul objet (Exemple : la MP et le travail nécessaire pour la fabrication d’un produit donné). Ainsi, dans une analyse par produit, seront considérées comme charges directes : Le coût des matières premières identifiées comme ayant été consommées pour la fabrication des produits considérés. Le coût des temps de main d’œuvre identifiés comme ayant été utilisés pour la fabrication de ces mêmes produits. Toutes les charges ou consommations d’un atelier qui fabrique un seul produit et qui seront directes par rapport à ce produit. Toutes ces charges peuvent être affectées sans arbitraire et sans calcul intermédiaire aux produits considérés. B- Les charges indirectes Ce sont des charges qui ne peuvent être affectées directement à un coût ou au coût de revient. Ce sont des charges communes à plusieurs produits, plusieurs activités et plusieurs centres d’analyse. Un travail de répartition est nécessaire pour déterminer la part de ces charges communes qui revient à chaque centre d’analyse. Ainsi seront considérées comme charges indirectes, les consommations qu’il est impossible ou trop difficile d’identifier comme ayant été utilisées pour tel ou tel produit : Les matières consommables, loyers, électricité, assurance, impôts, taxe professionnelle…. Les matières premières qui entrent dans la composition des produits finis en quantité qu’il est impossible d’en identifier les consommations produit par produit. La main d’œuvre participant au processus de fabrication, mais dont on n’a pas pu saisir les temps passés à la fabrication de tel ou tel produit. Pour pouvoir être imputées aux coûts des produits, ces charges indirectes doivent subir une série de traitements impliquant généralement leur transit dans ce que le nouveau plan comptable appelle des « centres d’analyse ». Remarques : 1- On parle d’affectation pour les charges directes et d’imputation pour les charges indirectes. 2- Une charge qui est indirectes à un niveau d’analyse, peut être directe à un autre niveau Exemple : les appointements d’un chef d’atelier qui sont des charges indirectes aux produits fabriqués dans l’atelier, sont cependant directs par rapport au centre de responsabilité que constitue l’atelier. Schéma des charges directes et des charges indirectes Page 3 Exemple de charges indirectes : Soit un bureau composé de trois gestionnaires dont l’activité consiste à établir des chèques en règlement des chantiers A,B et C réalisés par l’entreprise. Pour un mois donné, la charge de ce bureau est de 30 000 DH et le nombre de chèques émis est de 6 000 chèques, soit pour le chantier A : 3 500 chèques, B : 1 000 chèques et C : 1 500 chèques. Travail à faire : Faire la répartition de cette charge indirecte pour les trois chantiers A ; B et C. Corrigé : L’imputation au coût de production se fera comme suit : Chantier (A) = (30 000 X 3 500) / 6 000 = 17 500 DH. Chantier (B) = (30 000 X 1 000) / 6 000 = 5 000 DH. Chantier (C) = (30 000 X 1 500) / 6 000 = 7 500 DH. C- Les charges supplétives Page 4 CHARGES DIRECTES CHARGES INDIRECTES AFFECTATION REPARTITION IMPUTATION PRODUIT (X) Ce sont toutes les charges qui ne sont pas prises en considération par la comptabilité générale et qu’on doit inclure en comptabilité analytique. Ce sont des charges qui ne figurent en Comptabilité Générale et qui sont introduites en Comptabilité Analytique pour des raisons d’ordre économique ou de gestion. Il s’agit essentiellement : De la rémunération théorique du travail de l’exploitant (Ou du dirigeants de l’entreprise). La prise en considération de cette charge est très importante dans la mesure où elle permet d’une part de prendre en compte la charge qu’aurait payer l’entreprise si le dirigeant n’a pas fait ce travail lui-même et d’autre part, elle permet de comparer l’entreprise par rapport à d’autres entreprises ayant des natures juridiques différentes. On remarque bien les charges supplétives correspondent à des charges fictives supplémentaires qui réduisent le résultat de l’entreprise. De la rémunération théorique des capitaux propres correspondant à l’intérêt que l’entreprise pourrait percevoir si elle prêtait ou placer ces capitaux. En effet, en cas de recours à l’emprunt, les frais financiers seront une charge de la Comptabilité Générale qu’il faudra incorporer dans la mesure où il s’agit de financer l’investissement de l’entreprise. D- Les charges non incorporables Ce sont des charges enregistrées par la comptabilité générale, mais doivent être exclues de la comptabilité analytique. Ce sont des charges qui ont été régulièrement comptabilisées dans la classe 6 suivant les critères de la Comptabilité Générale, mais ne reflètent pas les conditions normales d’exploitation de l’entreprise. On choisit de les ignorer dans le calcul des coûts lorsque : Ces charges sont non courantes ou encore exceptionnelles (Exemple : la VNA des immobilisations uploads/Finance/ fiche-se-quence-n01-cae.pdf
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- Publié le Dec 20, 2022
- Catégorie Business / Finance
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