Filiales et implantations françaises au Maroc par la Mission Économique de Casa
Filiales et implantations françaises au Maroc par la Mission Économique de Casablanca Août 2003 Document réalisé par Alain BEZARD Avec la participation de Laïla AJJANA Revu par Patrick HERVE MISSION ECONOMIQUE DE CASABLANCA 6, avenue Hassan Souktani, Casablanca Tél : (212) 22 48 92 00 Fax : (212) 22 27 65 04 http://www.dree.org/maroc - E-mail: casablanca@dree.org SOMMAIRE RESUME 5 INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS ET PRÉSENCE FRANÇAISE AU MAROC 7 INDEX DES IMPLANTATIONS FRANCAISES AU MAROC 13 LISTE DES IMPLANTATIONS FRANCAISES AU MAROC 23 RESUME La présence française au Maroc qui est ancienne s’est renforcée au cours des dernières années. Si la France est le principal pays d’origine des investissements étrangers on enregistre cependant de sensibles variations d’une année sur l’autre en relation avec l’importance des rachats ou prises de participations liés à des opérations de privatisations. 2001 a été une année exceptionnelle en raison de la prise de participation de 35% de Vivendi Universal dans Maroc Telecom, la part de la France dans l’IDE ayant alors dépassé 85%. En 2002 la France a conforté son rang de premier investisseur étranger avec un flux global d’investissements directs de 214, 2 millions d’euros soit 41,2 % de l’IDE au Maroc. Le récent rachat (juin 2003) de la Régie des Tabacs par le groupe franco-espagnol Altadis constitue une nouvelle opération d’envergure liée à une privatisation. Le rachat des Brasseries du Maroc par le groupe Castel qui renforce ainsi sa présence au Maroc montre qu’il existe également des possibilités en dehors des privatisations. Les opérations les plus visibles ne doivent pas faire oublier les créations de nouvelles sociétés. La mise en place de nouvelles filiales commerciales dans les secteurs les plus divers prouve que le développement des exportations de biens et services nécessite au Maroc comme ailleurs une présence permanente. Le présent document recense les filiales et participations françaises (y compris les participations minoritaires) ainsi que les succursales et bureaux de représentation, soit quelque 400 entreprises. En revanche les sociétés détenues par des intérêts français privés ne sont pas comptabilisées. Investissements directs étrangers et présence française au Maroc 1- Les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc 1-1 Le Maroc se projette en 2001 comme l’un des principaux destinataires des IDE en Afrique Les montants records d’IDE enregistrés par le Maroc au cours des années 1997, 1999 et 2001 sont essentiellement le fruit du programme de privatisations et de vente de licences engagé par les autorités marocaines en 1993. A fin 2002, 62 entreprises publiques avaient été privatisées, générant plus de 4 Md USD de recettes nettes, dont 78 % provenant d’investisseurs étrangers, parmi lesquels de nombreux groupes multinationaux, du secteur pétrolier (Shell, Total, Mobil, investissements saoudiens dans la SAMIR), de l’énergie électrique (investissements américains et suédois sur le site de Jorf Lasfar), des télécommunications (Vivendi, Telefonica), du tourisme (FRAM, Club Med, Accor), du textile (Courtaulds), des matériaux de construction (Holderbank, Lafarge), ainsi que des banques d’affaires et des fonds d’investissement de renommée internationale. En 2001, alors que les IDE en Afrique du Nord ont progressé de 83 % par rapport à l’année précédente, le Maroc s’est imposé comme l’un des principaux pays destinataires des IDE en Afrique. Plus précisément, le flux d’IDE reçus par le Royaume en 2001 s’est établi à 3,25 Md EUR, en très forte croissance par rapport à l’année 2000 (499,7 M EUR). Cette progression résulte principalement de l’acquisition par le groupe Vivendi, pour 2,3 Md EUR, de 35 % du capital de Maroc Telecom mais également de la réalisation d’autres opérations importantes, notamment l’achat par Auchan de 49 % du capital de COFARMA pour un montant de 58,8 M EUR, et un apport pour 180 M EUR du groupe Telefonica dans Meditelecom. Hors opération exceptionnelle de Maroc Telecom, le flux d’IDE accueillis par le Maroc en 2001 se situe à 950 M EUR, soit au niveau de la moyenne annuelle de ces dernières années (929 M EUR en moyenne pour la période 1997-2000 en incluant les autres IDE exceptionnels issus des privatisations, des licences de téléphonie, des mécanismes de conversion de dette et des concessions de service public). Concernant les stocks d’investissements, à fin 2001, le stock d’IDE accueillis par le Maroc s’élevait, selon la CNUCED, à 8,8 Md USD, en hausse de 43 % par rapport à 2000 et de 165 % par rapport à 1995, mais à un niveau toujours en deçà de celui des stocks de l’Egypte (21,3 Md USD) et de la Tunisie (11,7 Md USD). 1-2 Répartition sectorielle et géographique des investissements étrangers - Sur le plan sectoriel, la part du secteur des télécommunications dans le total des investissements directs étrangers au Maroc a atteint 81 % en 2001 contre 29 % en 2000. A la faveur de l’ouverture du capital de Maroc Telecom, le secteur a ainsi fait l’objet d’un montant global d’IDE d’environ 2,6 Md EUR en 2001. Les autres secteurs bénéficiaires d’investissements étrangers ont été l’industrie (228,3 M EUR, soit 7 % du total des IDE reçus par le Royaume), et dans une moindre mesure le commerce (109,3 M EUR, soit 3,4 % du total), l’immobilier (81 M EUR, soit 2,5 % du total) et le tourisme (33,3 M EUR, soit 1 % du total). En revanche, les secteurs de la pêche, de l’agriculture, des assurances, des transports, de l’énergie et des mines n’ont que très faiblement bénéficié des apports de capitaux étrangers en 2001 (19,6 M EUR de façon cumulée). Concernant l’année 2002, au terme du premier semestre 2002 et dans le contexte des difficultés du secteur des télécommunications sur toutes les places financières, les télécommunications n’ont bénéficié que de 7,2 % du total des investissements directs étrangers reçus par le Maroc (17,46 M EUR), loin derrière les secteurs de l’immobilier (57,85 M EUR, soit 24 % du total des IDE) et de l’industrie (54,72 M EUR, soit 22,6 % du total). Le secteur de l’énergie et des mines a, pour sa part, au cours de cette période, fait l’objet de 6 % du total des investissements étrangers réalisés dans le Royaume (14,73 M EUR) alors que celui du tourisme en a totalisé 3 % (6,95 M EUR). - Sur le plan géographique, la France se place, de loin, comme le principal pays d’origine des investissements directs étrangers, avec un total de 2,7 Md EUR en 2001 (85,2 % du total), « l’effet Vivendi-Maroc Telecom » jouant à plein. Trois pays suivent et concentrent ensemble 9,35 % du total des IDE enregistrés en 2001. Il s’agit du Portugal (140,5 M EUR, soit 4,3 % du total des IDE reçus par le Maroc), de l’Espagne (95,4 M EUR, soit 2,9 % du total) et des Etats-Unis (69,9 M EUR, soit 2,15 % du total). En ce qui concerne l’année 2002, à fin juin 2002, la France est, à nouveau, de loin, le principal pays de provenance des IDE au Maroc avec un montant global de 114,16 M EUR, soit 47 % du total. Elle est notamment suivie par l’Espagne à l’origine de près de 11 % du total des IDE (26,24 M EUR), de l’Allemagne (21,09 M EUR, soit 8,7 % du total) et de la Belgique et du Luxembourg (20,13 M EUR à eux deux, soit 8,3 % du total). 1-3 Les données pour 2002 s’inscrivent en baisse par rapport à la tendance observée en 2001 Concernant l’année 2002, les données communiquées par l’Office des Changes indiquent qu’au terme de l’année 2002, les investissements et prêts privés étrangers ont accusé un repli de 81,3 % par rapport à 2001, s’établissant à 6,2 Md DH, soit environ 620 MEUR. La régression des recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers a, en outre, pour origine essentiellement les investissements directs qui ont enregistré une baisse de 84 %, portant en 2002 sur 5,2 Md DH (environ 520 M EUR). Cette baisse du flux d’IDE doit, néanmoins, être nuancée à double titre : - l’année 2002 a été marquée par l’absence de privatisations liée davantage à la morosité du contexte économique international qu’à la faible attractivité du Maroc pour les IDE ; - l’année 2001 a été exceptionnelle du fait que, au delà du montant record de la privatisation de Maroc Telecom, les IDE « spontanés » ont triplé par rapport au flux moyen d’IDE reçus entre 1996 et 2000, en raison des opérations de Auchan et de Telefonica. Au total, le niveau des IDE reçus en 2002 s’inscrit dans la tendance observée ces dernières années quand on exclut les investissements étrangers liés à de grandes opérations de privatisation, de licences ou de concession. 2- La présence française : une position dominante au Maroc 2-1 La France conforte en 2001 son rang de 1ᵉʳ investisseur étranger au Maroc Pour des raisons historiques mais aussi de proximité géographique, la France est le principal investisseur au Maroc. En 2001, la France demeure, de loin, le premier investisseur étranger au Royaume, avec plus de 85 % du total des IDE contre 31,5 % en 2000. En outre, la troisième position de la France en 1997, avec 12,6 uploads/Finance/ fichier-0 1 .pdf
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- Publié le Jul 14, 2022
- Catégorie Business / Finance
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