1 COURS DE FINANCE D’ENTREPRISE MASTER 1 STRATEGIE ET MANAGEMENT Quelques référ
1 COURS DE FINANCE D’ENTREPRISE MASTER 1 STRATEGIE ET MANAGEMENT Quelques références bibliographiques (non exhaustives) : Pour une approche claire et pédagogique de la finance d’entreprise : JAFFE J.F., ROSS S.A., WESTERFIELD R.W. (2005), Finance corporate, Dunod. BODIE Z., MERTON R. (2011), 3° édition, Finance, Pearson. Autres ouvrages possibles : DAMODARAN A. (2004), Finance d’entreprise, de Boeck DAMODARAN A. (2010), Pratique de la finance d’entreprise, de Boeck LE FUR Y., QUIRY P., VERNIMMEN P. (2008), Finance d’entreprise, Dalloz Pré-requis : Par dessus tout, les étudiants doivent être familiers avec l’information comptable (bilan et compte de résultat), dans sa réalisation comme dans son interprétation. Connaissance globale de l’entreprise dans toutes ses fonctions : marketing, finance – comptabilité, gestion des ressources humaines, production. Notions de management et de théorie des organisations (notamment au regard des objectifs de la firme) Objectif du cours : Comprendre les principes et les méthodes de base de la finance d’entreprise afin d’être en mesure de dialoguer avec les praticiens de la comptabilité et de la finance. Maîtriser les fondamentaux préalables à une formation spécialisée dans la finance. 2 Thèmes et plan du cours : Partie 1 : Généralités sur la finance d’entreprise : objectifs de la finance d’entreprise, efficience et théorie de l’agence, récapitulatif des documents comptables à retraiter (compte de résultat, bilan financier), besoin en fonds de roulement et tableau de flux de trésorerie. Partie 2 : Choix et décisions d’investissement : notion d’actualisation / capitalisation ; Valeur Actuelle Nette (VAN) ; Taux de Rendement Interne (TRI) ; Décidions d’investissements ; Evaluation des actifs. Partie 3 : Evaluation du risque financier et du coût des fonds propres : la mesure du risque financier (statistiques appliquées à la finance) ; la diversification du portefeuille d’actifs ; le modèle d’évaluation des actifs financiers (MEDAF) ; le coût moyen pondéré du capital (CMPC) ; la question de la pertinence du taux d’actualisation. Partie 4 : Décision de financement : structures du capital et effets de levier ; les modèles de Modigliani et Miller ; la Valeur Actuelle Nette Ajustée (VANA) Conclusion : Notions de finance comportementale ; comment intégrer la psychologie et la sociologie dans les modèles de prise de décision d’investissement et de financement ? Y a-t-il un changement de paradigme ? 3 COURS DE FINANCE D’ENTREPRISE MASTER 1 PARTIE 1 : GENERALITES SUR LA FINANCE D’ENTREPRISE 1 INTRODUCTION Qu’est ce que la finance d’entreprise ? Notons que le mot « financer » ne veut pas dire grand-chose quand il est utilisé tout seul. « Financer » impliquer de financer … quelque chose, et de le financer d’une certaine manière. Avant de définir la finance d’entreprise, définissons la finance tout court : la finance consiste à étudier les moyens que les agents économiques peuvent avoir pour financer un investissement, quel qu’il soit. De manière simple on peut définir la finance comme l’ensemble des méthodes qui consistent à rechercher de l’argent et à affecter cet argent à des choix d’investissement qui permettront de maximiser la valeur créée. La finance sépare généralement ses champs d’application en deux ensembles : la finance d’entreprise et la finance de marché. On fait de la finance d’entreprise quand on se place dans un contexte organisationnel, qui peut être industriel, de haute technologie, de services, ou bien d’un autre secteur d’activité de l’économie « réelle », au sein du service financier de cette organisation. On se met ainsi à la place du directeur financier d’une entreprise. Quand on se place dans le contexte d’une entreprise qui recherche des sources de financement, on est dans la finance d’entreprise et dans la sphère économique réelle. En revanche, on fait de la finance de marché quand on se place dans le contexte du marché financier, généralement au sein d’organisations dont l’activité principale est la finance : banques, intermédiaires financiers et toutes autres structures qui agissent directement sur les marchés financiers. On étudie ainsi le fonctionnement de ces marchés ainsi que les produits et les instruments qui le composent. On est dans la sphère économique strictement financière. Que finance-t-on ? En général on finance les investissements en actifs nécessaires à la bonne marche de l’entreprise. Ces actifs seront sources de flux de trésorerie qui, à leur tour, deviendront des sources de financement. Comment finance-t-on ? Le premier moyen est de financer les investissements en autofinancement, donc en consultant la CAF (capacité d’autofinancement) de l’entreprise. Il s’agit d’un financement interne, facile à trouver car il est généré directement par l’activité de l’entreprise. Mais on peut aussi avoir recours à des 4 financements externes = recours aux fonds propres et / ou à l’endettement. Or, ces deux dernières sources de financement ont un coût. C’est pour cela que la finance d’entreprise a développé des modèles et des méthodes sophistiquées pour mesurer le coût de ses financements. La décision d’investir se prendra alors si le rendement net de l’investissement que l’on veut réaliser est supérieur au coût de son financement. Ce principe de base, fondateur en finance d’entreprise, sera développé notamment dans la partie 3 du cours. La finance d’entreprise est donc l’activité qui consiste à rechercher des sources de financement (notamment par dettes et / ou par fonds propres) pour assurer son activité et pour réaliser les investissements nécessaires à sa survie. La finance d’entreprise est donc un moyen et non une fin. Mais un moyen au service de quoi, de qui et de quel objectif ? 2 LES OBJECTIFS DE LA FINANCE D’ENTREPRISE Quel est l’objectif ultime d’une entreprise ? Quelle est la vocation d’une entreprise ? Selon les points de vue, qui peuvent être différents en fonction des écoles de pensée, les réponses à cette question peuvent varier : On peut considérer que l’objectif d’une entreprise est d’assurer sa survie. Il s’agit alors de financer son exploitation en engageant les investissements de court et de moyen terme pour assurer sa pérennité : Il s’agit de l’objectif de rentabilité. L’objectif peut être sa solvabilité : une entreprise est solvable si elle est en mesure de rembourser ses dettes dans le cas d’une liquidation de ses actifs, donc de l’arrêt de son activité. On peut aussi considérer que l’objectif de toute entreprise est commercial : augmenter le chiffre d’affaires, la part de marché, la satisfaction des clients etc. A un niveau macroéconomique, on peut considérer que la vocation d’une entreprise est d’affecter de manière optimale des ressources qui permettront de satisfaire les besoins de tous les agents économiques. Ces objectifs sont réels, mais ils ont tous un point commun : ils convergent vers un macro-objectif que l’on nommera la création de valeur. Dès lors, on considère que l’objectif ultime de l’entreprise, celui vers lequel toutes les décisions sont, au final, orientées, est la création de valeur. Mais de quel type de valeur ? Deux théories s’affrontent à ce sujet : la valeur actionnariale et la valeur partenariale. 3 VALEUR ACTIONNARIALE VERSUS VALEUR PARTENARIALE 5 o La théorie de la « valeur actionnariale » : dans ce cas, l’objectif de l’entreprise est de faire prendre de la valeur à son action, et de bien rémunérer ses propriétaires. On dit alors que l’objectif est « la maximisation de la richesse de l’actionnaire ». o La théorie de la « valeur partenariale » : dans ce cas, l’objectif d’une entreprise est de créer de la valeur pour tous les partenaires de l’entreprise : actionnaires, banquiers, fournisseurs, clients, salariés, collectivité, Etat etc. Il s’agit de toutes les parties prenantes. Il s’agit d’un problème récurrent dans la finance d’entreprise : quel objectif doit-on considérer, en fonction des intérêts de qui ? L’objectif retenu par la majeure partie des acteurs de la finance d’entreprise est la création de valeur actionnariale (celle qui domine), donc la maximisation de la richesse de l’actionnaire. Qu’est ce qui justifie ce choix ? Pourquoi la théorie financière se focalise t-elle sur la maximisation du cours de l’action ? Plusieurs raisons sont avancées : Le cours de l’action est facilement observable et mesurable sur les marchés, il est remis à jour en temps réel. Si les investisseurs sont rationnels, les cours, donc les prix, reflètent leurs anticipations à court et à long terme (instantanément). Pour plus d’explication, voir plus bas la théorie de l’efficience des Marchés. La théorie de la valeur actionnariale est à l’origine, depuis les débuts de la finance moderne, soit depuis les années 1950 jusqu’à nos jours, de tout un corpus théorique qui permet de déterminer comment : • Choisir les projets d’investissement, • Financer ces projets, • Déterminer le montant des dividendes à distribuer. Mais la principale raison à ce choix réside dans une hypothèse qui a été retenue par la théorie : celle d’efficience des marchés et des prix. 4 L’HYPOTHESE D’EFFICIENCE DES MARCHES (H.E.M.) Qu’est ce que la théorie de l’efficience des marchés ? 6 Dans le prix d’un titre est contenu toute l’information sur la valeur de l’entreprise. Traditionnellement, un marché est un uploads/Finance/ finance-d-entreprise-cours-partie-1 1 .pdf
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- Publié le Apv 03, 2021
- Catégorie Business / Finance
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