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Toggle navigationSAeeeD Blog SAeeeD Blog » Economie & Gestion → Obstacles socio-politiques des investissements au Maroc Obstacles socio-politiques des investissements au Maroc 1 AUGUST, 2012 NO COMMENTS YET POSTED IN: ECONOMIE & GESTION Spread the love      Obstacles d’ordre socio-politique – Section 3 : Les blocages dont souffrent l’investissement au Maroc en générale et l’investissement étranger en particulier ne sont pas seulement à des à des entraves d’ordre matériel (insuffisance de l’infrastructures, mauvaise application de la législation, inadaptation de l’environnement législatif et réglementaire…) mais aussi à des facteur qu’on peut qualifier d’ordre non économique, c’est-à-dire, ayant trait aux facteurs immatériels, notamment, politique, organisationnels, éthique, culturels et influencent très fortement la sphère économique. Parmi ces entraves, on peut citer les manquements à l’Etat de droit, les insuffisances du système de l’éducation – formation, la propagation de l’esprit de la rente, l’ampleur des disparités sociales, les carences de l’Administration marocain, l’inefficacité des institutions élues, la complexité des relations professionnelles l’absence d’un projet économique et social fédérateur. A) Les lourdeurs administratives. Les problèmes posés par le poids de l’administration représentent des facteurs dissuasifs de l’implantation des investissements étrangers. Deux caractéristiques dominent : lourdeur de procédures qui privent la Maroc d’un nombre important d’investisseurs potentiels d’une part, et la corruption d’autre part. Ainsi, les problèmes posés les lourdeurs de l’administration représentent des facteurs dissuasifs de l’implantation des Investissements directs étrangers au Maroc. Pascal Perez et Benedict de Saint Laurent souligne : « les investisseurs ne savent pas à qui s’adresser, ils reçoivent des messages et des informations différentes d’un organisme à l’autre. C’est pourquoi ils se plaignent plus que les nationaux de l’absence d’un interlocuteur unique dans leurs projets ». De plus, même si le dispositif d’accueil des investisseurs étrangers s’est renforcé grâce à la création des centres régionaux d’investissement, réunissant en un seul endroit tous les interlocuteurs gouvernementaux, les tracasseries et les pesanteurs administratives continuent de pénaliser le Maroc et lui font perdre chaque année d’intéressantes opportunités en termes d’IED. En effet, au Maroc, même avec la mise en place des centres régionaux d’investissement, la multiplicité des intervenants ne facilite pas la tâche aux investissements, la multiplicité des intervenants ne facilite pas la tâche aux investisseurs étrangers. Tenant compte des éléments mentionnés ci-dessus, l’administration constitue un facteur important de l’initiative privée : sans la confiance et une administration moderne, il serait illusoire de prétendre garantir un cadre propice à l’investissement, dans un environnement international, ou les incitations à l’Investissements directs étrangers, notamment européen, font l’objet de surenchère d’un pays à l’autre. Pour ce qui est de la corruption, un investisseur potentiel ne peux priori évaluer précisément ses couts, ni les conséquences du non- paiement des pots de vin. Un rapport de l’OCDE conclut à partir des données recueillies dans 28 pays que : « plus que la corruption elle-même, c’est l’incertitude liée à l’instabilité des règles administratives, dont la corruption n’est qu’un élément parmi d’autres, qui affecte négativement les investissements » . B) Manquement à l’Etat de droit. Dans la quasi totalité des études et enquête réalisé sur les obstacles à l’investissement étranger au Maroc apparaît le phénomène de la corruption qui constitue un des freins au développement, car elle sape les efforts visant à promouvoir la croissance économique et empêche, par conséquent, toute gestion judicieuse des ressources. Or il est patent que la corruption s’épanouit plus là ou sévit un déficit démocratique. Le Maroc a réalisé, certes, de grandes avancées dans la voie de la démocratie. Il a besoin actuellement d’une Administration qui s’inspire plus de l’Etat de droit et qui par son comportement, ses actions, donne l’exemple, montre le chemin à suivre en vue de d’assumer son rôle de pédagogue et d’éviter les dérages. L’objectif étant un Etat qui assure la stabilité et la sécurité, mais qui incite au progrès économique et à l’épanouissement du potentiel humain. En effet, l’investissement national ou étranger ne peut se développer sans l’existence de règle de jeu clair et transparent qui font face à tout « pouvoir de nuisance » de l’Administration et aux situations de rente et de privilège. D’où l’importance d’un nouveau rôle de l’Etat, dans ses dimensions de stratège d’incitateur, de pédagogue et d’arbitre. De même, une croissance forte et durable n’est pas seulement une question de gestion financière, elle est, de plus en plus, une affaire du niveau qualitatif des institutions qui suivent et accompagnent le développement économique et social et surtout leur aptitude et leur disponibilité au changement. C) Propagation de l’esprit de la rente. A l’instar d’un certain nombre de pays en développement, le comportement d’un grand nombre d’opérateurs économiques au Maroc reste marqué par l’esprit de la rente et de la recherche des opportunités de spéculation. Il est évident que l’Administration n’est pas étrangère à cet état de fait (clientélisme, réseau de relation, etc.). OR les exigences de l’ouverture économique et les impératifs de la création de la « zone de libre- échange » implique un tout autre comportement qui doit être orienté plutôt vers la recherche de l’efficacité économique, la valorisation de la production, l’intégration du savoir etc. Ces valeurs constituent les outils d’une bonne intégration dans les arcanes de l’économie mondiale et d’une attraction de l’investissement étranger productif . D) L’ampleur des disparités sociales. L’un des déterminants principaux de l’investissement réside dans la perception des perspectives de la demande. La théorie Keynésienne considère la demande comme le déterminant essentiel de la croissance économique. Les tendances observées jusqu’à présent montrent que l’évolution de l’investissement est étroitement liée au comportement de la consommation privée. La demande des ménages semble exercer une influence plus forte que la demande externe sur l’investissement privé. La demande externe sur l’investissement privé . (Cf. bulletin CMC : « Investissement et nouveau contexte »2006. Sur le plan social, malgré l’amélioration quantitative de « l’Indicateur de Développement Humain », notre pays reste classé au 130 éme rang dans le « Rapport mondial sur le développement. (RDH) . E) Question relatives au fonctionnement de l’administration marocaine. Un grand nombre d’étude effectuée font état de son archaïsme qui se manifeste à travers un sureffectif dans certains départements et un sous effectif dans d’autres. Un système de rémunération opaque et non incitatif et un mauvais état moral chez la majorité des fonctionnaires amplifié par un sentiment largement répandu de frustration. Les procédures budgétaires et comptables sont lourdes et paralysantes ainsi qu’une centralisation excessive au niveau de la prise de décision. De même, les structures organisationnelles d’un certain nombre de ministère sont surannées. En matière d’attribution des responsabilités, la méritocratie n’est pas toujours le critère principal. D’autres moyens interviennent dont le clientélisme, les réseaux de connaissance, etc. De ces caractéristiques découlent des conséquences fortes négatives en matière de relations entre l’Administration et les citoyens. Quant à ses relations avec les agents économiques, en plus des lourdeurs bureaucratiques, « l’obsession autoritaire dont fait preuve l’Administration marocaine l’amène à une attitude qui consiste à vouloir tout contrôler et superviser ». S’agissant du phénomène de la corruption. Le Maroc a obtenu. D’après le rapport de « Transparency international » de 1998, la note de 3.7 sur 10, ce qui le classe ainsi à la cinquantième place sur une liste de 85 pays. Comparé aux pays de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), le Maroc vient avant la Turquie (3, 4) et l’Egypte(2, 9) mais bien après Israël (7, 1), la Tunisie (5) et la Jordanie(4, 7). Dans son rapport établi au mois de novembre 2006, Transparency International, qui classe le Maroc à la 78e position selon l’indice de corruption, a relevé que la corruption est très forte au Maroc, classé parmi les neuf pays les plus corrompus dans le monde. Pis, le Royaume chérifien n’a même pas ratifié la convention de l’ONU contre la corruption, ce qui a amené la branche marocaine de Transparency International à exhorter les autorités de ce pays pour mettre en place un plan gouvernemental de lutte contre la corruption, dont la promulgation de lois sanctionnant plus explicitement ce phénomène. Au Maroc, aucun secteur n’est épargné par la corruption. Le bakchich est partout. L’armée, la police, la justice, la santé, les impôts, le secteur privé ou encore les médias, mais aussi les partis politiques et le pouvoir législatif sont les terreaux favorables à la tentation. F) Des institutions élues en déphasage avec les contraintes de la compétitivité économique. Si l’espace politique marocain est caractérisé par la diversité des acteurs politiques et la multiplicité de leur forme d’expression, certaines pratiques font que le système électoral aboutit dans de nombreux cas à des structures élues au niveau local, régional et national loin des préoccupations d’un développement économique et social, encore plus pour favoriser l’attraction de l’investissement. G) Problématique des relations professionnelles au sein de l’entreprise. Sur la base des résultats des enquêtes réalisées par différents organismes auprès des entreprises étrangères sur les obstacles à l’investissement, le problème des conflits sociaux ne semblait pas occuper les premiers rangs. Néanmoins, toutes ces enquêtes mettent l’accent sur la nécessité absolue d’une réforme urgente du droit du uploads/Finance/ investissement-au-maroc.pdf

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  • Publié le Jan 10, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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