l DÉCÈS DU PRÉSIDENT DÉCHU ABDELAZIZ BOUTEFLIKA DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 2021 - 11

l DÉCÈS DU PRÉSIDENT DÉCHU ABDELAZIZ BOUTEFLIKA DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 2021 - 11 SAFAR 1443 - N°9438 PRIX 30 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Photos : DR Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 PAGE 5 l LIQUIDITÉ BANCAIRE ET LIQUIDITÉ FIDUCIAIRE Il y a du bon, du moins bon et du franchement mauvais dans l'œuvre de Bouteflika qui vient de nous quit- ter. En fait, un bilan si fragilement humain mais on n'oubliera pas le fringuant ministre des AE de l'époque dorée des jeunes loups tiers-mondistes ; on n'oubliera pas le président de l'Assemblée générale de l'ONU participant activement à la réhabilitation de la Chine populaire et à l'exclusion du régime d'apar- theid sud-africain et offrant, contre le protocole onusien, le siège présiden- tiel à Yasser Arafat. Puis, ce fut une traversée du désert qui le marquera à jamais et le rapprochera des princes du Golfe, avant un règne pré- sidentiel de vingt années qui usera et abusera des changements consti- tutionnels devant lui assurer une présidence à vIe. Entre-temps, une oligarchie opportuniste et prédatrice s'était installée autour du frère de Bouteflika qui profita de la maladie de son frère pour usurper les fonc- tions présidentielles. Puis, ce fut le 22 février... La grande erreur du défunt fut de ne pas avoir pris sa retraite après deux mandats, pour un départ courageux et digne. M. F. BILLET (PAS) DOUX BOUTEF, UNE PAGE SE TOURNE... l DES FOURNISSEURS REFUSENT DE LES APPROVISIONNER MENACE SUR LES CANTINES SCOLAIRES PAGE 4 PAGE 4 Une disparition dans la discrétion l L’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika, poussé sous la pression du mouvement populaire du 22 février 2019 à remettre le tablier à quelques jours seulement de boucler sa vingtième année de règne à la tête du pays, est décédé, avant-hier vendredi en soirée, à l’âge de 84 ans. La Banque d’Algérie s’explique l En plus d’un état factuel de la liquidité bancaire au 15 septembre courant, la Banque d’Algérie a adressé ce qui n’est autre qu’une mise au point afin de lever toute espèce d’équivoque qui puisse donner lieu à des lectures autres que celles voulues. Le sujet étant, il est vrai, du genre à susciter moult interprétations. l FABRIQUÉ À CONSTANTINE Du Sinovac algérien dès le 29 septembre l La promesse du ministère de l’Éducation nationale portant sur l’ouverture des cantines scolaires dès les premiers jours de la rentrée risque de ne pas se matérialiser. Quelques jours à peine avant la reprise officielle des cours, plusieurs fournisseurs refusent d’approvisionner les réfectoires des établissements scolaires, en raison de la hausse vertigineuse des prix des produits de base. PAGE 3 P P Le gouvernement allemand vient d’adopter «la nouvelle stratégie de cybersécurité 2021», qui remplace celle de 2016. Ce plan, établi pour les cinq prochaines années, prévoit, entre autres, de renforcer la protection des «communications électroniques». Une mesure rendue plus que nécessaire, estiment des spécialistes, suite au mégascandale des écoutes, dénommé Pegasus, impliquant le Maroc qui a été «confondu» en flagrant délit d’espionnage à grande échelle, y compris en Europe, grâce à ce logiciel israélien mis à sa disposition par le Mossad. ERISCOOP ERISCOOP Résultat sondage Êtes-vous favorables au projet de la Fifa d’organiser la Coupe du monde tous les deux ans ? Oui 29,07% Non 58,84 % SO 12,08 % NON Sans opinion OUI Un jour, un sondage SO I T DI T EN PA S SA NT S OI T D I T E N PAS S AN T Tout le monde n’est pas soumis aux mêmes restrictions P rendre quelques jours de repos pour regarder de plus près sa déprime. Pour l’interroger sur ce qu’il faudrait lui sacri- fier. Pour l’encourager à disparaître. C’est ce que chacun de nous essaie de faire à un moment ou à un autre ! Durant quelques jours, nous nous sommes, mon spleen et moi, aména- gés du temps. Et nous avons échangé longue- ment, sans parvenir à dégager les réponses qui aideraient à en finir avec lui. Il en fallait peut-être davantage. Sauf que, lorsque le bourdon persiste et que l’opportunité d’en être délivré ne vient pas assez vite, on se résout à retourner aux choses communes. On renoue avec les problèmes qui nous agitent en atten- dant de se réconcilier avec ce qui nous échap- pe. En attendant d’appri- voiser ce qui pousse à la mélancolie, quand on ne sait plus faire autre- ment ! Cette digression n’était pas inutile puis- qu’elle m’aura permis de dire ma résignation à revenir à ce qui m’avait poussée à baisser le rideau, le temps de renouer avec l’inspira- tion. Comme la Covid- 19, par exemple. Où en sommes-nous, au fait, avec ce mal qui n’effraie pas tant que ça et qui, pourtant, continue d’em- porter à tour de bras ? Comment évolue le sys- tème de défense mis en place pour empêcher le nombre de victimes d’augmenter ? À quel rythme se font les dépis- tages ? Est-ce que l’on dépiste massivement ou est-ce que, puisque tout va bien, dans le meilleur des mondes, on ne dépiste quasiment plus, histoire de faire quelques économies ? D’éviter de se ruiner en PCR et autres tests moins catégoriques mais efficaces quand même si l’on n’a pas envie de faire l’autruche. C’est la réalité ! Un coup ça va et un coup pas du tout ! On ne sait plus qui croire ou à quoi s’accrocher. Un coup, on vous affirme que c’est la désescalade et un autre, on annonce craindre une quatrième vague ! La communica- tion étant ce qu’elle est, avec la tendance des gens à mettre en doute toute information qui vient d’en haut, chacun n’en fait qu’à sa tête. Demain, je raconterai comment, par le plus pur des hasards, j’ai eu à côtoyer des lieux, pri- vilégiés, qui n’ont jamais été concernés par les mesures dictées par la pandémie. M. B. Le deux poids, deux mesures Bon nombre de responsables de grands magasins s’interrogent sur l’application des restrictions qui les touchent. Alors qu’ils sont soumis au respect strict des mesures sanitaires, particulièrement la fermeture des cabines d’essayage, des commerces du même genre dans les centres commerciaux sont autorisés à mettre ces mêmes cabines à disposition des clients. Le deux poids, deux mesures des services de contrôle du ministère du Commerce en faveur d’une certaine catégorie ! Êtes-vous pour la généralisation du pass sanitaire ? L’Allemagne prend ses précautions Par Malika Boussouf malikaboussouf@yahoo.fr Dimanche 19 septembre 2021 - Page 2 Soirperiscoop@yahoo.fr Le dessin de Karim Publicité Le Soir d’Algérie Dimanche 19 septembre 2021 - PAGE 3 Actualité On ne sait pas vraiment s’il y a des morts « utiles » mais on sait déjà les quelques enseignements que nous devons au décès d’Abdelaziz Bouteflika. La première leçon, en l’occurrence, tient de la morale ordinaire : face à la mort, les Algériens savent faire preuve de retenue. On s’en rend compte surtout quand elle (la mort) vient frapper un personnage illustre, la disparition des femmes et des hommes ordinaires survenant de façon… ordinaire. Il y a comme une tradition «tacite» qui, dans une large mesure, consacre une attitude que rien n’impose par ailleurs à la communauté nationale : on n’accable pas les morts. Très peu de ceux qui n’hésitent pas à le rappeler avec quelque fermeté à l’occasion n’ont pas grand-chose pour convaincre mais ça marche toujours, allez savoir pourquoi. La «tradition» et ce qu’elle implique dans les faits est d’autant plus intégrée qu’elle n’a aucun caractère sacré, ce qui n’est pas un moindre paradoxe dans notre société, profondément marquée par le dogme religieux. Il faut donc respecter la mort sans être obligé de faire de cadeau au mort. Voilà qui introduit donc le second enseignement qui relève, dans le cas précis au moins, du «politique». On ne va quand même pas occulter, ni même édulcorer le parcours d’Abdelaziz Bouteflika et son bilan parce qu’il vient de mourir. Évidemment, il ne doit pas y avoir beaucoup de monde à y penser. Mais il y en a moins à vouloir le dire dans la foulée de sa disparition, y compris parmi ceux qui se sont opposés à lui de la manière la plus déterminée, y compris parmi ceux qui ont souffert de son règne et des abus de ses proches. Le bilan calamiteux d’Abdelaziz Bouteflika, son parcours controversé et ses errements pléthoriques n’ont pour ainsi dire pas aiguisé les couteaux qu’on pouvait attendre sous d’autres latitudes et dans d’autres circonstances. Pour toutes les raisons que l’on sait et puis celle-là, qu’on découvre : l’opinion d’une manière générale peut faire preuve de retenue et de sobriété mais elle ne fait pas de cadeau : même pas en accablant Bouteflika dans sa mort. Elle attend toujours une autre Algérie, une autre gouvernance et une autre morale chez ses nouveaux responsables. Si la mort peut servir, c’est aux vivants, puisque les morts sont… morts. S. L. uploads/Finance/ journal-le-soir-dalgerie-du19092021.pdf

  • 22
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jul 18, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 1.5968MB