La comptabilité analytique est une comptabilité d'exploitation interne aux entr

La comptabilité analytique est une comptabilité d'exploitation interne aux entreprises. Elle permet de localiser les zones de performance et de non-performance au sein d'une société en se focalisant sur le calcul de la rentabilité par poste, par produit, par atelier, par centre de décision... La comptabilité analytique est essentiellement tenue par les moyennes et grandes entreprises qui l'utilisent comme un outil de pilotage stratégique. Ainsi, elle est davantage destinée aux chefs de projet et aux cadres qu'aux comptables. En fonction de l'information recherchée, elle peut utiliser différentes méthodes comptables (méthodes GP, UVA, ABC, du direct costing, des coûts complets ou encore des coûts standards). La comptabilité analytique a plusieurs objectifs : identifier les coûts des différentes opérations et fonctions de l'entreprise (production, commercialisation, SAV...), déterminer les bases d'évaluation des éléments du bilan de l'entreprise, expliquer les résultats de l'entreprise ou encore identifier les différents leviers de croissance. A noter que la comptabilité analytique n'est pas obligatoire mais est largement conseillée car c'est une bonne pratique en matière de détermination des coûts. Méthodes de calculs de coûts de la comptabilité analytique : Il existe plusieurs méthodes qui permettent de calculer des coûts en comptabilité analytique. Pour rappel, un coût est une accumulation de charges sur un produit (coût variable, coût fixe, incorporable, non incorporable...). Voici les principales méthodes de coûts : La méthode des coûts complets : elle repose sur la distinction fondamentale entre les charges directes et indirectes. Elle est fondée sur la distinction entre :  Charges directes, qu’il est possible d’affecter immédiatement, sans calcul intermédiaire, au coût d’un produit déterminé, et  Charges indirectes, qui concernent plusieurs coûts, font l’objet d’une répartition et nécessitent un calcul préalable à leur imputation. Les avantages : Intérêts : cela permet l'élaboration d'un coût de revient nécessaire pour connaître le bénéfice dégagé par chaque produit de l'entreprise. Les incontinents : Limites : certains calculs sont subjectifs et peuvent être sujets à caution car ils dépendent de la méthode utilisée (évaluation des stocks, unités d'œuvre). La méthode repose avant tout sur les charges directes. Or, depuis les années 1980, les coûts des entreprises sont en majorité composés de charges indirectes (les machines deviennent davantage « multi produits »). La méthode est adaptée pour la production de masse (standardisation des produits) et moins pour la production actuelle (différenciation des produits).  La méthode des coûts partiels : elle repose sur la distinction entre les charges fixes et variables. L’intérêt de la méthode des coûts partiels est triple :  Détermine la contribution de chaque produit à la couverture des charges fixes ;  Mesure et compare la rentabilité de chaque produit ;  Permet de calculer le seuil de rentabilité, c’est-à-dire le niveau de ventes à partir duquel l’entreprise ou un produit en particulier commence à réaliser des bénéficies (il s’agit du moment où les ventes couvrent toutes les charges) Cette méthode est plus intéressante que la méthode du coût variable (qui ne prend en compte que les charges variables) lorsqu’il s’agit de décider s’il faut maintenir ou abandonner une activité. En effet, elle prend en compte les charges fixes spécifiques qui disparaitront en cas d’abandon de l’activité en disparaissant totalement de l’entreprise ou en étant réallouées à d’autres activités. Comment calculer le résultat avec la méthode des coûts partiels ? Le calcul du résultat avec la méthode des coûts partiels se fait par étapes : 1. Recenser pour chaque produit son chiffre d’affaires, ses charges variables, ses charges fixes spécifiques ainsi que les charges fixes communes à tous les produits 2. Calculer la marge sur coûts variables (MCV) : chiffre d’affaires (CA) – coûts variables (CV) 3. Calculer la marge sur coûts fixes spécifiques (MCFS) : MCV – coûts fixes spécifiques (CFS) 4. Calculer le résultat : MCFS – coûts fixes communs (CFC)  La méthode du direct costing : elle s'applique aux entreprises multi-produits ou multi- activités et retient que les charges variables dans un premier temps Est une méthode d'évaluation des coûts qui consiste en l'affectation de l'ensemble des charges spécifiques aux divers produits pour obtenir leur coût direct et de regrouper les charges fixes en une masse indifférenciée. La principale difficulté provient des charges variables indirectes. Enjeux du direct costing :  Le direct costing sert à choisir la contribution de chaque activité à la couverture des coûts fixes. Le direct costing sert à réaliser des politiques de prix, le seuil de rentabilité, la mesure du risque et le budget flexible.  La lourdeur de l'analyse des charges variables indirectes pousse à considérer l'ensemble des charges variables et directes. Du fait de l'importance des charges fixes, cette méthode n'est utilisable que sur le court terme et les tâches opérationnelles de routine. Démarche du direct costing :  Au lieu de mesurer un coût de revient réel, unitaire, complet, on met à part les charges fixes, reconnues comme des charges de structure présentant une forte inertie. Par la suite, on mesure la contribution de chaque activité à la couverture de ces coûts fixes.  Dans les variantes les plus peaufinées du direct costing, on fait une distinction parmi les charges fixes : les charges fixes directes peuvent être imputées au coût des produits ; seules les charges fixes indirectes sont reconnues globalement. On perd en simplicité ce qu'on gagne en précision.  La méthode ABC (coûts par activité) : elle repose sur la notion de valeur (il faut découper l'entreprise par activité et non par fonction ou produit). La méthode ABC signifie Activity Based Coasting c'est un outil d'analyse des coûts par activité. Ce modèle de travail permet de diviser les différentes activités d'une entreprise commerciale pour en analyser les coûts et dégager la rentabilité de chaque référence. Dans la méthode ABC, on réfléchit ainsi : chaque produit ou client consomme des activités qui sont elles-mêmes génératrices de coûts. On va répartir les différentes références en groupes A, B et C. Il s'agit ensuite de faire le lien entre chaque activité et ses charges, puis de dégager un inducteur de coût. Un inducteur de coût est un indice regroupant tous les produits et activités induits par une référence donnée. Cette méthode a l'avantage de permettre une analyse par activité d'une entreprise et de faire ressortir ses points forts et ses points faibles. La méthode ABC est souvent complétée de la méthode ABM (Activity Based Management) qui permet aux managers d'agir ensuite en fonction des points soulevés pour définir objectifs, planification et arbitrages.  La méthode des coûts cibles : elle repose sur le principe fondamental d'analyse de la valeur (l'objectif est de maximiser la satisfaction du client). Une méthode d’évaluation des coûts de production qui ne prend en compte que les fonctions qu’attendent les clients d’une entreprise. C’est une méthode de gestion prévisionnelle des coûts mise en œuvre lors de la conception initiale du produit. Le coût est déterminé par les contraintes du marché et par les objectifs de profits de l’entreprise. C’est donc une méthode de comptabilité analytique qui est une méthode préférentielle en marketing. La méthode se rapproche de celle du seuil de rentabilité puisqu’il est possible de créer des indicateurs évaluant la participation des coûts cibles dans la couverture des coûts fixes de l’entreprise. Le but de ce travail préalable est de comparer ce coût de production cible au calcul du coût de revient correspondant. Il faut donc dans ce cas analyser le niveau de couverture des frais fixes avec les ventes en prenant en compte les frais de commercialisation. Principes de la méthode de l’imputation rationnelle (IR) : La méthode de l’imputation rationnelle consiste à imputer aux coûts que les charges fixes calculées d’après le rapport entre le niveau réel d’activité et le niveau normal d’activité. Le montant des charges fixes imputées rationnellement est égal à : Charges fixes réelles x Activité réelle / Activité normale L’activité normale peut être définie en tenant compte des éléments suivants : - la capacité maximale ou nominale de production, elle correspond à la capacité théorique des équipements fixée selon les normes du constructeur - l’activité courante, habituelle : L’activité normale correspond à la capacité de production dans des conditions normales de travail - l’activité pour laquelle les investissements ont été réalisés - l’activité prévue pour la période, etc. Lorsque le niveau d’activité de l’entreprise est supérieur à la normale, une partie des facteurs de production reste inemployée. Il s’agit de facteurs structurels dont le coût est fixe qu’il soit utilisé ou non. La méthode de l’imputation rationnelle élimine donc une faiblesse de la méthode des coûts qui impute aux coûts des produits l’ensemble des charges que ces charges correspondent à des facteurs employés ou non. Avantages : Cette méthode permet d’évaluer l’incidence du niveau d’activité sur les coûts :  Soit en cas de suractivité un « Boni » ;  Soit en cas de sous-activité un « Coût de chômage ou Mali ». L’évaluation des coûts se fait en fonction des coûts unitaires de base ou constants. Elle facilite le contrôle de l’évolution des coûts dans le temps et uploads/Finance/ la-comptabilite-analytique 1 .pdf

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  • Publié le Dec 01, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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