I) La crise de 1929, D'une crise américaine à une crise des économies capitalis

I) La crise de 1929, D'une crise américaine à une crise des économies capitalistes mondiales. 1) Le Krach de 1929, d'une crise économique à la grande dépression des années 1930. - Etude documents. En Octobre 1929 se produit un mouvement de panique boursière à Wall Street, à New-York, entre le 24/10 et le 29/10 pour les phases les plus importantes de la baisse de la valeur des actions. Le Dow Jones s'effondre. Le témoignage du banquier de chez Goldman Sachs, banque d'investissement, parle de l'impuissance ressentie par les acteurs économiques conventionnels (banquiers/financiers/chefs d'entreprises...) pour inverser la tendance de la panique qui s'installe, la crise est profonde et réelle. Dans ce document, le banquier n'évoque jamais la responsabilité de son entreprise, mais les actions désespérées d'un public peu informé et qui vend à perte, ou celle des spéculateurs, (voir document p 1 p 20) alimentant par là même le mouvement de baisse de la valeur des actions... Il refuse donc d'endosser une part de la responsabilité dans ce qui est en train de se passer, soit le début d'une crise économique qui ne dit pas encore son nom...Pourtant, 659 banques se retrouvent en faillite et la valeur globale des actions a baissé de moitié entre septembre et le 13 novembre. Le document suivant renforce le sentiment de panique et d'absence de solutions pour mettre un frein au phénomène. Les courbes de la valeur des actions ne cessent de baisser jusqu'au mois de décembre 1929, signe de l'absence de retour de la confiance. Ce ne sont pas les timides remontées, jamais très longues de la valeur des actions dans les années suivantes qui peuvent permettre d'envisager une sortie des difficultés, les faillites d'entreprises se poursuivent, comme celle des banques, le pays entre alors dans une dépression profonde. L'ambassadeur de France Claudel analyse la situation en 1932, et prophétise une contagion mondiale de ce qui se passe aux USA, il évoque l'explosion de la pauvreté, la disparition des richesses (25 milliards envolés dans la crise boursière selon lui, en réalité, plus de trente…) mais termine curieusement son propos par une note optimiste qui étonne, signe d'une absence de perception réelle de la gravité de la situation... Les chiffres du document suivant montrent l'enchaînement des circonstances, d'économique, la crise devient sociale avec l'explosion du chômage, qui touche en 1932 plus du quart de la population active du pays, les solutions de relance libérale de l'économie échouent, l'effondrement des prix, la faible demande, l'attentisme des consommateurs, l''endettement considérable de la classe moyenne hypothèquent toute chance de réussite...Les USA passent alors en quelques années du statut de pays où tout est possible, à celui qui mène les plus faibles au désespoir... Dans les villes, les expulsions pour loyers impayés se multiplient, donnant naissance aux « Hoover villes » nommées ainsi par dérision, le président Hoover ayant imprudemment annoncé en mai 1930, « Nous avons franchi maintenant le plus grave et nous allons rapidement nous en sortir » qui suit le déjà très maladroit « la prospérité est au coin de la rue », comme il l'avait déclaré en mars 1930. Les manifestations de chômeurs à New-York, les témoignages sur la misère qui sévit dans les campagnes et la violence des saisies de terres ou d'exploitations agricoles de paysans ruinés alertent sur une situation sociale explosive, qui risque de faire basculer le pays. l'écrivain John Steinbeck, dans les raisins de la colère, ou des souris et des hommes décrit parfaitement le traumatisme de ces populations rurales forcées de quitter leurs terres et de s'engager parfois à la journée pour un maigre salaire, laissant derrière eux femmes et enfants dans un état de détresse considérable... Charlie Chaplin, dès les années 1920, avant pourtant alerté sur la violence de la société américaine, en choisissant comme personnage fétiche un SDF, Charlot, qui cherche tant bien que mal à survivre dans un environnement économique difficile. Les films qu'il réalise dans les années 1920 montrent l'autre face du pays (le Kid 1921, La ruée vers l'Or 1925). En 1936, il réalise Modern Times, violent réquisitoire contre la misère déclenchée par la grande dépression. Les termes soulignés sont à définir... voir livre... 2) La contagion, une crise qui touche toutes les économies capitalistes mondiales. - En Europe, L'Allemagne est particulièrement exposée puisque les investissements industriels des USA étaient très importants. On assiste dans le pays a des scènes identiques à ce qui s'était passé aux USA (scènes de panique devant les banques, où la population cherche à récupérer son argent, comme le montre le document 1) Multiplication des faillites, entreprises, commerces, tout comme aux USA, les conséquences de la crise sont catastrophiques… Ce que confirme le document 2, qui émane d’un économiste communiste, trop heureux de constater l’effondrement du capitalisme, par une succession de chiffres, de situation qui traduisent l’absurdité des moyens de lutte contre la crise, et surtout sa diffusion mondiale puisqu’il évoque l’Europe, mais aussi l’Amérique latine. - Dans cette partie du monde, très liée aux USA dont ils sont les principaux fournisseurs, le Brésil, l’Argentine et d’autres sont confrontés à des difficultés majeures, liées à la chute des cours mondiaux et de la demande en produits agricoles. On brûle le café comme combustible, et on se retrouve avec des tonnes de marchandises dont on se sait que faire. Très vite, la crise économique devient une crise sociale, avec des milliers de gens sans ressources, dont ces états pauvres ne savent que faire… La crise devient alors politique, avec l’adoption par de nombreux états de régimes autoritaires ou dictatoriaux … Il y a pour lui un scandale humain, dans ce que représente l’abattage d’animaux et la transformation en engrais, pour des gens qui ne mangent pas à leur faim… On sent chez lui la satisfaction de voir un système économique détesté aux abois, et dans le même temps, une colère face à la détresse des malheureux. Ensuite, on constate que les systèmes financiers européens eux aussi sont détraqués, la confiance s’est envolée, et les faillites bancaires augmentent brutalement en 1930, et le mouvement se poursuit jusqu’en 1935 sur le document, plus de 744 banques disparaissent ainsi… La transition d’une crise financière et bancaire vers l’économie réelle est proposée par le document suivant, une comparaison de la situation entre la France et l’Allemagne. On y constate l’effondrement de la production industrielle, jusqu’en 1933 pour l’Allemagne et la France, mais dans des proportions différentes, 40% contre 20% pour la France, dont le tissu industriel est moins dense, la France reste un pays agricole, qui dispose comme bassin d’écoulement de ses production industrielles de son empire colonial, ce qui explique que, comme l’Angleterre, elle semble moins touchée que ses voisins européens, mais, cette situation de l’hexagone, qui n’arrive pas à sortir de la crise, contraste avec l’Allemagne qui connait une reprise industrielle car ses entreprises appuyées par des mesures protectionnistes, se protègent , comme d’autres nations des importations… Le pays mise sur le réarmement militaire pour faire repartir son industrie… Comme le montre le document 5 la situation sociale est dramatique, on organise des soupes populaires dans les écoles pour que les enfants aient au moins un repas dans la journée, et la colère gronde contre des politiques incapables de résoudre la crise, les extrêmes du spectre politique cherche à tirer parti de la situation. Le commerce international renvoie à cette situation difficile, on constate les hésitations à partir de 1929, les chutes, les reprises partielles, et le décalage entre une production industrielle qui augmente et un commerce qui chute … Que produit-on ? C’est là la question… - En Amérique Latine, la crise déstabilise une région du monde qui exporte beaucoup, et donc doit ses rentrées d'argent à cette activité (agriculture surtout). Les prix des matières premières (café, coton, mais…) se sont effondrés, et la demande s'effondre… Les pays se retrouvent alors dans l'incapacité de se débarrasse de leurs stocks, sinon a vil prix, et donc cherchent à utiliser les produits de manière détournée (doc 3 p 28). D'une crise éco, la région bascule dans une crise sociale (grèves, protestations…) et ensuite dans une crise politique (doc 4 p 29) Sur les 6 pays du tableau, 50 % basculent dans une dictature militaire entre 1930 et 1936. Pour les autres, ce sont des régimes autoritaires, des coups d' état qui traduisent l'instabilité politique… Parmi ces pays le Mexique se distingue par l'adoption de politiques particulières, (voir doc 5) comme des nationalisations. Méthodologie : analyse de document. Répondre à la consigne p 29, parcours 2 BAC Le document 6 est un article du magazine français « regards » proche du parti communiste, qui nous présente les étapes qui amènent le Mexique à la nationalisation du pétrole. En 1938, soit presque 10 ans après le Krach de Wall-Street, on peut encore constater les conséquences de cette crise financière. L'auteur, par sa sensibilité politique, cherche à faire comprendre que s'observe en Amérique latine des actions qui s'inspirent du communisme/ou du moins d’une nouvelle vision économique qui s’éloigne du libéralisme (on observe dans le texte des mentions uploads/Finance/ la-crise-de-1929-cours.pdf

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  • Publié le Jui 17, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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