« L’homme peut à peine reconnaître les maux qu’il a créés de ses mains. » Alber
« L’homme peut à peine reconnaître les maux qu’il a créés de ses mains. » Albert Schweitzer SOMMAIRE Titre 1 - Quand deux petits poissons s'aimaient d'amour tendre… 2 - Quand rien ne va plus dans le monde hormonal 3 - Quand les polluants chimiques imitent les hormones Partie 1 - Le désordre hormonal dans la nature 4 - Quand le printemps devient silencieux 5 - Quand les coquillages femelles se masculinisent : l'imposex 6 - Quand les huîtres ont bien failli disparaître du bassin d'Arcachon 7 - Quand les femelles à pénis ont des hormones perturbées 8 - Quand les poissons se féminisent 9 - Quand l'aigle à tête blanche perd sa fertilité 10 - Quand la « déclaration de Wingspread » alerte sur la notion de « perturbateurs endocriniens » 11 - Quand la dose ne fait plus automatiquement le poison 12 - Quand les alligators ont un micropénis 13 - Quand les grenouilles deviennent hermaphrodites 14 - Quand les ibis blancs deviennent homosexuels 15 - Quand un médicament perturbe les humains : le scandale du Distilbène 16 - Quand un perturbateur hormonal se cache dans du plastique : le bisphénol A Partie 2 - La reproduction en péril 17 - Quand les hormones fonctionnent sur trois étages Quand les hommes sont en péril 18 - Quand les hommes perdent leurs spermatozoïdes et leur testostérone 19 - Quand les testicules ne descendent plus dans les bourses : la cryptorchidie 20 - Quand le pénis est mal formé à la naissance : l'hypospadias 21 - Quand le pénis devient micro 22 - Quand le cancer du testicule triple en quarante ans 23 - Quand le cancer de la prostate triple en trente ans 24 - Quand les médicaments font pousser les seins des hommes Quand les femmes sont en péril 25 - Quand les femmes se dérèglent : les pubertés précoces 26 - Quand les règles ne sont plus au rendez-vous 27 - Quand les ovaires deviennent polykystiques 28 - Quand les femmes se virilisent : l'hyperandrogénie 29 - Quand les bactéries du microbiote protègent les ovaires 30 - Quand une nouvelle maladie émerge chez les femmes : l'endométriose 31 - Quand le cancer du sein double en trente ans 32 - Quand un perturbateur endocrinien s'appelle « pilule contraceptive » 33 - Quand les couples deviennent infertiles Partie 3 - Les autres maladies environnementales 34 - Quand les « polluants du quotidien » contaminent 100 % de la population française 35 - Quand 100 % des femmes enceintes sont polluées 36 - Quand le fœtus confond les genres Quand les humains sont en péril 37 - Quand les enfants autistes deviennent 100 fois plus nombreux en cinquante ans 38 - Quand l'asthme et les allergies deviennent épidémiques 39 - Quand les perturbateurs hormonaux provoquent diabète et obésité 40 - Quand la thyroïde flambe en silence 41 - Quand les toxiques hormonaux ouvrent la porte au coronavirus 42 - Quand il faut slalomer H24 entre les hormonotoxiques 43 - Quand la biodiversité succombe aux lobbies 44 - Quand l'heure est au leurre (épilogue) Remerciements Illustrations de Laurent Lalo Copyright 1 Quand deux petits poissons s’aimaient d’amour tendre… Imaginons deux poissons rouges dans un aquarium, un mâle et une femelle. Tout va bien pour eux, indépendamment de l’univers clos dans lequel ils évoluent. Il s’agit juste d’une image pour mieux illustrer un propos. Ils sont en bonne santé. Ils nagent dans une belle eau claire. Ils ont des petits bébés poissons rouges nombreux et bien formés qui s’épanouissent autour d’eux. Puis, un jour, quelqu’un croyant bien faire verse un peu d’herbicide dans l’eau pour enlever une petite trace d’algue verte sur la paroi interne du bocal. À partir de là, tout se dérègle. Certes l’algue disparaît, mais l’eau se trouble et devient grise, les petits poissons tombent malades. Ils attrapent des infections à répétition ; la maman poisson rouge devient moins fertile et met au monde des bébés mal formés. Le papa poisson rouge perd sa libido et se désintéresse de la femelle. Ses spermatozoïdes sont moins nombreux et moins vaillants. Que faire ? On appelle le médecin des poissons rouges, qui va prescrire des vaccins et des médicaments contre les infections pour les petits et une fécondation in vitro pour la maman (c’est une image, bien sûr). Le traitement ne règle qu’à moitié le problème : on se demande d’où vient la mauvaise santé de la famille et on lui prescrit des médicaments à vie. Les spécialistes parlent de « maladie multifactorielle sans cause exacte connue ». Tout le monde trouve la situation inextricable. Arrive une grand-mère qui fait remarquer que l’eau de l’aquarium est sale et malsaine et que cette situation est sans doute due à un enchaînement de circonstances qui ont perturbé le lieu de vie des poissons. Elle pose des questions pour savoir ce qu’il s’est passé. On ne lui répond qu’à moitié, car tout le monde la trouve déprimante. De plus, si on l’écoutait, il faudrait remettre en cause beaucoup de comportements de la famille, ce qui semble hors de portée et trop fatigant. Finalement, la grand-mère prend sur elle de changer l’eau de l’aquarium. Elle replace les poissons dans une eau propre, bien oxygénée. Et là, miracle, toute la famille poisson retrouve la santé. Fin de l’histoire ? Non, car si la famille se contente de savourer le résultat sans comprendre quel a été le déclencheur initial du dérèglement, quelqu’un reviendra la semaine suivante et remarquera une algue verte sur la paroi de l’aquarium que l’on ferait bien d’éradiquer, et tout le cycle infernal recommencera. Cette entrée en matière a pour but de montrer où nous en sommes dans la gestion de notre santé et comment il est possible d’aller vers un mieux- être généralisé à condition de ne pas se voiler la face. Perturbation chimique du lieu de vie : Les toxiques chimiques perturbent les hormones sans tuer les poissons. La restauration de l’équilibre passe par la détoxification du lieu de vie. Ce livre se situe précisément au moment charnière où la grand-mère arrive. Notre démarche : mener l’enquête sur les causes du grand dérèglement. Nous nous proposons d’endosser le rôle ingrat qui consiste d’abord à ne pas rester impuissant devant une situation sanitaire jugée inextricable, mais surtout à accepter de voir que l’eau est sale pour mieux ensuite comprendre comment elle a été salie et ainsi trouver des solutions pour retrouver un état d’équilibre. Nous allons donc raconter comment, depuis les années 1950, presque tous les animaux de la planète ont subi les effets délétères des produits chimiques qui ont perturbé leurs hormones (les pesticides, les plastifiants, les solvants, les détergents, les médicaments, etc.). Le tableau ne sera certes pas des plus réjouissants étant donné l’étendue du désastre. C’est, en effet, toute la biodiversité qui est menacée. Nous montrerons comment toutes les conséquences de l’empoisonnement chimique général ne sont encore ni mesurées ni comprises. Les dérèglements souvent hormonaux qui touchent les animaux n’épargnent pas les humains, qui sont des mammifères, certes un peu différents, mais mammifères tout de même, avec à l’intérieur de leur organisme les mêmes molécules biologiques que les autres êtres vivants. Ce travail de mise à niveau de la perception du problème peut avoir un côté décourageant, mais l’objectif est de dépasser cette phase de compréhension de l’étendue du phénomène d’empoisonnement chimique pour aboutir au contraire à l’envie de l’action, l’empowerment, comme diraient les Anglo-Saxons. Si on peut relier une maladie à un danger, on peut aussi essayer d’identifier ce dernier, dans la vie de tous les jours, pour mieux l’éviter et rester en bonne santé. Si une femme enceinte sait que des cachets de paracétamol peuvent avoir des effets hormonaux féminisants sur son fœtus, elle sera contente d’éviter de les prendre. Si elle a appris que des lingettes nettoyantes pour les fesses de son nourrisson peuvent aussi altérer le fonctionnement de sa thyroïde, elle essaiera sans doute de ne plus en utiliser pour ne pas réduire les potentialités futures de son enfant. Si un adolescent en pleine puberté a des envies légitimes d’affirmer sa virilité, ne sera-t-il pas curieux de savoir que les revêtements internes des canettes de soda et des boîtes de conserve contiennent un plastifiant féminisant ? Si un jeune homme souhaite entrer dans la paternité, il sera peut-être intéressé d’apprendre quelles sont les mousses à raser qui contiennent des phtalates toxiques pour ses spermatozoïdes et sa testostérone. Si une jeune femme a des désirs de grossesse, ne sera-t-elle pas tentée de manger plus souvent de la nourriture bio si l’expérience montre que ses chances d’enfanter s’en trouveront accrues ? Si une jeune fille a remarqué que sa libido est en berne depuis qu’elle prend la pilule, elle pourra éventuellement apprécier de comprendre quels sont les mécanismes à l’œuvre et comment les déjouer. Si une femme mûre apprend qu’elle peut sérieusement réduire son risque d’avoir un cancer du sein si elle évite les traitements hormonaux, sera-t-elle déprimée ou au contraire ravie de mettre toutes les chances uploads/Finance/ le-grand-desordre-hormonal-corinne-lalo-z.pdf
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- Publié le Oct 21, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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