MERCREDI 5 MARS 2014 - 3 JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7118 - PRIX 10 DA - FAX : R

MERCREDI 5 MARS 2014 - 3 JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7118 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074 Photo : Samir Sid Le Bonjour du «Soir» Si les images du Président Bouteflika du 3 mars sont destinées à rassurer, on peut dire que le résultat est exactement à l’opposé de cet objectif. Primo : la télévision a filmé tous les candidats en train de monter les marches du Conseil constitutionnel. Le Président Bouteflika est montré assis, sans aucune séquence filmée à l’entrée de l’édifice. Conclusion ou confirmation de ce que l’on savait déjà : il ne marche pas. Secundo : pour la première fois depuis des mois, nous avons entendu la voix de M. Bouteflika. On devine que, là aussi, ceux qui ont décidé d’ouvrir le micro voulaient certainement rassurer. Eh bien, ils sont servis ! La voix inaudible, caverneuse, hachée, pénible à écouter, fait déjà le tour de la Toile. Finalement, et paradoxalement, nous qui demandons à cet homme de partir dans la dignité, pour un repos bien mérité, nous serions tentés de croire que nous l’aimons plus que cette faune d’affairistes qui l'encense et le pousse à rester au pouvoir. maamarfarah20@yahoo.fr L’aimez-vous vraiment ? Anep n° 109 353 - Le Soir d’Algérie du 05/03/2014 l APRÈS L’OFFICIALISATION DE LA CANDIDATURE DE BOUTEFLIKA Que reste-t-il de la présidentielle ? l Quel suspense reste-t-il à la compétition électorale, à présent que le Président sortant, impotent, a officialisé sa candidature, pour la quatrième fois de suite, à la magistrature suprême ? Nombreux sont ceux qui pensent qu’il n’y aura pas d’élections à proprement parler mais tout juste l’accomplissement d’un formalisme électoral pour la reconduction de Bouteflika. l ALI BENFLIS DÉPOSE SON DOSSIER DE CANDIDATURE ET DÉNONCE LA FRAUDE : «Mes formulaires de signature sont authentiques» l SIDI-ALI-BOUNAB Fin de l’opération de l’ANP l Le candidat Ali Benflis a déposé, hier, son dossier auprès du Conseil constitutionnel. Lors d’une entrevue avec Mourad Medelci, il a ouvertement dénoncé la fraude orchestrée par l’administration en faveur de Abdelaziz Bouteflika. PAGE 3 PAGE 4 PAGE 3 Ouyahia à la manœuvre Depuis l’installation «officieuse», il y a une semaine, de la direction de campagne de Abdelaziz Bouteflika, c’est l’ancien chef de gouvernement Ahmed Ouyahia qui est à la manœuvre. Avant l’installation officielle de Abdelmalek Sellal, dès le 12 mars, c’est en effet son prédécesseur à la chefferie du gouvernement qui est chargé de coordonner «le tout». P P Un 8 Mars sans Bouteflika Le FCE voudrait «se libérer» Au sein du Forum des chefs d’entreprises (FCE), on pencherait vers un positionnement libre concernant les présidentielles. Les membres du Forum seraient libres de se prononcer à leur guise quant au soutien à un quatrième mandat. Voire, l’organisation patronale décidera de ne plus s’impliquer dans «la politique». Un jour, un sondage OUI Sans opinion Au vu des images d’hier, pensez-vous que Bouteflika s’est remis de son AVC ? Pensez-vous que le gouvernement fait preuve de neutralité dans la préparation des élections présidentielles ? Oui : 9,56% - Non : 87,52% - S. opinion : 2,92% NON C ’est, finalement, Mme Souad Bendjaballah, la ministre de la Solidarité nationale, qui présidera la traditionnelle cérémonie organisée par la présidence de la République en hommage aux femmes algériennes à l’occasion du 8 Mars. C’est ce que révèlent des sources informées en précisant que le chef de l’Etat, ne pouvant être présent pour cause de santé, fera lire son message aux Algériennes par Mme Bendjaballah. ERISCOOP ERISCOOP Mercredi 5 mars 2014 - Page 2 Soirperiscoop@yahoo.fr Le Soir d’Algérie Mercredi 5 mars 2014 - PAGE 3 Actualité Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - De se rendre à cette conviction ne procède pas forcé- ment d’un esprit défaitiste. Oser la candidature d’un Bouteflika, malade et de surcroît âgé, est, de l’avis de beaucoup d’observateurs et d’analystes, un signe avant-coureur d’un coup de force électoral en préparation. Vu mais surtout entendu lundi à la télévision, à l’occasion du dépôt de ses souscriptions auprès du Conseil constitutionnel, Bouteflika n’est, raisonnable- ment, pas en mesure d’assumer encore les hautes charges de l’Etat. Mais de cela, ni lui ni son clan n’ont cure, tant est qu’ils ne se sentent pas redevables de bilans de gouvernance devant l’opinion. Les trois mandats passés ne sont pas des plus reluisants. Ce qui les fait courir après un qua- trième mandat c’est le pouvoir en ce qu’il procure comme senti- ment de puissance. C’est pour cela que Bouteflika postule à la pérennité à la tête de l’Etat, en dépit de sa santé décli- nante et de ses innombrables échecs après 15 ans de règne. En compétition libre, sa candi- dature, dans sa forme actuelle, serait, au plus, un tour d’adieu. Or, c’est parce que la présiden- tielle du 27 avril prochain ne se jouera pas à la régulière qu’il s’est aligné. Ses partisans, qui se recrutent aussi bien au sein de la classe politique, les associations que les clientèles administratives et de la sphère économique, anticipent déjà l’annonce victorieuse, laquelle ne sera pas arrachée de haute compétition mais l’exagé- ration d’une fraude électorale au demeurant fortement appréhen- dée. L’atmosphère lundi au Parlement est un signe qui ne trompe pas. Un Premier ministre qui se comporte en directeur de campagne sans être dûment désigné et deux présidents de chambres parlementaires qui s’oublient dans des appels à voter Bouteflika. Par ailleurs, la surenchère, visiblement exagérée autour du nombre de souscriptions récol- tées au profit du candidat Bouteflika, est faite pour préparer l’opinion à un score électoral fort appréciable. En se prévalant d’avoir ramassé 4 millions de souscrip- tions d’électeurs et plusieurs mil- liers de souscriptions d’électeurs, les partisans de Bouteflika sug- gèrent que leur candidat part avec une très grande longueur d’avance sur le reste des postu- lants à la magistrature suprême. Ceci prépare à des justificatifs a posteriori : si Bouteflika a réussi à récolter 4 millions de souscrip- tions en un laps de temps court, que l’on ne s’étonne pas donc de retrouver, la nuit du scrutin prési- dentiel, ce chiffre plusieurs fois multiplié en termes de suffrages. Le reste ne sera qu’affaire de truchements, lorsque le 17 avril se fera crépuscule. S. A. I. APRÈS L’OFFICIALISATION DE LA CANDIDATURE DE BOUTEFLIKA Que reste-t-il de la présidentielle ? IL ÉTAIT L’INVITÉ DU SOIR D’ALGÉRIE HIER Les ambitions du candidat Belaïd Abdelaziz Belaïd, candi- dat à la présidentielle et président du parti El- Moustaqbal, créé en février 2012, était hier dans les locaux du Soir d’Algérie. Belaïd a déposé son dossier de candidature au Conseil consti- tutionnel. Il explique avoir eu un soutien important, pour cela il félicite le «bon travail» effectué par les militants du parti. Le can- didat revient sur sa longue carriè- re politique, il dit connaître parfai- tement le système, par consé- quent, il sait s’y prendre pour ne pas «se brûler» ou y «être totale- ment exclu», explique-t-il. Belaïd utilise une métaphore, fort subtile, pour décrire sa posi- tion par rapport au pouvoir actuel : «Ce système c’est comme un feu, si on s’en approche trop on se brûle et si on s’en éloigne trop on a froid. Alors il faut trouver la bonne distance pour avoir suffisamment chaud sans se brûler». Belaïd déclare qu’il est contre ce système et soutient les opposants au 4e mandat. Cependant, il n’est pas pour le boycott des élections car, selon lui, il faut être dans le système pour le combattre. Il explique qu’il participe à ces élections pré- sidentielles dans le but de renfor- cer son parti, être représenté dans les institutions étatiques pour enfin changer les choses de l’intérieur, «construire un autre système en renforçant notre parti». Dans un entretien qu’il a accordé à Echourouk, Belaïd explique qu’il ne se «présente pas aux élections pour devenir président». Sachant que les jeux sont pra- tiquement faits, il n’y a pas grand espoir à ce que le Président sor- tant ne soit pas réélu, de ce fait les «concurrents» comme Abdelaziz Belaïd profitent de ces élections pour se faire une place dans la vie politique et média- tique. Le candidat ajoute que son parti s’engage dans un travail sur le long terme et qu’il avance étape par étape, «pour le moment, nous avons deux élus à l’APN et un sénateur. On y va doucement, par étape». S. G. ALI BENFLIS DÉPOSE SON DOSSIER DE CANDIDATURE ET DÉNONCE LA FRAUDE «Mes formulaires de signature sont authentiques» Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Ali Benflis a choisi, hier, de remonter à pied le boulevard du 11-Décembre-1960. Un geste symbolique pour marquer sa détermination. Et c’est sous les acclamations de ses partisans que le candidat est entré dans l’enceinte du Conseil constitutionnel pour déposer son dossier. Au même moment, un fourgon transportant les formulaires de souscriptions individuelles pénètre dans la bâtisse. Ali Benflis a réussi à collecter 185 000 uploads/Finance/ le-soir-05032014.pdf

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  • Publié le Mai 18, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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