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Article réservé aux abonnés Le spectre de la pollution au plomb resurgit sur le chantier de Notre-Dame de Paris La Préfecture de police de Paris a fermé le parvis au public, à la suite de l’avis de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France sur les concentrations élevées de poussières de plomb aux abords de la cathédrale. Environ 460 tonnes de plomb étaient parties en fumée lors de l’incendie du 15 avril 2019. Par Stéphane Mandard Publié aujourd’hui à 11h56, mis à jour à 12h31 • Lecture 2 min. Une mesure de « précaution ». C’est ce qu’a prôné la Préfecture de police de Paris en fermant de nouveau le parvis de Notre-Dame au public, mardi 18 mai, un an après sa réouverture. Un arrêté interdit la circulation des piétons et des véhicules, alors que ressurgit le spectre de la pollution au plomb avivée par l’incendie de la cathédrale dans la nuit du 15 avril 2019 : environ 460 tonnes de plomb étaient contenues dans la toiture et la fèche de l’édifce. Cette interdiction fait suite à un avis sanitaire rendu le 14 mai par l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France. L’agence recommandait la fermeture du parvis « sans délai », le temps d’efectuer des travaux de nettoyage. Des prélèvements pratiqués sur le parvis de la cathédrale ont, en efet, révélé une élévation importante de la concentration de poussières de plomb, ces dernières semaines. Lire aussi | Incendie de Notre-Dame : une nouvelle étude relance la question de l’exposition au plomb La semaine du 26 avril, une première augmentation avait été relevée, avec une valeur moyenne qui restait cependant inférieure à la valeur repère de 5 000 µg/m². En l’absence de seuil réglementaire de concentration de poussières de plomb dans les espaces extérieurs, l’ARS utilise depuis l’incendie cette valeur (qui correspond à la pollution de fond en plomb dans la capitale) pour orienter ses investigations et les actions de dépollution. A l’issue d’un nettoyage à grande eau, réalisé les 10 et 11 mai, une autre série de prélèvements a été efectuée. Cette dernière a révélé une nouvelle élévation de la concentration de poussières de plomb, cette fois dans des proportions importantes : au niveau de 9 050 µg/m² en moyenne (soit près du double de la valeur repère de 5 000 µg/m²), et avec un pic particulièrement élevé à 34 609 µg/m² au centre du parvis. Le parvis de Notre-Dame de Paris, fermé au public, le 9 septembre 2020. MARTIN BUREAU/AFP g uploads/Finance/ le-spectre-de-la-pollution-au-plomb-resurgit-sur-le-chantier-de-notre-dame-de-paris 1 .pdf