4- Les méthodes d’introduction en bourse Conformément au règlement général de l
4- Les méthodes d’introduction en bourse Conformément au règlement général de la Bourse des valeurs, il existe quatre méthodes ou procédures de première cotation à savoir : l’Offre à Prix Ferme(OPF), l’Offre à Prix Ouvert(OPO), l’Offre à Prix Minimum (OPM) et la Cotation directe. C'est l'émetteur qui choisit, en concertation avec son conseiller, la méthode de cotation qui correspond le plus à ses objectifs. - OPF : Offre à Prix Ferme : La procédure de l'offre à prix ferme consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres en fixant un prix ferme. Les ordres présentés par les souscripteurs sont obligatoirement stipulés à ce prix. L'allocation des titres se fait suivant un rapport entre l'offre et la demande et en fonction d'une méthode d'allocation préalablement annoncée par la société gestionnaire (Bourse de Casablanca, S.A. à laquelle est concédée la gestion du marché boursier, en application d'un cahier des charges approuvé par le ministre chargé des Finances). - OPO : Offre à Prix Ouvert : L'offre à prix ouvert consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres en fixant une fourchette de prix. Les souscripteurs présentent leurs ordres à un cours appartenant à la fourchette de prix, bornes incluses. - OPM : Offre à Prix Minimum : L'offre à prix minimal consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres en fixant un prix minimal de vente. Les souscripteurs présentent leurs ordres à ce prix ou à un prix supérieur. - Directe : Cotation directe : L'introduction d'une valeur selon la procédure de cotation directe est réalisée dans les conditions de négociation habituellement pratiquées sur le marché. Avec l'accord de la société gestionnaire sur les conditions d'admission et le calendrier de l'opération, et pour l'introduction des titres, la cotation directe peut comporter la mise à disposition du marché d'une quantité de titres destinés à être cédés sur le marché le premier jour de cotation. La publication d'un avis par la société gestionnaire au Bulletin de la cote est faite au moins cinq jours de Bourse avant la date de première cotation. Cette publication annonce l'introduction d'une valeur selon la procédure de cotation directe et précise le prix d'introduction ainsi que le mode de cotation de la valeur. En concertation avec la société gestionnaire, l'émetteur peut se réserver la faculté de modifier le prix d'offre (OPF), ou le prix minimal (OPM) ou la fourchette de prix (OPO), initialement stipulés, à condition que l'éventualité en ait été prévue dans le document d'information et que le prix ou la fourchette de prix finalement retenus soient publiés trois jours de Bourse au moins avant la date de clôture des souscriptions. Cette modification fait l'objet d'une publication par la Société gestionnaire au Bulletin de la cote qui précise les conditions dans lesquelles doivent être confirmés ou modifiés les ordres d'achat précédemment émis. 5- Le coût d’introduction en bourse : Une introduction en Bourse permet de renforcer les fonds propres de l'entreprise. Mais une telle opération suppose de débloquer un budget conséquent. La démarche prend en moyenne entre 12 et 18 mois pour une entreprise moyenne et nécessite restructuration, évaluation, certification et obtention de visa. Le coût d’une introduction en bourse s’élève effectivement à environ 10 % du montant des capitaux levés. Il se décompose de la manière suivante : 4 à 5 % pour le monteur de l’opération et 4 à 6 % pour les intermédiaires financiers. Il comprend principalement les honoraires du conseiller financier, les frais de placement, la commission d’admission des titres à la cote, les commissions de règlement/livraison et du CDVM, les frais légaux et les dépenses de communication. Ces pourcentages restent négociables et sont inversement proportionnels à l’importance des fonds levés, ce qui s’explique par la présence de coûts fixes. Ces barèmes comprennent les conseils préliminaires à l’introduction, la garantie de l’introducteur (en cas d’échec partiel de l’IPO) et les frais de communication financière. Il est parfois possible d’intégrer au sein de l’entreprise certaines étapes inhérentes à une introduction. Par exemple, les due-diligences pré-introduction peuvent être effectuées en interne. Il faut noter cependant que trois à six mois d’études sont souvent nécessaires à la préparation d’une IPO. Les coûts engendrés par la mobilisation des ressources internes en vue de préparer l’introduction s’avèrent, en conséquence, souvent supérieurs aux tarifs d’un cabinet spécialisé. Par ailleurs, on remarque que la majorité des entreprises qui voient leurs dossiers d’introduction refusés n’ont pas fait appel à des professionnels. Les coûts récurrents : Il s'agit majoritairement de coûts fixes liés à l'animation boursière du titre coté et aux actions de communication. La rétribution du «listing sponsor» qui se charge d'aider l'entreprise à répondre aux règles de la place de marché. La communication financière liée à la publication trimestrielle, semestrielle et annuelle de chiffres ou à l'organisation régulière de rencontres avec les investisseurs. Là encore, la somme est variable en fonction des obligations de transparence imposées par le marché financier où évolue l'entreprise. La commission versée à la place de cotation prend la forme d'un versement annuel calculé sur le nombre de titres cotés. Aperçu des commissions d’admission et de séjour à la Bourse de Casablanca : Le marché actions Commission d’admission à la cote : Lors de l’introduction d’une entreprise à la Bourse de Casablanca, vous aurez à payer (ainsi que les souscripteurs) la commission d’admission à la cote, qui est de 0,10%. Commission de séjour annuel : Elle varie en fonction du capital de l’entité concernée entre 5000 et 15000 DH Tranche de capital social Au 31/12/N-1 Entité concernée Montant H.T. (versement annuel) Inférieur à 100 MDH Emetteur 5 000 DH De 100 à 200 MDH Emetteur 10 000 DH Supérieur à 200 MDH Emetteur 15 000 DH Le marché obligataire : Commission d’admission à la cote : Sur le Marché Obligataire, la commission d’admission est de 0,050‰ H.T., payable par l’émetteur et les souscripteurs. Elle est plafonnée à 10 000 DH H.T. pour chacune des parties. Commission de séjour annuel à la cote : Une fois l’emprunt coté, la société émettrice doit payer une commission de séjour à la cote qui varie suivant le montant dû : Montant restant dû au 31/12/N-1 Montant H.T. (*) (versement annuel) Plafond par émetteur H.T. Inférieur à 100 MDH 2 500 DH 50 000 DH De 100 à 500 MDH 7 500 DH 50 000 DH Supérieur à 500 MDH 15 000 DH 50 000 DH 6- retour sur des introductions en bourse passées à la Bourse de Casablanca : Même si le financement à travers la Bourse coûte moins cher qu'un crédit bancaire, les frais liés aux préparatifs et à l'inscription à la cote peuvent s'élever à plusieurs millions de DH. De 1993 à 2008, la Bourse de Casablanca a enregistré 53 introductions et 44 radiations, ce qui a porté le nombre de sociétés cotées de 68 en 1992 à 77 en 2008, relevant de 22 secteurs. Ces opérations ont permis de lever un montant global de 33,3 milliards de dirhams, canalisés essentiellement par les secteurs des télécommunications (26,8%), de l’immobilier (24,8%) et du bâtiment et matériaux de construction (14,6%). Ce bilan peut être décliné en cinq phases : 1993-1999, 2000-2003, 2004-2005, 2006-2007 et 2008. Entre 1993 et 1999, les introductions à la Bourse de Casablanca ont été relancées par les opérations de privatisation. Au total, au cours de cette phase, la Bourse de Casablanca a enregistré 20 nouvelles introductions (14 privées et 6 à l’occasion d’opérations de privatisation). Au cours de cette période, les radiations ont concerné 34 sociétés. De ce fait, en l’espace de 7 ans, le nombre de sociétés cotées à la Bourse de Casablanca est passé de 68 en 1992 à 54 en 1999, permettant de lever un montant global de 7,6 milliards de dirhams. Toutefois, entre 1999 et 2002, la Bourse de Casablanca a connu une évolution morose, ce qui a entravé les opérations d’introduction à partir de 2000. Depuis cette date, la Bourse de Casablanca a intensifié ses efforts pour inciter les PME à s’introduire en bourse. Dans ce sens, elle a procédé en 2001 à la création d’un troisième compartiment, dédié aux PME à fort potentiel de croissance. En outre, la Loi de Finances 2001 a accordé aux sociétés qui s’introduisent en bourse, soit par ouverture ou augmentation de leurs capitaux, une réduction au titre de l’IS de 25% et 50% respectivement. Ces mesures n’ont pas eu un effet immédiat sur le rythme des introductions en bourse. En effet, entre 2000 et 2003, la Bourse de Casablanca n’a enregistré que trois introductions et ce, malgré que le marché ait renoué avec la croissance en 2003. La majorité des sociétés qui remplissaient les conditions d’admission dans l’un des trois compartiments n’a pas réagi aux avantages qui lui avaient été accordés. Les radiations qui ont touché 5 sociétés ont porté le nombre de sociétés cotées de 54 en 1999 à 52 en 2003. Ces introductions ont permis de lever un montant global de 1,3 milliard de dirhams. Afin de remédier à la faiblesse uploads/Finance/ les-methodes-d.pdf
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- Publié le Oct 13, 2021
- Catégorie Business / Finance
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