Finance et e – Contrôle des Risques Page 1 Les nouvelles mesures macro prudenti
Finance et e – Contrôle des Risques Page 1 Les nouvelles mesures macro prudentielles relatives au contrôle du risque de liquidité bancaire et mise en place d’un outil de pilotage des métriques de liquidité au sein de Global Banking & Investor Solutions ( Société Générale ) Dorina SHARRA Eni NIKOLLA Valentin DE FALCO Mohamed ELITIM Finance et e – Contrôle des Risques Page 2 Sommaire Remerciements«««««««««««««««««««««««««««««« ,QWURGXFWLRQ««««««««««««««««««««««««««««««« I. Le contexte de la crise des subprimes, les mutations financières et les produits de titrisation«««««««««««««««««««««««««....« 1. La crise des subprimes«««««««««««««««««««««« 1.2 Un contexte de politique monétaire accommodante««««««««« 1.3 La mutation du système financier international et les tendances « 3D » à O¶RULJLQHGXV\VWqPHGHVXU-titrisation«««««««««««««««««11 2. Sous ± estimation du risque de liquidité et du risque systémique, crise de liquidité et faillites bancaires«««««««««««««««««««««« II. Exigences règlementaires sur la gestion de liquidité, pilotage interne au sein de la banque de financement et G¶LQYHVWLVVHPHQWODEDQTXHGHGpWDLOHWOHPpWLHUGH gestion des actifs«««««««««««««««««««««««««««« 1. Exigences règlementaires sur la gestion de liquidité««««..«««««« 1.1 Dispositifs antérieurs««««««««««««««««..«««.«««« 1.2 Accords de Bâle I ««««««««««««««««««««««««« 1.3 Accord de Bâle II««««««««««««««««««««««««« 2. Pilotage interne de liquidité : Modèles internes ± élaboration de différents scenarii, analyse des impacts sur la liquidité«««««««««««««««««««« /D EDQTXH G¶LQYHVWLVVHPHQW HW GH financement««««««««««««.« Finance et e – Contrôle des Risques Page 3 2.1.1 Les scénarios usuels««««««««««««««««««««.«««« 2.1.2 Le scénario de référence««««««««««««.«««««.««« 2.1.3 Les scénarii à court terme «««««......««««.«««««««...«« 2.1.4 Le scénario systémique«««««««««««««..««««««««« 2.1.5 Le scénario spécifique«««««««««««««««.«««««««« 2.1.6 Le scénario FRPELQp««««««««««««««««.««««««« 2.1.7 Le scénario structurel dégradé à long terme«««««««««««««« 2.1.8 Le scénario zone géographique«««««««««...««««««««..« 2.1.9 Suivi des indicateurs, utilisation des scénarios et outils informatiques, processus décisionnels«««««««««««««««««««««««««««««..30 2.2 Une technologie multidimensionnelle pour un besoin multidimensionnel«....31 3. La banque de GpWDLOV«««««««««««««««««««««««««44 /H3URILOGHVULVTXHV«««««««««««««««««««««««««45 3.1.2 /DGLYLVLRQGHVULVTXHV«««««««««««««««««««««««48 /D&15«««««««««««««««««««««««««««««53 /H5LVTXHGH/LTXLGLWp«««««««««««««««««««««««56 *HVWLRQGHVDFWLIV««««««««««««««««««««««««««.60 5qJOHPHQWDWLRQ 8&,76HW$,)0 ««««««««««««««««««61 /D*HVWLRQGHULVTXHGDQVXQHVRFLpWpGHJHVWLRQ«««««««««««««62 3LORWDJHGXULVTXHGHOLTXLGLWp««««««««««««««««««««65 4.3.1 La Gestion du Risque de liquidité couvrHYROHWVGLVWLQFWV««««««««65 Finance et e – Contrôle des Risques Page 4 /HFDOFXOGXULVTXH$FWLIGHODOLTXLGLWp <FDS$VVHW0DQDJHPHQW ««««..67 4.3.3 Le risque passif de la liquidité : Pourquoi connaître le Passif ?.........................71 ,,,3HUVSHFWLYHVG¶pYROXWLRQVGHODUqJOHPHQWDWLRQ%kOH«««««««..........73 1. /DFRQVWLWXWLRQGXELODQG¶XQHEDQTXH«««««««««««««««««.74 2. /HVGLIIpUHQWHVQRWLRQVGHODUpJXODWLRQ%kOH«««««««««««««.76 2.1 5DWLRVGHOLTXLGLWp«««««««««««««««««««««««««.76 2.1.1 Ratio Court-7HUPH««««««««««««««««««««««««.76 2.1.2 Ratio Long-7HUPH««««««««««««««««««««««««77 /LPLWHVGX5DWLR16)5««««««««««««««««««««««««78 5DWLRVGH6ROYDELOLWp««««««««««««««««««««««««««79 )RFXVVXUOHV6,),6«««««««««««««««««««««««««««83 3./HVGLIIpUHQWVFULWqUHV«««««««««««««««««««««««««..83 &RXYHUWXUHFRQWUHOHULVTXHV\VWpPLTXH««««««««««««««««««84 )RFXV6WUHVV7HVW«««««««««««««««««««««««««««85 /HVpYROXWLRQVIXWXUHVGXGLVSRVLWLI%kOH,,,««««««««««««««««85 5.1 AmélioraWLRQGHODTXDOLWpGHVIRQGVSURSUHV««««««««««««««««85 /¶DVVRXSOLVVHPHQWGHVUqJOHVGHOLTXLGLWp«««««««««««««««««..86 &KDQWLHUVHWUpIOH[LRQVjYHQLUSRXUOHVpWDEOLVVHPHQWVEDQFDLUHV««««««««87 (QMHX[G¶XQHQRXYHOOHJHVWLRQGXFDSLWDO«««««««««««««««««..87 5pIOH[LRQVVXUOD*HVWLRQGHVIRQGVSURSUHV««««««««««««««««..87 6.3 Réflexions sur la Gestion de la liquidité«««««««««««««««««« Conclusion««««««««««««««««««««««««««««««« Finance et e – Contrôle des Risques Page 5 Remerciements Avant toute chose, nous tenons à remercier vivement notre tuteur Monsieur Guillaume ANCIAUX, chef du département Liquidity, ALM & Treasure IT, ITEC/RRF/MLR d’avoir été notre tuteur de thèse durant toute cette période et d’avoir accepté de faire l’intermédiaire entre la banque d’investissement et financement Société Générale, notre école et nous quatre. Nous souhaitons également le remercier pour toutes les documentations mises à notre disposition, ainsi que pour tous les contacts apportés notamment avec l’équipe d’analystes financiers et opérateurs de marché que nous tenons également à remercier, pour nous avoir fourni une aide précieuse sur les sujets en question, grâce aux entretiens qu’ils nous ont accordés. Nous remercions M. Anciaux pour les conseils qu’il a su nous donner au travers des différentes étapes de ce mémoire et qui nous ont permis d’aboutir au résultat souhaité. Nous tenons aussi à exprimer notre gratitude et nos sincères remerciements à notre Maître de thèse, Madame Joëlle CERNES, pour tout le temps qu’elle nous consacré ainsi que ses précieux conseils sur la méthodologie et les sources à utiliser. Nous adressons par ailleurs nos remerciements à Monsieur Laurent SREIKES, responsable du Risq/Bdf/Ret (Banque de détail) qui nous aidé à présenter l’approche de la gestion de liquidité au sein du pôle de la banque de détail du Groupe Société Générale. Finance et e – Contrôle des Risques Page 6 Nos remerciements vont également à Monsieur Tage ALTOUKTHI, gérant auprès de YCAP – Asset Management, qui a fourni les éléments nécessaires pour mener à bien notre partie sur la gestion de la liquidité dans la branche gestion d’actifs. Enfin, nous tenons à remercier toutes les personnes non citées ayant contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce travail. Introduction L’objectif de cette thèse professionnelle est de décrire les processus de pilotage de la liquidité financière au sein du groupe Société Générale ainsi que d’analyser les mesures anticipées dans un cadre d’évolution continue de la réglementation internationale, accentuer les enjeux relatifs à ces réglementations et leurs perspectives d’évolution pour tenter de définir de manière la plus précise possible les chantiers à venir de demain. La première partie sera consacrée à l’introduction de notions liées au contrôle de risque de liquidité, en faisant le lien et un bref rappel sur la crise financière récente. La deuxième partie consistera à décrire les processus de reporting des ratios bâlois ainsi que du pilotage interne de liquidité par les différentes équipes, au sein de CIB (Corporate and Investment Banking). Nous introduirons également la gestion du risque de liquidité au sein de deux autres métiers : La banque de détail et la gestion des actifs. Dans la troisième partie, seront abordées les perspectives d’évolution de la réglementation (nouveaux ratios, fréquence de reporting, perspectives et évolutions du dispositif Bâle III.) ainsi que des besoins de pilotage, mesures d’implémentation anticipés par le groupe bancaire Société Générale. Finance et e – Contrôle des Risques Page 7 I. Le contexte de la crise des subprimes, les mutations financières et les produits de titrisation. 1. La crise des subprimes La crise financière de 2007 est également connue sous le nom « crise des subprimes » car elle est associée à l’éclatement de la bulle sur le marché immobilier étatsunien liée aux crédits subprime, définis par la suite dans ce chapitre. Cette crise financière a fortement impacté les marchés financiers et plus globalement l’économie mondiale. Elle a mis en évidence les faiblesses du cadre réglementaire applicable au secteur bancaire au sein d’un système financier mal maîtrisé et mal supervisé. Les banques ont une part de responsabilité importante dans cette crise : elles ont pris trop de risques dans un contexte trop permissif (politique monétaire accommodante, réglementations et supervisions insuffisantes). Les éléments déclencheurs ont été les taux d’intérêts bas sur une longue période, une sous- évaluation des différents risques, (liquidité, crédit, contrepartie, marché…) et bien évidemment une liquidité très souvent trop insuffisante pour absorber ces différents risques et garantir la stabilité de la banque et de tout le système bancaire. Finance et e – Contrôle des Risques Page 8 Tous les établissements financiers ont montré leur faiblesse pendant la période de tension, caractérisée par une insuffisante liquidité de qualité et une prise de risques trop importante dans la gestion d’actifs. Nous allons vous expliquer en détails comment le dispositif Bâle 3 souhaite remédier à toutes ces inquiétudes en y implémentant de nouvelles règlementations bancaires pour ainsi éviter que le système bancaire ne soit plus jamais le protagoniste de crises financières mondiales dévastatrices. 1.2 Un contexte de politique monétaire accommodante La formation de la bulle immobilière fut au départ, favorisée par le contexte macroéconomique d’une politique monétaire d’assouplissement (Quantitative Easing) exercée par la FED. Les taux d’intérêt directeurs étaient maintenus bas, et par conséquence la liquidité était surabondante dans le marché monétaire. Dans ces conditions du marché de la monnaie, les banques ont accordé des crédits immobiliers à des particuliers qui ne devaient pas en être éligibles sous conditions normales. Elles ont mis en place des systèmes de titrisation de produites MBS (cf. encadré sur les produits dérivés) afin de gérer les risques d’impayé. Sous l’hypothèse que le marché immobilier serait indéfiniment stable, voire croissant, les modèles statistiques indiquaient que le risque de crédit était globalement maîtrisé. Les créditeurs subprime étaient considérés insolvables individuellement, or la banque était couverte (et gagnante) à grande échelle sur cette activité car les risques de faillite étaient couvert par les profits sur la marge sur les taux. Le risque systémique et celui de liquidité étaient sous-estimés, tandis que le risque de contrepartie était couvert par le système de titrisation. 1.3 La mutation du système financier international et les tendances « 3D » jO¶RULJLQHGXV\VWqPHGHVXU ± titrisation Finance et e – Contrôle des Risques Page 9 Dans les années précédant la crise, le système financier a été caractérisé par trois tendances principales connues sous le nom « Les 3D’s » Désintermédiation : Les entreprises ont de moins en moins recours au financement bancaire, elles s’adressent directement au marché financier. Décloisonnement : Il s’agit de la suppression de la séparation des métiers de la banque ( Banque d’investissement, de détail, activités d’assurance etc) en faveur de la banque universelle. Déréglementation : Elle se caractérise par une libéralisation des activités traditionnelles des banques et par l’élargissement des activités bancaires. Il s’agit d’adapter l’organisation et le contrôle des marchés aux nouveaux instruments issus de l’innovation financière (produits dérivés…) et de passer outre les barrières du marché réglementé. Sur ± titrisation et liquidité La déréglementation a ainsi favorisé à son tour la création et l’utilisation de divers produits financiers complexes. Les instruments de titrisation sont conçus de manière à transférer le risque vers les agents financiers qui sont en capacité de le gérer, en couvrant les positions. La structure de certains produits utilisés amplement dans la période pré-crise est devenue très complexe dans la mesure où il est uploads/Finance/ les-nouvelles-mesures-macro-prudentielles-relatives-au-controle-du-risque-de-liquidite-bancaire-et-mise-en-place-d-un-outil-de-pilotage-des-metriques-de-liquidite-au-sein-de-global-banking-amp-inves.pdf
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- Publié le Jui 24, 2022
- Catégorie Business / Finance
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