1. Quels sont les faits majeurs concernant le phénomène de la croissance économ

1. Quels sont les faits majeurs concernant le phénomène de la croissance économique ? La croissance économique désigne l’augmentation de la production (de biens et de services) d’un pays pendant une longue période. Parmi les théories qui cherchent les causes de la croissance, celle de Solow est la référence pour l’économie néoclassique. A partir de plusieurs hypothèses, le modèle de Solow considère la croissance comme équilibrée à long-terme. Reposant en grande partie sur le progrès technique, la croissance serait stable et mènerait naturellement au plein-emploi. Le modèle de Solow est construit sur la base de plusieurs hypothèses simplificatrices qui viennent pour la plupart de la théorie néoclassique. Il considère un monde à un seul bien et un seul agent (la « communauté »), ne connaissant ni chômage, ni dysfonctionnements. Dans ce monde, la production ne dépend que de deux facteurs, le travail et le capital. Les autres hypothèses sont la flexibilité des facteurs de production, les rendement décroissants, les rendements d’échelle constants et le réinvestissement de toute l’épargne. Dans le modèle de Solow, l’augmentation des facteurs de production (travail et capital) explique une part de la croissance. C’est donc parce qu’il y a une augmentation de la population (facteur travail) et des investissements (facteur capital), qu’il y a de la croissance. Toutefois, la plus grande part de la croissance n’est pas expliquée par ces deux facteurs, mais est due à un « facteur résiduel ». Il s’agit du progrès technique, dont on ne connaît pas vraiment l’origine (certains disent que c’est un facteur « tombé du ciel »). Les causes de la croissance (augmentation de la population et progrès technique) sont donc exogènes: le modèle n’explique pas leur origine. Ce modèle est en équilibre stable: à long-terme, l’économie converge vers un état stationnaire, où l’activité économique évolue au même rythme que la population. L’hypothèse de substituabilité des facteurs est particulièrement importante car elle montre que la croissance mène au plein-emploi. Par exemple, s’il y a du chômage, le prix du travail baisse. Profitant des faibles salaires, les entrepreneurs peuvent donc remplacer du capital par du travail et donc embaucher, ce qui mène à une diminution du chômage. La croissance assurerait donc naturellement le plein-emploi. Toutefois, ce modèle reposant sur des hypothèses très simplificatrices, cette interprétation est, selon certains, erronée. 2. Comment le modèle de Solow explique-t-il la persistance de la croissance économique depuis la révolution industrielle ? Ce qu’on veut comprendre, c’est pourquoi la croissance éco se poursuit depuis 2 siècles, et qui tend même à toujours augmenter. On sait que l’évolution du K/hab au cours du temps dépend de l’écart entre l’I par hab et l’I de point mort. Raisons de la persistance de la croissance économique depuis la Révolution Industrielle exploitées par Robert Solow : 1. L’augmentation de l’épargne. Problème : si la croissance repose uniquement sur accumulation du K, elle est vouée à stationner. Il y a tout de même une croissance, mais simplement transitoire : pas la solution. 2. la croissance démographique : Chez Solow, les nouveaux individus épargnent et génèrent leur propre stock de K. Ainsi, le taux de croissance sera égal à l’augmentation de la population : gY = n. Problème : la croissance démographique réduit le stock de K => croissance inférieur dans un pays à forte croissance démographique => ne peut donc pas expliquer la persistance d’une forte croissance éco depuis RI. 3. le progrès technique : fournit une véritable explication au phénomène de croissance durable : gY = n + µ (µ étant le taux de croissance du progrès technique) => pas d’état stationnaire. Ainsi, la croissance évolue au rythme du progrès technique = la croissance à LT est fondée sur les gains de Yité 3. Le modèle de Solow peut-il expliquer les données empiriques concernant le phénomène de la convergence économique ? La convergence économique renvoie à la possibilité pour un pays pauvre de rattraper les pays plus riches en termes de PIB par habitant. Une telle convergence implique que les pays dont le PIB par habitant est faible doivent avoir une croissance économique plus rapide que les pays dont le PIB par habitant est plus élevé. Une telle convergence ne s’observe pas à l’échelle mondiale. Les données de la PennWorld table montrent une absence de corrélation entre PIB par habitant et taux de croissance de ce même PIB par habitant. Elle s’observe cependant pour des pays tels que ceux appartenant à l’OCDE ou pour les pays d’Europe. On parle à ce sujet de convergence de club ou de convergence conditionnelle. Des pays ayant déjà atteint un certain niveau de convergence tendent à converger. Le modèle de Solow explique assez bien ces faits. Il prédit que la croissance d’un pays pauvre décélère jusqu’à l’atteinte du sentier de croissance régulier sur lequel la croissance ne dépend plus que du rythme du progrès technique. Dans ce cadre, un pays pauvre partageant les caractéristiques structurelles d’un pays riche aura un taux de croissance plus rapide et convergera donc vers son revenu par habitant. Le modèle explique la convergence de club. Mais le modèle peut aussi expliquer l’absence de convergence comme le résultat de différences structurelles entre les pays. Partie critique : Lorsque le modèle de Solow ne tient pas compte du capital humain, il conduit à des prédictions absurdes. Ainsi, d’après les calculs de Robert Lucas, l’écart de revenu entre les Etats-Unis et l’Inde suppose un écart de capital de 1 à 900 qui ne correspond pas à la réalité. Mais la performance du modèle peut être améliorée en tenant compte du capital humain à la manière de Mankiw, Romer et Weil. La limite plus profonde du modèle tient au fait qu’il fait reposer les écarts de revenu persistants sur des écarts de niveau de technologie et de niveau de capital humain qui restent inexpliqués. 4. Quels sont les effets d’une hausse du taux d’épargne dans le modèle de Solow ? Vous répondrez en vous aidant d’un ou plusieurs graphiques. Graphiquement, s définit la pente de la courbe d’I. Si s augmente, la courbe d’I (∂k) se déplace vers le haut. Corrélation entre S et I. Voir TD 5. Quels sont les effets d’une hausse du taux de croissance démographique dans le modèle de Solow? Vous répondrez en vous aidant d’un ou plusieurs graphiques. Selon le graphique : •la croissance démographique réduit bien la part de gâteau de chaque individu à l’état stationnaire (très Malthusien) et ralentit la croissance transitionnelle mais ne l’empêche pas pour autant. •L’augmentation de la population génère une croissance du PIB/tête Chez Solow, les nouveaux individus épargnent et génère leur propre stock de capital. A l’état stationnaire, la croissance démographique ne réduit pas le PIB/hab. Le taux de croissance sera égal à l’augmentation de la population : gY = n. Problème : la croissance démographique réduit le stock de K => croissance inférieure dans un pays à forte croissance démographique. Voir TD 6. Qu’est-ce que l’agent représentatif dans le cadre du modèle de croissance optimal ? Les préférences des ménages sont telles que leurs choix équivalent au choix d’un ménage (agent) représentatif qui dispose de toutes les dotations de l’économie. Sa préférence entre plusieurs biens est identique, son TMS est par conséquent homogène (de degré zéro) par rapport à ses consommations. L’agent représentatif est parfaitement rationnel, et choisit un équilibre qui est un optimum de Pareto. Avec un agent représentatif, le taux de préférence pour le présent pondère le poids des générations futures 7. Qu’est-ce que la condition Keynes-Ramsey aussi appelée équation d’Euler ? La condition de maximisation inter-temporelle dans le cadre d’une économie simplifiée à deux périodes : - L agents vivant deux périodes - Réception d’une dotation initiale en première période et production en seconde période avec technologie à la Solow. - Choix à t = 0, consommation ou épargne sous deux formes : 1) Achat de bien futur au prix = sur le marché à terme équivaut à un prêt au taux r 2) Investissement sous forme pour produire à la période suivante. Le programme de l’agent représentatif en horizon infini et temps continu : - Une économie avec horizon temporel infini - Une économie peuplé de ménages immortels avec un horizon de calcul infini (altruisme) - Une économie d’agent aux préférences identiques et avec TMS homogène de degré zéro. - Une économie à système de marché complet ou une économie avec anticipations parfaites des agents. La règle d'optimalité intra-générationnelle détermine le TMS intertemporel de l’individu entre ses consommations sur les deux périodes de sa vie. Il dépend évidemment du rapport entre le taux d'intérêt et son taux de préférence pour le présent. C'est la règle d'or : la consommation par tête d'état régulier est maximale lorsque le capital par tête d'état régulier est tel que la productivité marginale du capital est égale à (x+n+ sigma). Puisque les capitalistes sont rémunérés à la productivité marginale du capital nette de l’amortissement et puisqu'il y a arbitrage entre les deux formes d'actif, le capital et les prêts, on doit avoir l'égalité entre le taux d'intérêt et le taux uploads/Finance/ macro.pdf

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  • Publié le Mar 19, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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