1 RAPPEL ET RECUEIL D’EXERCICES DE MACROECONOMIE DE LONG TERME Conçu par l’Assi
1 RAPPEL ET RECUEIL D’EXERCICES DE MACROECONOMIE DE LONG TERME Conçu par l’Assistant J. Paul TSASA Université Protestante au Congo Centre Congolais-Allemand de Microfinance, 2009-2010 UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO Centre Congolais-Allemand de Microfinance Copyright ©jp_tsasa-2009 2 RAPPEL ET RECUEIL D’EXERCICES DE MACROECONOMIE DE LONG TERME Conçu par l’Assistant J. Paul TSASA Université Protestante au Congo Centre Congolais-Allemand de Microfinance, 2009-2010 AVANT-PROPOS Tout passe d’abord par le « fictif », c’est-à-dire l’imaginaire des savants. − Robert E. Lucas Ce recueil est une ébauche d’une série de travaux à paraître dans les jours qui suivent. Il n’est donc pas un texte final. Il présente à l’étudiant de compléments au cours de macroéconomie de long terme et de série d’applications lui permettant de se préparer aux différentes épreuves académiques. Il propose aussi à l’étudiant de brèves incursions vers l’analyse de réalités congolaises à la lumière de théories et modèles de croissance. Rappelons, d’ores et déjà, que les différents modèles de croissance économique, développés par les économistes, se proposent de comprendre les déterminants de l’enrichissement de nations. Les premières tentatives d’explication de l’enrichissement des nations ont été présentées par les Pères de la science économique moderne, depuis plus deux siècles. Et voilà jusqu’à ce jour, l’engouement demeure. En effet, toute personne, tout peuple, toute nation ou toute communauté, aspire chacun au mieux-être. Cependant, les contraintes rencontrées ne permettent pas toujours de converger vers cet idéal. Ainsi, la macroéconomie de long terme cherche à répondre à un ensemble de questions qui traduisent la préoccupation première des économies : qu’est-ce qui explique que certains pays soient riches et certains autres pauvres ? Quels sont les arguments explicatifs de la croissance ? Pourquoi certains pays pauvres convergent vers les économies développées et d’autres s’en écartent ? Ou pourquoi tous les pays ne convergent pas vers un même point d’équilibre ? Quels sont les déterminants qui justifient le processus de rattrapage des économies développées ? Les pays développés resteront-ils toujours développés et les pays pauvres, toujours moins développés ? Ces préoccupations se traduisent mieux par le questionnement de Lucas [1988] : Le gouvernement de l’Inde peut-il agir de sorte que son pays croisse au même taux que l’Indonésie ou l’Egypte ? Si oui, que doit-il faire au juste ? Si "non" que peut-il y avoir dans la "nature de l’Inde" pour qu’il en soit ainsi ? Les conséquences que les réponses à ces questions entraînent pour le bien-être humain sont immenses : si l’on commence à y réfléchir, il devient impossible de penser à autre chose. Pour tenter de répondre à ce questionnement, les économistes recourent à des modèles économiques et économétriques, dont certains sont simples et certains autres, sophistiqués. Pour une présentation limpide de modèles les plus classiques, nous nous sommes référés principalement : aux travaux de Harrod [1939, 1948], Domar [1947], Kaldor [1957] et Robinson [1961, 1962] qui proposent la dérivation du modèle de l’Age d’or ; à ceux de Solow [1956], Mincer [1958], Phelps [1961], Romer [1986], Lucas [1988], Barro [1990], Mankiw – Romer – Weil [1992] qui constituent les fondamentaux de l’analyse de la croissance économique moderne et enfin, aux ouvrages de Lecaillon [1968], Barro et Sala-i-Martin [1995], Romer [1996], Aghion – Howitt [1999], Acemoglu [2008], Nshue [2007, 2010] et Bofoya [2010] qui ouvrent la boîte à outils des théories récentes de la croissance économique. Préférence à l’approche quantitative Le raisonnement mathématique L’analyse sur la croissance économique est une réflexion dans le long terme, voire le très long terme, sur les variables économiques agrégées. Ainsi, le raisonnement mathématique apparait crucial pour mettre en lumière les mécanismes les plus importants dans la dynamique d’accumulation. Cependant, pour nombre d’étudiants, les mathématiques ne rendent pas toujours la vie plus facile. Cela s’explique par le fait qu’ils s’attardent à voir le côté « complexité de calcul » et « abstraction », au lieu d’admirer ce qui constitue sa vraie subsistance : le raisonnement mathématique. A propos de l’utilisation du raisonnement mathématique, les commentaires des auteurs abondent. Nous présentons quelques uns : Josiah Willard Gibbs cité par Paul Antony Samuelson [Prix Nobel d’économie en 1971] : “ Mathematics is a language ” Hal Ronald Varian : “ Les étudiants en science économique devraient maîtriser le calcul mathématique, mais malheureusement nombre d’entre eux ne le maîtrisent pas ou du moins pas très bien… 3 RAPPEL ET RECUEIL D’EXERCICES DE MACROECONOMIE DE LONG TERME Conçu par l’Assistant J. Paul TSASA Université Protestante au Congo Centre Congolais-Allemand de Microfinance, 2009-2010 L’absence de formation au calcul mathématique et aux techniques d’optimisation rend difficile la présentation de certaines méthodes analytiques de la science économique. Toutefois, la tâche n’est pas impossible. On peut déjà aller fort loin en n’envisageant que …” Joseph Aloïs Schumpeter : “ Le seul moyen d'accès à une position telle que notre science puisse donner un avis positif pour de nombreux politiciens et hommes d'affaires repose sur des travaux quantitatifs. Aussi longtemps que nous ne serons pas capables de traduire nos arguments en chiffres, la voix de notre science, bien qu'elle puisse occasionnellement aider à éviter des erreurs grossières, ne sera jamais entendue par les praticiens. Ils sont tous, par instinct, économètres, du fait de leur incrédulité pour toute chose dont il n'existe pas une preuve exacte ” Simone et Blume : “ Pour les meilleurs ou les pires, les mathématiques sont devenus l’outil privilégié de l’analyse économique contemporaine … ” Léon Walras : “ Pourquoi s’obstiner à expliquer très péniblement et très incorrectement, comme l’a fait souvent David Ricardo et comme le fait chaque instant John Stuart Mill dans son Principe d’Economie Politique, en se servant de la langue usuelle, de choses qui, dans une langue mathématique, peuvent s’énoncer en bien moins de mots, d’une façon bien plus exacte et plus claire ? ” Comment éviter l’allergie mathématique ? D’où vient la difficulté ou l’allergie mathématique dans le chef des étudiants en économie ? Ou simplement, en généralisant, d’où vient l’incompréhension ? Pourquoi certaines personnes maîtrisent mieux et facilement les concepts enseignés dans le cours que certaines autres ? La réponse à ces deux questions est certainement un sentier qui conduit vers la réussite, le succès et sans nul doute, la distinction. La réponse que je propose est très simple. Et j’estime qu’elle est asymptotiquement parfaite. Pour aller droit au but, je dis que l’incompréhension vient de trois éléments essentiels, à savoir : le manque de pré-requis, la non maîtrise du jargon et la limite imposée par le quotient intellectuel. Le quotient intellectuel constitue une contrainte de disponibilité, c’est-à-dire une limite que l’on ne peut pas dépasser quel que soit l’effort fourni. Cette contrainte nous intéresse moins puisque un étudiant standard du niveau de licence en économie est supposé ne pas avoir ce problème ! Cependant, pour résoudre les problèmes liés au pré-requis et au jargon, il faut beaucoup lire1. A ce sujet, Robert Frost ne dit-il pas que : « avant de construire un mur, il faut que je sache pourquoi et avec quoi je le construirai ». La lecture doit intégrer certaines exigences, notamment : la concentration, le raisonnement, l’attention, la conscience, la discipline ou le sérieux ; donc, une lecture intelligente. Cette dernière permet de diminuer significativement la profondeur de l’incompréhension. Aider les étudiants à lire et les stimuler à la recherche sont, à mon avis, les plus bons cadeaux scientifiques qui puissent exister jusqu’à ce jour. S’inscrivant dans cette logique, ce manuel d’applications n’a donc pas l’objectif de présenter la complexité de calculs mathématiques, ce qui décourage certains étudiants à la lecture, mais plutôt la prééminence du raisonnement mathématique [raisonnement logique, rigoureux et clair] sur la compréhension des conclusions que l’on peut tirer des différents modèles de croissance économique. Donc, j’estime que les mathématiques ne doivent jamais intervenir dans l’analyse pour faire payer aux étudiants les violons du bal. Remerciements Merci à M. Alexandre Nshue. Ses multiples orientations et initiations constituent les fondements de ce recueil d’exercices. J. Paul Tsasa R.D. Congo, Kinshasa Novembre 2010 1 Conseil qu’on donna à Paul Antony Samuelson [1915-2009] lors de sa première année à l’université. 4 RAPPEL ET RECUEIL D’EXERCICES DE MACROECONOMIE DE LONG TERME Conçu par l’Assistant J. Paul TSASA Université Protestante au Congo Centre Congolais-Allemand de Microfinance, 2009-2010 TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS ................................................................................................................................. 2 TABLE DES MATIERES ........................................................................................................................ 4 INTRODUCTION ................................................................................................................................. 6 L’ECONOMIQUE ET LA MACROECONOMIE DE LONG TERME ................................................................ 6 1. L’économique .................................................................................................................................... 6 2. La macroéconomie de long terme ........................................................................................................ 9 3. Les statistiques macroéconomiques .................................................................................................... 13 4. Les variables dans l’analyse économique............................................................................................. 22 5. Les marchés dans l’analyse macroéconomique standard ....................................................................... 23 Problèmes .......................................................................................................................................... 28 CHAPITRE 1 ..................................................................................................................................... 29 LA FONCTION DE PRODUCTION ET LE PROGRES TECHNIQUE .......................................................... 29 1.1 La création des valeurs dans une économie ....................................................................................... 29 1.2 Les fonctions de production ............................................................................................................. 30 1.2.1 La fonction de Leontief ................................................................................................................. 30 1.2.2 La fonction de production néoclassique .......................................................................................... 32 1.2.3 Le progrès technique ................................................................................................................... 33 1.3 Fonction de production et analyse de concepts connexes .................................................................... 35 1.3.1 Produit moyen et produit marginal ................................................................................................ 35 1.3.2 Elasticité partielle de uploads/Finance/ macroei-conomie-de-long-terme.pdf
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- Publié le Dec 11, 2021
- Catégorie Business / Finance
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