Année universitaire 2013-2014 ECOLE NATIONALE DE COMMERCE ET DE GESTION -KENITR
Année universitaire 2013-2014 ECOLE NATIONALE DE COMMERCE ET DE GESTION -KENITRA- Travail réalisé par : ALAOUI HAMDI Fatima Zahrae ZAOUIA Nassima Semestre 9 - GFC LE MARCHE DE CHANGE MAROCAIN Rapport 2 Sommaire Introduction ………………………………………………………………… .…3 I- L’historique du marché des changes Marocain ………………………………5 II- Les intervenants sur le marché des changes …………………………………6 III- Le nouveau cadre légal et institutionnel du marché des changes Marocains .9 IV- Les caractéristiques du marché de change marocain………………………13 V-Les avantages et obstacles du marché des changes Marocain………………14 VI- Les perspectives de la libéralisation de la réglementation des changes …..16 Conclusion……………………………………………………………………..18 Bibliographie…………………………………………………………………..19 3 Introduction : Le marché de change est le marché sur lequel se retrouvent tous les participants désireux de vendre ou d’acheter une devise en échange d’une autre devise. Il est constitué de l’ensemble des opérations d’achat-vente, de prêt-emprunt qui font intervenir les devises. Ce serait cependant, une erreur de le considérer comme un marché, précisément localisé dans l’espace et dans le temps. En effet, le marché des changes n’exige pas de localisation matérielle centrale déterminée. S’il met en œuvre des places situées dans des pays différents, les opérations se font par des moyens de communications très rapides, il est plutôt réseau que lieu. Il s’agit des plus grands marchés du monde, les transactions qui y sont effectué quotidiennement connaissent aujourd’hui un essor impressionnant (avec plus de 10 000 milliards de $ par jours et un taux de croissance de 12.4%). Ces transformations trouvent leurs origines dans trois majeurs phénomènes : - La déréglementation et la désintermédiation ; - Le développement technologique qui a accéléré l’intégration des marchés des capitaux mondiaux ; - La floraison des innovations financières visant à limiter les risques. Sur le plan physique, les marchés de change comptent quatre départements (le marché au comptant, les marchés à terme, les Swaps et les futurs) et se subdivisent en deux facettes : Le front office : qui représente les salles de marché proprement dites avec ses opérateurs interbancaires et commerciaux ; Le back office : chargé du contrôle et d’organisation administrative en participant de plus en plus à la dynamique des opérations L'instauration d'un marché de change au Maroc en 1996 constitue incontestablement une des principales manifestations concrètes de l'intégration de l'économie marocaine dans le circuit de la mondialisation et de la globalisation financière. Fini le temps où les banques se limitaient à jouer un rôle de « boîte à lettre » entre leurs clients et la Banque Centrale pour acheter ou céder des devises sur la base d'un taux de change administré et indifférencié. 4 Aujourd'hui, les banques marocaines sont dotées de véritables vitrines technologiques, dénommées salles des marchés, habilitées à effectuer des opérations d'achat et de vente de devise dont les taux de change sont librement négociables entre les parties. Grâce à ce nouveau marché, les exportateurs et les importateurs marocains peuvent non seulement négocier des taux de change préférentiels, mais aussi se couvrir contre le risque de change. Dans ce rapport, nous allons commencer par l’historique du marché des changes marocain, puis nous allons présenter les intervenants sur ce marché, son cadre légal et institutionnel, sa déontologie ainsi que ses avantages et ses limites. 5 I- L’historique du marché des changes Marocain Le taux de change joue un rôle primordial dans le développement économique d’un pays. Comme le souligne Guillaumont Jeanneny S., « ils conditionnent la façon dont s’équilibrent les comptes externes (…) comme ils conditionnent les possibilités de développement ». En effet, les pays en développement (le Maroc en fait partie) ont été amené à recourir à la politique de taux de change ajustable en tant que l’un des instruments de la politique de redressement de leurs économies et ce depuis les années 1980. Auparavant, la politique du taux de change d’un bon nombre de pays en développement était moins flexible et moins favorable au développement du commerce (surévaluation des monnaies africaines de 75% entre 1974-1984, alors qu’il y a eu, parallèlement, une dépréciation des monnaies asiatiques de 26%). Depuis le début des années 1980, le Maroc a opté pour une politique active de change dont le but est de remédier aux déséquilibres externes. Cette politique va aboutir en fin de compte à une convertibilité partielle du dirham (1993), à la création d’un marché de change ouvert aux banques (1996), à une libéralisation progressive (depuis 1983) et accélérée (depuis 2005). Mais avant cette époque, le Maroc a poursuivi une politique de change qui va de la stabilité à la dépréciation dans un premier temps, puis du contrôle à la libéralisation progressive dans un deuxième temps. La politique de change au Maroc : de la stabilité à la dépréciation du dirham Avant les années 1980, deux systèmes de change différents ont marqué la pratique effective de taux de change au Maroc. Le premier est basé sur deux méthodes de cotation : référence à une monnaie d’intervention qui est le franc français puis à un panier de devises. Le second est basé quant à lui sur des dévaluations à répétition. Concernant le premier régime, Bank Al- Maghrib y définit une méthode de cotation où : d’abord, le dirham est rattaché à une monnaie- clé (le FF) (période d’avant mai 1973) ; ensuite, le dirham est rattaché à un panier de devises reflétant le mieux la structure des échanges extérieurs du Maroc (période d’après mai 1973). Ce changement était nécessaire et urgent. En effet, il s’agissait, comme le soulignait Aqllal, « de stabiliser les variations correspondantes du dirham, donc de le soustraire aux vagues perturbations que subissait le FF auquel il était rattaché ». En effet, le dirham est rattaché à 6 chacune des monnaies prises dans le panier sur la base d’un coefficient de pondération qui lui correspond. 1- L’évolution du taux de change : de la stabilité à la dévaluation à répétitions Lorsque intervient le flottement des monnaies au 1973, le Maroc a rompu la parité fixe du dirham avec les monnaies étrangères y compris le FF, depuis lors la banque centrale qui centralise les réserves de change procède quotidiennement à la cotation des monnaies étrangères (illustrée par le taux de change nominal) qui a permis de maintenir une stabilité relative du dirham. Cependant, cette relative stabilité a été vite empêchée par la surévaluation du taux de change effectif réel du dirham face, en premier lieu, à des monnaies fortes, surtout à partir de 1974. En effet, la surévaluation du taux de change pendant la période des années 1970 a affecté négativement la compétitivité de l’économie marocaine. La phase 1975-1977 est considérée comme une phase d’apparition et d’accélération de déficit des paiements courants. Il en découle que l’objectif du système de cotation n’a pas été compatible avec l’objectif souhaité de promouvoir les exportations. C’est la raison pour laquelle le Maroc a adopté au cours des années 1980 une nouvelle politique de change. 2- La politique de change des années 80 ou l’adoption de taux de change glissant avec des dévaluations répétitives La dévaluation de 16,5% qu’a procédé le Maroc en 1983 ??? s’inscrit dans une approche globale visant à résorber les déséquilibres à court terme et à restructurer l’économie marocaine dans son ensemble à moyen et long termes. D’autres dévaluations, au courant des années 1980 et début des années 1990, ont été appliquées. On peut citer celle de 1990 dans laquelle le dirham a été dévalué de 9,3 %. On en argue alors que la flexibilité du taux de change vise à améliorer la compétitivité du secteur ouvert sur l’étranger (dans le cadre de la politique de promotion des exportations) comme elle s’assigne pour objectif d’atteindre une « structure viable de la balance des paiements ». Ceci dit une libéralisation des changes est nécessaire pour améliorer la situation concurrentielle du Maroc. Il faut remarquer que cette politique de dévaluation à répétitions n’a pas eu vraiment les effets positifs attendus. Le résultat escompté n’était pas à la hauteur du moyen utilisé. En effet, la hausse des prix à l’importation des matières premières (de 1979 jusqu’au moins 1986) entrant 7 dans la consommation intermédiaire des produits exportés a pénalisé les exportateurs marocains. En d’autres termes, l’exportateur ne peut récupérer la baisse du taux de change due à la dévaluation sur le prix des exportations en situation d’inflation accélérée. Ceci a pour conséquence une diminution de gain de compétitivité. Il n’y a donc pas de correspondance entre taux théorique de dévaluation et le gain de compétitivité attendu. De même, la possibilité d’effet pervers peut apparaître : la dévaluation peut, dans le cas d’inflation, engendrer des effets de prix et de revenu contraires. La réglementation des changes : du contrôle à la libéralisation progressive Selon Guillaumont P. et Guillaumont S., le contrôle des changes dans les pays en développement s’établit pour deux principes essentiels : le premier est doctrinal s’inscrivant dans une politique volontariste dans de développement autocentré axé sur l’import substitution. Le second est contingent à tendance conjoncturelle, induit par le manque de devises qui résulte lui-même de la dévaluation de la monnaie. Le Maroc s’inspire largement uploads/Finance/ marche-de-change-marocain.pdf
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- Publié le Fev 18, 2021
- Catégorie Business / Finance
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