Karl Marx Critique de l’économie politique Critique de l’économie politique Cri

Karl Marx Critique de l’économie politique Critique de l’économie politique Critique de l’économie politique Critique de l’économie politique 1859 Karl Marx : Contribution à la critique de l’économie politique 2 Table des matières Table des matières Table des matières Table des matières Avertissement................................................................ 3 Préface...................................................................... 9 Premier livre : Du Capital.................................................. 11 Première section : Le Capital en général.................................................................................................................11 Chapitre premier : La marchandise .................................................. 11 A. – Considérations historiques sur l’analyse de la marchandise............................................................................22 Chapitre deuxième : La monnaie ou la circulation simple ............................ 27 I. Mesure des valeurs........................................................... 27 B. –Théories sur l’unité de mesure de la monnaie...................................................................................................31 II. Moyen de circulation ....................................................... 36 a) La métamorphose des marchandises.......................................................................................................36 b) La circulation de la monnaie.....................................................................................................................40 c) Le numéraire. Le signe de valeur. ............................................................................................................44 III. La monnaie ................................................................. 50 a) Thésaurisation..........................................................................................................................................51 b) Moyen de paiement..................................................................................................................................56 c) Monnaie universelle..................................................................................................................................60 IV. Les métaux précieux ........................................................ 62 C. – Théories sur les moyens de circulation et la monnaie......................................................................................64 Karl Marx : Contribution à la critique de l’économie politique 3 A Av ve er rt ti is ss se em me en nt t La critique de l'économie politique, pierre angulaire du socialisme scientifique, a été pendant presque toute sa vie une des préoccupations dominantes de Karl Marx et le thème essentiel de ses recherches. Le Capital est en effet le fruit d'une longue élaboration, et cette maîtresse plonge ses racines jusque dans la jeunesse même de son auteur. C'est en 1842, en étudiant dans la Rheinische Zeitung la législation sur les vols de bois et la situation des paysans de la Moselle, qu'il a été amené à donner toute leur importance aux relations économiques1. Ce n'est pas la volonté des hommes qui donne à l'État sa structure, mais l'état objectif des rapports entre eux. Ce n'est pas l'armature juridique qui explique la société bourgeoise, ainsi que le voulait Hegel; elle n'est qu'une superstructure et la société bourgeoise trouve son explication dans les rapports de propriété. Cette idée, qui prendra corps dans l'Introduction à la critique de la philosophie du droit de Hegel, va orienter ses recherches, et, lorsqu'il arrive à Paris en 1844, il dépouille les œuvres d'économistes célèbres, comme Adam Smith, J.-B. Say, Ricardo ou Boisguillebert. Déjà, les Manuscrits de 1844 rendent compte de cette première élaboration critique des catégories de l'économie politique bourgeoise. L'Esquisse d'une critique de l'économie politique qu'Engels publie dans les Deutsch-Französische Jahrbücher aura sur lui une influence déterminante qu'il a reconnue lui-même dans la préface de sa Contribution à la critique de l'économie politique. Si Marx a abordé le domaine de l'économie politique en partant d'un point de vue philosophique, qui s'exprime dans les œuvres de jeunesse, ses recherches scientifiques, ses contacts avec les théoriciens du socialisme français, la fréquentation des clubs d'ouvriers révolutionnaires vont l'amener très rapidement à ses positions fondamentales. Dans les leçons qu'il fait en janvier 1848, devant l'Association des ouvriers allemands à Bruxelles, et qui sont connues sous le titre : Travail salarié et capital, Marx a déjà fixé les grandes lignes de sa découverte la plus importante, la théorie de la plus- value. Il avait à cette époque non seulement élaboré sa conception du matérialisme historique telle qu'on la trouve dans L'Idéologie allemande (1845-1846), mais aussi écrit Misère de la Philosophie, ouvrage dirigé contre Proudhon, dont il critique les doctrines économiques. Si dans ce livre, publié en 1847, s'ébauche déjà dans ses grandes lignes la critique de l'économie politique, celle-ci n'est pas encore développée avec cette rigueur scientifique qui apparaîtra quelques années plus tard. Bien qu'il ait parfaitement conscience de l'étroitesse de Ricardo et du caractère dépassé de ses théories, il y accepte encore sa théorie de la monnaie et de la rente. Certes, il montre déjà ce qu'il y a dans celle-ci d'illogique du point de vue de Ricardo lui-même. Mais, avant de le réfuter, il lut faut élaborer dans le détail sa propre doctrine économique, qui n'est encore fixée que dans ses rudiments. On sait comment la révolution de 1848 arracha Marx à ses études et la place qu'il prit dans le combat pour la révolution démocratique en Allemagne. Il faudra attendre son exil et son installation à Londres en 1850 pour qu'il puisse reprendre ses recherches d'économie politique. Il y était placé à un poste d'observation idéal, au cœur même du pays qui avait élaboré le plus parfaitement cette théorie de la société bourgeoise qu'est l'économie politique classique. La riche documentation du British Museum, le nouveau stade de développement dans lequel était entrée la vie économique avec la découverte de l'or australien et californien sont pour lui autant de sources d'observation et d'étude. Dès le numéro de la revue Neue Rheinische Zeitung qui paraît à l'automne 1850, il dresse le bilan de la vie économique des dernières années, avec sa crise économique de 1847 et la prospérité retrouvée dans les années 48 et 49, et il en tire la conclusion suivante : Dans cette prospérité générale, où les forces productives de la société bourgeoise se développent avec toute la luxuriance dont elles sont susceptibles dans le cadre des rapports bourgeois, il ne peut être question d'une véritable révolution. Une telle révolution n'est possible que dans des périodes où ces deux facteurs, les forces de production modernes et les formes de production bourgeoises, entrent en conflit. Les différentes querelles auxquelles se livrent présentement les représentants des diverses fractions des partis de l'ordre sur le continent et dans lesquelles ils se compromettent réciproquement, bien loin de donner l'occasion de révolutions nouvelles, ne sont au contraire possibles que parce que la base des rapports est momentanément si sûre et, ce que la réaction ne sait pas, si bourgeoise. Toutes les tentatives de réaction arrêtant le développement bourgeois s'y briseront aussi sûrement que toute indignation morale, ou toutes les proclamations enthousiastes des démocrates. Une nouvelle révolution ne sera possible qu'à la suite d'une nouvelle crise. Mais elle est aussi sûre que celle-ci2. Une période de calme relatif s'annonce dont Marx va profiter pour pousser ses recherches économiques. Chaque jour il travaille au British Museum. Il progresse rapidement et, le 2 avril 1851 déjà, il annonce à Engels : J'en suis au point que dans cinq semaines j'en aurai fini de toute cette scie économique. Et cela fait, j'élaborerai l'économie à la maison et, au Museum, je me mettrai à une autre science. Ça commence à m'ennuyer. Au fond, cette science n'a plus progressé depuis A. Smith et D. Ricardo, malgré tout ce qui a été fait dans des études isolées, souvent ultra-délicates 3. 1 Dans une lettre à R. Fischer du 6 avril 1893, Engels écrit : « J'ai toujours entendu dire a Marx que c'est précisément en s'occupant de la législation sur les vols de bois et de la situation des paysans de la Moselle qu'il s'est vu renvoyé de la politique pure aux relations économiques et qu'il est venu au socialisme. » (Cité par A. CORNU : Karl Marx u. Fr. Engels. tome I, 1818-1844, p. 344, Berlin, 1954.) 2 MEHRING : Aue dem literarischen Nachlass von Karl Marx und Friedrich Engels..., tome III, pp. 467-468. 3 MEGA III/I, p. 180. Les passages en Italique sont en français dans le texte. Karl Marx : Contribution à la critique de l’économie politique 4 Mais celui-ci lui répond avec prudence : Tant que tu as encore à lire un livre tenu pour important, tu ne pourras pas te mettre à écrire 1. En fait c'est dans une masse d'ouvrages économiques que Marx est plongé et il n'en verra pas la fin si tôt. Mais la vie qu'il mène est très dure. Ces années comptent parmi les plus difficiles qu'il connaîtra. Il est pratiquement sans ressources, et il lui faut faire face aux besoins d'une famille qui s'accroît. Pour pallier la misère, Marx accepte de se livrer, pour le New York Daily Tribune, à une besogne de correspondant qui va lui prendre une grosse partie de son temps, malgré l'aide dont Engels ne sera jamais avare. Il acceptera même d'écrire des notices pour l'encyclopédie que dirige Dana, un des éditeurs du quotidien. Sa collaboration au journal durera pratiquement à un rythme assez régulier jusqu'en 1862, et si nous lui devons toute une série d'articles précieux qui témoignent de l'attention avec laquelle Marx suivait le déroulement des événements politiques, elle n'en a pas moins retardé la maturation et la mise au point de son œuvre économique. Cependant, en 1857, la crise qui s'est amorcée depuis deux ans et dont Marx et Engels ont soigneusement noté les signes annonciateurs dans leur correspondance, entre dans une phase critique. Les spéculations financières en France et en Allemagne, l'effondrement des cours à New York, quelques krachs industriels retentissants indiquent que le monde économique va connaître des bouleversements profonds. Il ne sera pas si facile à la Révolution de retrouver une table rase aussi belle que cette fois-ci... Heureusement... ce n'est qu'en ayant du cœur au ventre et la détermination la plus résolue qu'on pourra faire quelque chose, car on n'aura plus à craindre un reflux aussi rapide qu'en 1848, uploads/Finance/ marx-1859-critique-economie-politique.pdf

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  • Publié le Nov 01, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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