LE FOREM, VEILLE, ANALYSE & PROSPECTIVE DU MARCHÉ DE L’EMPLOI SECTEUR DE L’EDUC
LE FOREM, VEILLE, ANALYSE & PROSPECTIVE DU MARCHÉ DE L’EMPLOI SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION 1 EFFETS DE LA TRANSITION NUMERIQUE SUR LE SECTEUR DE XXXX Avril 2016 EN TERMES D’ACTIVITES, METIERS ET COMPETENCES EFFETS DE LA TRANSITION NUMERIQUE SUR LE SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION Mai 2016 LE FOREM, VEILLE, ANALYSE & PROSPECTIVE DU MARCHÉ DE L’EMPLOI SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION 2 TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES .......................................................................................... 2 LE SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION ....................................... 7 Le numérique et les politiques d’éducation et de formation ..................................... 8 Les enjeux liés au numérique en matière d’éducation et de formation .................... 9 LA TRANSFORMATION NUMERIQUE ET LE SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION ................................................................................................. 10 Enjeux pédagogiques ............................................................................................... 10 Enjeux économiques ................................................................................................ 13 Enjeux culturels et sociétaux .................................................................................... 15 EVOLUTION DES METIERS ET COMPETENCES DU SECTEUR ............................ 17 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................. 20 Ouvrages et articles consultés.................................................................................. 20 Sites consultés .......................................................................................................... 21 LE FOREM, VEILLE, ANALYSE & PROSPECTIVE DU MARCHÉ DE L’EMPLOI SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION 3 Anticiper les évolutions, la transformation et l’émergence des métiers constitue un axe majeur de la mission d’analyse et d’information sur le marché du travail du Forem. Ce dispositif prospectif se déploie à deux niveaux : au plan des perspectives sectorielles (ou filières), et ensuite au plan des métiers ou compétences. Le Forem a entamé en 2013 une démarche visant à déterminer - à l’aide d’une approche globalisante et objectivante - les « métiers d’avenir » pour la Wallonie. Si la prospective est considérée ici comme l’élaboration de futur(s) probable(s) ET souhaitable(s), l’issue visée reste pragmatique. Ces analyses visent à influencer l’offre de services interne, mais aussi externe au Forem (accompagne- ment/formation/orientation), à favoriser le partenariat et à informer le public. Une première étude exploratoire intitulée « Métiers d’avenir pour la Wallonie » parue en septembre 2013 a permis de dégager les grandes tendances d’évolution des secteurs de l’économie et, brièvement, leur impact sur les métiers. Sur base des métiers d’avenir ainsi identifiés, une analyse en profondeur « métier par métier », se fondant sur la méthode Abilitic2Perfom1 est mise en œuvre depuis 2014 et permet de mieux cerner les évolutions des métiers et d'adapter, après l'analyse de grands domaines de transformation attendus, l'offre de prestations. En 2016, Le Forem poursuit la démarche prospective et s’inscrit dans plusieurs axes du Plan Marshall 4.0 dont une finalité est de soutenir l’innovation numérique. En effet, la transition numérique touche en profondeur l’ensemble des secteurs d’activités ainsi que les métiers et les compétences. Il convient dès lors non seulement de « prendre le train du numérique », mais également d’anticiper pour le service public de l’emploi quelles seront les opportunités de demain. Dans cette optique, l’analyse qui suit explore le secteur de l’éducation et de la formation en Wallonie sous l’angle de la transition numérique. Les développements en matière de hardware, de logiciels, d’interfaces et de connectivités ouvrent le champ des possibles, revisitent les pratiques et les rôles de chacun des acteurs. Le domaine de la formation professionnelle se doit donc de suivre ce mouvement, voire même de l’anticiper. Les compétences aujourd’hui requises pour l’exercice de 1 Abilitic2Perfom est une méthode d’anticipation des compétences basée sur l’animation de groupes d’experts lors d’ateliers successifs. tel ou tel métier évoluent parfois fortement. Les travailleurs sont amenés à posséder davantage de connaissances dans des domaines de plus en plus larges. Cette publication tente d’éclairer comment les évolutions liées à la transformation numérique de l'économie wallonne impactent le contenu des métiers, les compétences déjà aujourd’hui et à un horizon temporel de 3 à 5 ans. METHODOLOGIE Début 2016, les collaborateurs du service d’analyse du marché de l’emploi et de la formation du Forem ont réalisé une première analyse bibliographique sur les effets de l’émergence de l’économie numérique. Ce document qui synthétise la littérature ainsi que la veille du secteur, adopte par ailleurs la grille de lecture du bureau de consultance Roland Berger dans le rapport « Regards sur l’économie wallonne, Economie du numérique » pour structurer les contenus en terme de leviers, enjeux. Lors du premier trimestre 2016, cette synthèse a été soumise de manière individuelle à un panel d’experts wallons actifs dans le secteur (opérateurs de formation, entreprises, centres de compétences, pôles de compétitivité, etc.)2. Ceux-ci ont été principalement sollicités par courriel via un questionnement sur l’adéquation de ces tendances au niveau wallon, les besoins en compétences et en prestations qui en découlent. Des avis collectés ont été confrontés, consolidés et intégrés dans une nouvelle synthèse qui fait l’objet de cette publication. 2 La liste des différents organismes et institutions sollicités est disponible à la fin de ce document. LE FOREM, VEILLE, ANALYSE & PROSPECTIVE DU MARCHÉ DE L’EMPLOI SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION 4 LES CONTOURS DE L’ECONOMIE NUMERIQUE On parle de transition « numérique » ou « digitale » de l’économie depuis le début des années 2000, avec l'apparition de nouvelles technologies de l’information et de la communication qui ont rapidement gagné une grande partie des activités de l’économie et de la société civile. L’arrivée de ces technologies dites « de rupture » s’inscrit dans les évolutions des technologies de l’informatique qui ont démarré dans les années 70 avec l’invention du microprocesseur. Ce dernier a préparé l'avènement des ordinateurs personnels. Internet a ensuite permis leur mise en réseau et favorisé, plus récemment, le développement de grappes d’innovations technologiques associées telles que l’Internet mobile, le Cloud computing, l’Internet des Objets et le Big Data. Un ensemble d'innovations arrive ainsi maintenant à maturité en même temps en termes de hardware de production (imprimante 3D, robots…) et d’informations (stockage des données, datacenters...), en termes de logiciels (réseaux sociaux, solutions cloud, Big Data…), d'interfaces (systèmes embarqués, capteurs, communication machine à machine…) ou de connectivité (large bande passante mobile, fibre optique…). Tantôt solution à part entière, tantôt facilitateur, ces technologies concernent tous les secteurs de l'économie3. Le concept d’ « économie numérique », souvent confondu avec les secteurs qui comptent des activités de commerce de détail en ligne et de marketing, se propage de secteur en secteur, jusqu’aux activités manufacturières, agricoles, de la santé ou énergétiques. Ainsi, c’est l’économie dans son ensemble qui devient « numérique ». Ce tournant parfois qualifié dans les publications abondantes sur le sujet, de « xieme4 révolution industrielle » (après la vapeur, l'électricité et 3 Roland Berger Strategy Consultants, Regards sur l'économie wallonne, Economie par le numérique, SOGEPA, septembre2015. 4 Bruno Colmant considère la révolution digitale comme la troisième révolution économique, «[…] celle de la mobilité du capital et de l’information » dans Itinera institute, « L'économie digitale va-t-elle pulvériser les états? ». Le très médiatisé, Jeremy Rifkin, parle de la troisième révolution industrielle (après la vapeur et la convergence entre moteur à combustion interne et réseaux électriques) qui selon lui, nait de la convergence des technologies de la communication et des énergies renouvelables. De son côté, le Gouvernement wallon nomme son plan de développement économique « Marshall 4.0 » : « Cette nouvelle orientation entend positionner la Wallonie en pointe dans le cadre de la quatrième l’informatisation) semble se distinguer des précédentes « révolutions » par la vitesse à laquelle l’expansion a lieu dans les manières de produire et de consommer. Les caractéristiques principales de cette transition La globalisation de la chaine de valeur La transition digitale permet de piloter plus facilement des chaines de valeurs de plus en plus globales et de répartir les processus de production géographiquement afin de profiter des particularités des marchés locaux répartis dans diverses régions du monde. Cette optimisation amplifie le processus de mondialisation. Une étude de Brynjolfsson et Mc Afee5 suggère que l’automatisation, c’est-à-dire, le remplacement structurel de nombreuses tâches humaines par des processus digitaux et par la dématérialisation des réseaux physiques (remplacés par Internet ou des guichets numériques), permettrait la relocalisation de certaines activités, les avantages comparatifs des délocalisations vers des pays à bas salaires devenant moindres. L’émergence de nouveaux modèles d’affaires Les technologies innovantes de la communication se diffusent rapidement dans les organisations, mais aussi dans la société civile6. A disposition des consommateurs, elles leur permettent de prendre part à la création de valeur en utilisant quotidiennement des applications numériques, en produisant eux- mêmes des biens ou des services ou même en remettant sur le marché des biens inutilisés sur des plateformes web. L’économie partagée ou collaborative, est un nouveau modèle économique dans lequel l’usage prédomine sur la propriété. L’utilisation des plateformes par des particuliers a un effet de désintermédiation révolution industrielle qui s’affirme aujourd’hui, avec la numérisation poussée des échanges économiques et productifs, dans un système global connecté ». 5 BRYNJOLFSSON (E.) et MC AFEE (A.), Deuxième Âge de la machine. (Le) Travail et prospérité à l’heure de la révolution technologique, 2015. 6 Le dernier baromètre des usages numériques en Wallonie montrait d’ailleurs que la conversion du GSM vers le smartphone est en pleine croissance, les possesseurs de ce dernier étant passés de 25 à 39 % en un an. (Digital uploads/Finance/ mav-4-0-synthese-education-formation.pdf
Documents similaires
-
23
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 30, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.4026MB