Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Faculté des sciences économiques, comm
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Faculté des sciences économiques, commerciales, et sciences de gestion Département des sciences financières Travail de recherche : opérations Spécialité : Finance et banques Promotion : 2020/2021 Réalisé par : • BELLIL Sabine Depuis l’avènement des réformes économiques, les banques algériennes ont engagé des efforts soutenus dans le sens d’une plus grande modernisation de leurs méthodes d’intervention et d’une diversification des produits et services offerts à la clientèle. La monétique a constitué dans ce cadre un vecteur prioritaire qui fait l’objet d’une série d’actions vigoureuses au niveau interbancaire et à l’intérieur de chaque institution. Etant au début d’un tel processus, la communauté bancaire reste attentive aux résultats des expériences menées à l’échelon maghrébin et européen. Comment est-ce que la monétique s’est développée en Algérie ? Apparition et développement de la monétique en Algérie : L’Algérie s’est engagée depuis plus d’une décennie dans un processus de réformes économiques visant à supplanter le système de gestion centralisé par de nouvelles normes d’organisation s’inscrivant dans le cadre de l’économie de marché. L’introduction de la monétique en Algérie a été envisagée par la plupart des banques à des périodes différentes dont le plus ancien projet remonte à l’année 1975. En effet deux distributeurs de billet installés en 1975 ont été opérationnels pendant une très courte durée. D’autres tentatives faites par la suite sont restées au stade expérimental, juste quelques projets ont vu la lumière et parmi ces expériences réussies on citera l’expérience du : Le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) qui a commencé son activité monétique en 1989 par l’adhésion à Visa International en qualité de membre principal émetteur et acquéreur, et en 1990 par l’adhésion à Mastercard International en qualité d’acceptant. La BADR qui est équipée d’une solution monétique qui permet, la gestion d’une carte de retrait privative pour les clients salariés domiciliés dans les agences BADR. La BEA qui prend en charge la gestion d’une carte pétrolière prépayée et rechargeable pour l’achat de carburant auprès des stations de services Naftal en remplacement des bons d’essence. Algérie poste occupe une place importante, vu le nombre de cartes qu’elle a émis et le parc DAB de son réseau. Après les initiatives individuelles, les banques algériennes ont vite pris conscience que l’existence de plusieurs centres de traitements indépendants entraînerait une multiplication des investissements, des coûts d’exploitation élevés et constituerait un frein à l’interbancarité et à l’interopérabilité des cartes. C’est dans ce cadre qu’elles ont décidé de la mise en place du projet monétique national en optant pour la mise en commun des moyens. Ainsi est née la SATIM (Société d’Automatisation des Transactions Interbancaires et de la Monétique), l’opérateur monétique interbancaire en Algérie pour les cartes domestiques et internationales. Présentation de l’opérateur Monétique Algérien (SATIM) : La SATIM (la Société d'Automatisation des Transactions Interbancaires et de la Monétique) a été créée en 1995 avec un statut de SPA, est une filiale de huit banques commerciales algériennes au capital de 1.145.500.000 DA. Ses actionnaires sont la BNA, la BADR, la BEA, la CNEP, le CPA, la BDL, la CNMA, et AL BARAKA. Cette Société a été créée avec un statut de SPA (société par action) promulguée par : - La loi 88-04 du 12 janvier 1988 portant loi d'orientation sur les entreprises publique économiques - La loi 88-04 du 12/01/1988 modifiant et complétant l'ordonnance 75-59 du 26/09/197, portant code de commerce et fixant les règles particulières applicables aux entreprises publiques économiques - Le décret législatif 03-08 du 25/04/1993 modifiant ordonnance75-59 du 26/09/197, portant code de commerce. Les missions de SATIM : Les principales missions de la SATIM sont : - Promouvoir les moyens de paiement électronique ; - Développer la monétique interbancaire ; - Accompagner les banques dans la mise en place et le développement des produits monétiques ; - Prendre en charge et gérer les infrastructures et les aspects techniques ; - Participer à la définition des normes, des règles techniques et des règles de gestion et de - Tarification des produits monétiques ; - Personnaliser les chèques et les cartes de paiement et de retrait d’espèces. Activité de SATIM : L’activité principale de SATIM porte sur le développement et la gestion d’une solution monétique qui repose sur une infrastructure et des équipements techniques sécurisés et connectés aux sites informatiques et/ou monétiques des banques et qui répond aux exigences de la norme internationale EMV et permet de se prémunir de toute tentative de fraude connue à ce jour. La solution monétique prend en charge le paiement domestique et le retrait d’espèces dans un cadre interbancaire, elle est constituée : - Du FrontOffice, qui assure la connexion avec les banques, les commerçants, les Terminaux de Paiement Electroniques et les Distributeurs Automatiques de billets - Du back-office, qui permet les traitements internes - D’un système de personnalisation des cartes bancaires - D’une plate-forme de télécommunication qui permet d’effectuer les échanges entre les différents acteurs du réseau monétique - D’un réseau d’acceptation DAB et TPE. Le réseau monétique interbancaire algérien : En 1996, la SATIM a lancé un projet de mise en place d’une solution monétique interbancaire. La première phase de ce projet, qui est opérationnelle depuis 1997, s’est résumée au lancement du premier Réseau Monétique Interbancaire (RMI) en Algérie. Ce dernier ne couvre que les prestations d’émission de cartes bancaires de retrait sur Distributeur Automatiques de Billets (DAB). Ce réseau permet aux banques (nationales ou étrangères, privées ou publiques) d’offrir à l’ensemble de leurs clients le service de retrait de billets sur DAB et le service de paiement à partir de l’année 2005. Autrement dit, le RMI est un système constitué d’un système central, de Guichets Automatiques de Banque, de Distributeurs Automatiques de Banques et de Terminaux de Paiement Electroniques, utilisés pour les services bancaires, notamment le retrait de billets de banque et le paiement par carte bancaire. Le rôle du RMI se résume dans les points suivants : - Assurer l’interbancarité des transactions de retrait et de paiement effectuées sur le RMI pour tous les porteurs des banques adhérentes - L’intégration au RMI de DAB propres à la Banque adhérente - L’acquisition des demandes d’autorisation de retrait émanant de DAB. - Garantir le traitement des transactions DAB/TPE pour le compte des banques adhérentes - La préparation et le transfert des flux financiers destinés au pré compensation des transactions DAB. Les deux principaux objectifs de RMI sont : - Assurer l’interopérabilité : c’est-à-dire assurer l’acceptation de toutes les cartes de retrait et de paiement de toute les banques adhérentes - Garantir la sécurité : en garantissant le respect de la réglementation en vigueur, en assurant les échanges sécurisés des données et en luttant contre la fraude. Les instruments de la monétique en Algérie La carte interbancaire (CIB) : La carte CIB est une carte interbancaire, elle est reconnaissable par le logo CIB de l’inter-bancarité monétique. On y trouve également le logo et la dénomination de la banque émettrice de la carte. La carte est équipée d’un micro-processeur appelé communément « puce » qui gère et sécurise les transactions de paiement, elle permet à son titulaire appelé « porteur de carte » de régler ses achats auprès de différents commerces de détail. C’est un instrument de paiement et de retrait interbancaire domestique qui est accepté chez les commerçants affiliés au réseau monétique interbancaire et sur tous les DAB installés sur le territoire national. Terminal de paiement TPE : Le terminal de paiement électronique désigne tout appareil permettant de traiter un paiement par carte. Il est connecté avec les services spécialisés de la banque. Le commerçant peut aussi intégrer à son terminal de paiement électronique une fonction de caisse enregistreuse. Il existe deux types de TPE : - Le TPE fixe à lecteur de puce PIN-PAD pour les grandes surfaces. - Le TPE mobile pour les surfaces réduites (DRAGONS, 1999). Les distributeurs automatiques des billets DAB : Les DAB et intégrés au réseau monétique interbancaire permettent aux porteurs de la carte CIB d’effectuer des retraits d’espèces et la consultation du solde 24h/24, 7j/7 avec une facilité de manipulation et une sécurité totale des transactions via le standard EMV. D’autres fonctions seront intégrées dans le futur tel que le paiement des factures, recharge du crédit du téléphone, changement du PIN, l’activation de la carte, mise à disposition d’argent. Conclusion : En ce qui concerne l’Algérie en matière de monétique, malgré les actions entreprises pour le développement et l’automatisation des moyens de paiement, elle reste loin des niveaux réalisés par d’autres pays non pas développés mais aussi les pays avec lesquels elle partage la même histoire, culture, religion et le niveau de développement économique. L’Algérie a mis du retard pour comprendre que la monétique est capitale pour la bancarisation de l’économie, pour la lutte contre le marché informel. Les autorités financières n’ont pas instauré une assise légale et juridique que récemment en élaborant des textes introduisant des notions de preuve électronique et de signature électronique et du projet de loi modifiant le code de commerce uploads/Finance/ monetique-sabine.pdf
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- Publié le Dec 13, 2021
- Catégorie Business / Finance
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