African Scientific Journal ISSN : 2658-9311 Vol : 3, Numéro 9, Déc 2021 L’évalu
African Scientific Journal ISSN : 2658-9311 Vol : 3, Numéro 9, Déc 2021 L’évaluation et la gestion du risque de contrepartie dans les banques participatives marocaines Counterparty risk assessment and management in Moroccan participatory banks Auteur : Camélia SEHAQUI SEHAQUI CAMELIA Doctorante en Sciences de Gestion Faculté d’Economie et de Gestion Settat, Laboratoire de recherche en Management et Développement (LRMD) Université Hassan Premier Settat. Email : c.sehaqui@uhp.ac.ma Déclaration de divulgation : L’auteur n’a pas connaissance de quelconque financement qui pourrait affecter l’objectivité de cette étude. Conflit d’intérêts : L’auteur ne signale aucun conflit d’intérêts. Pour citer cet article : SEHAQUI.C (2021) « L’évaluation et la gestion du risque de contrepartie dans les banques participatives marocaines », African Scientific Journal « Volume 03, Numéro 9 » Date de soumission : Novembre 2021 Date de publication : Décembre 2021 Page | 1 www.africanscientificjournal.com Copyright © 2021 – ASJ African Scientific Journal ISSN : 2658-9311 Vol : 3, Numéro 9, Déc 2021 Résumé : Le métier bancaire et particulièrement l’octroi de crédits ou de financements, revêt une importance toute particulière, surtout pour les entreprises qui constituent le moteur de l’économie marocaine. Elle est fondée sur la confiance qui peut être excessive, non calculée ou bien tout simplement non fondée. C’est pour cette raison que le banquier doit évaluer le plus correctement et le plus objectivement le risque qu’il compte octroyer, dont le risque de contrepartie. L’objet de cet article est de présenter d’abord les risques auxquels la banque participative fait face, et d’étudier notamment le risque de contrepartie nommé aussi risque de crédit ou de financement, objet de notre étude et décrire le processus d’évaluation et de gestion de ce dernier dans les banques participatives marocaines. Pour ceci, nous avons opté pour une recherche qualitative comme première phase de recherche et principalement une approche subjective qui vise à comprendre et analyser la gestion du risque de contrepartie afin de le minimiser. Cette étude permet de comprendre le fonctionnement des banques participatives marocaines en matière d’évaluation et de gestion de risque de contrepartie et montrer son importance dans la tarification des produits participatifs afin d’assurer une bonne stabilité bancaire. Mots clés : Banque participative, gestion de risques, risque de contrepartie. Abstract: The banking profession and particularly the granting of loans or financing, is of particular importance, especially for the companies that are the engine of the Moroccan economy. It is based on trust, which may be excessive, uncalculated, or simply unfounded. It is for this reason that the banker must assess most correctly and objectively the risk he intends to grant, including counterparty risk. Counterparty risk, also known as credit or financing risk, is one of the major causes of the volatility of the results of companies and financial institutions. It remains the crucial risk defended by participatory banks that carry out in their relationship with individuals in general to risk management tools of the latter to make the decision on whether to grant financing. Page | 2 www.africanscientificjournal.com African Scientific Journal ISSN : 2658-9311 Vol : 3, Numéro 9, Déc 2021 This paper presents the various risks that participatory banking faces, the importance and analysis of risk management including counterparty risk to reduce it Key words: Participatory banking, risk management, counterparty risk Introduction Aujourd’hui les banques participatives évoluent dans un milieu très complexe et concurrentiel, dans un environnement de l’économie des marchés qui est influencé par de multiples facteurs. De ce fait l’organisation nécessite la prise en compte de la variable risque tant dans sa sphère sociale que commerciale. Le risque de contrepartie (de crédit ou de financement) est l’un des plus grands sujets économiques, il concerne de multiples acteurs. Dès qu’un créancier accorde un financement à un débiteur, il court le risque que ce dernier n’honore pas ses engagements relatifs au service de la dette (banques, établissements financiers, investisseurs). Pour prendre leurs décisions, les banques doivent mesurer avec précision le risque de contrepartie des emprunteurs avant de leur accorder un financement. Classiquement, le risque de contrepartie ou de financement correspond à une situation où le débiteur se trouve dans l’incapacité d’honorer ses engagements envers les organismes concernés. Il est également possible de considérer un cas intermédiaire où la situation financière de l’emprunteur se dégrade (déséquilibre du bilan par exemple). Comme toutes autres banques conventionnelles, la banque participative n’est pas à l’abri de ce risque, alors elle est dans l’obligation de mettre en place des méthodes d’appréciation, d’évaluation et de gestion du risque de contrepartie. Ainsi il faut bien comprendre les prix des banques participatives et ceux des banques conventionnelles. En effet, la gestion du risque de contrepartie est en constante amélioration, compte tenu de la complexité des menaces de l’activité de financement. Les établissements de crédit ont un intérêt fondamental à maximiser la gestion des risques pour limiter et minimiser les pertes monétaires et temporelles. Au Maroc comme par ailleurs, la situation économique et financière du pays a été gravement touché par la propagation de la crise du Covid-19, les autorités financières et réglementaires marocaines ont mis en place plusieurs mesures et actions préventives afin de faire face a cette crise. D’après les statistiques de BAM, en fin Décembre 2020, les financements accordés par Page | 3 www.africanscientificjournal.com African Scientific Journal ISSN : 2658-9311 Vol : 3, Numéro 9, Déc 2021 le secteur participatif ont atteint 13.51MDH, ce qui fait une augmentation de +48% par rapport à l’année 2019, donc on peut dire que par rapport aux banques conventionnelles, les banques participatives sont plus flexibles pour faire face à la crise économiques, d’autre part grâce au principe de partage des profits et des pertes ce qui augmente leurs efficacités dans la gestion de risques. L’objectif du présent article est de mettre l’accent sur le risque de contrepartie, qui est le principal risque qu’a rencontré la banque participative marocaine, à travers les reports de règlements d’échéances opérées pour les personnes ayant été impactées par la crise sanitaire. Pour ceci, ce document est composé de trois principales parties. La première est une présentation générale des banques participatives au Maroc et des risques spécifiés à ces dernières. La deuxième est axée sur la gestion du risque de contrepartie ou de crédit. La troisième partie porte sur une présentation de l’étude du dossier de financement d’un particulier afin de minimiser le risque. Page | 4 www.africanscientificjournal.com African Scientific Journal ISSN : 2658-9311 Vol : 3, Numéro 9, Déc 2021 I. Les banques participatives au Maroc : une présentation générale 1- 1 La finance participative au Maroc La finance participative est une finance qui interdit l’intérêt et donc elle est appelée une finance à zéro taux d’intérêt « Riba ». Elle repose obligatoirement sur l’adossement à un actif tangible dans toutes ses transactions et en respectant bien sûr le principe de partage des profits et des pertes. Elle utilise plusieurs méthodes permettant de financer un agent économique et donc répondre à ses besoins à court ou à long terme, tout en respectant les cinq principes de la finance participative et en contrepartie recevoir une rémunération sans intérêts. Les banques participatives se développent suivant le modèle des banques de détail et/ou d’affaires, d’où la ressemblance entre les banques participatives et leurs consœurs conventionnelles. Les auteurs Al-Jahri M.A et Iqbal M. (2001) définissent la banque participative comme étant une institution qui reçoit les dépôts et mène toutes les activités bancaires, à l’exception de l’opération de prêt et d’emprunt avec intérêt. Aussi selon Jouini E. et Pastré O. (2008) la différence entre les banques islamiques et banques conventionnelles se résume en deux points importants. D’abord, la prise en compte d’une dimension morale dans les décisions financières. Cette spécifie a pour conséquence de modifier l’organisation interne de la banque, avec notamment la création d’une Sharia Board, et d’impliquer un certain nombre d’obligations additionnelles, comme la gestion des fonds collectés par aumône (zakat). Le second point consiste en la modification de la relation banque- client telle qu’elle existe dans l’univers de la finance conventionnelle en application du principe de partage des profits et des pertes. Au Maroc, depuis qu’il s’est doté d’un texte juridique régissant les banques participatives, intégré à la loi bancaire traitant des banques conventionnelles, plusieurs banques ont annoncé Page | 5 www.africanscientificjournal.com African Scientific Journal ISSN : 2658-9311 Vol : 3, Numéro 9, Déc 2021 le lancement de leurs banques participatives qu’il s’agisse de filières communes, dédiées ou de guichet islamique. Les banques actuellement présentes sur le marché sont au nombre de six ; Umnia Bank, Bank Assafa, Bank Al Yousr, Bank Nejmah, Bank Tamwil wa l’Inmaa BTI, Dar Al Amane. Depuis leur lancement, les banques et fenêtres participatives opérant sur le marché mettent à la disposition de leurs clients particuliers, entreprises et professionnels confondus de services d’ouverture et de tenue de compte à vue et d’e- Banking appelés en jargon bancaire, des opérations de la banque au quotidien. Ces organismes proposaient aussi des financements Mourabaha immobilière avant de se lancer en Avril 2018 dans la Mourabaha mobilière notamment automobile. 1-2 Les risques encourus par les banques participatives au uploads/Finance/ sehaqui-c-2021-afrsj.pdf
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- Publié le Nov 23, 2022
- Catégorie Business / Finance
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