MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Concours
MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Concours d’entrée au cycle de préparation à l’agrégation d'économie et de gestion Option : ECONOMIE Session Juin- Juillet 2016 ÉPREUVE ÉCRITE D'ADMISSIBILITÉ Synthèse de documents Le Samedi 02 juillet 2016 Coefficient : 1 Aucun document ni matériel n’est autorisé On vous basant exclusivement sur le dossier documentaire ci-dessous, vous rédigez une note de synthèse en 700 mots (+) ou (-) 10 % portant sur les enjeux des IDE au Maroc. Composition du dossier documentaire DOCUMENT 1 : Stratégies sectorielles : un déploiement à accélérer, des réajustements à impulser et des défis à relever. Rapport économique et financier 2015, Ministère de l’économie et des Finances DOCUMENT 2 : Attractivité du Maroc pour les investissements directs étrangers dans un monde fortement concurrentiel. Rapport économique et financier 2013, Ministère de l’économie et des Finances DOCUMENT 3 : Les IDE et indicateurs de performance. Rapport CNUCED 2012 DOCUMENT 4 : Les IDE et la paresse économique. Economia Février 2011 DOCUMENT 5 : L’impact des IDE sur la croissance : quelques éléments d’analyse théorique. Article publié par l’Université de Bordeaux Mars 2004 DOCUMENT 6 : Evolution des IDE selon les secteurs d’activité. Office de change 2010 1 DOCUMENT 1 : Stratégies sectorielles : un déploiement à accélérer, des réajustements à impulser et des défis à relever Dans un contexte mondial en pleine reconfiguration, le Maroc fait face au défi majeur d’accélérer son processus de transformation structurelle et son insertion dans les chaînes de valeur qui refaçonnent la physionomie du commerce international et les spécialisations sectorielles mondiales avec un recentrage de plus en plus marqué autour de grandes zones émergentes. Dans ce cadre, une relecture des différentes réformes sectorielles structurelles lancées au cours de cette dernière décennie s’impose avec acuité à l’aune de ces mutations profondes et accélérées qui sont à l’œuvre à l’échelle mondiale avec de fortes implications pour le Maroc aussi bien sur son marché intérieur qu’extérieur. Cette relecture tente de mettre la lumière sur les avancées enregistrées par les stratégies sectorielles, de dresser les dysfonctionnements et de tracer les voies de progrès aussi bien en termes d’accélération de leur rythme de déploiement que des ajustements nécessaires à insuffler. - Nécessité d’accélérer la transformation structurelle du tissu productif national : L’impulsion d’une véritable transformation structurelle de notre modèle de développement passe, inéluctablement, par le développement d’un tissu productif compétitif et créateur de richesses et d’emplois décents. En effet, l’analyse rétrospective de la contribution des différentes branches d’activité à la dynamique de croissance et de l’emploi qualifié dénote clairement des gaps qui restent à rattraper en termes de modernisation de notre base productive. Dans ce sens, les différentes stratégies lancées au cours de ces dernières années ont permis, certes, d’impulser une nouvelle dynamique dans des secteurs stratégiques à l’instar de l’agriculture et de l’industrie, mais il n’en demeure pas moins que des défis majeurs restent à relever, notamment, en termes de montée en chaîne de valeur, de valorisation/commercialisation, de formation et de logistique, afin de tirer profit des opportunités qui s’offrent sur le plan national, régional et international et de parer aux risques inhérents à la recrudescence de la concurrence aussi bien sur le marché intérieur qu’extérieur. 2 - Vers une meilleure insertion de l’industrie marocaine dans les chaînes de valeur mondiales Etroitement liées au basculement géographique de la richesse et à l’importance croissante des zones émergentes (particulièrement l’Asie), les chaînes de valeur mondiales renferment un fort potentiel de dynamiser l’emploi qualifié et d’accélérer la transformation structurelle des pays en développement. Dans ce contexte, l’industrie marocaine fait face au défi majeur de se positionner dans ce processus de fragmentation géographique des processus de production accélérée par la récente crise économique mondiale. Marquée, jusqu’à la fin de la décennie 90, par une forte concentration sur les activités traditionnelles, la contribution de l’industrie à la création de richesse est restée très limitée avec une croissance de sa valeur ajoutée contenue autour de 2,84% et une contribution moyenne à la croissance économique du pays de 0,42 point sur la période 1999-2012. De même, le poids du secteur dans la valeur ajoutée globale s’est inscrit dans une tendance baissière durant la même période, passant de 17,6% en 1999 à 14,5% en 2012. DOCUMENT 2 : Attractivité du Maroc pour les investissements directs étrangers dans un monde fortement concurrentiel Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans le monde ont augmenté de 16% en 2011, selon le dernier rapport de la CNUCED « World Investment Report », publié en juillet 2012, et ce malgré la persistance de la crise économique et financière globale et de la crise de la dette en Europe. Ainsi, les flux d’IDE se sont établis à 1.524 milliards de dollars, dépassant le niveau moyen d’avant-crise (2005-2007). De son côté, le Maroc a enregistré une hausse de 60% des flux d’IDE en 2011, selon ce rapport, pour s’établir à 2,5 milliards de dollars, après trois années consécutives de baisse. Les IDE à destination des pays développés ont connu une forte progression de l’ordre de 20,8% pour s’établir à 748 milliards de dollars, soit 49% des IDE mondiaux. L’Union- européenne et l’Amérique du Nord affichent des hausses de 32% et de 21% respectivement par rapport aux niveaux de 2010. Dans les pays en développement, les flux d’IDE ont atteint en 2011 un nouveau sommet à 684 milliards de dollars, soit une hausse de 11% et une part de 45% des IDE mondiaux. Toutefois, cette hausse masque des différences entre différentes régions. Les flux d'IDE vers l’Asie ont continué leur progression; ceux à destination de l’Amérique Latine et des Caraïbes, ainsi que des pays en transition ont enregistré une croissance supérieure à la moyenne. A l’inverse, les flux d’IDE vers l'Afrique semblent poursuivre la tendance baissière de l'année antérieure. 3 Sur le plan sectoriel, la hausse des flux d’IDE en 2011 a été marquée par un rebond dans le secteur primaire et dans le secteur des services, après deux années de déclin aux dépens du secteur manufacturier. Les IDE dans le secteur des services ont atteint 570 milliards de dollars, principalement dans les domaines de l’électricité, du gaz et de l’eau, ainsi que dans les transports et télécommunications. Les flux d’investissement dans le secteur primaire, d’une valeur de 200 milliards de dollars, ont été stimulés par le niveau élevé des prix des matières premières et par les consolidations industrielles. Pour ce qui est des modes d’investissement, les projets de création ou d’extension des capacités physiques, dont la valeur avait décliné pendant deux années consécutives, se sont maintenus en 2011 à 904 milliards de dollars, représentant près de 60% de l’IDE total. Les fusions-acquisitions ont par contre augmenté de 53% pour s’établir à 526 milliards de dollars, stimulées par un accroissement des grandes opérations d’une valeur supérieure à 3 milliards de dollars par projet. Au niveau du Maroc, selon le rapport de la CNUCED, après trois années successives de baisse, les flux d’IDE vers le Maroc ont affiché une forte progression de 60% en 2011, s’établissant à 2,5 milliards de dollars contre 1,6 milliard en 2010. Contribuant à 6% des IDE destinés à l’Afrique en 2011 et à 33% des IDE vers l’Afrique du nord, le Maroc a fait mieux que certains pays comme la Tunisie et l’Egypte, dont les flux d’IDE ont baissé au cours de cette année. Part du Maroc dans les flux d’IDE destinés à l’Afrique Selon les statistiques de l’Office des changes, les flux d’IDE destinés au Maroc en 2011 ont atteint 25,6 milliards de dirhams, ou près de 3,2 milliards de dollars, soit 2,5 milliards de dollars nets des dépenses d’investissements directs, tel que publié par la CNUCED. L’écart entre ces deux montants réside dans le fait que ce dernier évalue 4 les IDE sur une base nette, c'est-à-dire les recettes d’IDE diminuées des dépenses correspondant aux opérations de dépenses d’investissements. La répartition géographique des IDE montre que la France, premier pays investisseur au Maroc, a vu ses investissements baisser en 2011 à 8,5 milliards de dirhams contre 20,5 milliards en 2010, qui comptait toutefois l’entrée de France Telecom dans le capital de Méditel. En contrepartie, d’autres pays ont augmenté leurs investissements au Maroc, tels que les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite avec 4,5 contre 2,6 milliards de dirhams en 2010 pour le premier et 1,6 contre 0,6 milliard pour le second. Les investissements des Etats Unis sont passés de 0,6 à 1,1 milliard de dirhams. Sur le plan sectoriel, l’immobilier arrive au premier rang avec 8,2 milliards de dirhams en 2011, soit une hausse de 11% par rapport à l’année précédente. Les IDE dans le secteur industriel sont passés de 4,8 à 6,2 milliards de dirhams sur la même période. De même, les IDE dans le secteur de l’énergie et des mines ont nettement progressé atteignant 1,8 milliard de dirhams en 2011 après 754 millions en 2010. Inversement, le secteur du tourisme a connu un recul des entrées d’IDE de 36% en 2011, attribué principalement aux effets de la uploads/Finance/ note-de-synthe-se-e-conomie-cpa-juin-2016.pdf
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- Publié le Mai 01, 2021
- Catégorie Business / Finance
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