TD « Expression écrite, thème » LEA2 HPEEAL3 2022-2023 SEMESTRE 1 Text 1 Pour p

TD « Expression écrite, thème » LEA2 HPEEAL3 2022-2023 SEMESTRE 1 Text 1 Pour préserver l’eau, changer les comportements ÉDITORIAL Le Monde, 27 août 2022. Le rationnement de l’accès à l’eau peut résoudre ponctuellement certaines situations, mais, pour une action durable, il convient de s’interroger sur les pratiques de l’agriculture, qui représente près de la moitié de la consommation en moyenne annuelle. Depuis plusieurs mois, la France traverse un épisode de sécheresse historique que les vagues de chaleur estivales ont sensiblement aggravé. La quasi-totalité des départements sont concernés par ce stress hydrique, et plus d’une centaine de communes sont actuellement privées d’eau potable. Ce type de crise, qui était encore vécue il y a une vingtaine d’années comme un phénomène exceptionnel, devient de plus en plus fréquent sous l’effet du réchauffement climatique. Cette dégradation de l’accès à l’eau dans notre pays doit amener à une prise de conscience collective sur la nécessité de changer les comportements en matière d’utilisation et de préservation des ressources. Si les mesures d’urgence consistant à rationner ponctuellement l’accès à l’eau peuvent résoudre certaines situations à court terme, elles ne sont pas à la hauteur pour répondre aux enjeux qui se posent dès aujourd’hui et vont devenir de plus en plus cruciaux dans les prochaines années. Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a pointé il y a quelques jours le sujet des déperditions lors de l’acheminement de l’eau vers les utilisateurs. Un litre sur cinq n’atteint pas sa destination. Eviter les gaspillages relève du bon sens, mais au-delà, c’est toute notre approche du cycle de l’eau qu’il faut revoir de fond en comble. Quand l’eau devient une ressource de plus en plus précieuse, la première des priorités devrait consister à protéger les réserves existantes. Or, du fait d’une agriculture intensive, surconsommatrice de nitrates et de pesticides, un tiers des points de captage, souillés, ont été rendus inutilisables. Ce gâchis monumental n’était déjà pas admissible à l’époque où l’eau était abondante. Avec sa raréfaction, cette pollution devient encore plus aberrante. Text 2 Difficultés de recrutement : et si c’était la faute des employeurs ? Les problèmes d’embauche tiennent beaucoup à la capacité des entreprises à proposer des conditions de travail attractives, selon plusieurs études menées en France et aux Etats-Unis. Laurent Jeanneau, Alternatives économiques, septembre 2022. C’est la pé-nu-rie! Pas seulement de bois, de puces électroniques ou de vélos, mais aussi de main-d'œuvre. Impossible de trouver un serveur. Les aides à domiciles désertent le marché du travail. Les saisonniers préfèrent rester en vacances...De fait, selon l’enquête Acemo-Covid de la Dares, 37% des salariés font partie d’une entreprise déclarant être confrontée à un manque de personnel fin mars 2022. Des difficultés particulièrement marquées dans le secteur privé de la santé (64%) et de l’action sociale (63%), ainsi que dans l’hébergement- restauration (47%) et l’industrie alimentaire (46%). Pour les patrons, la cause est entendue : s’ils ne reçoivent pas assez de CV, c’est parce que les candidats n’ont pas les bonnes compétences. C’est la faute de la formation, trop générale, pas en phase avec les besoins du monde de l’entreprise. C’est la faute, également, mais dans une moindre mesure, aux exigences démesurées des demandes d’emploi, en matière de salaire ou de conditions de travail. Pourtant, un certain nombre d’employeurs feraient bien de se regarder un peu dans la glace. Pas moins de quatre études viennent de souligner la responsabilité des recruteurs dans les difficultés d’embauche. La première étude montre que les conditions de travail jouent un rôle très important dans les difficultés de recrutement. On y apprend que les employeurs qui signalent que leurs salariés sont exposés à des conditions de travail difficiles sont plus nombreux à connaître de telles difficultés d’embauche : 89%, contre 71% pour l’ensemble des employeurs du secteur privé. Les employés et les ouvriers, sans surprise, sont particulièrement concernés. Les postes les plus durs à pourvoir sont ceux qui impliquent pour les salariés des contraintes physiques, comme le port de charges lourdes, le bruit ou la manipulation de produits chimiques, mais aussi des contraintes temporelles, comme le travail de nuit, et surtout les horaires atypiques. Et les employeurs dont les salariés s’usent au travail n’ont pas seulement toutes les peines du monde à embaucher, ils ont aussi beaucoup de mal à fidéliser leurs travailleurs. Text 3 Jets privés : le débat enfle entre régulation et interdiction Paul Turban, Les Echos, 23 août 2022. Les écologistes, soutenus par la majeure partie de la gauche, militent pour l'interdiction des vols privés, alors que le combat contre le réchauffement climatique est plus que jamais une urgence. Le gouvernement, s'affichant volontaire pour avancer sur le sujet, plaide pour une régulation européenne. Cet été montre plus que jamais l'urgence d'agir pour le climat, mais comme sur tous les sujets en lien avec la transition écologique, revient l'éternel débat entre interdiction pure et simple des activités les plus polluantes ou régulation. Le secteur de l'aviation ne fait pas exception : les vols en jets privés sont devenus une cible prioritaire de la gauche, forçant le gouvernement à s'engager. Alimentée par des comptes sur les réseaux sociaux, la polémique autour des voyages des plus riches est entrée dans le débat politique vendredi dernier lorsque Julien Bayou , secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, a pris position pour une interdiction des jets privés. Ces appareils « émettent dix fois plus de dioxyde de carbone qu'un vol en avion », a-t-il justifié dans « Libération » La proposition a reçu un large soutien à gauche et de la part d'associations engagées dans la lutte contre le changement climatique. Le député Insoumis Manuel Bompard a ainsi jugé sur franceinfo l'utilisation des jets privés comme l'une « des pratiques qui ne sont plus compatibles avec les objectifs écologiques », ciblant également, au passage, les voitures de luxe et les yachts privés. L'association Attac a, de son côté, soutenu la proposition, pointant « l'hypocrisie du gouvernement » qui « demande aux plus pauvres de faire preuve de sobriété énergétique » alors que « les riches détruisent la planète en toute impunité ». Le gouvernement pour une régulation À l'heure où les Français sont en effet appelés à limiter au maximum leur consommation énergétique sur fond de tensions dans les approvisionnements en gaz et de changement climatique, le gouvernement a en effet pris conscience de la nécessité de ne pas laisser apparaître un « deux poids, deux mesures » aux bénéfices des plus privilégiés. Ce mardi matin sur France Inter, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a reconnu qu'il s'agissait d'un « symbole », mais « les symboles sont importants ». Le ministre des Transports, Clément Beaune, s'étant affiché samedi dans « Le Parisien » en faveur d'une régulation des vols privés, a notamment en ligne de mire l'interdiction dans la loi Climat et résilience des vols en avion pour les destinations accessibles en train en moins de 2h30. Si le gouvernement n'a pas encore dévoilé un plan précis, le ministre étudie une large palette de solutions plus ou moins contraignantes. Et a mis en avant la nécessité « d'agir au niveau européen pour avoir les mêmes règles et plus d'impact ». Text 4 Anne-Cécile Mailfert: «Se battre pour les femmes aux Etats-Unis, c’est garantir le droit à l’IVG pour toutes». Face au recul historique du droit à l’avortement aux Etats-Unis, la présidente et cofondatrice de la Fondation des femmes s’alarme de la menace pouvant aussi peser sur la France avec l’arrivée d’une force conservatrice à l’Assemblée nationale. Marlène Thomas, Libération, 24 juin 2022 Le cataclysme n’a pas de frontières. L’annonce du démantèlement de l’arrêt «Roe v. Wade» garantissant le droit à l’avortement depuis 1973, bien qu’attendu, touche toutes les femmes dans leur chair et vient rappeler l’ampleur de la menace conservatrice pesant partout dans le monde sur les droits des femmes. Face à ce recul historique d’un demi-siècle aux Etats-Unis, Anne-Cécile Mailfert, présidente et cofondatrice de la Fondation des femmes, vient rappeler l’importance de garantir au niveau national mais aussi international ce droit à l’IVG et s’alarme d’une insuffisante protection de celui-ci en France. En quoi le démantèlement de l’arrêt Roe v. Wade constitue une régression dramatique pour les droits des femmes ? A partir de maintenant, chaque Etat pourra interdire à sa guise le droit à l’IVG. Il n’y a plus de garantie fédérale pour les femmes du droit d’avorter. Des Etats pourront complètement l’interdire. Cette garantie avait été acquise en 1973. Nous assistons à un vrai retour en arrière et surtout à une victoire historique des conservateurs américains, qui ne représentent pas du tout la majorité de la population aux Etats-Unis. Le droit à l’avortement aux Etats-Unis comme en France est plébiscité par la population, comme le montrent les sondages [61 % des adultes soutiennent un accès légal selon une étude du Pew Research Center de mars, ndlr]. Les femmes ont souvent recours à l’avortement dans leur vie, c’est très courant aux Etats- Unis comme en France. Cette offensive des conservateurs américains a porté ses fruits. Cela nous montre qu’il faut toujours faire progresser uploads/Finance/ plaquette-theme-lea2-sem-1-2022-23-5 1 .pdf

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  • Publié le Nov 02, 2021
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