Projet de fin d’étude ENCGO Le pilotage des entreprises et des organisations a

Projet de fin d’étude ENCGO Le pilotage des entreprises et des organisations a conduit les dirigeants à se préoccuper de la lisibilité de l’avenir à travers la « lecture » saine de la réalité qui les entoure, ce qui oriente le sens des décisions qu’il leur fallait prendre. Que cette réalité soit celle de l’environnement, des marchés, des produits, des ressources financières, cette facilité à en faire l’analyse pertinente pour prendre les décisions adaptées fait partie des premières préoccupations de toute entreprise qui désire exceller. En effet, certes l’instrumentation financière et comptable constitue un appui et un apport non négligeable pour faciliter l’analyse de cette vague d’informations qui inonde l’environnement de l’entreprise. Mais, dans plusieurs cas cette analyse ne reflète pas la réalité voulue. De ce fait, en l’absence d’un contrôle externe, la porte est ouverte aux anomalies et aux erreurs pouvant détourner l’image fidèle des états financiers. L’audit comptable et financier se présente comme une solution efficace qui consiste à examiner les éléments probants justifiant les données contenues dans les comptes. Il sert également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble. Le recours à l’audit devient de plus en plus sollicité au Maroc, c’est pour cette raison qu’on a remarqué ces dernières décennies l’ouverture de plusieurs cabinets spécialisés en audit réalisant des missions d’audit financier en faveur des entreprises pour exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes. C’est le cas du Cabinet International d’Audit et d’Expertise Comptable qui m’a accueilli en son sein pour réaliser mon stage de fin d’étude à l’École Nationale de Commerce et de Gestion (ENCGO). Ce stage était une occasion pour renforcer ma formation en Audit et Contrôle de Gestion en assistant à une mission d’audit contractuel au sein du Centre National de l’Énergie, des Sciences et Techniques Nucléaire. 1 Projet de fin d’étude ENCGO Les spécificités du centre ont fait de cette mission une piste intéressante d’apprentissage. Or, en sus de la particularité du domaine nucléaire au Maroc, le caractère public du centre implique l’obéissance à des lois et des règlements qui lui sont imposés, d’où la nécessité de maitrise des dépenses et une bonne allocation des ressources. Cette maitrise n’est pas toujours assurée ce qui rend légitime le recours à l’audit contractuel pour améliorer aussi bien les pratiques comptables que le système de contrôle interne comptable. De ce constat le rapport final présenté par l’équipe des auditeurs était riche de recommandations assurant, si elles sont appliquées, la correction des erreurs commises dans le passé et l’amélioration du fonctionnement du service comptable dans le futur. En revanche, les résultats d’une enquête exploratoire que j’ai menée après deux mois de la réalisation de la mission d’audit ont montré que plus 60% des actions proposées n’ont pas été mises en œuvre. C’est pour cette raison que j’ai choisi comme projet la conception d’un tableau de bord de suivi de la mise en œuvre des recommandations ainsi que leurs efficacités. Ainsi, la concrétisation de ce projet fera l’objet de ce rapport qui contiendra trois principaux chapitres : le premier chapitre sera consacré à des généralités dans les domaines de l’audit comptable et financier. Le deuxième chapitre sera réservé d’une part à une présentation générale du Cabinet International d’audit et d’Expertise Comptable et du Centre National de l’Énergie, des Sciences et Techniques Nucléaires, et d’autre part à une description du déroulement de la mission d’audit. Alors que le dernier chapitre qui constitue le cœur de ce projet présentera d’abord l’enquête et les résultats dégagés pour ensuite présenter le tableau de bord de suivi de la mise en œuvre des recommandations. Section I : l’Audit Comptable et Financier 2 Projet de fin d’étude ENCGO 1- Aperçu historique sur l’évolution de l’audit Même si le mot est nouveau, le concept est très ancien. La première forme de l’audit est celle de l’audit comptable et financier ou bien le commissariat aux comptes. En effet, le développement des pratiques de contrôle des comptes a accompagné l’évolution générale des structures économiques et des grandes organisations administratives et commerciales. C’est à partir du 19ème siècle que ces pratiques connaissent un développement de manière systématique en parallèle avec l'émergence de l'entreprise moderne. C’est à cette époque que remonte l’apparition progressive de l’audit sous la forme qu’il connaît actuellement. Par ailleurs, l’audit comptable et financier a connu une évolution au niveau méthodologique. Au début, l’auditeur faisait un pointage de toutes les écritures passées au niveau du journal. Toutefois, le problème d’exhaustivité se posait d’où le passage à l’approche par les systèmes. Celle- ci consistait à évaluer les systèmes de contrôle interne avec l’idée que tout dysfonctionnement à ce niveau engendrerait un mauvais enregistrement comptable et par conséquent une mauvaise qualité de comptes. Dans le souci de réduire le coût de mission, les auditeurs se devaient de trouver une approche qui concilie entre maximisation de l’assurance et coût faible des missions. Ce double défi a pu être atteint avec l’approche par les risques qui décompose la mission d’audit comptable et financier en 3 phases principales : • P hase de prise de connaissance : qui permet à l’auditeur de chercher des éléments de compréhension pour identifier les zones de risque et qui cadre son travail pour les prochaines phases ;1 • Phase d’évaluation du contrôle interne : à partir des zones de risques délimitées au niveau de la phase de prise de connaissance, l’auditeur cherche des éléments présomption. Cette phase permet à l’auditeur de déterminer l’étendu de ses investigations au niveau de la troisième phase. • Phase d’examen des comptes : qui permet à l’auditeur de rassembler suffisamment d’éléments de preuves pour juger de la qualité des comptes. 1 D ESA Finance, Audit et Contrôle de Gestion, AHMED TAHIRI JOUTI 3 Projet de fin d’étude ENCGO Toujours pour assurer une minimisation des coûts, les entreprises ont pensé à former des comptables salariés pour prendre en charge une grande partie des tâches effectuées par les commissaires aux comptes. Ainsi, ces derniers passent moins de temps à auditer générant moins d’honoraires. Le rôle qu’a joué ce comptable salarié ou bien cet auditeur interne au niveau de la fonction comptable et financière a été apprécié, ce qui a poussé l’entreprise à faire appel à ces services au niveau de toutes les autres fonctions, d’où l’apparition de l’audit interne au vrai sens du terme. Il faut noter que la différence entre l’audit comptable financier externe et l’audit interne se manifeste dans le fait que pour le premier l’évaluation du contrôle interne est un moyen pour cadrer l’étendu de ses investigations tandis que pour le deuxième, c’est une fin en soi. Au niveau historique, l’audit interne se justifie par le souci de minimiser le coût des missions de commissariat aux comptes notamment au niveau des grandes entreprises. Au Maroc, l’audit comptable et financier, tel qu’il est organisé et pratiqué aujourd’hui dans le reste du monde, résulte du besoin de s’assurer de l’exactitude des comptes, de l’augmentation du volume d’informations et de la pression de l’environnement marquée par une concurrence de plus en plus acharnée. En effet, pour une reprise d’entreprise marocaine réussie, il est nécessaire de procéder à la réalisation de différents audits qui permettront une évaluation au plus juste et surtout de limiter au maximum les risques inhérents à la société cible. Par conséquent plusieurs efforts de l’Etat marocain initiés conjointement par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) ont été déployés pour mettre l'accent sur les forces et les faiblesses de l'environnement comptable et d'audit ayant une influence sur la qualité de l'information financière publiée. Les dispositifs retenus dans ce cadre impliquent la revue des obligations légales et des pratiques et retiennent, comme références de comparaison, les normes internationales d'information financière (en anglais, International Financial Reporting Standards, ou IFRS), les normes internationales d'audit (en anglais, International Standards on Auditing, ou ISA), ainsi que les pratiques internationales généralement acceptées dans le domaine de la réglementation comptable et de l'audit, dont notamment les principales dispositions du droit européen (l'acquis communautaire). 4 Projet de fin d’étude ENCGO 2- L ogique et typologie de l’audit comptable et financier : Comme tout type d’audit, l’audit comptable et financier est un instrument correspondant au début d'un processus qui va conduire le consultant auditeur à émettre un diagnostic, lui-même servant de base à la recherche d'améliorations et à la mise en œuvre de recommandations. En particulier, l'audit comptable et financier est un examen des états financiers de l'entreprise, visant à vérifier leur sincérité, leur régularité, leur conformité et leur aptitude à refléter l'image fidèle de l'entreprise : - Sincérité : elle résulte de l’évaluation correcte des valeurs comptables, ainsi que d’une application raisonnable des risques et des dépréciations de la part des dirigeants; loyauté et bonne foi dans l’établissement des comptes. - Conformité : par rapport à la législation et aux normes internationales en vigueur - Régularité : comptes conformes à la régulation interne - Image fidèle : traduit l’expression anglo-saxonne « true and fair uploads/Finance/ projet-de-fin-d-x27-etude-doc 2 .pdf

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  • Publié le Jui 26, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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