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© Yanis OUMSALEM yanisoumsalem.com Charles-Albert Michalet Qu'est ce que la mondialisation? Chapitre 1: Une nouvelle approche de la mondialisation L'analyse faite par l'auteur se fonde sur la complexité et les transformations de la mondialisation. Nous devons l'analyser sous ses différentes dimensions que sont les échanges de biens et de services, la mobilité de la production de biens et services et la circulation des capitaux financiers. Une problématique oubliée : la mondialisation nécessaire Braudel a montré que l'économie-monde existait avant les Etats-nations, ce que les économistes tendent à inverser dans leur théorie. Selon eux les Etats nations avaient tendance à vouloir favoriser leur peuple et donc de nuire aux échanges. Smith défend le principe de division du travail, qui peut être étendu à la DIS, où chaque pays se spécialise dans une production spécifique. Ricardo lui prolonge cette théorie et montre que l'ouverture de l'économie est vitale, non seulement pour augmenter la productivité, mais pour accumuler du capital:Investissement productif donc croissance. (exemple de la lutte contre les corn law). Cette théorie est reprise dans la théorie marxiste de l'impérialisme que Marx montre dans le Capital comme la seule façon de lutter contre la baisse tendancielle du taux de profit. Rosa Luxembourg ajoute que cela permet d'éviter les crises de surproduction. Quant à Lénine, il voit les investissements à l'étranger comme l'unique solution permettant d'éponger le surplus de profits. Malgré leurs appartenances à des courants différents, ces théories présentent quelques idées communes :la mondialisation ne s'arrête pas aux échanges de biens et services et l'ouverture des économies est réellement indispensable à la croissance des économies capitalistes. © Yanis OUMSALEM yanisoumsalem.com Une approche nouvelle: ● La mondialisation est un phénomène multidimensionnel Les échanges de biens et services sont comptabilisés dans les flux d'exportations et d'importations. La dimension productive repose sur les investissements directs à l'étranger (IDE) dont les investissements financiers (investissement de Porte-feuil) se différencient car leur objectif premier est la rentabilité et non la volonté d'acquérir du pouvoir dans la firme. ● Les dimensions de la mondialisation sont interdépendantes L'auteur traite de l’importance de l’interdépendance des différentes dimensions: ce n'est pas une simple addition de dimensions. Contrairement à la théorie de Mundell,on ne peut pas les substituer entre elles. La politique économique ou la gestion d'une firme revient à organiser ses dimensions pour augmenter la compétitivité. Cette interdépendance peut être considérée comme une menace ( Sachant que la contrepartie de la dimension financière est la volatilité, le fait de cette interdépendance peut entraîner de graves crises économiques.) La régulation de la mondialisation: Régulation : terme scientifique. Néologisme anglais=réglementation d'où l'école de la régulation. Il existe différentes régulations de la mondialisation dépendantes des périodes et de leur logique économique dominante. Il y a deux analyses, l'une statique et l'autre dynamique. La logique dominante d'une configuration est le produit de la hiérarchie des 3 dimensions. On compte alors trois critères: le taux de croissance de chaque dimension; la rentabilité des investissements dans la dimension dominante et la rationalité économique des opérateurs de la dimension dominante. Suite à cette analyse, On constate trois configurations la configuration internationale, celle multinationale et la globale. ● La configuration inter-nationale L'échange de biens et services prédomine. Sa logique est basée sur la spécialisation internationale. Les différenciations de productivité sectorielle organisent l'économie mondiale. La figure principale est l'Etat-nation ( acteur économique et territoire.) ● La configuration multi-nationale La dimension dominante est la mobilité de la production : Importance des IDE dans une logique de compétitivité. (forte concurrence oligopolistique entre les acteurs principaux : les firmes). Les frontières entre États sont effacées par les FMN et l'État-nation perd de sa pertinence. ● La configuration globale Domination de la dimension financière. La logique est celle de la rentabilité financière mesurée par le return on equity. Les acteurs principaux sont les institutions financières privées. L'État est réduit à sa plus simple utilité : la consistance du territoire national et l'autorité sur celui-ci. © Yanis OUMSALEM yanisoumsalem.com Chapitre 2 : La configuration internationale Cette configuration dure depuis le milieu des années 60. La spécialisation internationale comme principe de régulation: Productivité et échanges Les classiques privilégient les différences de productivité, mesurées par le temps de travail nécessaire. Les échanges conduisent à une meilleure production qu'en économie fermée (Condamnation du protectionnisme). Ricardo: Exemple du vin et des draps. Pour Ricardo, les échanges sont intersectoriels: les échanges sont faits à la valeur d'usage. La théorie ne prend pas en compte la thésaurisation. Heckscher et Ohlin ont amélioré cette théorie des avantages comparatifs. Selon eux, la différence des coûts de production des pays dépend de la dotation factorielle des pays en travail, terre et capital. Ils créent un "théorème" : tout pays à intérêt à se spécialiser dans la production de qui utilisent le plus intensément le facteur abondant. Samuelson ajoutera que le libre échange doit conduire à l'égalisation des facteurs à l'échelle internationale (d'où théorème H-O-S) L'interdépendance des dimensions Pour l’interdépendance entre IDE, échanges et mouvement de capitaux, il faut discerner les rapports coloniaux et ceux des métropoles. Dans le sens Nord-Nord, on créer des filiales pour la distribution. La production reste sur le territoire national. Avec les colonies, il y a de forts IDE, qui sont en fait là pour permettre la mise en valeur des matières premières. ( Ce n'est guère une délocalisation). Dans le commerce coloniale, la spécialisation ne se fait pas par la dotation factorielle ex-ante, mais selon les besoins métropolitains. La logique entre les PMA et PDEM aujourd'hui se calque la dessus. Acteurs et territoires L'acteur central est l'État-nation. L'économie mondiale est l'addition des économies nationales reliées par les échanges de biens et services. Le paradigme introuvable: La configuration internationale repose sur 3 principes: 1/l'Etat-nation comme référence exclusive à la spécialisation 2/l'immobilité des facteurs de production 3l/l'impératif de libre-échange, condition d'une allocation optimale des facteurs Aucun paradigme ne permet de réunir ces principes. On a donc proposé des nouveautés. © Yanis OUMSALEM yanisoumsalem.com Les rénovations théoriques ● L'introduction du facteur technologique: On introduit le facteur technologique des la théorie HOS, donc les FMN dans le modèle : la dotation en facteur n'est plus immuable donc les avantages comparatifs des pays changent. Cela ouvre une spécialisation (gap technologique), et d'autre part cela permet d'augmenter la productivité des autres facteurs, ce qui revient à en changer la quantité. Cela permet de résoudre le paradoxe de Leontief qui ne comprenait pas pourquoi les ouvriers américains étaient si productifs. ● Le cycle international du produit : R. Vernon part du cycle de vie des produits : - 1ère phase : le lancement du produit par une innovation technique, avec des ventes qui démarrent lentement et une production encore perfectible. Le succès du produit entraîne une demande plus forte, les exportations aussi sont plus fortes et il y a quasi-monopole. La production devient plus efficace, des économies d'échelle apparaissent. Il y a de gros profits. Le nombre de producteurs va augmenter, attirés par le profit, puis les ventes vont ralentir, car on approche le seuil de saturation. - 2ème phase : la maturité : elle est atteinte quand l'offre et la demande atteignent un plafond. - 3ème phase : la sénescence : la situation fait que la concurrence est basée sur la compétitivité-prix et non plus sur une compétitivité structurelle ou hors prix. Les firmes doivent baisser leurs marges et sont moins rentables. Il montre que la sénescence dans un pays ne veut pas dire que le produit est mort, mais il peut y avoir délocalisation de la production : le cycle de vie devient international. Lorsque l'avantage technologique n'est plus suffisant pour rester sur le territoire et exporter, on décide de baisser les coûts en délocalisant, ce qui entraîne des IDE et la création des FMN. La "nouvelle" théorie de l'économie internationale P. Krugman et E. Helpman montrent ,dans les années 80, que les échanges échappent à la stricte spécialisation : les 2/3 des échanges sont entre les pays industrialisés (constitués de produits similaires). L'explication de ce phénomène tient dans l'existence de marchés imparfaits et dans le jeu des économies d'échelle. Les marchés monopolistiques sont privilégiés par la "nouvelle" théorie : différenciation entre les produits par le marketing et la technologie. Ajouté à cela le fait que l'on abandonne l'idée des rendements constants : il montre que la productivité croît avec l'augmentation des quantités produites. Il existe dans la production de la plupart des biens des économies d'échelle. Les deux sont liés : le monopole permet aux économies d'échelle de se faire sentir plus vite. Selon eux,la spécialisation n'est pas prédéterminée par la dotation factorielle, même en comprenant la technologie, et que les échanges de produits similaires peuvent être expliqués. Les échanges "ricardiens" (drap/vin) seraient ceux nord/sud (Verticaux ) et les échanges intra-industriels seraient ceux nord/nord (Horizontaux). Ceci est contraire avec l'HOS. © Yanis OUMSALEM yanisoumsalem.com Libre-échange contre protectionnisme Les règles du jeu proposées par Ricardo n'ont pas été suivies. Le mercantilisme Le mercantilisme vise à créer un excédent commercial, pour gonfler les finances du Prince. Exemple du Colbertisme industrialiste et étatiste : il vise à uploads/Finance/ qu-x27-est-ce-que-la-mondialisation-charles-albert-michalet-fiche-de-lecture.pdf

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  • Publié le Jui 30, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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