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BANQUE D'ALGERIE ECOLE SUPERIEURE DE BANQUE MEMOIRE DE FIN D'ETUDES DIPLOME SUPERIEUR DES ETUDES BANCAIRES Thème: LES INSTRUMENTS DE COUVERTURE DU RISQUE DE CHANGE Présenté par : Promoteur : M. BERRA Fouad M. BOULOUADNINE A. 5ème promotion Encadreur : M. ADOUR F. REMERCIEMENTS Je tiens à exprimer ma profonde gratitude et mes vifs remerciements à : M. ADOUR et M. BOULOUADNINE qui m'ont soutenu tout au long du travail. Leurs nombreux commentaires, leurs judicieux conseils et leurs grande patience m'ont considérablement aidé dans l'élaboration de ce mémoire. Tous ceux qui m'ont aidé de près ou de loin dans l'élaboration de ce mémoire, en particulier Abdenour, Malek et Hichem. Ce mémoire est aussi cette escale de remerciements à tous ceux qui ont veillé et qui veilleront pour que l'ESB demeure une référence inaltérable de formation bancaire. Fouad SOMMAIRE Introduction 01 Chapitre 1 : Le marché de change et le risque de change 04 Section 1 : Le marché de change 04 Section 2 : Les déterminants et prévision des cours de change 11 Section 3 : Le risque de change 15 Chapitre 2 : Les instruments traditionnels de couverture du risque de change 27 Section 1 : Les instruments traditionnels internes 27 Section 2 : Les instruments traditionnels externes 37 Chapitre 3 : Les nouveaux instruments de couverture du risque de change 49 Section 1 : Les contrats de futures sur devises 49 Section 2 : Les swaps de devises 52 Section 3 : Les options de change 57 75 5 Chapitre 4 : Le risque de change et sa couverture en Algérie Section 1 : Le régime de change et le marché des changes ....7 Section 2 : L'entreprise algérienne face au risque de change : cas de la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) ..... 83 Section 3 : Le besoin des opérateurs économiques à la couverture contre le 89 94 risque de change Section 4 : L a possibilité du change à terme en Algérie L'environnement monétaire et financier international a profondément évolué au cours des dernières années donnant naissance à de nouveaux risques qui étaient inexistants ou insignifiants auparavant, parmi ces risques on distingue le risque de change. Les accords de Bretton­Woods de juillet 1944 ont débouché sur la mise en place d'un système de change de parités fixes mais ajustables centré sur un Dollar convertible en or. Ces parités étaient fixes mais néanmoins libres de varier dans une bande de +/­ 1% autour des cours pivots, bande au delà de laquelle les banques centrales des pays membres devaient intervenir. Ces parités étaient ajustables, c'est­à­dire susceptibles d'être réajustées (dévaluées ou réévaluées) en cas de forts déséquilibres structurels de la balance des paiements. Un système de change fixe permet aux pays de développer leurs échanges commerciaux dans un environnement certain, c'est­à­dire sans risque de change. En fait le risque de change était limité au risque de réajustement des parités. Face à des comptes extérieurs américains de plus en plus dégradés et à l'hémorragie d'or qu'il entraînait, la convertibilité du Dollar en or a été suspendue en août 1971. En mars 1973, toutes les parties se mettent d'accord et acceptent le flottement des monnaies entre elles. Cette décision valide la prééminence du marché où les monnaies pourront fluctuer librement au gré de l'offre et de la demande. L'abandon des changes fixes et l'introduction du flottement généralisé des monnaies donne naissance à une nouvelle donnée : le risque de change. Les entreprises sont confrontées au risque de change dès lors qu'elles effectuent des opérations commerciales ou financières en devises étrangères. Ce risque est lié à la volatilité de ces devises sur le marché des changes. Les fluctuations des monnaies peuvent affecter les entreprises sur deux plans: la rentabilité (diminution voire perte de marge) ou la compétitivité. Pour cela elles ont besoin de se prémunir contre ces fluctuations afin de préserver leurs marges. La mondialisation de l'économie, la globalisation financière, la déréglementation et la marchéisation ont fait en sorte que la majorité des entreprises se trouvent face au risque de change, un risque majeur qui occupe une bonne partie de leurs préoccupations et qui doit faire l'objet d'une gestion particulière. Les principales devises de facturations internationales (l'Euro, le Dollar américain et le Yen japonais) connaissent une volatilité très importante et imprévisible. Par exemple le cours EUR/USD est passé de 1,1868 à 1,1421 entre le 13/06/2003 et le 26/06/2003, soit une dépréciation de 3,76% en 14 jours. Ce cours a effleuré 15 jours plus tard la barre de 1,12. En Algérie, le problème du risque de change ne se posait pas dans la mesure où le régime de change était fixe. Le taux de change était ainsi stable autour d'un cours moyen USD/DZD de 5. A partir de 1987, avec la libéralisation du commerce extérieur et du régime de change, on assiste à un glissement progressif du Dinar suivi d'une double dévaluation de 22% et de 40,17% en 1991 et 1994 respectivement. Le cours USD/DZD est par conséquent passé à 42,89, engendrant ainsi des pertes de change considérables qui ont affecté sensiblement l'équilibre financier des entreprises. Actuellement, avec la privatisation, l'émergence du secteur privé, l'ouverture du marché algérien aux investisseurs étrangers en plus d'un cours USD/DZD qui a atteint les 80, les entreprises se trouvent en face d'un risque de change palpable. Cet environnement nouveau conjugué à l'impératif d'une meilleure rentabilité impose une gestion adéquate et un suivi permanent de ce risque. Se pose alors la problématique suivante : Est­il possible de mettre en place une couverture contre le risque de change en Algérie ? Un certain nombre d'interrogations en découle : ­ Quels sont les instruments de couverture contre le risque de change ? ­ Qu'en est­il de l'Algérie ? ­ Se couvrir contre le risque de change est­il nécessaire pour une entreprise algérienne ? ­ Le change à terme est­il possible en Algérie ? Afin de répondre à ces questions, nous avons adopté une méthodologie descriptive et analytique qui s'articulera autour de quatre chapitres : Le premier chapitre sera consacré à la présentation du marché de change. En suite nous traiterons le risque de change et la démarche de sa gestion à travers ses différentes phases (identification, mesure et gestion). Dans le second et le troisième chapitres, nous aborderons les instruments de couverture du risque de change, tout en distinguant les instruments traditionnels des nouveaux instruments. Le dernier chapitre sera dédié au risque de change et sa couverture en Algérie. En particulier, nous tenterons de démontrer la possibilité du change à terme compte tenu du cadre réglementaire actuel. Le marché de change, autrefois réservé aux institutions financières, a connu d'énormes progrès qui ont modifié son organisation et amélioré son fonctionnement. L'origine de ces métamorphoses n'est autre que l'extraordinaire développement de l'activité financière et l'essor de la finance moderne. Dans le présent chapitre nous essayerons de mettre en évidence en trois sections, le marché et le taux de change avant de passer au risque de change. Nous étudierons donc successivement : Le marché de change, ses intervenants et les comportements de base sur ses différents compartiments seront présentés dans la première section. La deuxième section décrira les facteurs influant sur l'évolution des cours de change et la prévision de cette dernière. Enfin, la troisième section sera réservée au risque de change à travers son identification, sa mesure et sa gestion. Section 1 : Le marché de change La technique de marché de change existe depuis plus d'un siècle. Il a été créé initialement pour l'échange de monnaies servant au règlement des transactions du commerce international. 1. Présentation du marché de change « Le marché des changes est le marché sur lequel s'échangent les différentes monnaies. »1 Il s'agit d'un endroit, souvent immatériel (constitué à partir d'un réseau téléphonique, télégraphique, télexique ou informatique), sur lequel des agents viennent y échanger des devises, selon une procédure uniforme et à un prix librement débattu; il s'étend au monde entier. La valeur d'une monnaie par rapport à une autre, appelée cours de change ou taux de change, est déterminée par la confrontation de l'offre et de la demande. Le marché des changes constitue aussi le marché financier le plus important du monde avec un volume de transaction quotidien de 1.980 milliards de Dollars américains en 19982. 1 Jean­Albert Collomb, Finance de marché, Ed. Eska, Paris, 1998, P 19. 2 Banque des règlements internationaux, sondage de 1998. L'ensemble des réserves de tous les pays du monde est moins important que les opérations de change se produisant chaque jour sur le marché de change. 2. Les intervenants sur le marché de change Les principaux intervenants qui se retrouvent sur le marché de change sont : 2.1. Les banques Les banques commerciales constituent les principaux intervenants sur le marché des changes. Elles interviennent pour gérer leurs propres positions ou pour le compte de leurs clientèles par l'intermédiaire de leurs cambistes. Pour faciliter les opérations, les banques possèdent des comptes dans des banques étrangères leur servant de correspondants. 2.2. Les entreprises « Sous ce vocable d'entreprises, peuvent être classés uploads/Finance/ rapport-2-pdf.pdf

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  • Publié le Jul 15, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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