3 1 2 3 4 5 rapport annuel /// ocp /// 2009 marchés .1 5 L es cours du phosphat

3 1 2 3 4 5 rapport annuel /// ocp /// 2009 marchés .1 5 L es cours du phosphate devraient rester vola- tils. Pour avoir anti- cipé cette évolution, OCP a su en faire une opportu- nité en collant mieux aux réa- lités de ses marchés : proximité avec ses clients, optimisation de la chaîne de valeur, et expansion dans de nouveaux marchés comme l’Afrique. 2009 fut à la fois une année de cri- se et de sortie de crise pour OCP comme pour toute l’industrie du phosphate. Le chiffre d’affaires de l’exportation de minerai a reculé cette année-là de 66,85% alors qu’il s’était envolé de 184,41 % en 2008. Cependant cette volati- lité extrême ne doit pas cacher une tendance de fond : OCP améliore, année après année, sa performance commerciale depuis 2006. Si on exclut 2008, année d’une fl ambée historique du cours de toutes les matières premières dont le phos- phate de roche, OCP a amélioré ses ventes de minerai de 5,85 % en 2009 par rapport à 2007, alors même que le fl y up des cours avait commencé cette année-là. Pour éliminer les distorsions dues à des effets de base erratiques, c’est 2006 qui doit être retenue comme année de référence. marchés 7 En 2009, à $ 80-100 la tonne, le cours du phosphate brut est deux fois et demie supérieur à 2006. Une volatilité durable Une évidence s’impose : la volati- lité s’installe de façon durable sur le marché mondial des phosphates. A court terme, OCP a réagi en re- cadrant son offre. Les nécessaires maintenances et mises à niveau du matériel ont aussi pesé dans cette décision. La plupart des autres ac- teurs de l’industrie avaient, eux aussi, ralenti leur rythme de pro- duction en 2009. Certains clients en diffi culté avaient, d’ailleurs, renoncé à prendre livraison de leurs commandes. A plus long terme, le Groupe a intégré la volatilité du marché comme un paramètre permanent de sa stratégie commerciale. Ce faisant, il a en particulier amé- lioré ses outils d’analyse et affi né sa segmentation de marché par zones géographiques, types de clients et scénarios de conjoncture écono- mique, fi nancière ou monétaire. C’est pour mieux coller aux réalités du terrain qu’il a étoffé ou créé des bureaux à Paris, au Brésil - pays destiné à devenir un important hub régional - et en Inde, et qu’il pré- voit d’en ouvrir en Argentine et à Dubaï. Afi n de préserver ses marges, le Groupe colle mieux à l’évolution des cours en privilégiant les prix de vente spot ou les contrats à court terme, qui permettent de tirer un meilleur parti de la volatilité des prix. Mieux, en se situant délibé- rément en amont de l’industrie du phosphate, avec un suivi des cours des matières premières agrico- les, OCP a sophistiqué sa stratégie de marge. Son modèle de marché prend en compte la volatilité des cours du phosphate, mais aussi cel- le des soft commodities. DiversiFication des produits et des marchés Le Groupe se positionne sur tous les maillons de la chaîne de valeur, d’une large gamme de minerais aux différents engrais en passant par l’acide phosphorique, multipliant ainsi ses possibilités d’arbitrage. L’innovation est un autre axe, très fort, de la stratégie d’OCP. Outre la mise au point d’engrais spécifi - ques, il se diversifi e dans les pro- duits à forte valeur ajoutée, dont les compléments phosphorés. C’est ainsi qu’il prévoit de mettre en place une unité de production de compléments alimentaires pour le bétail. Les engrais représentent une bon- ne part du potentiel de croissance des marchés du Groupe. Ainsi, en dépit de la crise, il a amélioré ses ventes et ses parts de marché sur ce segment, particulièrement en Inde, au Pakistan, au Brésil et en Argentine. Et que dire de l’Afrique, qui fi gure au premier rang des priorités du Groupe et où ses ventes ont triplé en 2009 ! La stratégie sur ce conti- nent consiste à cibler directement les agriculteurs, comme par exem- ple les producteurs de cacao. C’est la meilleure façon de se situer au plus près des besoins des clients. Et pour pallier, en partie, les dif- fi cultés de transport, ont été créés des couloirs logistiques qui desser- vent plusieurs pays. marchés rapport annuel /// ocp /// 2009 c o m m e r c e m o n d i a l .2 9 LE MAROC EN TÊTE /// SUR UN MARCHÉ /// CONTRASTÉ L es ventes du Groupe OCP à l’export ont fait les frais d’un marché de la roche en fort recul. Il tire cepen- dant son épingle du jeu et maintient sa première place en tant qu’exportateur de phosphate brut et de phos- phate sous toutes formes, et consolide même son leader- ship sur le marché mondial de l’acide phosphorique. Phosphate sous toutes ses formes Maroc, Etats-Unis, Chine, trio de tête du marché mondial En 2009, le commerce mondial de phosphate sous toutes formes a diminué de 11,1% pour s’établir à 19,44 millions de tonnes P2O5. Cette baisse est imputable princi- palement au commerce mondial de la roche qui a chuté de 39,5 %, alors que, au contraire, le commer- ce mondial d’acide phosphorique et des engrais (DAP, MAP, TSP) gagnait respectivement 6,3 % et 12,5 % par rapport à 2008. Les exportations marocaines de phosphate sous toutes formes ont « surperformé » le marché mondial puisqu’elles n’enregistraient, tou- jours en 2009, « qu’une » baisse de 20,7 % dont est responsable la chute de 50,7 % des exportations de phosphate brut. Le groupe OCP a ainsi maintenu sa place de leader mondial malgré une contraction de sa part de marché de 27,5 % en 2008 à 24,6 % en 2009. réalisations commerciales 10 réalisations commerciales Unis ont considérablement réduit leur activité d’extraction. La chute du commerce mondial de phosphate brut est plus impres- sionnante : à 18,4 Mt, elle est de 39,5 %. Cette baisse est ob- servée essentiellement en Chine (-80,9 %), au Maroc (-50,7 %) et autres pays de l’Afrique du Nord (-44,5 %). Les ventes marocaines sont ainsi passées de 11,82 Mt en 2008 à 5,82 en 2009. La part de marché du Groupe OCP réplique cette évolution, baissant de 38,7 % en 2008 à 31,5 % en 2009. La demande à l’import s’est par- ticulièrement effondrée en Europe (-49 %), Amérique (-36 %), Océanie (-7 6%) et Extrême-Orient (-51 %). En revanche, les importations in- diennes sont restées pratiquement inchangées (4,9 Mt en 2009, contre 5 Mt en 2008). Acide phosphorique Inde et Maroc, principaux acteurs du marché La production mondiale d’acide phosphorique a augmenté de 2 % en 2009, pour s’établir à 33,2 Mt P2O5. Le commerce mondial a, à l’in- verse, progressé de 6,3 % (4,27 Mt P2O5 en 2009, contre 4,02 en 2008). Les principaux pays et ré- Les Etats-Unis, eux, ont vu leur part de marché mondial de phosphates sous toutes ses formes grimper de 14,1 % à 18,1 %. Evoluant en sens inverse de la tendance mondiale, les exportations américaines ont augmenté de 14,1 % (3,5 Mt P2O5 en 2009, contre 3,08 Mt P2O5 en 2008). Ce résultat a été obtenu grâce à une hausse de 26,7 % des ventes de DAP et de 6,9 % de celles de MAP. Troisième exportateur mondial, la Chine a vu ses exportations de phosphate sous toutes formes bais- ser de 3,9 % (2,05 Mt P2O5 en 2009, contre 2,14 Mt P2O5 en 2008). C’est la chute de 51,1 % des exportations de MAP qui explique ce fl échissement. La Chine a, elle aussi, conforté sa part de marché, qui est passée de 9,8 % en 2008 à 10,6 % en 2009. Phosphate brut Chute de 40 % des exportations Selon l’IFA (International Ferti- lizer Association), la production mondiale de phosphate brut a bais- sé de 3,9 % entre 2008 et 2009 (de 174,4 Mt à 168,0 Mt). Les princi- paux producteurs ont, en effet, adapté leur offre à la demande, à l’exception de la Chine, de l’Egypte et du Mexique - qui ont, à contre- courant, légèrement augmenté leur production. Le Maroc et les Etats- 11 réalisations commerciales L’accroissement de 34,3 % des échanges mondiaux de DAP (6,4 Mt P2O5 en 2009, contre 4,79 Mt P2O5 en 2008) com- pense largement la baisse subie par le TSP (-15,4 % pour un vo- lume de 1,32 Mt P2O5) et le MAP (-16,5 % pour un volume de 1,74 Mt P2O5). Principal importateur de MAP et de TSP, le Brésil a réduit ses achats de 17,8 % pour le premier engrais et de 3,6 % pour le second. Les importations indiennes de DAP ont augmenté de 11,4 % en 2009 (2,85 Mt P2O5). Les Etats-Unis ont amélioré de 21,4 % leurs ex- portations d’engrais solides, dont +26,7 % pour le DAP et +6,9 % pour le MAP. Avec une progression de 52,9 % de ses exportations d’engrais so- lides dont 114,4 % pour le DAP, 34 % pour le MAP et une quasi- stagnation uploads/Finance/ rapport-ocp-2009-0.pdf

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  • Publié le Jui 05, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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