9999999999999999999999999 PARTIE I LES RELATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES,
9999999999999999999999999 PARTIE I LES RELATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES, Les faits et la théorie Chapitre I : L’évolution des échanges internationaux, les faits et les chiffres Depuis 1945, le commerce mondial a augmenté nettement plus que le PIB mondial. Les échanges ont ainsi progressé en moyenne deux fois plus vite que la production mondiale. Par exemple entre 1996 et 2000, la production mondiale a augmenté en moyenne de 3.4% chaque année tandis que le commerce internationale s'accroissait de 8.2% en moyenne annuelle selon le GATT et l'OMC Le volume des exportations mondiales a dès lors été multiplié par 33 au moment ou le PIB réel mondial augmentait d’un facteur de 8,6. Plus de 80% du commerce international s’effectue par la voie maritime. Cette augmentation exceptionnelle du commerce international depuis l’après- guerre est attribuée à 4 facteurs essentiels : *la réduction des obstacles aux échanges, notamment la baisse tendancielle des droits de douane, négociée sur un plan multilatéral dans le cadre de l’Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce (GATT), puis de l’Organisation Mondiale du commerce (OMC) depuis 1995 ; *la révolution permanente des transports, des voies de communication et de la logistique; * le développement sans précédant, des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), la révolution digitale notamment, laquelle permet un développement extraordinaire du e-commerce. * la constitution sur tous les continents d’ensembles économiques régionaux : l’Union Européenne (UE), l’Assocation Européenne de Libre- Echange (AELE), l’Espace Economique Européen (EEE), l’Accord Etats-Unis, Mexique, Canada (AEUMC), le marché du Sud (Mercosur), l’Association of Southern Asian Nations (ASEAN)…..), la Communauté des Etats Indépendants (CEI), entre autres, qui contribuent à intensifier de manière inédite les échanges de biens, de services et de capitaux. * Les principaux acteurs du commerce international en 2020 sont la Chine, les Etats- Unis, l‘Allemagne, le Japon, le Royaume Uni et la France. Les principales monnaies utilisées pour les transactions sont le dollar américain et l‘euro. * La Chine, deuxième puissance économique mondiale en terme de PIB nominal, première en terme de PIB/PPA, est devenu en 2013 la première puissance commerciale mondiale. La Chine, qui apparait désormais comme l’usine du monde, précède, sur le plan commercial international, les Etats- Unis, l’Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni. L’année 2019 semble cependant avoir interrompu la croissance exceptionnelle du commerce internationale enregistrée depuis près d’un quart de siècle. Les différents commerciaux internationaux, notamment ceux opposant la Chine aux Etats- Unis, mais aussi la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne (Brexit), ainsi que la faiblesse de la croissance dans la Zone Euro, en sont les causes principales. Les retombées de l’épidémie en cours du coronavirus, sur l’économie de la première puissance commerciale mondiale, la Chine, devraient être vraisemblablement désastreuses pour la commerce international en 2020-2021. Chapitre II. Les théories du commerce internationale des mercantilistes à Paul Krugman 1. Le mercantilisme: XVIème-XVIIIème siècle 2. La théorie des avantages absolus d’Adam SMITH 3. La loi des avantages comparatifs de David RICARDO 4. La théorie du protectionnisme éducateur de Friedrich LIST 5. L’approche néo-classique de HECKCHER- OHLIN-SAMUELSON (HOS) 6. La nouvelle théorie du commerce international de Paul KRUGMAN 1. Le mercantilisme : XVIème-XVIIIème Siècle Le mercantilisme est un courant de pensée économique qui se développe entre le 16ème et le 18ème siècle, dans un contexte caractérisé par : (i) les progrès de la navigation maritime, (ii) les grandes découvertes océaniques, (iii) la colonisation du nouveau monde, (iv) la naissance d’une nouvelle classe d’industriels, de marchands et de banquiers, (v) l’émergence en Europe d’Etats-nations centralisés. Une période de transition dans laquelle l’homme passe «du monde clos à l’univers infini». Le mercantilisme est le regroupement sous un seul terme d’un ensemble d’économistes qui prônent un développement économique fondé sur l’enrichissement par le commerce. Le mot mercantiliste a pour étymologie le mot italien mercante qui signifie marchand. L’idée des mercantilistes est que les échanges entre les nations ne peuvent être qu’inégaux. Ainsi, chaque pays doit exporter ses biens afin de se procurer l’or et fermer ses frontières aux importations. L’enrichissement des Etats passe par l’accumulation d’or, notamment par sa collecte via l’impôt ou via les conquêtes coloniales, la mise en avant du commerce intérieur, basée sur l’industrialisation, et enfin les exportations et leur excédent commercial. Le mercantilisme considère que « le prince, dont la puissance repose sur l'or et sa collecte par l'impôt, doit s'appuyer sur la classe des marchands et favoriser l'essor industriel et commercial de la Nation afin qu'un excédent commercial permette l'entrée des métaux précieux ». Les mercantilistes prônent le développement économique par l'enrichissement des nations au moyen d'un commerce extérieur organisé en vue de dégager un excédent commercial. L‘Etat est investi de la responsabilité de développer la richesse nationale, en adoptant des politiques de nature défensive (protectionnisme), mais aussi offensive (favorisant l'exportation et l'industrialisation). La doctrine mercantiliste exalte le développement des marchés, des marchands et du commerce. Elle considère que « le prince…doit s’appuyer sur la classe des marchands et favoriser l’essor industriel et commercial de la nation afin qu’un excédent commercial permette l’entrée des métaux précieux ». Les trois impératifs du mercantilisme sont l’industrie, le commerce et l’or. De nos jours, la pertinence des idées mercantilistes refait surface, notamment dans le débat contemporain sur la mondialisation. L’anglais William PETTY, l’écossais John LAW ainsi que les français Jean Baptiste COLBERT et Antoine de Montchrétien font partie des mercantilistes les plus réputés. William PETTY 1623-1687 John LAW 1671-1729 Jean Baptiste COLBERT 1619-1683 Antoine de MONTCHRETIEN 1575-1621 2. ADAM SMITH : la théorie des avantages absolus Adam SMITH est un économiste du 18ème siècle (1723- 1790), d’origine écossaise. Il est considéré comme le fondateur de la science économique moderne. Adam SMITH fait partie de l’école des économistes classiques, ainsi que David RICARDO, Robert MALTHUS, John STUART MILL et Jean Baptiste SAY. La pensée économique classique se développe au 18ème dans une période d’éclosion de la révolution industrielle et de naissance du capitalisme moderne. Les économistes classiques ont posé les bases du libéralisme économique, considérant que l’intervention de l’Etat dans l’économie doit être minimale, sinon nulle. L’Etat est appelé à se cantonner dans ses fonctions régaliennes : armée, justice, diplomatie. L’œuvre maitresse d’Adam SMITH, considérée comme fondatrice de l’économie politique, est : « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » (1776). C’est dans cette ouvrage clé, « An inquiry into the nature and causes of the wealth of nations », qu’il utilise pour la première fois l’expression qui le rendra célèbre de la «main invisible ». Adam SMITH estime ainsi que « L’individu n’a jamais pour intention de servir l’intérêt général….il ne pense qu’a son propre gain ». Cependant « tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d’une manière bien plus efficace pour l’intérêt de la société que s’il avait pour but d’y travailler ». Ainsi, selon Smith les marchés sont autorégulateurs. Les lois du marché, conjuguées à la recherche de l’intérêt personnel des agents économiques, conduisent à l’harmonie sociale. C’est également dans ce maitre ouvrage qu’Adam SMITH donne corps à sa théorie explicative des échanges internationaux, fondée sur les avantages absolus. Selon A. SMITH, les courants commerciaux trouvent leur origine dans les coûts de production : « il ne faut jamais essayer de faire chez soi la chose qui coutera moins à acheter qu’à faire. Si une première nation est meilleure dans la production d’un premier bien, tandis qu’une seconde est meilleure dans la production d’un second bien, alors chacune d’entre elles à intérêt à se spécialiser dans sa production de prédilection et à échanger les fruits de son travail ». 3. David RICARDO : la loi des avantages comparatifs David RICARDO (1772-1823) est un économiste britannique parmi les plus influents de l’école classique. A l’origine agent de change, puis député, RICARDO est à l’origine de la loi des avantages comparatifs, fondamentale dans le domaine des relations commerciales internationales. La loi des avantages comparatifs, formulée dans son ouvrage clé, intitulé « Des principes de l’économie politique et de l’impôt » (1817), servira de socle à tous les partisans du libre-échange. Ainsi, selon David RICARDO, deux pays ont toujours intérêt à échanger leurs productions, y compris lorsque l’un d’entre eux ne bénéficie d’aucun avantage absolu. Ricardo donne l’exemple du Portugal et de l’Angleterre. Chacun de ces pays produit du vin et du drap, mais le Portugal a un avantage absolu dans ces deux produits. Le Portugal est cependant plus productif pour le vin que pour le drap, alors que l’Angleterre est plus productive pour le drap que pour le vin. Les deux nations ont intérêt à se spécialiser dans la production d’un produit et à se procurer l’autre par l’échange. Un autre exemple est celui d’un médecin qui, par ailleurs, maitrise parfaitement les tâches du secrétariat médical. Cependant, même si le médecin en question peut assumer les deux taches, il a intérêt à embaucher une secrétaire de façon à avoir plus de temps pour exercer son métier, plus rémunérateur que les tâches de secrétariat. Une conclusion de la loi des avantages comparatifs est que le principe uploads/Finance/ rei-partie-i.pdf
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- Publié le Apv 19, 2022
- Catégorie Business / Finance
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