Chapitre 7 : Définition, analyse et paramètres financiers des projets d’investi
Chapitre 7 : Définition, analyse et paramètres financiers des projets d’investissement Un investissement est une dépense présente, engagée dans l’espoir de recevoir des recettes futures. Les dépenses peuvent concerner les investissements matériels, immatériels, les dépenses de croissance, les dépenses d’amélioration. Les recettes : les ventes encaissées de produits et de services. La revente d’un matériel sur le marché de l’occasion et l’abandon du projet génèrent à leur tour des recettes et des dépenses. Pour lancer un investissement, il faut s’assurer que les fruits qui en résulteront couvriront au moins les dépenses engagées. La typologie des investissements : Les investissements immobiliers (acquisition de terrains ou d’immeubles) Les investissements financiers (acquisition des actifs financiers) Les investissements industriels et commerciaux (acqui. D’immobilisation corp et incorp) Les 5 types de projets : Les projets d’innovation Les projets d’expansion Les projets de rationalisation Les projets de remplacement Les projets de modernisation L’analyse de faisabilité : L’étude commerciale intervient en premier lieu : quel marché (fixation du produit ou du service) ? quelle part de marché (détermination des objectifs de vente) ? quel prix (définition de la politique commerciale) ? L’étude technique ne peut avoir lieu que si les objectifs de production sont définis et répond à la question : quels sont les besoins du projet en termes d’actifs immobilisés ? L’étude des ressources humaines permet d’estimer les recrutements nécessaires à la mise en œuvre du projet. L’étude juridique et fiscale renseigne le décideur sur les protections juridiques en termes de brevets et de licences, ainsi que sur les conditions fiscales et les exemptions éventuelles. L’étude financière examine les sources de financement du projet d’investissement. L’ensemble de ces études préalables a un coût et une durée de réalisation qui dépendent de leur degré de précision. Cela peut amener le décideur à arbitrer entre l’information et son coût, ou son degré de précision, notamment lorsque la prise de décision urge dans un contexte concurrentiel. Le raisonnement économique différentiel : Déterminer ce que chaque investissement coûte et rapporte en plus à l’entreprise, dans le cas où il est entrepris, par rapport au scénario alternatif où il ne serait pas entrepris. Nous raisonnons ainsi de manière marginale, en nous intéressant uniquement aux flux du projet et non pas aux flux globaux de l’entreprise Les paramètres financiers d’un projet d’investissement 5 paramètres : durée de vie, capitaux à investir, flux d’exploitation, taux d’actualisation, valeur terminale. On estime et on évalue les flux de trésorerie négatifs (Investissement initial et dépenses d’exploitation) et positifs (recettes d’exploitation). - Les capitaux à investir : Les acquisitions d’immobilisations incorp et corp HT. (Sauf en cas de TVA non déductible) L’accroissement initial du BFR (estimé par la méthode du FDRN) - Généralement positif - Dans le domaine de la grande distribution (secteur à BFR négatif, en raison de la forte rotation des stocks et de crédits fournisseurs supérieurs aux créances-clients réduites souvent à zéro), les investissements génèrent une ressource en fonds de roulement qui vient alléger le montant des capitaux à investir. La somme à investir dans la variation du BFR doit être récupérée, dans son état terminal, à la fin de la durée de vie du projet. À cette date, en effet, les stocks sont réalisés, les créances-clients sont encaissées et les crédits-fournisseurs payés. L’argent à immobiliser dans l’exploitation doit logiquement retrouver sa liquidité à la date de l’arrêt de l’exploitation. Les dépenses liées aux acquisitions (installation, formation du personnel...) Le cout d’opportunité (une recette en moins équivaut à une dépense) Les incidences fiscales (impôt à rajouter au capitaux à investir, crédit d’impôt à retrancher) Les primes, les subventions et les avantages fiscaux liés à certaines dépenses participant à la lutte contre les nuisances ou la sauvegarde de l’environnement viennent alléger les capitaux à investir. Les coûts des études préalables (études commerciales, techniques, humaines, juridiques, fiscales et financières) ne sont pas à intégrer Exercice 7.1 : Flux en cas de mise en œuvre du projet Flux en cas de renonciation Flux différentiels -60 000 -60 000 0 -800 000/1.2 0 -666 666.67 -90 000 0 -90 000 + 140 000 0 +140 000 -12 000 0 -12 000 -50 000 0 -50 000 -150 000 0 -150 000 0 +500 000 0 -70 000 0 -70 000 -60 000 -30 000 +25 000 (var initiale du BFR) 0 +65 000 -963 667 +440 000 -1 463 667 - La durée de vie : La durée de vie à retenir est vraisemblablement la durée de vie économique. Elle peut être différente de la durée de vie comptable, laquelle repose sur des conventions. La référence est faite ici à la période pendant laquelle le projet d’investissement génèrera des flux de trésorerie. Un horizon raisonnable de prévision est habituellement retenu. La durée sur laquelle vous pouvez réaliser des prévisions. La durée sur laquelle vous avez du mal à réaliser des prévisions. - Les flux : Les flux de trésorerie à utiliser pour la valorisation des projets d’investissement sont les recettes (produits encaissés) et les dépenses (charges décaissées) prévisionnelles. L’incertitude affecte généralement plus les recettes que les dépenses. L’estimation des recettes est plus difficile que celle des dépenses. Mais les dépenses, notamment à caractère variable, découlent des recettes ; et toute erreur d’estimation des recettes de ventes se répercute sur les estimations des dépenses afférentes. La dépense d’investissement, lorsqu’elle est unique et à engager au début, ne contient pas d’incertitude. En revanche, quand elle est étalée dans le temps, elle peut entraîner des risques, étant donné son inconstance. Les flux nets d’exploitation : EBE = produits d’exploitation encaissables – charges d’exploitation décaissables ETE = EBE – var BFR, tel que (BFR = AC + stocks – dettes frs) ETE < EBE : Probablement, une partie de l’EBE est encore en stocks ou chez les clients. ETE = recettes d’exploitation – dépenses d’exploitation FNE = ETE – r (EBE – DOT) FNE = EBE – ΔBFR – τ (EBE – DOT) Les FNE, les cash flows et la CAF : Cash flows = Recettes – Dépenses Les flux nets d’exploitation sont les flux de liquidité liés à l’exploitation du projet. Les cash-flows sont les flux de liquidité du projet d’investissement, en tenant compte des charges d’intérêts dues au financement du projet, mais aussi des autres recettes et dépenses financières et « non courantes. Toutefois, les éléments non courants (sur opérations de gestion) et les produits financiers sont difficilement prévisibles. La principale différence entre les flux nets d’exploitation prévisionnels et les cash-flows prévisionnels est alors cernée au niveau des charges d’intérêts prévisionnelles. Lors de l’étude des projets d’investissement, les flux nets d’exploitation sont préférés aux cashflows. Les flux de trésorerie d’un investissement sont à évaluer indépendamment de leur mode de financement, puis sont à corriger du coût du financement de l’entreprise via l’actualisation au coût du capital, lors de l’application des critères de choix d’investissement. L’actualisation des cash-flows au coût du capital signifie que l’on prend en compte deux fois les charges d’intérêts : une fois au niveau des cash-flows et une autre fois via l’actualisation. La capacité d’autofinancement (cash earnings) est un solde potentiel qui renvoie à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. Sont amalgamés les produits encaissés et à encaisser, et les charges décaissées et à décaisser. Les cash-flows, eux, constituent l’excédent des produits encaissés (recettes) sur les charges décaissées (dépenses). Les cash-flows correspondent ainsi à la capacité d’autofinancement corrigée des éléments non encaissés et non décaissés : Cash-flow = Capacité d’autofinancement – ΔBFR - La valeur terminale : À la fin de la vie d’un projet d’investissement, l’entreprise récupère, en plus du flux d’exploitation de la dernière année, la valeur de revente du matériel net d’impôt et le BFR terminal. Le long de la durée de vie du projet, il peut y avoir des valeurs terminales intermédiaires qu’il s’agit de prendre en compte. La cession des immobilisations est à considérer en signe + vers la fin du projet (sa valeur de marche) moins l’impôt. La recette nette correspond alors au prix de cession diminué de l’impôt afférent. Les équipements en phase terminale peuvent avoir une valeur négative, dans le cas où ils requièrent des frais de démantèlement (tels que les frais de remise en état de sites, les frais de traitement d’installations industrielles polluantes, etc.) - Pour se débarrasser du matériel on paye. Le BFR est un stock : le stock final c’est le stock initial + les augmentations – les diminutions. (on récupère le BFR de la dernière année après la dernière année du projet) Les créances clients de la dernière année sont les CC de la première année + les accroissements – les diminutions. Les créances clients de la dernière année prennent en considération toutes les évolutions qui ont eu lieu depuis le démarrage. Le BFR a subi l’impôt au bon moment (Exemple des créances clients). Le BFR peut augmenter en cas d’évolution favorable du taux de change. - Le taux d’actualisation : Le taux auquel j’actualise correspond au taux auquel je capitalise [c’est le cout du capital uploads/Finance/ resume-parametres-d-x27-un-projet-d-x27-investissement 2 .pdf
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- Publié le Apv 24, 2022
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