Scénario de situation complexe n°1 Un partage de la VAB plus favorable aux entr

Scénario de situation complexe n°1 Un partage de la VAB plus favorable aux entreprises est-il aujourd’hui impératif pour relancer la croissance, l’investissement et réduire le chômage en France ? Objectifs pédagogiques : L’élève doit mobiliser les savoirs et savoir-faire du cours (ici le TD portant sur le partage de la valeur ajoutée : cliquez ici) pour faire face à une tâche nouvelle, originale (une situation problème). Durant cette activité, le groupe d’élèves va travailler en autonomie, chacun doit donc faire preuve d’initiative et doit trouver une démarche adéquate à cette situation nouvelle. La mise en commun de cette activité et sa captation vidéo a pour but de faire travailler l’oral Le débriefing opéré ave les élèves lors du visionnage de la vidéo a pour but de réfléchir sur leur prestation orale afin de l’améliorer Mise en situation : Un conseiller économique du ministre de l’économie chargé d’une réflexion sur l’évolution du partage de la VAB doit produire une synthèse confrontant les points de vue des différents acteurs sur la nécessité de mettre en place une nouvelle répartition de la VAB afin de restaurer la rentabilité des entreprises, de leur donner ainsi les moyens et la motivation d’investir et d’innover pour relancer la croissance et l’emploi Pour cela se confrontent dans un débat :  Un économiste auprès du premier ministre qui doit présenter la stratégie du gouvernement pour relancer la croissance  Un représentant du patronat qui, ayant participé aux manifestations , présente la position du syndicat patronal sur les questions de compétitivité et de rentabilité des entreprises  Un représentant d’un syndicat de salariés qui s’inquiète des contreparties (en terme d’investissement, d’emplois) que le Medef et le gouvernement peuvent garantir aux salariés en échange d’une évolution de la répartition de la valeur ajoutée Travail à faire : 1. Constituez un groupe de 3 élèves, puis répartissez-vous les 3 rôles. 2. En amont, en dehors du cours lisez et visionnez le dossier documentaire, et sélectionnez des arguments qui correspondent au rôle que vous allez assumer, enrichissez votre rôle par l’apport d’éléments du cours, par des recherches personnelles sur le sujet du débat 3. Scénarisez un débat en vous appuyant sur des arguments vus en cours 4. Opérez l’enregistrement vidéo ou radio de votre scénario . Un exemple de débat : Cliquez sur La colère des patrons est-elle justifiée ? - RTL.fr pour écouter le débat entre le Karine Berger, secrétaire nationale du PS à l'Économie et Jean-François Roubaud, président de la CGPME Le dossier documentaire Document 1 : A : Les patrons lancent la révolte des cadenas Sur le pont des Arts à Paris, fleurissent les cadenas accrochés par des couples amoureux en témoignage de leur amour indéfectible. Lundi 1er décembre, à l’appel de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), des patrons manifestent à Paris et à Toulouse en brandissant eux aussi des cadenas. Une réponse au « Moi, j’aime l’entreprise » de Manuel Valls au mois d’août, lors de l’université d’été du Medef. « C’est le cadenas de l’amour déçu mais aussi celui qui enchaîne, qui entrave l’activité », souligne Jean- Eudes Du Mesnil du Buisson, délégué général de la CGPME. Selon les sources, ente 4 000 et 8 000 chefs d'entreprise sont dans les rues, 6 000 à Paris selon les organisateurs (2 200 selon la police) et 2 000 à Toulouse. Sur les réseaux sociaux, les appels à manifester se sont multipliés ces derniers jours.(..) « UNE ACCUMULATION DE CHARGES, DE CONTRAINTES, DE TAXES ET DE SANCTIONS » L’exaspération se nourrit évidemment de la situation économique. La croissance est en panne, les défaillances d’entreprise restent à des chiffres élevés, de l’ordre de 63 000 à 64 000 par an, soit un niveau comparable à celui atteint au pire de la crise de 2008-2009, et on note « une forte progression au sein des très petites entreprises (TPE) », relève Jean Eudes Du Mesnil du Buisson. « Notre économie va mal. Elle est bridée par trente années d’une politique qui a progressivement étouffé les entreprises de toutes tailles par une accumulation de charges, de contraintes, de taxes et de sanctions », avaient dénoncé les organisations patronales à la mi-novembre lorsqu’elles avaient annoncé leur mobilisation de ce début décembre.(…) Le malaise se cristallise sur trois mesures que les patrons de PME et TPE jugent tout simplement « inapplicables ». Il s’agit, d’une part, du compte pénibilité. A partir du 1er janvier 2015, les employeurs devront répertorier les salariés exposés à quatre facteurs de pénibilité (travail de nuit seul ou en équipe, travail répétitif, milieu hyperbare). Six autres critères, dont le travail par températures extrêmes ou les postures pénibles, seront appliqués à compter de 2016. Ce dispositif, s’il permet aux salariés concernés d’engranger des points pour partir à la retraite se traduit à la fois par une surcharge administrative pour les entreprises mais aussi par une surcotisation. Le coût annuel du compte pénibilité sera compris entre 500 et 600 euros par salarié, qu’il soit ou non concerné par le dispositif, selon une enquête réalisée par l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) publiée par Le Journal du dimanche. Le deuxième point de discorde porte sur l’interdiction – sauf accord de branche – d’embaucher quelqu’un à temps partiel moins de vingt-quatre heures par semaine. Le dernier grief tient à une mesure entrée en vigueur en novembre. Cette disposition contraint les chefs d’entreprise désireux de céder une société comptant moins de 250 salariés d’informer ces derniers de ses intentions au moins deux mois à l’avance. Dans le cas contraire, la cession pourrait être annulée. Les organisations patronales souhaitent obtenir la suspension de l’application de ces trois dispositifs. « Nous devons rediscuter de la mise en œuvre de ces mesures, car nous ne savons pas faire », répète M. Du Mesnil du Buisson. Source : Anne Eveno, Journaliste au Monde, En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/01/les-patrons-se-mobilisent-contre-une-politique-qui- etouffe-les-entreprises_4531809_3234.html#dKKLat4MqZCX6qqf.99 B : Les chefs d'entreprise ont donc l'impression de se faire flouer par les beaux discours de l'exécutif sur la simplification et la baisse des charges. D'où leur colère, que les difficultés économiques exacerbent. «Cet excès de normes, qui était supportable en temps de croissance, ne l'est plus après six années de crise, explique un haut dirigeant patronal. Hormis les grands groupes et quelques sociétés de taille moyenne qui ont pris le virage de l'international et de l'innovation, le tissu des PME françaises est exsangue.» L'Insee s'attend d'ailleurs à ce que le taux de marge tombe à 29,4 % en 2014, son plus bas niveau depuis 1985. «C'est la galère!», éructaient des patrons de PME réunis jeudi à Limoges, lors d'une réunion de Medef territorial. «L'an prochain, ce sera trop tard!», ajoutaient-ils.( …) Preuve de la crispation, Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée, a menacé vendredi de revenir sur les 40 milliards de baisse de prélèvements sur trois ans promis dans le pacte de responsabilité. Justement ce que réclament les frondeurs de la majorité… Source : Le Figaro : En colère contre le gouvernement, 10.000 patrons manifestent dans la rue, Par Cécile Crouzel,Mis à jour le 01/12/2014 à 13:28 Document 2 : Répartition de la valeur ajoutée (1959-2010) Le partage des richesses créées entre travail et capital a peu varié sur le long terme. La montée des inégalités trouve plutôt son origine dans la distribution des salaires, avec la montée des hauts salaires et des cotisations sociales, et dans la distribution des profits, qui vont davantage aux actionnaires. 1. Un partage travail-capital plus stable qu'il n'y paraît Pour certains, la cause principale de la montée des inégalités tiendrait à une forte déformation de ce partage en faveur du capital, les profits augmentant plus que les salaires. Les données pour la France ne confirment que partiellement cette impression. Au-delà des difficultés techniques que soulève la mesure du partage de la valeur ajoutée, il est délicat de porter un jugement sur ce partage. Car il n'existe pas de raisonnement théorique permettant de calculer ce que serait un niveau " juste " ou " efficace " de la part des profits, appelée taux de marge . Le jugement se fait donc par comparaison, dans l'espace et dans le temps. Les comparaisons internationales sont difficiles à mener du fait de l'hétérogénéité des conventions comptables. Depuis vingt ans, le taux de marge est assez stable en Espagne et au Royaume-Uni, en légère hausse aux Etats-Unis et en forte hausse en Allemagne, du fait de la politique de rigueur salariale menée dans ce pays. Il n'y a donc pas de tendance homogène, mais le taux de marge n'a baissé nulle part sur cette longue période. En revanche, depuis le début de la crise qui s'est ouverte fin 2008, il a diminué dans tous les pays développés. Une réduction probablement provisoire : en 2010, les profits se sont en effet redressés de manière spectaculaire.(…) Sur très longue période, le partage de la valeur ajoutée est en général stable, autour de deux tiers pour les salaires et un tiers pour les profits. (…) Depuis le début uploads/Finance/ scenario-pedagogique-comment-doit-evoluer-la-repartition-de-la-valeur-ajoutee.pdf

  • 41
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Fev 09, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.4204MB