34 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr le dossier côté entreprises ATTRACTIVITÉ

34 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr le dossier côté entreprises ATTRACTIVITÉ 35 L’ancrage à l’heure de la volatilité DIAGNOSTIC 36 Photographie du tissu économique saint-quentinois GÉOGRAPHIE DES ACTIVITÉS 39 Le nouveau rôle des pôles de Trappes et Élancourt Dossier réalisé par Michel Bazan SOMMAIRE Le tissu économique de Saint-Quentin- en-Yvelines à la loupe le dossier Attractivité À l’heure où les entreprises sont plus que jamais mobiles, les territoires entrent en compétition – mais aussi en coopération – pour développer la croissance et l’emploi. Avec ses atouts, Saint-Quentin-en-Yvelines évolue pour faire face à ces nouveaux défis. Bénéficiant de sa proximité avec Paris et totalement intégré au dyna- misme de la région Ile-de-France, l’un des tout premiers centres éco- nomiques européens, le territoire a vécu des vagues successives d’im- plantation de sièges sociaux de grandes entreprises (Groupe Bouygues, Sodexho, etc.). À l’oppo- sé de l’image peu attractive des ban- lieues, l’agglomération saint-quenti- noise s’est construite sur une identi- té en « vert et bleu », centrée sur la qualité de vie et le caractère attrayant de son environnement. Une bonne desserte par les réseaux de transports, un très bon niveau d’équipement sportif et culturel, mais aussi un patrimoine historique et architectural, une programmation de logements neufs et une offre fon- cière adaptée ont également contri- bué à son essor. À ces atouts originels se sont pro- gressivement ajoutés des avantages économiques comme la disponibilité de ressources humaines spécifiques, la qualité et la densité d’une clientè- le déjà implantée, l’existence d’un tissu de donneurs d’ordre et de four- nisseurs dans un environnement proche… C’est ainsi que le territoire a également accueilli des activités de haute technologie et plusieurs cen- tres de recherche et d’ingénierie de grands groupes internationaux (Renault, Thales, EADS…), ainsi que tout un réseau de sous-traitants et de bureaux d’études, notamment dans la filière automobile. « L’ancrage d’une entreprise dépend notamment des ressources locales et du potentiel de synergies induites par la proximité d’entre- prises participant à une même chaîne de valeur, explique Élizabeth Rodrigues. Les activités tendent également à s’organiser autour de compétences, de savoir-faire et de technologies complémentaires et trans-sectorielles. » La mutation en cours du tissu économique saint- quentinois s’oriente vers ce modèle, à l’image de l’implantation sur le ter- ritoire de six pôles de compétitivité (System@tic, Mov’eo, Ville & mobi- lité durables, Cap Digital et, dans une moindre mesure, Medicen et Cosmetic Valley). L’ancrage à l’heure de la volatilité L es exemples ne manquent pas, à Saint-Quentin-en- Yvelines comme ailleurs : pour des raisons straté- giques qui leur sont propres, les entreprises bougent, vont et vien- nent, se restructurent ou se regrou- pent... L’économie d’aujourd’hui est plus que jamais mobile. Dans ce contexte, l’attractivité et la compéti- tivité d’un territoire représentent des enjeux majeurs pour le dévelop- pement. « À l’heure de l’économie mondialisée, où les interactions spatiales deviennent de plus en plus complexes, la volatilité des entreprises et la délocalisation des activités entraînent une concurren- ce accrue entre les territoires pour l’accueil et l’ancrage des entrepri- ses », explique Élizabeth Rodrigues, chargée de mission veille écono- mique et stratégique à la Commu- nauté d’agglomération. L’attractivité d’un territoire dépend de sa capacité à capter et à retenir les ressources économiques et humaines permettant de stimuler et de pérenniser la croissance écono- mique locale. La stratégie de Lisbonne, décidée par l’Union euro- péenne en 2000, élargit cette notion à la capacité du territoire à « amé- liorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohé- sion sociale ». Autant d’objectifs qui sont également au cœur du projet de Saint-Quentin-en-Yvelines. Histoire d’un développement Créée ex nihilo il y a trente-cinq ans, la ville nouvelle est devenue le deuxième pôle économique de l’ouest parisien, après La Défense. #50 Oct. Nov. Déc. 2007 l SQYentreprises l 35 À l’opposé de l’image peu attractive des banlieues, l’agglomération saint-quentinoise s’est construite sur une identité en « vert et bleu », centrée sur la qualité de vie et le caractère attrayant de son environnement. Diagnostic Sièges sociaux, centres de R&D, entreprises high-tech, etc. Automobile, construction, TIC, ingénierie… À l’heure des technologies trans-sectorielles, la diversité sectorielle du territoire est un atout, tout comme son implication dans plusieurs pôles de compétitivité. merce (8400 emplois), la construc- tion (6700 emplois), les services aux entreprises (5200 emplois), la finance, banque, assurance (5100 emplois), l’ingénierie et les bureaux d’étude (4900 emplois), l’industrie de machines et d’équipements (4 300 emplois), l’hôtellerie-restau- ration (2900 emplois) et les transports-logistique (2400 emplois). Automobile, construction, TIC et ingénierie Historiquement, de grandes entre- prises ont implanté et développé leurs centres de décision stra- tégiques à Saint-Quentin en Yve- lines. Sur 25 établissements de plus de 500 salariés, on compte ainsi 10 sièges sociaux. Et au total, toutes tailles d’entreprises confon- dues, on dénombre près de 4 400 sièges sociaux sur 6 100 établisse- ments. La filière automobile (constructeurs et équipementiers) étant très pré- sente, de grands groupes comme Renault ou Valeo ont installé sur le territoire des centres de R&D et ont ainsi entraîné dans leur sillage de nombreuses sociétés d’ingénierie et un cortège de sous-traitants. L’industrie de matériel de transport rayonne notamment autour du Technocentre Renault, mais aussi d’équipementiers aéronautiques (avec deux entreprises, dont Snecma, et 1 000 emplois) et de plu- sieurs sièges sociaux de construc- teurs automobiles (Nissan, Fiat, BMW, Matra Automobile Engi- neering-Pininfarina…) Deux secteurs totalisent le plus grand nombre d’établissements. Il s’agit, d’une part, des entreprises de services : 1 337 commerces, 955 éta- blissements de services aux entre- prises, 668 organismes et services de santé, 440 établissements d’hô- tellerie et restauration… D’autre part, des activités innovantes et à haute valeur ajoutée : 480 établisse- ments dans les technologies de l’in- formation et de la communication (TIC), 419 établissements dans la construction, dont les sièges de Bouygues Construction et Saipem… En effectifs, les secteurs d’activité dominants sont les TIC (14300 emplois), l’industrie du matériel de transport (11500 emplois), le com- Saint-Quentin en quelques chiffres • 147573 habitants (Insee 1999, recensement complémentaire 2003) • 6088 établissements (Sirene 2005 - Insee, traitement Cabinet E.C.s) dont 4396 sièges sociaux d’entreprise • 94065 salariés (Clap 2004 - Insee) • 75184 actifs (Insee 1999) Photographie du tissu économique saint-quentinois L e niveau des compétences économiques et humaines concentrées à Saint-Quentin- en-Yvelines, ainsi que la qua- lité de son environnement, font de l’agglomération l’un des principaux centres du développement de l’Ile- de-France. « Au sein du tissu écono- mique saint-quentinois, le secteur tertiaire prédomine largement sur la production industrielle », explique-t- on à la Communauté d’aggloméra- tion. « Les entreprises classées dans l’industrie selon la nomenclature d’activités de l’Insee sont essentiel- lement présentes à travers des siè- ges sociaux ou des centres de R&D, l’exemple le plus significatif étant celui du Technocentre Renault. » 36 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr le dossier côté entreprises le dossier tions et représentent 60 % des emplois. Les 25 établissements de plus de 500 salariés fournissent même à eux seuls presque 40 % des effectifs. Le territoire compte 42 éta- blissements de plus de 250 salariés, 25 établissements de plus de 500 salariés et 9 établissements de plus de 1 000 salariés. Les entreprises de taille moyenne (50 à 249 salariés) sont le plus sou- vent spécialisées dans les services aux entreprises, les TIC, le commer- ce, l’ingénierie, l’industrie de machi- nes et d’équipements. Elles repré- sentent environ 20 % des emplois. Quant aux TPE (0 à 9 salariés) et aux petites entreprises (10 à 49 sala- riés), elles sont plutôt spécialisées dans des activités économiques de type résidentiel et de services aux entreprises. Elles représentent plus de neuf entreprises sur dix et presque 20 % des emplois. Filières prioritaires et secteurs porteurs Au-delà de cette photographie, si l’on regarde l’avenir, le tissu écono- mique de Saint-Quentin-en-Yvelines se distingue par un certain nombre de technologies clés et de secteurs porteurs. Si l’on considère les filiè- res prioritaires identifiées par la Région Ile-de-France (optique et sys- tèmes complexes, sciences de la vie, transports et mobilité, industrie de création, services à la personne, ser- vices financiers, tourisme et loisirs, éco-activités), on constate que sur trois de ces filières (optique et systè- mes complexes, transports et mobi- lité, services financiers), Saint- Quentin constitue déjà un poids important dans les Yvelines et en Ile-de-France. Au plan national, si l’on regarde les activités identifiées comme straté- giques par le ministère de l’Industrie et de la Recherche (TIC, matériaux- chimie, bâtiment, énergie-environ- nement, transports, santé-agroali- mentaire, distribution, technologies et méthodes de production), on note que le territoire joue un rôle significatif dans les cinq premières. Ces technologies clés font l’objet de financements particuliers, issus de différents organismes comme Oséo Anvar, l’ANR (Agence nationale de la recherche), le Fonds de compétitivité des entreprises ou l’Agence de l’inno- vation industrielle (A2I)). Dans ce cadre, les pôles de compétitivité Le secteur de la construction est également bien représenté : la con- struction d’infrastructures ou de bâtiments représente ainsi 141 éta- blissements et environ 5 770 emplois (dont 3 000 pour Bouygues et 1 800 uploads/Finance/ sqyentreprises-le-tissu-economique-de-saint-quentin-en-yvelines.pdf

  • 14
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Mai 11, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 2.5689MB