Afssaps – Novembre 2005 1 SPECTRES D'ACTIVITÉ ANTIMICROBIENNE REPERTOIRE DE SPE

Afssaps – Novembre 2005 1 SPECTRES D'ACTIVITÉ ANTIMICROBIENNE REPERTOIRE DE SPECTRES VALIDES PAR LA COMMISSION D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Afssaps – Novembre 2005 2 INTRODUCTION 1. INTERET ET VALIDITE D’UN GUIDE DES SPECTRES D’ACTIVITE ANTIMICROBIENNE DES ANTIBIOTIQUES Le spectre d’activité antimicrobienne d’un antibiotique répartit les espèces bactériennes en trois classes en fonction de leur comportement vis à vis de l’antibiotique. La classification des espèces est fondée sur plusieurs éléments : la distribution des concentrations minimales inhibitrices (CMI) de l’antibiotique vis à vis des populations de souches d’un échantillon représentatif de chaque espèce; la présence d’éventuels mécanismes de résistance acquise ; la confrontation de ces données avec les caractéristiques pharmacocinétiques de l’antibiotique, ainsi qu’avec les résultats observés en clinique. Pour mémoire, la CMI (mg/l), est une valeur qui exprime l’activité antibactérienne intrinsèque in vitro de l’antibiotique ; la confrontation des CMI permet d’établir une échelle d’activité de chaque antibiotique vis à vis des différentes espèces bactériennes pathogènes, et de comparer les antibiotiques entre eux vis à vis de la même espèce en fonction des valeurs critiques. Le spectre renseigne donc sur la résistance naturelle et sur la prévalence de la résistance acquise ; la résistance acquise des bactéries évolue dans le temps comme dans l’espace, de façon très variable selon les pays, mais aussi à l’intérieur d’un même pays selon les régions, les villes, les hôpitaux, les âges ou les pathologies … . Le spectre permet ainsi de faire connaître le potentiel d’activité d’un antibiotique ainsi que ses limites. Ces informations d'ordre microbiologique et épidémiologique ne sont qu'un des éléments du choix thérapeutique et sont donc à rapprocher des indications thérapeutiques accordées par l’Autorisation de Mise sur le Marché. Il faut noter que la liste des espèces bactériennes entrant dans le spectre « officiel » de l’antibiotique se limite généralement aux seules espèces impliquées dans les pathologies ciblées par les indications thérapeutiques reconnues. Les spectres concourent ainsi à une meilleure information sur le médicament. La mise à disposition des spectres d’activité antimicrobienne a donc pour objectif d’orienter le choix du prescripteur vers une antibiothérapie adaptée et de contribuer ainsi à l’amélioration de la prise en charge des malades. Ce recueil représente le fruit d'une collaboration étroite entre les experts du Groupe de Travail Anti-infectieux placé auprès de la Commission d'Autorisation de Mise sur le Marché (A.M.M), le Comité de l'Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie, l’Observatoire National de l’Epidémiologie de la Résistance Bactérienne aux Antibiotiques, le Syndicat National de l'Industrie Pharmaceutique, les industriels concernés et des experts étrangers avec l’appui de leurs Autorités nationales. Les spectres figurant dans ce guide ont été approuvés par la Commission Nationale d’Autorisation de Mise sur le Marché et, le cas échéant, la Commission Européenne de Bruxelles. Les informations contenues dans ce fascicule seront régulièrement actualisées. En effet, l’apparition et la diffusion éventuelles de nouveaux mécanismes de résistance au sein de certaines espèces bactériennes ou des modifications de la fréquence d’isolement de souches possédant des mécanismes de résistance acquise déjà connus, doivent être considérées. Les libellés ne peuvent donc être figés et doivent être revus périodiquement. De plus, des spectres élaborés à partir de données françaises peuvent être modifiés par la prise en compte de données épidémiologiques européennes, selon les procédures d’enregistrement de certains principes actifs. Afssaps – Novembre 2005 3 2. REDACTION ET SIGNIFICATION DE LA CLASSIFICATION DES BACTERIES DANS UN SPECTRE L’expression des spectres d’activité antibactérienne des antibiotiques a évolué dans sa forme. En 1995, l’Agence du Médicament avait élaboré une rédaction des spectres en quatre classes, actualisée en 1998. La version 2002 met la rédaction des spectres en conformité avec les recommandations européennes « Note for Guidance on the Pharmacodynamic section of the SmPC for antibacterial medicinal products » (CPMP- December 1997-). Les spectres sont établis en tenant compte d’une administration de l’antibiotique par voie générale. Chaque spectre est présenté en un tableau de deux colonnes : une colonne réservée aux espèces bactériennes regroupées par classes et, l’autre colonne, aux fréquences de résistance acquise dans les espèces bactériennes concernées. En préambule de chaque spectre, figurent deux informations : - les concentrations critiques (S ≤ x mg/l et R > mg/l), séparant les souches en trois catégories cliniques, sensible, intermédiaire et résistante, - une information relative à la variabilité de la prévalence de la résistance acquise. Classification des espèces 1-Répartition des espèces en trois classes : espèces sensibles, espèces modérément sensibles (ou de sensibilité intermédiaire) et espèces résistantes. * Lorsque l’espèce est classée « sensible », elle est composée de souches naturellement sensibles à l’antibiotique, c’est-à-dire inhibées par les concentrations atteintes après administration du médicament aux posologies validées par l’Autorisation de Mise sur le Marché. * Lorsque l’espèce est classée « modérément sensible » (ou de sensibilité intermédiaire), l’antibiotique est modérément actif sur la majorité des souches appartenant à cette espèce : des résultats cliniques satisfaisants peuvent être observés lorsque les concentrations de l’antibiotique au site de l’infection sont supérieures à la CMI. Toutefois, l’activité de l’antibiotique vis à vis des espèces « sensibles » ou « modérément sensibles » peut être remise en cause du fait de l’acquisition, par certaines souches, de mécanismes de résistance. La résistance acquise par une fraction des souches de l’espèce permet de comprendre que l’efficacité de l’antibiotique, prescrit de manière probabiliste, devienne aléatoire. Pour une souche donnée de l’espèce, l’activité de l’antibiotique ne peut être affirmée qu’après isolement et antibiogramme. Dès lors ces espèces, qu’il faut considérer comme « inconstamment sensibles », font l’objet d’une information sous forme de pourcentage dans une colonne intitulée « fréquences de résistance acquise », située à droite dans le tableau des spectres. Valeurs extrêmes de fréquences de résistance acquise Ces données chiffrées ont été établies à partir des résultats d’études multicentriques publiées et non publiées (nationales ou internationales), des données fournies par l’Observatoire National de l’Epidémiologie et de la Résistance Bactérienne aux Antibiotiques et le Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie. Les firmes pharmaceutiques ont été également sollicitées. Afssaps – Novembre 2005 4 L’information est donnée dès lors que la valeur haute dépasse 10 % dans les spectres français. En l’absence de résistance connue ou pour des fréquences maximales < à 10%, aucun chiffre n’est inscrit en regard de l’espèce considérée. Un point d’interrogation indique que les données connues sont insuffisantes pour proposer une fréquence de résistance. Ces fréquences sont rapportées dans la majorité des cas pour la France, à l’exception des produits pour lesquels les données européennes sont connues et qui ont fait l’objet de procédures européennes d’enregistrement (exemple : ciprofloxacine) ; pour les spectres établis sur une base européenne, les règles de rédaction française ci-dessus mentionnées ne sont pas toujours retrouvées. Cette information (française/européenne) est clairement mentionnée en introduction du spectre et en en-tête de la colonne réservée à cet effet. * Lorsque l’espèce est classée « résistante », l’échec thérapeutique doit être attendu car elle est constituée de souches naturellement résistantes à l’antibiotique ou d’une majorité de souches ayant acquis une résistance. Remarque : la classification française antérieure proposait quatre classes : « espèces habituellement sensibles, espèces modérément sensibles, espèces inconstamment sensibles et espèces résistantes » ; la classe « espèces inconstamment sensibles » (IS) est maintenant intégrée dans le classe « espèces sensibles »: la mention des fourchettes des fréquences de résistance acquise pour les espèces autrefois classées dans les « IS » fournit mais avec plus de précisions, le même type d’informations quant à la probabilité de succès d’un traitement institué sans documentation bactériologique. 2- Classification des espèces en groupes : aérobies à Gram positif, aérobies à Gram négatif, anaérobies, et autres ; 3- Classification des espèces par ordre alphabétique dans chaque groupe. 4- Individualisation de certaines espèces : la présence d’une astérisque placée à côté du nom de l’espèce indique que l’efficacité clinique a été démontrée pour les souches sensibles appartenant à cette espèce dans les indications mentionnées dans l’Autorisation de Mise sur le Marché. Particularités - Des inf ormations spécif iques sur certaines espèces, mécanismes de résistance, fréquence de résistance ou fréquence de mutation, résistance croisée peuvent f igurer après le tableau de certains spectres. - Les spectres des f ormes locales sont identiques à ceux des produits administrés par v oie générale, complétés par le paragraphe suivant, placé en f in de section « Propriétés pharmacodynamiques » des libellés d’Autorisations de Mise sur le Marché. « Remarque : ce spectre correspond à celui des f ormes systémiques de cet antibiotique. Avec les présentations pharmaceutiques locales, les concentrations obtenues in situ sont très supérieures aux concentrations plasmatiques. Quelques incertitudes demeurent sur la cinétique des concentrations in situ, sur les conditions physico-chimiques locales qui peuvent modifier l’activité de l’antibiotique et sur la stabilité du produit in situ. » Afssaps – Novembre 2005 5 The European Agency for the Evaluation of Medicinal Products Human Medicines Evaluation Unit London, 18 June 1997 CPMP/EWP/520/96 COMMITTEE FOR PROPRIETARY MEDICINAL PRODUCTS (CPMP) NOTE FOR GUIDANCE ON THE PHARMACODYNAMIC SECTION OF THE SPC FOR ANTI-BACTERIAL MEDICINAL PRODUCTS DISCUSSION IN THE EFFICACY WORKING PARTY (EWP) February 1996 uploads/Finance/ spectres-d-x27-activite-antimicrobienne.pdf

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