Centre National de l'Évaluation et des Examens Examen National du Brevet de Tec

Centre National de l'Évaluation et des Examens Examen National du Brevet de Technicien Supérieur Session 2020 - Sujet - Page 1 6 Filière : Gestion Administrative/Comptabilité et Gestion /Technico – Commercial /Management Commercial / Gestion des Petites et Moyennes Entreprises Durée : 4 Heures Épreuve : Etude de cas : Economie, Droit et Management Coefficient : 30 DOSSIER N°1 : Economie Générale (Temps conseillé 1h30) (15 points) Après avoir présenté les instruments de la politique monétaire au Maroc, discuter leurs effets sur l’activité économique nationale. N.B: - La synthèse structurée doit comprendre une introduction, un développement et une conclusion. - Eviter de paraphraser les documents. Document 1: BAM mobilise toutes ses armes monétaires ! Après la création de Bank Al-Maghrib (BAM) en 1959, la conduite de la politique monétaire était basée essentiellement sur des instruments directs tels que l'encadrement du crédit et les emplois obligatoires. Toutefois, avec l'enclenchement du processus de libéralisation économique au début des années 80, les autorités monétaires ont commencé à s'orienter vers des approches indirectes, instaurant les interventions sur le marché monétaire et assouplissant graduellement la réglementation des taux d'intérêt, puis abandonnant les contraintes quantitatives sur les concours bancaires. L'année 2006 a été un tournant stratégique, avec l'adoption d'un nouveau statut de la banque centrale, renforçant son indépendance et lui assignant la stabilité des prix comme mission fondamentale. Pour ramener l'inflation à sa trajectoire compatible avec l'objectif de stabilité des prix, BAM utilisait deux principaux instruments, à savoir le taux directeur, appliqué à ses injections hebdomadaires sur le marché monétaire, et la réserve obligatoire utilisée pour réguler la liquidité bancaire. La dernière décennie a été marquée par la sévère crise financière et économique qui a débuté en 2008, ainsi que par la forte volatilité des prix sur les marchés des matières premières, notamment le pétrole. Sur le plan des réalisations, BAM a été très active dans cette conjoncture difficile. Elle a ainsi abaissé son taux directeur à plusieurs reprises pour le ramener à partir de septembre 2016 à un niveau historiquement bas de 2,25%. Elle a réduit progressivement le taux de la réserve obligatoire qui est passé de 16,5 % en 2008 à 2 % en 2019. Du fait de la faiblesse de la croissance du PIB national, certains spécialistes estiment que BAM pourrait aller plus loin dans l’incitation des crédits bancaires en continuant à baisser son taux directeur. Ainsi, en adoptant une politique monétaire encore plus accommodante, celle-ci pousserait plus les taux débiteurs à la baisse et favoriserait davantage le financement de l’économie par des crédits plus importants. En effet, le Wali Jouahri a dit tenir compte du fait que les avances à 7 jours sur le marché monétaire se sont creusées, avec un risque d’accentuation en 2020, signe d’une aggravation de la situation. En fait, la politique monétaire de notre Banque Centrale est tributaire de la stagnation de la situation économique de notre pays. D’ailleurs, l’indice qui traduit sa mauvaise santé s’exprime par le taux d’inflation qui ne cesse de se dégrader. Il faut rappeler que la cible de l’inflation de la politique de M. Jouahri est de 2% et que le taux estimé par BAM aujourd’hui est à peine de 0,2%. Parallèlement, elle s’est engagée dans une politique de baisse de son taux directeur afin que le système bancaire propose des taux débiteurs compétitifs en faveur de la création de richesse. Cette baisse, en 4 fois, a ramené le taux directeur, dit de base bancaire, à 2,25%, lequel n’a plus bougé depuis 2017. Or, les opérateurs économiques et financiers s’attendaient à ce que le Conseil de BAM poursuive sa politique de soutien au financement de l’économie. Source : www.latribune.fr (texte adapté) Sujet de l’Examen National du Brevet de Technicien Supérieur - Session 2020 - Filière : GA/CG/TC/MC/PME Épreuve : Etude de cas : Economie, Droit et Management Page 2 6 Document 2: La politique monétaire, des instruments stériles ! La baisse du taux directeur ces dernières années par BAM s'est transmise aux taux débiteurs des banques. Mais il est difficile d'attribuer ce recul à la seule manipulation du taux de référence, surtout sur un marché relativement concentré. «Lorsque le système bancaire est en concurrence imparfaite, les variations du taux directeur ne pourraient pas être totalement répercutées par les banques commerciales», relèvent les chercheurs Hicham Bennouna et Kamal Lahlou de Bank Al-Maghrib et Anas Mossadak, de l'université Mohammed V de Rabat dans une étude sur la transmission de la politique monétaire au Maroc. Globalement, les effets et les délais de transmission de la politique monétaire varient en fonction de l'environnement et du niveau de développement du pays. Dans les économies avancées, l'impact est plus accentué et les délais de transmission au PIB et à l'inflation sont plus courts. La propagation est plus mitigée, voire très faible dans les pays émergents et en développement. «Le Maroc se positionne à la frontière des deux groupes d'économies», relèvent les auteurs de l'étude. En outre, la politique monétaire, à elle seule, ne peut pas résoudre tous les maux de l'économie. En effet, après la crise financière de 2007-2008, M. Jouahri a compris que le rôle traditionnel de l’institution qu’il dirige ne pouvait plus se limiter à la préservation de l’inflation pour éviter la détérioration du pouvoir d’achat. Avec du recul, il est facile de juger de la transmission du taux directeur sur ceux des crédits à l’économie, alors même que des taux bas n’impactent pas automatiquement la croissance des crédits à l’économie ! Par exemple, en 2012, la croissance des crédits bancaires était autour de 10%, alors que le taux directeur n’était qu’à 3.25%. Et que celui-ci ait connu depuis quatre baisses consécutives de 25 points de base chacune, n’a pas entrainé une augmentation de ces crédits, qui au contraire n’ont cessé de décroître. Le comportement des taux bancaires, montre que depuis 2012, toutes les baisses du taux directeur effectuées par la Banque Centrale ont été retranscrites de manière quasi identique sur les niveaux des taux débiteurs. Inversement, l’on pourrait légitimement se demander pourquoi les crédits à l’économie ne croissent pas automatiquement quand les taux directeurs et bancaires baissent ? En effet, à fin décembre 2018, l’encours des crédits bancaires a atteint les 866 milliards de dirhams, avec un taux de progression en glissement annuel de 2.7%, légèrement en dessous de celui affiché une année auparavant, à savoir 3.1%. Et plus grave encore, en 2018, l’encours moyen des crédits bancaires n’a été que de 841 milliards de dirhams, avec une progression de 2% par rapport à l’encours moyen de 2017, soit la croissance la plus faible de ces 20 dernières années. La réponse est certainement économique car le retour de la croissance des crédits à l’économie est tributaire d’autres facteurs dont le principal réside en la confiance des opérateurs privés. Cette faible croissance concerne l’ensemble des catégories listées dans les statistiques de la Banque Centrale (équipement, immobilier et consommation…). Toujours est-il que l’efficacité d’une politique monétaire dépend de la structure d’ensemble et du système financier sur lesquels elle se propose d’agir. Tout le problème consiste alors à mesurer l’action effective des instruments de cette politique sur l’économie réelle, c’est-à-dire sur l’investissement des entreprises, la consommation des ménages, l’emploi et donc sur l’activité économique. L’économie ne fonctionne, en effet, pas comme une voiture : si un coup d’accélérateur permet d’augmenter la vitesse de façon précise, une baisse des taux d’intérêt ou un surcroît de liquidités ne relance pas forcément l’activité immédiatement. En témoigne la situation de l’économie marocaine. Les liens entre la sphère financière et l’économie réelle sont complexes. Ils le sont d’autant plus que les règles du jeu n’ont pas vraiment changé avec la déréglementation des marchés financiers. Aujourd'hui, la baisse du coût de l'argent tient en grande partie au renforcement de la concurrence entre les prêteurs face au ralentissement du crédit. Ceci dit, même avec des taux bas et une liquidité abondante, le crédit ne va pas redémarrer tant que les entreprises ne retrouvent pas goût à l'investissement. Donner du crédit bon marché à une entreprise ne lui sert à rien, si elle n’a pas, faute de clients et de nouveaux marchés, des projets d’investissement à financer. Or, la banque centrale n'a pas de réelle prise sur ce facteur. Source : leconomiste.com / lavieco.ma et lnt.ma (texte adapté) Sujet de l’Examen National du Brevet de Technicien Supérieur - Session 2020 - Filière : GA/CG/TC/MC/PME Épreuve : Etude de cas : Economie, Droit et Management Page 3 6 DOSSIER N°2 : Management (Temps conseillé 1h30) (15 points) Partie I : Stratégie et GRH : Document 1: L’industrie du médicament au Maroc. C’est dans les années soixante qu’est née l’industrie pharmaceutique marocaine. En effet, au lendemain de l’indépendance, le Maroc décida de produire ses propres médicaments. Ainsi, dès 1965, une circulaire du Ministère de la Santé impose la fabrication locale progressive des différentes formes pharmaceutiques. Le Ministère n’autorise à l’importation que les produits ne représentant que de faibles quantités consommées ou nécessitant une technologie sophistiquée et trop coûteuse. Le résultat est plus que satisfaisant : la croissance du secteur uploads/Finance/ sujet-edm-2020-mardi-26-fevrier-11h34.pdf

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  • Publié le Jan 12, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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