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www.i-conferences.org AFRICA BANKING FORUM 2016 Save the date AFRICA BANKING FORUM 2017 11, 12 Mai Rapport Post-Evénement www.i-conferences.org AFRICA BANKING FORUM PARTENAIRES En collaboration avec Club des Dirigeants de Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique Partenaire Scientifique Partenaire Technologique Partenaires Média Gold Sponsor Silver Sponsors Bronze Sponsors Logiciels & Services Solutions Informatiques www.i-conferences.org AFRICA BANKING FORUM SYNTHÈSE Inauguré par S.E Monsieur Yaya Abdoul Kane, Ministre des Postes et des télécommunications du Sénégal, la 8° édition d’Africa Banking Forum 2016, a réuni les 31 mai et 1 juin à Dakar, plus de 300 participants de 25 pays (représentants gouvernementaux, représentants de banques et d’institutions financières, experts, consultants internationaux, et fournisseurs de solutions technologique). «Dans un contexte marqué par des mutations sociales et économiques profondes, à l’instar des autres secteurs économique, pour répondre aux besoins de ses clients, le secteur bancaire est appelé à s’adapter et à suivre les avancées technologiques ainsi que les réformes engagées par les autorités de régulation afin de trouver des réponses aux nombreux défis qui se posent quotidiennement», a rappelé le ministre dans son discours d’ouverture. En ayant à l’esprit que l’Afrique veut éviter des crises comme celles de l’Euro ou des subprimes aux USA, on retiendra l’expérience du Sénégal (APBEF SN). Le capital social des établissements de crédit a fait l’objet d’une mesure de relèvement, d’un minimum de 5 milliards à 10 milliards de francs CFA, ce qui permet de mieux répondre aux demandes de crédit et facilite la mise en conformité du dispositif prudentiel lié aux fonds propres. Néanmoins, il est probable que ce seuil soit revu à la hausse en raison des importants besoins de financement et pour prendre en compte les exigences de la règlementation prudentielle internationale (cf Bâle II et Bâle III) Pilotée au sein de l’UMOA par la BCEAO, cette transition vers Bâle II – Bâle III, ne pose théoriquement pas de problème sous réserve d’une mise en œuvre progressive, adaptée au contexte local (le défaut de paiement Bâlois s’applique au bout de 3 mois vs 6 mois localement). Néanmoins, face à ce durcissement, des doutes s’expriment sur la capacité des établissements de crédits en Afrique à pouvoir les respecter intégralement craignant un accès plus difficile au crédit alors même que les besoins de financement augmentent. Quant à l’idée de l’implantation d’un BIC (bureau d’information sur le Crédit ), elle a été bien accueillie par les établissements de crédit. Les opérations de cette organisation commerciale privée, non financière, à but lucratif, sont régies par la loi avec un dispositif de surveillance et de contrôle de la BCEAO. Sa mission est de se faire remettre par les utilisateurs (établissements de crédit, SFD, grands facturiers) via la BCEAO, des données complètes actualisées, qu’il retraite, pour les revendre aux utilisateurs sous forme de rapports de crédit. Les objectifs visés sont censés répondre aux besoins des PME : faciliter l’accès au financement, prévenir les cas de surendettement, améliorer le climat des affaires, la qualité des portefeuilles, mieux apprécier les risques, disposer d’une information complète liée au crédit, réduire les délais d’instruction des dossiers. Toutefois certains clients des banques perçoivent le BIC comme une structure de collecte d’informations à destination du fisc alors que la loi, fait du consentement du client un préalable incontournable avant toute communication des informations le concernant. Mais le paradoxe est là ! Sans consentement, pas de rapport de crédit et donc pas de crédit puisque les établissements doivent produire obligatoirement ce rapport pour toute demande de crédit. Au final, ce consentement préalable qui découle de la loi communautaire CEDEAO sur la protection des données, constitue un frein au développement sécurisé des volumes de crédits. L’amélioration du cadre juridique est aussi un enjeu essentiel de la dynamique bancaire car la justice se doit d’être d’avantage au service de l’investissement et plus globalement de l’économie. Il est évident que « le temps de la justice » n’est pas celui des affaires, d’où la nécessité de réformes (création de tribunaux de commerce comme celui d’Abidjan) dans la continuité de celles déjà réalisées (maisons de justice, internalisation judicaire de la médiation). Les autorités étatiques sénégalaises ont lancé les études pour l’installation à Dakar d’un tribunal de commerce composée de magistrats compétents en matière financière et en opérations bancaires. La dynamique bancaire africaine Catalyseur de l’émergence économique www.i-conferences.org AFRICA BANKING FORUM SYNTHÈSE Les autres réformes citées, dans le secteur des banques et établissements financiers concernent la tarification, l’harmonisation des nomenclatures, la révision des textes sur la monnaie électronique, la création du fonds de garantie des dépôts pour sécuriser les avoirs de la clientèle, la création de structures d’accompagnement et de financement de la PME : BNDE, FONGIP et FONSIS. Ont aussi été cités, le renforcement de l’éducation financière, la célérité dans le règlement des marchés publics, l’interopérabilité des opérations dans les domaines de la monétique et de la monnaie électronique, la réforme du système foncier aussi bien urbain que rural, l’intégration et l’harmonisation de la fiscalité au sein de la zone UEMOA, l’ ouverture du dispositif prudentiel à d’autres types de garanties, par exemple la tierce détention, le nantissement de matériels (biens durables), le développement de la finance islamique, l’extension du réseau d’agences des établissements de crédit et de celui de la BCEAO Pour répondre à l’enjeu global de l’énorme potentiel fragmenté de l’Afrique, « la réforme, encore et toujours la réforme » a lancé l’un des intervenants. Pour la directrice de CGF Bourse du Sénégal, les banques ne font pas assez appel au marché financier régional alors qu’elles ont un rôle à jouer en termes d’accompagnement, conseil, structuration et valorisation. La synergie des actions (financement, épargne longue, éducation financière…) semble prometteuse mais « Pourquoi ça ne marche pas ? » a lancé un participant avec une réponse renvoyée à la qualité de la Gouvernance. Le thème de l’accès au financement et à la bancarisation de la PME a tenu toutes ces promesses, par la densité des contributions des experts intervenants et les échanges avec l’auditoire. L’un d’eux a d’ailleurs rappelé que c’était le thème principal d’un Forum, à Libreville, il y a 27 ans. Ainsi, de nombreuses années après, l’accès au financement reste l’un des principaux obstacles à l’émergence des économies africaines. Certes ce constat touche les différents secteurs mais principalement la PME qui constitue plus de 90% du tissu économique. Son importance dans le développement n’est plus à démontrer : la PME est un élément clef de l’emploi et de la lutte contre la précarité. Il ne peut y avoir d’orientation stratégique sans intégrer cette dimension. Au Sénégal, il est établi que la PME/PMI représente 90% de l’ensemble des entreprises et environ 45% des emplois créés. Les principales difficultés évoquées pour l’octroi de crédit aux PME et le financement de projets sont : la faible qualité de l’information, (le banquier n’aime pas l’asymétrie de l’information venant des PME), les insuffisances dans la gestion, la gouvernance, l’environnement juridique et judiciaire, le niveau élevé des risques inhérents aux financements, les taux de défaut, l’absence de garanties, la pérennité très aléatoire, notamment à la création. Nombre d’entre elles relèvent de l’informel et d’une gouvernance familiale et 37% ont une durée de vie inférieure à 5 ans. De leur côté, les PME reprochent aux établissements de crédit : une exigence exagérée de formalisme et de documents financiers, des garanties exagérées, des taux d’intérêts trop élevés, les lenteurs dans le traitement des dossiers. Le constat grandement partagé est que le problème n’est pas encore résolu. Pourtant plusieurs initiatives ont été engagées, à différents niveaux. • l’Etat : via ses organes, qu’il s’agisse de directions ou services spécialisés ou de structures d’appui ou d’accompagnement, ou encore les structures financières dédiées à la PME : BNDE, FONGIP, FONSIS • les partenaires au développement qui octroient à la PME via des ONG ou des structures d’appui, des subventions, des primes et même des lignes de refinancement • les établissements de crédit avec des politiques en direction de la PME avec des financements octroyés au cas par cas ; • la justice avec des innovations institutionnelle et dans le domaine de la médiation. La dernière initiative en date menée par la BCEAO, à l’instigation de l’UMOA, doit aboutir à l’adoption du Dispositif de Soutien au Financement www.i-conferences.org AFRICA BANKING FORUM SYNTHÈSE des PME dans l’UMOA. Ce dispositif s’articule autour des principaux axes ci-après: la PME doit répondre aux critères de définition retenus et remplir des conditions d’éligibilité comme: immatriculation, capital social , comptabilité, gouvernance avec fonctions des dirigeants bien définies, critères financiers privilégiant la rentabilité et la capacité de remboursement des crédits. Les établissements de crédit saluent cette formalisation mais ils apprécieraient que soit aussi prévu un mécanisme de sécurité les protégeant au mieux des risques de défaut avec la création d’un fonds de garantie par les Etats, comme c’est le cas le cas au Maroc. Au-delà de ces initiatives, l’un des experts, pour qui il ne faut pas trop attendre du secteur public, a regretté le manque d’institutions privées qui auraient toute leur place dans cette problématique du financement de la PME. uploads/Finance/ synthc3a8se-abf-2016.pdf

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  • Publié le Oct 28, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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