La théorie des coûts de transaction Introduction Dans le cadre de cet exposé su
La théorie des coûts de transaction Introduction Dans le cadre de cet exposé sur la théorie des coûts de transaction, on a choisi, en guise d’introduction de parler brièvement sur la théorie néoclassique de la firme pour bien comprendre quel était l’apport de Coase et de Williamson en termes de « théories de la firme » L’approche néoclassique de la firme Comme on le sait tous, les économistes s’intéressent depuis longtemps au comportement des firmes sur le marché ou à leur organisation, Par exemple, Adam Smith avait fait une analyse de la répartition des tâches dans une manufacture d’épingles dans son ouvrage : Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776), mais la théorie économique ne s’est dotée d’une analyse explicite de la firme que récemment, dans les années 1970 avec la redécouverte de l’article de R.Coase (1937). L’analyse économique de la firme renvoie à trois questions essentielles : La définition de la firme et de ses spécificités Les raisons de l’existence de la firme et ses frontières Son mode d’organisation interne. 1. La firme dans l’analyse néoclassique standard (la firme en tant que boite noire) De façon synthétique nous pouvons dire que la théorie standard, ou encore la théorie néoclassique, ces termes sont d’ailleurs synonymes, cherche à expliquer les phénomènes économiques à partir d’une analyse des comportements des agents individuels (consommateur ou entreprise), hypothèse faite que ces agents sont parfaitement rationnels et possèdent l’information parfaite. Cette théorie qui insiste sur le rôle des marchés et des prix, définis par l’équilibre entre offre et demande sur le marché a pour objet l’étude des marchés et des mécanismes de prix. La firme ne joue donc pas un rôle central dans ce cadre théorique, les seules choses qui importent sont : La quantité de ressources qui « entre » dans la firme c’est à dire les inputs (capital, travail, matières premières…) La quantité de biens qui en « sort », les outputs, directement vendus sur le marché. Cette représentation identifie la firme à une « boîte noire », un automate, c’est à dire un dispositif reproduisant une séquence d'actions prédéterminées de façon mécanique. Ainsi, dans la théorie standard, l’entreprise est représentée à partir de ses courbes de coûts puisqu’elle elle est assimilée à une fonction de production, elle transforme des inputs en outputs, selon une technologie donnée et en fonction des facteurs de production dont elle dispose. La firme écoule ensuite ces biens ou services sur le marché. Dans ce cadre théorique, la firme est également assimilée à un « point», puisqu’elle est définie comme un agent économique individuel, représenté par son propriétaire, sans que soient pris en compte les différents individus ou groupes d’individus qui la composent (salariés, actionnaires…). Cet agent individuel a : Un comportement parfaitement rationnel (il a une information parfaite et des capacités d’analyse infinies) Un objectif unique : la maximisation du profit La théorie standard propose ainsi un modèle global d’allocation des ressources par le marché, elle ne vise pas à rendre compte du comportement de la firme individuelle. Ainsi, pour M. Jensen (1983), je cite, «malheureusement, toute la littérature économique qui évolue sous le label «théorie de la firme» n’est pas une théorie positive de la firme, mais plutôt une théorie des marchés» Ce modèle de l’approche néoclassique est basé sur six hypothèses principales qui ont déjà été évoqué par nos camarades dans le cadre des deux exposés précédents. Je ne vais donc pas m’attarder à les expliquer. 2. LES HYPOTHÈSES DE L’ANALYSE STANDARD DE LA FIRME La Firme a pour unique objectif la maximisation de son profit. L’entreprise est assimilée à une fonction de production, rien n’est dit sur ce qui se passe à l’intérieur de la firme L’entrepreneur, et par extension l’entreprise, obéissent à un comportement rationnel et cette rationalité est parfaite, le comportement de la firme est celui de n’importe quel agent économique individuel. L’environnement de l’entreprise est donné et sans incertitude. Dans un contexte de concurrence pure et parfaite, les prix sont des données exogènes pour l’entreprise et dépendent des conditions de marché. Le marché est l’unique mode d’allocation des ressources, il est par définition efficient. Compte tenu de ces hypothèses, la problématique de la théorie standard consiste à définir les conditions d’une allocation efficiente des ressources par le marché, à travers l’analyse des variations de prix de marché et de leur influence sur la fonction de production de la firme. 1:L’approfondissement avec Oliver Williamson : la contribution majeure de Williamson : A : Etat de l’art : Williamson un prix Nobel en science économique le 12 Octobre 2009. Avant d’aller plus loin, il faut parler du corpus théorique ou paradigme qui a influencé Williamson et l’a amené à développer sa théorie des contrats. Il s’agit de la théorie des couts de transaction. O. Williamson occupe une place très particulière parmi les grands auteurs du management. Il est le seul ayant à la fois : - Construit les fondements de la théorie des couts de transaction, basé sur le principe normatif qu’économiser sur les couts de transaction est préférable au gaspillage résultant de choix guidés par le hasard ou l’intuition managériale. - Déduit des principes normatifs concernant le choix ex ante par les agents économiques des modes de gouvernance, qui serviront d’institutions pour leurs transactions réalisées ex post.s - Entraîné plusieurs centaines de travaux empiriques, en économie, finance, marketing et stratégie par des chercheurs soucieux de tester statistiquement les propositions normatives produites par son architecture théorique. Ces trois contributions sont enrichies régulièrement de nouveaux apports théoriques et empiriques produits par des chercheurs en économie et management. Donc l’influence de l’économie des couts de transaction ne se fait pas partir uniquement parmi les thèses et les publications académiques, mais également au sein des cours d’économie et des manuels de management. Parmi les fondateurs de l’économie néo-institutionnelle, Williamson occupe une place unique, parce qu’il a été le seul à s’intéresser au management interne de l’entreprise au même titre qu’aux autres institutions de l’économie. Puisque les transactions peuvent être véhiculées par des modes des gouvernances comme le marché parlant du système des prix, la forme d’hybride qui est le contrat ou bien l’entreprise au sein même de l’organisation. Donc chaque mode doit être analysé avec les mêmes concepts, pour pouvoir être comparé à d’autres avec les mêmes instruments de mesure. Son intérêt pour le management et son insistance à mesure les dimensions de transaction et des modes de gouvernances le distinguent de Coase, North ou Akerlof. Brièvement, pour bien le situer de la pensée néo-institutionnelle, il est utile de résumer les travaux des prix Nobel d’économie de cette obédience qui sont : Coase 1991, North 1993 et Akerlof 2002 (pour l’asymétrie de l’information et la sélection adverse). -Coase : (1937 ,1984 ,1997) : En 1937, Ronald Coase (prix Nobel d’économie, 1991), écrit un article retentissant sur « la nature de la firme ». Celle-ci se caractérise par une coordination hiérarchique alternative à la coordination par les prix et donc par un autre type d’allocation des ressources que celui résultant des « transactions d’échange ». Or, que la firme soit un lieu de répartition des ressources par le propriétaire et non un marché de « facteurs de production » Alors Coase se pose la question de savoir : « Pourquoi existe-t-il une firme ? » (Coase, 1937). Dans son article il essaye de montrer que le recours au marché n'est pas gratuit. Dans l'esprit de Coase, il s'agit de se demander pourquoi il existe quelque chose comme des firmes. Si comme le soutien l'analyse économique classique, le recours au marché est toujours ce qu'il y a de plus efficace, comment expliquer qu'il existe des firmes qui s'organisent en interne pour ne pas avoir à recourir au marché ? Sa réponse est qu'il existe un coût lié au marché et qu'il s'agit là d'un mode de coordination comme un autre. Par conséquent, pour limiter les coûts de transaction, les firmes ont intérêt à internaliser une partie de leur production. En donnant à l'entrepreneur la décision d'allouer les ressources au lieu de s'en remettre au marché, on économise du temps pour chercher le bon prix, on limite les coûts liés au contrat et on restreint l'incertitude. Ainsi Coase affirme que si la firme existe, c'est justement parce qu'elle permet d'économiser les coûts de transaction nécessaire sur un marché. -Demsetz 1967 ironisait en faisant référence au marché comme un état idéal de Nirvana. Pour Coase, si la firme existe, c’est que, dans certaines circonstances, mais pas dans toutes, elle permet l’exécution de transaction à des couts inférieurs à ceux du marché. Ce qui caractérise la firme, c’est l’absence d’un système de prix, remplacé par un mécanisme interne de coordination. La main invisible des prix cède la place à celle, bien visible, des propriétaires et dirigeants. La qualité des dirigeants, des consultants et des professeurs de management ne sont plus variables négligeables. -North (1981, 1990,1994) est un historien des institutions uploads/Finance/ synthese-tct.pdf
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- Publié le Mar 12, 2021
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