Stratégies de gestion du portefeuille d’actions Sommaire Introduction I- La rép

Stratégies de gestion du portefeuille d’actions Sommaire Introduction I- La répartition d’actif : A- Répartition stratégique des actifs B- Répartition tactique des actifs C- Sélection des valeurs II- Méthodes de gestion d’actif : A- La gestion indicielle B- La gestion alternative III- L’application des stratégies de gestion de portefeuille d’action A- La méthode de gestion indicielle B- Les méthodes de gestion alternative Conclusion Bibliographie Introduction Depuis sa création, le marché financier n’a pas cessé de provoquer et d’attiser la convoitise des investisseurs qui poursuivent les opportunités de gain qu’il recèle. Outre sa fonction économique de rencontre de l’offre et de la demande de capitaux, le marché financier est également un endroit où l’on peut s’enrichir ou s’appauvrir très rapidement. L’exemple de Warren Buffet qui a amassé sa fortune en investissant en bourse et dont l’empire financier se monte à plus de trente cinq milliards de dollars ou celui de la banque Barings qui a fait faillite suite aux spéculations de l’un de ses traders illustrent le potentiel de gain du marché et le risque qui le caractérise. L’intérêt pécuniaire du marché financier a mobilisé praticiens et universitaires qui se sont proposés d’expliquer le fonctionnement de ce marché et le mécanisme de formation des prix. « Les marchés sont-ils prédictibles ? », telle est la question à laquelle ils ont tenté de répondre. Les chercheurs qui sont à l’origine de la Théorie Moderne de la Finance s’attachent à affirmer le caractère non prédictible des cours boursiers : ils indiquent que les marchés financiers sont efficients du fait que l’information disponible (passée ou future) se reflète instantanément dans les prix. Ces derniers fluctuent sous l’impulsion d’informations nouvelles qui apparaissent de façon aléatoire. La question de prédictibilité est ainsi résolue ; les marchés évoluent au hasard et la valeur marchande d’un actif est la meilleure estimation de sa valeur intrinsèque. A l’opposé, les praticiens dans leur majorité ne croient pas en l’efficience des marchés. Ils pensent que le marché financier passe par des périodes d’inefficience où les prix, n’ayant pas encore intégré toutes les nouvelles informations, s’écartent de la valeur d’équilibre. C’est de la résorption de cet écart que résulteront les gains. De ces deux croyances découlent deux styles de gestion de portefeuille : o La gestion passive de portefeuille consiste à construire un portefeuille reproduisant le plus fidèlement possible le rendement du marché en général, ou d’un indice particulier ; o La gestion active a pour objectif de battre un portefeuille de référence. Pour ce faire, les gestionnaires actifs s’attachent à déceler les inefficiences et à les exploiter. A ces deux grandes familles de gestion s’ajoutent un certain nombre de méthodes dites de gestion alternative qui visent par définition à produire une performance totalement décorrélée du marché. La gestion de portefeuille de valeurs mobilières ayant pour objectif de rentabiliser au mieux les avoirs dont elle a la charge tout en limitant les prises de risque, il nous semble judicieux de supposer qu’une allocation stratégique diversifiée par la combinaison de ces différentes méthodes pourrait apporter une diversification susceptible de diminuer le niveau de risque et d’accroître le rendement du portefeuille. Chapitre 1 : La répartition d’actif L'on entend par répartition de l'actif la façon dont les avoirs d'un portefeuille sont répartis entre les actions, les obligations et les liquidités. Les proportions attribuées à chaque catégorie, qui doivent tenir compte de la tolérance du risque de chaque investisseur, peuvent contribuer à la qualité du rendement du portefeuille et permettre une gestion efficace du risque. Deux visions s’opposent pour la construction des portefeuilles : l’approche Bottom-up et l’approche Top-down. L’approche Bottom-up est la plus ancienne et la plus traditionnelle. Elle se concentre sur la sélection individuelle des actifs, l’évaluation de la performance de ces portefeuilles consiste, ensuite, à mesurer la capacité du gérant à sélectionner les titres qui réalisent une performance supérieur à la moyenne de la performance des titres issus d’une même classe, ou d’un même secteur. L’approche Top-down donne, quant à elle, plus d’importance aux choix des différents marchés qu’à la sélection individuelle des titres. Cette approche est justifiée par des études qui ont montré que la répartition entre les différentes classes d’actifs déterminait la plus grande part de la performance du portefeuille. Plus précisément, le processus d’investissement Top-down est décomposé en trois phases, souvent confiées à des personnes différentes. La performance du portefeuille peut ensuite être analysée en attribuant à chaque étape du processus sa contribution à la performance totale du portefeuille, afin de mettre en évidence les décisions de gestion ayant le plus contribué au résultat global de performance. L’analyse de ces résultats contribue ensuite à améliorer la gestion du portefeuille. Ces trois phases sont : A- La répartition stratégique des actifs L’allocation stratégique est la première étape du processus de gestion, c’est une phase essentielle puisque, suivant le principe de la gestion Top-down, ce coi conditionne une bonne part de la performance du portefeuille. Pourtant, c’est souvent la phase de gestion à laquelle est consacré le moins de temps. Cette allocation consiste à choisir la répartition du portefeuille entre les différentes classes d’actifs. En fonction des objectifs de l’investisseur. Ceci revient en fait à définir le benchmark, ou portefeuille de référence. Il s’agit d’une allocation de long terme qui est défini par un comité de gestion. L’horizon d’investissement considéré est souvent de l’ordre de cinq ans. Cette phase est désignée sous le terme de policy asset allocation dans la littérature anglaise. B- La répartition tactique des actifs L’allocation tactique consiste à faire régulièrement, soit systématiquement soit discrétionnairement, des ajustements dans le portefeuille pour tenir compte des opportunités de court terme, tout en restant proche de l’allocation de départ. Il s’agit donc de modifier les pondérations des classes d’actifs par rapport au portefeuille de référence dans la limite des écarts admis. Parmi les méthodes utilisées, la plus connue est le market timing qui consiste à augmenter ou à diminuer la sensibilité du portefeuille aux variations du marché, suivant que l’on anticipe une hausse ou une baisse de celui-ci. C- La sélection des valeurs Cette phase de la gestion fait appel à des gérants spécialisés par type d’actifs qui assurent une sélection optimale des valeurs à l’intérieur de chaque poche d’actifs du portefeuille. Toutes les méthodes quantitatives permettant d’effectuer ces choix peuvent être utilisées ; c’est en général l’étape de la gestion à laquelle les gérants consacrent le plus de temps. C’est ici que les différentes méthodes d’évaluation des actifs et d’optimisation de portefeuille trouvent leur application. Chapitre 2 : éthodes de gestion d’actifs La gestion de portefeuille est une discipline qui consiste à construire un portefeuille de valeurs mobilières acquises sur le marché financier. L’objectif du gestionnaire d’actifs est d’élaborer son portefeuille de façon à concilier au mieux risque et rendement. L’environnement incertain dans lequel évolue le gérant, à savoir le marché financier, contribue à rendre cette tâche extrêmement complexe. Deux familles de méthodes de gestion résultent de la croyance ou non de l’efficience des marchés. Il s’agit de la gestion indicielle et de la gestion alternative. A- La gestion indicielle 1 L’hypothèse d’efficience des marchés des capitaux, et plus particulièrement des marchés financiers, a de profondes implications sur le processus d’investissement et sur la stratégie qu’adoptera le gestionnaire de portefeuille. Comme nous l’avons vu précédemment, dans un marché efficient, les actifs sont, à tout moment, correctement évalués. Le prix sur le marché est la meilleure estimation de la valeur intrinsèque des actifs et s’ajuste automatiquement à chaque nouvelle information. L’une des conclusions du MEDAF, dont l’hypothèse de base est l’efficience des marchés, est que le portefeuille de marché est le seul portefeuille composé d’actifs risqués qui soit efficient. La conséquence naturelle de la croyance en l’efficience des marchés est l’application de stratégies d’investissement dites passives. En effet, si le marché est totalement efficient, aucune stratégie ne peut battre le marché sauf par pur hasard. Les stratégies de gestion passive pour les actions ne cherchent pas à battre le marché mais simplement à faire aussi bien. 1. La gestion indicielle passive Il existe plusieurs techniques de gestion indicielle qui ont un même but : gérer un portefeuille au plus près de son indice de référence pour en offrir le même rendement. Le succès remporté par ce type de gestion, notamment dans les pays anglo- saxons, est lié au concept d’efficience des marchés financiers et à sa validation par les faits. Une étude américaine a démontré que moins d’un gestionnaire sur quatre 1 VITRAC Didier, « Bourse : gérer avec l’indice », Editions Payrat & Courters, Paris, 1988. réalisait une meilleure performance que l’indice sur une année. Ils ne sont plus que 2% à dépasser l’indice sur cinq années (en performance cumulée). Ceci se confirme particulièrement lorsque l’on soustrait des résultats les frais de transactions et commissions diverses. De ce constat, l’on peut se demander pourquoi investir sur un panier de valeurs sélectionnées au prix d’études financières et boursières sophistiquées lorsque le résultat obtenu pourrait être inférieur à celui de l’indice, avec parfois une volatilité plus forte. Par ailleurs, la gestion passive uploads/Finance/ strate-gies-de-gestion-du-portefeuille-d-x27-actions.pdf

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  • Publié le Aoû 16, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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