Thème 1. Les grandes questions que se posent les économistes Sous-thème 2 – Que

Thème 1. Les grandes questions que se posent les économistes Sous-thème 2 – Que produit-on et comment le mesure –t-on ? Comment mesurer la création de richesses ? Science économique Le programme officiel Indications complémentaires On s’intéressera aux problèmes posés par la mesure de la valeur ajoutée. Notions valeur ajoutée Sous-thème 2 – Que produit-on et comment le mesure –t-on ? Thème 1. Les grandes questions que se posent les économistes I - La mesure de la création de richesses, un problème récurrent A – La création de richesses, objet de l’économie Les économistes se sont de tout temps penchés sur la manière d’appréhender le bien-être («la richesse des nations» comme le nommait Adam Smith). Ainsi, ils ont tenté de répondre à trois questions simples et a priori éloignées des considérations comptables: ¬Quel est le paradigme à prendre en compte pour rendre compte du bonheur: doit- on considérer l’action (le moyen), le résultat (la satisfaction) ou l’état (la joie)? ¬Qui est légitime pour juger de ce qu’est le bonheur: un arbitre (potentiellement une «dictature bienveillante»), chaque individu ou le dialogue démocratique? ¬Qu’est-ce qui «vaut la peine» d’être compté par les prix de marché? Quelle est l’essence de la valeur économique révélée par ces prix de marché? (…) Source : The Shift Project, Comprendre le PIB pour le remplacer selon ses usages, 05/17/2013 Questions: 1.Quel est l’objectif des économistes ? 2.A quelles questions doivent-ils répondre pour l’atteindre ? L’utilité définit ce qui a de la valeur en économie et répond ainsi à chacune des questions précédentes : - Le bonheur est, dans l’optique utilitariste, la satisfaction des désirs ; qu’un désir soit nécessaire (besoin) ou non, moral ou non est indifférent, seul compte le choix de renoncer à d’autres activités pour satisfaire cette préférence. - Le bonheur est défini par les choix individuels : que ces choix individuels soient considérés comme moraux, au sens collectif du terme, importe peu tant qu’ils satisfont aux désirs d’un seul, dans l’appréciation large de son choix. - Pour modéliser la valeur « utilité », les économistes considèrent une « société de marché » où tous les acteurs ont un rapport marchand au monde : ils ne peuvent trouver leur bonheur que par les biens et services du marché. Source : The Shift Project, Comprendre le PIB pour le remplacer selon ses usages, 5/17/2013 Questions : 1.En quoi la notion d’utilité permet-elle de répondre aux questions posées par les économistes ? A – La création de richesses, objet de l’économie B – Des conceptions différentes de la création de richesses Le concept de « richesse » a suivi une longue évolution au cours de l’histoire, allant de la simple accumulation d’or et d’argent à celui de l’accroissement de la production de biens et de services marchands et non marchands Source : Anne Plasman , Calcul des indicateurs de richesse économique et de solidarité en Belgique , Rapport final , 2004 Questions : 1.La définition de la richesse est-elle atemporelle ? 1 - Les mercantilistes L’histoire de la pensée économique débute aux 16ème et 17ème siècles avec la naissance du capitalisme commercial. (…) C’est ainsi que naît la pensée mercantiliste . L’idée de base des mercantilistes est que la richesse est constituée par l’accumulation de métaux précieux et que cette richesse constitue la force des nations. La puissance étatique étant l’objectif principal des mercantilistes, cette école de pensée s’interrogera sur la création de la richesse et les moyens de la développer pour une nation. La solution à la seconde question trouve logiquement sa réponse dans ce nouveau monde marchand : le seul moyen d’augmenter cette richesse est d’accroître les échanges avec les nations étrangères tout en limitant les importations, soit d’avoir une balance commerciale positive. Source : Anne Plasman , Calcul des indicateurs de richesse économique et de solidarité en Belgique , Rapport final , 2004 Questions: 1.Comment est mesurée la richesses pour les mercantilistes ? 2.Quelle est alors la solution pour accroître la richesses créée ? 2 - Les physiocrates C’est sous l’égide de Quesnay que se développe vers la fin du 17ème siècle le mouvement physiocrate . (…) Premièrement, pour les physiocrates, seule la terre est productive et c’est de cette dernière que découle la richesse puisqu’elle fournit un produit net. Les autres activités ne sont donc pas productrices de richesses : l’industrie ne fait que transformer la production agricole, le commerce ne sert qu’à redistribuer cette production. Le premier progrès par rapport aux mercantilistes apparaît : la scission entre la sphère réelle et monétaire. La richesse ne repose plus sur la possession d’or et d’argent. Source : Anne Plasman , Calcul des indicateurs de richesse économique et de solidarité en Belgique , Rapport final , 2004 Questions: 1.Quelle conception de la richesse développe les physiocrates? 2.En quoi correspond-elle à l’état de l’économie de la fin du XVII° siècle? 3 - L’analyse libérale La vision libérale du courant physiocrate annonce déjà le nouveau courant de pensée, l’économie classique, représentée par Adam Smith, Thomas Robert Malthus, Jean-Baptiste Say ou encore David Ricardo (…) . Cette base scientifique prend forme fin du 18ème siècle en parallèle avec le développement des manufactures. Ce développement est assurément incompatible avec la pensée physiocrate n’accordant de la valeur qu’à ce qui est agraire. La révolution industrielle qui engendre le développement de marchés pour les biens industriels conduit à reconsidérer la notion de richesse : la richesse provient de la transformation non seulement réalisée dans l’agriculture mais également dans l’industrie. Source : Anne Plasman , Calcul des indicateurs de richesse économique et de solidarité en Belgique , Rapport final , 2004 Questions: 1.Quelle conception de la richesse est développé au XIX ° siècle? 2.En quoi correspond-elle à l’état de l’économie de l’ époque ? Conclusion Quel que soit le courant de pensée économique observé, la conception de la richesse, largement influencée par le contexte socio-économique ambiant, a toujours été « matérielle ». A l’époque de la découverte du nouveau monde et de ses métaux précieux, la richesse s’exprimait en stocks de métaux précieux (mercantilistes). Durant la période féodale, la représentation de la richesse s’appuyait sur la production agricole (physiocrates) alors que l’ère industrielle engendrait un bouleversement dans cette représentation : la richesse était à la fois issue de la production agricole et de la production industrielle (classiques, néoclassiques, marxistes et keynésiens). Source : Anne Plasman , Calcul des indicateurs de richesse économique et de solidarité en Belgique , Rapport final , 2004 Questions : 1.Quel est le point commun à toutes ces mesures de la richesse ? II – La valeur ajoutée, mesure de la création de richesses A – Le calcul Regardez la vidéo de 36 secondes à 1,16 Questions: 1.Pourquoi la mesure de la création de richesses ne correspond pas –elle pas au chiffres d’affaires? 2.Comment est calculée la valeur ajoutée ? 3.Que mesure-t-elle précisément ? La valeur de la production ne mesure pas la richesse créée par l’entreprise. En effet, lorsqu’une entreprise produit, elle utilise des biens et des services créés par d’autres entreprises. Les biens et services détruits ou transformés par une entreprise lors de la production s’appelle des consommations intermédiaires (ou capital circulant). Ce sont des richesses qui ont été produites par d’autres entreprises. Pour obtenir la richesse créée par une entreprise, il faut retirer de la valeur de la production la valeur des consommations intermédiaires. On obtient alors la valeur ajoutée. Valeur ajoutée = Valeur de la production - Valeur des consommations intermédiaires Source : De la valeur de la production à la valeur ajoutée présentation réalisée par des professeurs de SES de l’académie d’Orléans Tours A – Le calcul BOULANGERIE Farine : 0,35 € Sel : 0,01 € Eau : 0,01€ Électricité : 0,03 € Pain : 0,82 € Pour produire une baguette de pain vendue 0,82 €, la boulangerie a utilisé 0,50 € de consommations intermédiaires. La valeur ajoutée par l’entreprise est donc de 0,32 €. Divers : 0,10€ Exemple Attention, tous les achats et les dépenses d’une entreprise ne sont pas des consommations intermédiaires ! Voici les dépenses d’un constructeur d’automobiles, reliez les dépenses et achat à la bonne. Achat de tôle Achat de pneus Achat d’ordinateurs Achat des sièges Paiement des salaires Achat de robots Paiement des impôts Paiement de la facture d’électricité Consommations intermédiaires Autres dépenses Exercice d’application Source: diaporama, Académie d’Orléans-Tours Attention, tous les achats et les dépenses d’une entreprise ne sont pas des consommations intermédiaires ! Voici les dépenses d’un constructeur d’automobiles, reliez les dépenses et achats à la bonne case. Achat de tôle Achat de pneus Achat d’ordinateurs Achat des sièges Paiement des salaires Achat de robots Paiement des impôts Paiement de la facture d’électricité Consommations intermédiaires Autres dépenses Source: diaporama, Académie d’Orléans-Tours Exercice d’application - Correction Au cours de l’année 2007, une entreprise de jouets en bois a produit 10 000 jouets qu’elle a vendu 20 €. Voici des dépenses réalisées durant cette même année : Achat de bois (80 000 €), versement de salaires (40 000 €), achat de peinture (10 000 €), paiement de la uploads/Finance/ td-la-valeur-ajoutee-est-elle-un-bonne-mesure-de-la-creation-de-richesses.pdf

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  • Publié le Dec 12, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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