1 Faculté de Sciences Economiques et de Gestion 2010-2011 Travaux dirigés Parco

1 Faculté de Sciences Economiques et de Gestion 2010-2011 Travaux dirigés Parcours Licence 2 – Semestre 1 Macroéconomie et mécanismes monétaires Responsables du cours : Jean-François Goux Chargés des TD : Ranoua Bouchouicha, Jorge Cabrera Delgado, Rebeca Gomez Betancourt. Fonctionnement * 1 première séance de présentation et de constitution des groupes de travail (groupes de 2 à 3 personnes selon l’effectif des TD) pour chaque thème du fascicule. * 10 séances de travail sur les thèmes et textes du fascicule. * Un examen, la semaine du 15 au 19 novembre et un QCM lors de la dernière séance de cours Evaluation L’évaluation repose : 1) sur la prestation orale (exposé, deux étudiants par question) 20% 2) sur la note de la synthèse individuelle 20% 3) sur la note de l’interrogatoire 10% Rappel : la présence aux TD est obligatoire Notation de l’UE 50% : Contrôle sur les TD 50% : Contrôle sur le cours « Macroéconomie et mécanismes monétaires » (Examen S1 QCM) 2 Travaux dirigés de Macroéconomie et mécanismes monétaires Licence Sciences économiques et de gestion – L2 - 2010-2011 Planning des travaux dirigés Séance 1. Présentation et organisation des séances de travaux dirigés (Sem. 20-24 sept) Séance 2. Chapitre 1 : La monnaie, nature et histoire. Exercices (Sem. 27 sept-01 oct.) Séance 3. Chapitre 1 : Exposé et dissertation individuelle (Sem. 04 -08 oct.) Séance 4. Chapitre 2 : La création monétaire. Exercices (Sem. 11 -15 oct.) Séance 5. Chapitre 2 : Exposé et dissertation individuelle (Sem. 18 -22 oct.) Vacances Toussaint Séance 6. Chapitre 3 : Le système de crédit français. Exercices (Sem. 02 -06 nov.) Séance 7. Chapitre 3 : Exposé et dissertation individuelle (Sem. 08 -12 nov.) Séance 8. Interrogation écrite (Sem. 15 -19 nov.) Séance 9. Chapitre 4 : Les marchés français de capitaux. Exercices (Sem. 22 -26 nov.) Séance 10. Chapitre 4 : Exposé et dissertation individuelle (Sem. 29 nov -3 déc.) Séance 11. Chapitre 5 : Les théories monétaires. Exercices (Sem. 06 -10 déc.) Séance 12. Chapitre 5 : Exposé et dissertation individuelle (Sem. 13 -17 déc.) 3 Travaux dirigés de Macroéconomie et mécanismes monétaires Licence Sciences économiques et de gestion – L2 - 2010-2011 Chapitre 1 : La monnaie, nature et histoire Séance 2. Chapitre 1 : La monnaie, nature et histoire. Exercices (Sem. 27 sept-01 oct.) Document à commenter N.1: L’origine de la monnaie. L’argent, la monnaie. Un bien sans qualités. Par : Paul Soriano. Irepp. Banque & finance. Argent, monnaie : avec le latin (moneta, pecunia), le français est une des rares langues qui possèdent deux mots pour dire ce que la plupart des autres langues confondent (money, Geld, dinero, denaro...). La distinction couvre un jugement moral : la monnaie est vraie ou fausse tandis que l’argent est bien ou mal gagné. On dit que les pays latins ou catholiques seraient spontanément plus méfiants envers l’argent que les pays protestants, anglo-saxons et nordiques. La coloration culturelle de la monnaie apparaît déjà dans ses différentes appellations. La monnaie est, sans doute avec le sexe, l’un des domaines où la créativité linguistique est la plus féconde. L’origine des innombrables termes par lesquels l’argot désigne l’argent est souvent mystérieuse. On croit savoir que « fric » viendrait de fricot (une espèce de ragoût) ou fricandeau (d’où fricoter et fricotage ?). En revanche, pour « pognon », on hésite entre poigner (saisir avec la main) et le franco-provençal « pougnon » (un petit pain qui fait aussi penser à la ... galette). Même pour monnaie, on balance entre nomisma qui évoque la norme, la loi et monere qui évoque l’annonce, l’avertissement. Pour plus de détails, voir le Dictionnaire Larousse de l’argot français et de ses origines. L’argent inspire par ailleurs une multitude de proverbes : l’argent n’a pas d’odeur ; on verra qu’il n’a pas non plus de couleur. Quant au nom donné à la monnaie unique européenne, il témoigne d’une volonté d’ancrage culturel et politique mais, à notre connaissance, l’euro attend toujours la consécration d’une dénomination argotique. L’histoire économique peut être lue comme une histoire des progrès de la circulation des richesses, dans l’espace, dans le temps et aussi dans le champ des valeurs. La monnaie est l’un des instruments qui ont permis cette triple conquête. Elle permet en effet de mesurer la valeur des biens, de les échanger dans un espace monétaire donné et aussi de conserver de la valeur dans le temps. Dans cette dernière fonction, elle est plus efficacement relayée par la finance. Un bien sans qualités Le Dictionnaire économique et financier de Bernard & Colli (édition 1996) propose la définition suivante : Monnaie. Originellement : Pièce de métal servant d’instrument de règlement des échanges ; puis instrument de règlement en général. Corollairement : Unité servant de mesure des valeurs d’échange. Par extension : Ensemble des moyens de règlement. En tant qu’instrument d’échange, la monnaie permet de dépasser le troc : à l’échange marchandise contre marchandise se substitue un échange intermédié : marchandise-argent- marchandise. Argent-marchandise-argent La spéculation, sur laquelle nous reviendrons plus longuement, transformerait la séquence marchandise-argent-marchandise en séquence argent-marchandise-argent, la marchandise pouvant être alors n’importe quel « actif ». Si l’échange « normal » permet de se procurer une marchandise en échange d’argent, la spéculation viserait à se procurer de l’argent, plus d’argent. 4 La marchandise deviendrait le moyen d’un échange dont la fin est l’argent. D’ordinaire, la condamnation suit presque immédiatement la définition, alors même que cette définition est contestable. En fait, la spéculation, c’est tout simplement la finance en tant qu’elle porte sur la comparaison permanente des prix actuels et anticipés de tous les actifs, monnaie comprise. Et, du coup, nous sommes tous peu ou prou devenus des spéculateurs. Le règlement est facilité par trois caractéristiques de la monnaie : liquidité, fongibilité et universalité, dans les limites d’une « société monétaire » déterminée. Comme instrument de mesure « sa valeur d’échange contre chaque bien sert à mesurer la valeur relative des biens les uns par rapport aux autres, c’est-à-dire les prix. » Comme instrument de réserve enfin, elle répond à des motivations d’épargne très diverses : précaution contre les risques de la vie, ou prévoyance de dépenses futures programmées. La monnaie peut enfin revêtir trois formes. Métallique : une forme particulière de la monnaie-marchandise (denrées, outils...). Fiduciaire : le billet de banque, à l’origine totalement gagé sur par un dépôt de métal mais qui a progressivement pris son autonomie par rapport au métal, jusqu’au « cours forcé » et à l’inconvertibilité de la monnaie- papier en métal. Et enfin scripturale : quand les échanges de monnaie se font par un jeu d’écritures. Les trois monnaies La monnaie est sujet de controverses entre économistes : simple médium des échanges sans effet sur les équilibres ou « bien public » des plus précieux ? Sans doute a-t-elle une double nature, celle d’un bien soumis comme les autres à la loi de l’offre et de la demande et celle d’un droit ou une créance sur les biens. La plupart des économistes s’accordent pourtant sur le fait que ses trois fonctions correspondent à trois notions différentes de la monnaie. L’instrument de mesure est un « nombre pur » à la différence, par exemple, d’une unité de longueur qui mesure une qualité. Dans sa Philosophie de l’argent (1903), le sociologue allemand Georg Simmel qualifie l’argent de « bien sans qualité » - plus précisément de bien sans autre qualité que sa quantité. C’est justement parce qu’il est sans qualité que l’argent peut équivaloir objectivement (valeur d’échange) à n’importe quel autre bien. Car tout autre bien que l’argent possède nécessairement des qualités, une valeur d’usage qui le rend relatif à un besoin, ici et maintenant, à des préférences subjectives, etc. L’argent, lui, est d’autant plus puissant qu’il n’est rien de particulier, toujours « en puissance de ». Par ailleurs, la monnaie détenue par un individu est comme un droit de propriété sur une partie de la production de la période considérée, droit généralement acquis sous forme de revenus par une contribution en travail ou autre à cette production. Nous exerçons ce droit chaque fois que nous réglons nos dépenses de consommation. Dans ces conditions, la quantité de monnaie disponible dans une collectivité monétaire donnée représente la somme des droits de ses membres sur la production économique de la collectivité. Sans entrer dans les détails d’une discipline particulièrement ardue , disons que la monnaie permet de rendre commensurables non seulement les biens hétérogènes qui constituent la production nationale, mais également les contributions de chacun à la production avec ce qui lui revient de cette même production (son « revenu »). Qui a inventé la monnaie ? Les manuels spécialisés évoquent l’apparition des pièces métalliques en Lydie vers le VIIe ou le VIe siècle avant Jésus-Christ. Un instrument banal et familier mais qui pose des problèmes insolubles à l’historien, au philosophe, à l’économiste et au juriste : voilà qui fait soupçonner que la monnaie n’est pas une invention assignable, mais plutôt le produit de l’expérience, des usages 5 et de la sélection sociale. Certes, uploads/Finance/ td-monnaie 1 .pdf

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  • Publié le Nov 07, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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