Les crises de change. 2009/2010 Master : Echanges Internationaux et Organisatio
Les crises de change. 2009/2010 Master : Echanges Internationaux et Organisation Mondiale du Commerce (OMC) La politique de change Les crises de change. Encadré par : Mr. S. Dkhissi Préparé par : Kaoutar El Badaoui Loubna Elyadary Maha Benali Manal Toufik Saloua Shaimi Sommaire : 1 Les crises de change. 2009/2010 Sommaire :.................................................................................................................................2 Introduction :............................................................................................................................3 Section 1 : Les types des crises de change...............................................................................5 Définition de la crise..............................................................................................................5 Qu’est ce qu’une crise de change :.......................................................................................5 1- Les modèles théoriques et empiriques sur les types des crises de changes :................7 1-1 Les modèles théoriques :............................................................................................7 1-2 Les travaux empiriques :............................................................................................7 2- Les méthodologies utilisées pour cerner les catégories des crises :..............................9 2-1 Anatomie des crises de changes :.............................................................................10 Les donnés :......................................................................................................................10 Section 2 : les caractéristiques des différentes crises de change :.......................................12 1- La crise du système monétaire européen (S.M.E.) :....................................................12 1-1 Les asymétries lors de la crise du SME :.................................................................12 1-2 Les faiblesses de la coopération :.............................................................................14 2- La crise de change des pays émergents de l’été 1997 :................................................14 2-1 Les régimes de change sont-ils en cause ?...............................................................14 3- La crise argentine de 1998-2000 :..................................................................................16 Section 3 : Elaboration d’un système préventif de crise de change :................................18 CONCLUSION.......................................................................................................................23 Bibliographie :.........................................................................................................................24 Introduction : 2 Les crises de change. 2009/2010 Les années 90 auront vu se multiplier les crises de change, constituées de brusques variations des taux de change, accompagnées de pertes massives de réserves en devises et se traduisant par une forte dévaluation ou par le flottement d’une monnaie, en situation d’ancrage, ou bien par une dépréciation violente et subite en situation de flottement impur. On a pu l’observer parmi les pays européens tout d’abord, au début de la décennie, puis au sein des pays émergents. Citons la crise du mécanisme de change européen en 1992-93, la crise mexicaine de 1994-95, la crise asiatique prenant naissance en Thaïlande, en 1997, puis les alertes touchant par la suite la Russie en mai-août 1998, le Brésil de novembre 1998 à janvier 1999, la Turquie en 2001 et tout récemment l’Argentine. Cette recrudescence des crises financières internationales au cours de la dernière décennie s’inscrit dans une tendance longue. En effet, selon plusieurs analyses récentes (Bordo, Eichengreen, Klingebiel and Martinez-Peria, 2001 ; Eichengreen and Bordo, 2001 ; Eichengreen, 2001), la fréquence des crises financières serait deux fois plus élevée depuis 1973 qu’elle ne l’était au cours de l’après-guerre ou de la période de l’étalon-or classique, après 1880. Si Bordo ou Eichengreen considèrent que les crises contemporaines ne sont pas plus sévères, en termes de pertes cumulées d’output, certaines analyses du FMI (1998) livrent un diagnostic plus inquiétant : les crises de change des années 90 créeraient des déficits cumulés d’output, relativement au trend, de 4 à 7%, et les crises jumelles, combinant crises bancaires et crises de change, susciteraient des pertes de production de l’ordre de 15%. L’ampleur de ces chocs s’explique par la taille des reflux de capitaux. Lors de la crise asiatique de 1997, les sorties nettes de capitaux provenant des cinq pays les plus touchés, en l’occurrence la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines et la Corée, ont ainsi dépassé en quelques mois les 100 milliards de dollars, soit environ 10% de leur PIB agrégé (Pesenti and Tille, 2000). Quant à la récurrence des crises, depuis dix ans, elle est évidemment indissociable de la nouvelle configuration financière internationale dans laquelle se sont insérés les pays émergents : évolution explosive des entrées de capitaux vers l’Asie ou l’Amérique latine, libéralisation financière, tentatives d’ancrage des taux de change… Dans ce contexte, et surtout en réponse aux deux crises majeures qui ont touché l’Europe, en 1992-93, et l’Asie du Sud-Est, en 1997, la littérature consacrée aux crises de change est rapidement devenue considérable, tant sur le plan de la modélisation théorique 3 Les crises de change. 2009/2010 qu’en ce qui concerne l’estimation économétrique des facteurs ou des indicateurs de crises (warning signals). De façon générale, puisque les modèles de crises de change traitent des situations dans lesquelles une attaque spéculative provoque une dévaluation, en changes fixes, ou une forte dépréciation du taux de change, en changes flexibles impurs, malgré les interventions massives des banques centrales, il était naturel d’associer ces crises aux déséquilibres de balances des paiements et à la situation macro-économique d’un pays donné. Mais la prévalence récente des crises jumelles, qui associent des turbulences sur le marché des changes et des défaillances parmi les institutions bancaires ou financières, a provoqué une réorientation des analyses. Les crises de change ne sauraient seulement s’interpréter comme la sanction d’une situation macro-économique insoutenable. Elles peuvent également être associées aux fragilités de caractère microéconomique apparaissant au sein des systèmes bancaires ou financiers. On a donc assisté à une floraison de modèles de crises, surtout depuis 1998, suscitant de nouvelles typologies. Mais les modèles de crise se différencient aussi en réponse à de profondes divergences théoriques, non seulement du point de vue des spécifications adoptées quant au comportement des investisseurs internationaux ou s’agissant des théories sous-jacentes de la détermination des taux de change, mais aussi selon que l’on conserve un cadre d’analyse macro-économique ou bien que l’on adopte une modélisation de l’imperfection des marchés financiers et des crises systémiques qui provoquent la contagion globale d’un choc financier local. Section 1 : Les types des crises de change. Définition de la crise. D’après les règles de l’étymologie le mot crise réuni les sens de « décision » et « jugement » ; En grec, «la crise », est un verdict, une décision, entre deux alternatives et choix possibles. Une crise renvoie donc à une prise de décision, une démarche pour s’en sortir. La 4 Les crises de change. 2009/2010 crise est une situation inaccoutumée et insolite distinguée par son caractère instable. C’est un concept de troubles, de situations de déséquilibre profond, puis de désordres graves (Sociaux, économique, politique, géopolitique, climatique1…) qui sollicite une gouvernance spécifique pour revenir au mode usuel de vie : gestion de crise2. Emanant du champ médical, le concept de “Crise“, est également très utilisé aux domaines économiques et financiers.Il n y a pas une ultime définition du mot “Crise“, mais on a recueilli quelques unes dans le sens économique du terme : Selon le Fond Monétaire International: “Est appelée crise toute période consécutive de trois trimestres à croissance négative (ou décroissance). “ Cette définition est celle d’une crise conjoncturelle3, par contre une crise structurelle4 c’est : une longue période de croissance sens économique du terme : lente, où l’on ne parvient pas à faire redémarrer le « moteur » économique. Les crises sont définies comme des événements dont la probabilité d’occurrence est faible mais dont les conséquences sont potentiellement très importante pour la survie de l’organisation (Reilly, 1993 ; Mitroff, Pau chant et Shrivastava, 1988, Weik 1988)5. Qu’est ce qu’une crise de change : Dans un premier temps, il faut déterminer les caractéristiques d’une véritable crise, qu’elle soit cambiaire, bancaire, ou relève de ces deux domaines. Par exemple, si l’on définit une crise de change comme un accès de baisse accusée d’une monnaie, on exclut les cas dans lesquels la monnaie subit de fortes pressions, mais est défendue avec succès par les autorités, qui augmentent les taux d’intérêt, ou bien interviennent sur le marché des changes (ou encore combinent ces deux mesures). Ainsi, la définition d’une crise de change fait intervenir généralement des indices (qui peuvent varier selon les chercheurs) pondérant les variations respectives du taux de change, des réserves en devises et, le cas échéant, des taux d’intérêt à court terme. Il est toutefois possible qu’elle n’englobe pas toutes les situations de crise dans la mesure où, on l’a vu 1 WIKIPEDIA. 2 [Tiré de : gestion de crise - la réponse de l'entreprise de Simone Eiken & Olivier Velin, EFE, 2006.] 3 Relatif à la conjoncture, c'est-à-dire à la situation du moment 4 Relatif aux structures, à une structure : inhérent au mode d’organisation d’un système, d’une société. 5 La gestion de crise Par Christophe Roux-Dufort : page 18. 5 Les crises de change. 2009/2010 plusieurs fois, un pays confronté à des tensions sur le marché des changes peut réagir en instituant le contrôle des mouvements de capitaux. Il est encore plus malaisé de quantifier les tensions du système bancaire que celles du marché des changes. La fragilisation des banques s’exprime généralement par la dégradation de la qualité des actifs. Or les données relatives aux actifs improductifs ne sont pas toujours fiables et récentes. Même pour évaluer indirectement la qualité de ceux-ci, il faut disposer de renseignements sur les faillites, sur les engagements des intermédiaires financiers à l’égard des différents secteurs et sur l’évolution des prix de l’immobilier et d’autres actifs, renseignements généralement difficiles à obtenir dans beaucoup de pays en développement ou en transition. Comme en général on ne dispose pas des données nécessaires à cette évaluation, la détermination de la date des crises bancaires doit se fonder sur des événements tels que les fermetures de banques et les aides accordées par l’État pour soutenir ou racheter des institutions financières. Depuis uploads/Finance/ echanges-internationaux-et-organisation-mondiale-du-commerce.pdf
Documents similaires







-
22
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 09, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.1881MB