Thème 2 - L’analyse keynésienne du marché du travail Regards croisés I - Travai

Thème 2 - L’analyse keynésienne du marché du travail Regards croisés I - Travail, Emploi, Chômage Les indications du programme Fiche 2.1 : Comment s’articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l’emploi ? Et Fiche 2.2 : Quelles politiques pour l’emploi ? INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES Pour rendre compte de la spécificité de la relation salariale, on montrera l’intérêt de relâcher les hypothèses du modèle de base en introduisant principalement les hypothèses d’hétérogénéité du facteur travail et d’asymétrie d’information (…) Afin de montrer que la diversité des formes et des analyses du chômage explique la pluralité des politiques, on analysera les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage keynésien Acquis de première : salaire, marché, productivité, offre et demande, prix et quantité d’équilibre, preneur de prix, rationnement, asymétries d’information, NOTIONS : Taux de salaire réel, coût salarial unitaire, salaire d’efficience, salaire minimum, segmentation du marché du travail; Flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d’emploi, qualification, demande anticipée, équilibre de sous-emploi Partie 1 – La remise en cause de l’analyse libérale du marché du travail I - Constat A –Une corrélation taux de chômage / protection de l’emploi ? Source : http://dumas.ccsd.cnrs.fr/docs/00/53/66/73/PDF/Flayols- Rigidites_du_marche_du_travail_et_chomage_quelles_relations.pdf 1. Donnez le mode de lecture pour l’Espagne 2. Pouvez vous faire apparaître une relation de corrélation? 3. Que pouvez vous en conclure B - Les rigidités du marché du travail facteur de chômage ? « Il faut atténuer les rigidités du marché du travail », tous les pays de l’OCDE connaissent maintenant ce refrain, notamment (mais pas uniquement) ceux qui affichent un taux de chômage élevé. Tel est en tout cas le message qui court en filigrane d’un bout à l’autre de la Stratégie de l’OCDE pour l’emploi, ensemble de recommandations mis au point au milieu des années 1990, et qui se caractérisent tout autant par leur parti pris résolument libéral que par leur absence de contenu social En fait, l’argument qui veut que des marchés du travail déréglementés et des structures plus souples permettent de renforcer le niveau d’activité économique n’est pas convaincant Une récente étude du Centre d’analyse des politiques économiques (CEPA) de la New School University de New York a trouvé très peu d’éléments permettant de conclure que la déréglementation constitue le meilleur moyen d’accroître l’emploi.. De son côté, la Banque mondiale a publié récemment une étude qui arrivait à la conclusion suivante : les économies affichent de meilleures performances lorsqu’elles peuvent s’appuyer sur des marchés du travail coordonnés que dans le cas contraire. l’Irlande, autre petit pays, a enregistré une forte baisse du chômage et un accroissement de l’emploi dans les années 1990. Pourtant, ce résultat n’a pas été obtenu en réformant le système de prestations sociales ou les institutions du marché du travail, comme le préconise la Stratégie pour l’emploi. Au contraire, les autorités se sont appuyées sur ces structures pour coordonner la politique économique et la politique sociale. En fait, le système irlandais de négociation salariale a été à nouveau centralisé. La longue phase d’expansion économique qu’a connue le pays a été consolidée par une succession de pactes sociaux dans le cadre desquels – plutôt que de réclamer de grands sacrifices en termes d’emploi et de protection sociale – on a mis l’accent sur la participation, la confiance et même, la modération des travailleurs Source : http://www.observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/821 Questions : 1. Les études empiriques valident-elles la stratégie libérale prônée par l’OCDE depuis les années 80? B - Les rigidités du marché du travail facteur de chômage ? Questions : 1. Quelles répercussions devraient avoir selon les néo-classiques les rigidités du marché du travail? 2. Comparez la situation de la France et des USA, les résultats observéssont_ils les résultats attendus par les théoriciens néo- classiques ? C- Les allocations chômage source de chômage? Taux net de remplacement et durée de versement des prestations d’AC Durée de versement des prestations d’assurance chômage Taux de remplacement net moyen sur 60 mois de chômage (en % des gains nets en situation d’emploi) France 23 mois (2e) 57 % (3e) Allemagne 12 mois (4e) 66 % (2e) Italie 6 mois (7e) 22 % (7e) Espagne 21 mois (3e) 49 % (5e) Pays-Bas 24 mois (1er) 66 % (1er) Royaume-Uni 6 mois (7e) 53 % (4e) Etats-Unis 6 mois (6e) 36 % (7e) Japon 8 mois (5e) 48 % (6e) S o u rc e : O C D E Une indemnisation record pour les chômeurs français ? Dépenses d’indemnisation (en pt de PIB) Taux de chômage (en %) Effort d’indemnisation France 1,5 (3e) 9,8 (2e) 0,15 (4e) Allemagne 2,2 (1er) 9,1 (3e) 0,24 (2e) Italie 0,4 (6e) 8,8 (4e) 0,05 (6e) Espagne 1,0 (5e) 11,3 (1er) 0,09 (5e) Pays-Bas 1,3 (4e) 4,1 (6e) 0,32 (1er) Belgique 1,8 (2e) 7,9 (5e) 0,23 (3e) Zone euro 1,13 8,9 0,13 S o u rc e : O C D E , c a lc u ls L e m o in e (2 0 0 5 ) P rincipales caractéristiques du chômage En moyenne annuelle France Allemagne Italie Royaume- Uni UE 25 Chômage (en millions) 2,5 4,6 1,9 1,4 19,5 dont part du chômage (en %) — indemnisé 53,0 81,6 — 30,0 51,1 — de longue durée 41,3 53,1 49,9 21,1 45,5 S o u rc e s : E u ro s ta t, e n q u ê te s u r le s fo rc e s d e tra v a il, c a lc u ls L e m o in e (2 0 0 6 ). Source : E.Heyer 1. Quels critères déterminent la générosité du système d’allocations chômage ? 2. Opérez une typologie par pays de la générosité du système d’allocations chômage 3. Opérez une typologie par pays du niveau de taux de chômage 4. Ces deux classements sont-ils identiques? 5. Un système d’indemnisation généreux crée-t-il du chômage de longue durée? C- Les allocations chômage source de chômage? Cet impact est ambigu : 1- d’un côté, l’octroi d’indemnisation importante pendant une longue période n’incite pas le chômeur à reprendre rapidement un emploi et perturbe alors le fonctionnement du marché du travail. 2- de l’autre, en permettant aux demandeurs d’emploi de disposer de plus de temps et de moyen, elle favorise la stabilité de l’activité -en lissant la consommation après licenciement, l’emploi et la productivité. Source : E.Heyer D – Une comparaison France Allemagne chômage et pauvreté Questions : 1. Comparez l’évolution du taux de chômage de la France et de l’Allemagne entre 1992 et 2012 2. Comment ont évolué les taux de pauvreté en France et en Allemagne 3. Comment expliquer ces évolutions divergentes ? 4 Pouvez vous établir une relation entre les indicateurs explicitez là la stratégie allemande au cours de la crise, c’est-à-dire réduire le temps de travail en recourant massivement au travail à temps partiel et aux dispositifs de chômage partiel. Rappelons que 35 % des salariés allemands sont embauchés à temps partiels contre 17 % en France et qu’au cours de la crise 1,6 million d’Allemands sont passés dans un dispositif de chômage partiels contre 235 000 en France, ce qui leur a permis de continuer à réduire le chômage pendant la crise Source : http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=2478#more-2478 Les néo-classiques préconisent pour remédier au chômage de diminuer les salaires afin d’inciter les entreprises à embaucher. • Selon Keynes cette solution serait efficace si elle était appliquée par une seule entreprise : sa compétitivité augmenterait , elle gagnerait des parts de marché , sans que la demande effective globale ne chute • Mais toutes les entreprises adoptant le même comportement ( passager clandestin) ce qui est rationnel au niveau individuel peut générer des effets pervers au niveau collectif (relativisation de la main invisible d’A Smith) • En effet , comme toutes les entreprises baissent les salaires, la demande effective chute, les entreprises sont donc incitées à produire moins et à réduire leurs effectifs. On peut donc assister à une hausse du chômage • Le risque de cercle vicieux n’est pas à écarter comme l’a montré l’exemple de la crise de 29 II – Explications: les effets pervers engendrés par les politiques néo-classiques Baisse salaire Baisse prix de vente Augmentation part de marché embauche MAIS Si toutes les entreprises Baissent les salaires baisse de la consom- mation Baisse de la demande Baisse de la production Chômage Augmente Quand une entreprise diminue les salaires II – Explications: les effets pervers engendrés par les politiques néo-classiques Quand toutes les entreprises diminuent les salaires Partie 2 – Les explications macro-économiques : l’analyse keynésienne I – L’analyse keynésienne du marché du travail L’offre de travail à court terme est indépendante du taux de salaire réel car : 1. Les ménages soumis à l’incertitude et à l’illusion monétaire ne peuvent anticiper l’évolution des salaires réels 2. Les ménages ne peuvent décider individuellement de la durée du travail ( elle est fixée par la loi : ex 35 heures en France) 3. L’offre de travail dépend de variables socio-économiques qui n’évoluent que dans le long terme (activité féminine, immigration, uploads/Finance/ theme-2123-l-x27-asymetrie-d-x27-informations 1 .pdf

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  • Publié le Jan 06, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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