7 NOTIONS D'ECONOMIE GENERALE (cours de 1ère Année Cadres Supérieures) CHARGE D
7 NOTIONS D'ECONOMIE GENERALE (cours de 1ère Année Cadres Supérieures) CHARGE DE COURS Cheikh Sadibou Koné 2015 - 2016 7 SOMMAIRE -------------- & -------------- INTRODUCTION GENERALE CHAPITRE I : APERçU SUR CIRCUIT ECONOMIQUE ET CONJONCTURE ECONOMIQUE CHAPITRE II : LES COMPOSANTES DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE : LES OPERATIONS ECONOMIQUES SECTION I : LA PRODUCTION A. Les critères de définition de la production B. L'aspect technico-économique de la production §1. Le processus de production §2. La détermination du revenu national SECTIO N II : LA CONSOMMATION SECTION III : L'INVESTISSEMENT CHAPITRE III : MONNAIE ET CREDIT SECTION I : La Monnaie §1. Les fonctions de la monnaie §2. Les formes de monnaie SECTION II Le crédit §1. Les formes de crédit §2. Les mécanismes du crédit SECTION V : LES FINANCES PUBLIQUES A. Les dépenses publiques B. Les recettes publiques 7 INTRODUCTION GENERALE : Le but de ce cours est de permettre aux étudiants d'avoir des notions de base d'économie générale et de comprendre certains aspects du fonctionnement de l'activité économique. Car dans le cadre de son travail professionnel, le futur diplômé sera en contact avec un environnement complexe. Les notions d'économie ainsi reçues par l'étudiant vont lui permettre : de mieux comprendre le monde dans lequel il vit. d'avoir une meilleure compréhension de la science économique. La science économique vise à comprendre comment une société alloue ses ressources rares, comment la société produit et distribue des biens et services pour satisfaire les besoins de la population. On peut scinder la science économique en deux domaines distincts : La microéconomie : est l'étude du comportement économique individuel (consommateurs, entreprises, gouvernement) et de leurs interactions sur les marchés. La macroéconomie : est l'étude de l'économie au niveau agrégé (région, pays, groupe de pays), et des phénomènes économiques d'ensemble tels que l'inflation, le chômage et la croissance économique. Par ailleurs, examinons la macroéconomie à travers son étymologie, son origine et sa définition. Etymologie : composé de macro du grec ancien makros, grand, et de économie du latin oeconomia provenant du grec ancien oïkonomia, gestion de la maison, constitué de oikos, maison, et "nomos" gérer, administrer. A l'origine, le mot "macroéconomie" a été créé en 1933 par Ragnar Frisch (économiste norvégien). Définition : la macroéconomie est la partie de la science économique qui étudie les phénomènes économiques globaux, l'agrégation de comportements individuels, à une échelle nationale ou internationale ou d'un secteur de l'économie. Elle cherche à expliquer les relations entre différents indicateurs macroéconomiques tels que le Revenu national brut, la balance des paiements, la croissance, l'investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc. La macroéconomie s'est d'abord développée à partir des concepts élaborés par John Maynard Keynes (1883-1946) dans la "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie". S'appuyant sur une modélisation complexe et très élaborée, la macroéconomie est, de nos jours, très utilisée par les Etats, les institutions internationales et les organismes privés, pour tenter de prédire les évolutions des différentes variables en fonction des transformations de l'environnement économico- politique. 7 CHAPITRE I : APERçU SUR CIRCUIT ECONOMIQUE ET CONJONCTURE ECONOMIQUE L'activité économique se déploie suivant un certain nombre de phases (Production, Consommation...etc.) formant un mouvement continu et répété. L'ensemble de ces activités constitue le circuit économique. Le circuit économique peut être plus ou moins long, plus ou moins complexe, mais on peut se le représenter à l'aide d'un modèle très simple : le modèle de l'équilibre global qui postule l'égalité entre l'offre globale et la demande globale. L'offre globale n'est rien d'autre que l'ensemble des ressources disponibles dans un pays ; elle indique l'origine des ressources dégagées par la production nationale. Une partie de la production nationale est destinée respectivement à la consommation intérieure (privée et publique), à l'Investissement (privé et public), et à la consommation extérieure (c'est à dire est exportée). Ces différents éléments constitutifs du circuit économique sont appelés agrégats. On peut donc écrire : P + M = C + I + G + X (équation de l'équilibre macroéconomique globale) P = Production nationale M = Importation C = Consommation intérieure privée I = Investissement intérieur privé G = Dépenses publiques aussi de fonctionnement que d'investissement X = Exportations Chaque niveau d'équilibre entre l'offre globale et la demande globale correspond à : - un certain niveau général des prix. - un certain niveau de l'emploi, donc de l'activité économique. - un certain état de la balance des paiements. Chacun des niveaux d'équilibre entre l'offre globale et la demande globale indique un certain état de l'économie qu'on appelle conjoncture économique. L'analyse de conjoncture peut être faite pour un moment donné ou pour une période de temps (généralement le court et le moyen terme : 1 an à 5 ans). Elle permet de cerner la tendance (à la hausse ou à la baisse) des principales grandeurs de l'Economie ; cette tendance se manifeste par l'inflation, la croissance économique et le déséquilibre de la balance des paiements. L'inflation est une situation de hausse du niveau général des prix, non accompagnée par une hausse correspondante du niveau de la production, donc du revenu national ; si bien que l'inflation se traduit par la détérioration du pouvoir d'achat. La croissance économique est la tendance à la hausse du niveau de l'activité économique et de l'emploi ; elle se traduit par une augmentation du Revenu national d'une année à l'autre. La croissance économique n'est pas un phénomène régulier. Si on l'examine sur une période donnée, chaque année, on peut enregistrer un taux annuel moyen de croissance (c'est à dire la moyenne des taux effectivement réalisés). En d'autres termes, le taux moyen de croissance n'est qu'une tendance (un Trend de croissance) autour duquel s'ordonnent : 7 - des phases d'accélération du rythme de croissance ; ce qu'on appelle Expansion économique ; - des phases de ralentissement du rythme de croissance ; ce qu'on appelle Récession économique. L'expansion et la récession économique traduisent les fluctuations du niveau de l'activité économique. Balance des paiements : Dans une économie ouverte sur l'extérieur les choix des consommateurs ne sont plus limités aux seules productions intérieures, et les débouchés des producteurs ne restent plus confinés au marché intérieur. En outre les transactions internationales ne se limitent point aux seuls échanges des biens et services (exportations et exportations). Ainsi pour apprécier la situation d'un pays, il est indispensable de récapituler l'ensemble des relations que les résidents de ce pays (ménages, entreprises, administrations) entretiennent au cours d'une période déterminée avec les non-résidents, c'est à dire tous les agents économiques implantés hors du pays considéré. Cette récapitulation fait l'objet d'un compte spécifiques appelé la balance des paiements. La balance des paiements d'un pays est un compte qui enregistre toutes les transactions économiques et financières intervenues au cours d'une année entre les résidents et les non- résidents. Il y a plusieurs manière de décomposer cette balance, mais la plus utile pour l'analyse macroéconomique concerne la distinction entre balance des opérations courantes et balance des opérations en capital 1. balance des opérations courantes Elle concerne toutes les transactions portant sur des marchandises (balance commerciale) ou des services (transports, assurances, tourisme...) ainsi que les transferts nets (dons, envois de fonds par les travailleurs étrangers...) Le solde des échanges de biens et services, qui peut modifier le volume de la demande globale d'un pays, peut être positif en cas d'excédent, négatif en cas de déficit ou nulle lorsque les échanges sont équilibrés. C'est pourquoi l'identité d'équilibre macroéconomique s'écrit : Y = C + I + G + X - M Toutes ces variables sont mesurées dans la même monnaie ; cela signifie que la valeur des biens et services importées, qui normalement exprimée dans la monnaie des pays d'origine, est convertie en monnaie nationale au moyen du taux de change. Soit Me la valeur des importations en monnaie d'origine et e le taux de change. L'identité d'équilibre peut se noter : Y = C + I + G + X - 1 Me. e 7 D'où : Y - (C + I + G) = X - 1 Me. e Le terme de droite est la balance des paiements courants. L'expression entre parenthèses située à gauche représente les achats de biens et services ou l'absorption domestique : C + I + G = AB. Du point de vue comptable, la balance des paiements courants doit toujours être égale à la différence entre le Produit global et l'absorption domestique, soit : Y - AB = X - 1 Me. e - si x < 1 Me, cela indique le déficit de la balance des paiements et implique que l'absorption e domestique (c'est à dire la demande des biens et services) soit supérieure au revenu (AB > Y) et que cet excès de dépenses soit financé par des prêts de l'extérieur, la vente d'actifs aux étrangers, ou la réduction des réserves nationales de devises étrangères. Deux possibilités existent pour la résorption du déficit de la balance des paiements, à savoir : - soit augmenter le revenu global plus que l'absorption domestique, - soit réduire uploads/Finance/ vf-cours-de-macroeconomie 1 .pdf
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- Publié le Apv 10, 2021
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